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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 4
Nom de l'œuvre : Il s'appelait Nigel, Tome 2 Nom du chapitre : Chapitre 4 - Mal-être
Écrit par Orube Chapitre publié le : 3/3/2009 à 13:26
Œuvre lue 8842 fois Dernière édition le : 24/4/2009 à 17:42
Chapitre 4 - Mal-être






Nous étions déjà début Novembre quand une rumeur remua l´école, un matin de grand froid. Les exemplaires de la Gazette du sorcier faisaient le tour des tables, les élèves chuchotaient entre eux d´une voix légèrement craintive, ce qui réveilla ma curiosité habituelle.

« Qu´est-ce qui se passe ? interrogeai-je en m´asseyant face à Nigel.

-Des mauvaises nouvelles, apparemment, fit-il en haussant les épaules. Je ne sais pas trop, je n´ai pas encore lu l´article de la Gazette. Il n´y a pas beaucoup d´exemplaires et ceux qui l´ont ne veulent pas le lâcher.

-Attends, on va bien trouver quelqu´un qui voudra bien nous la passer... »

Je parcourus la table du regard, puis je lançai d´une voix forte :

« Esther ! Ta copine, là, elle a un journal ! Tu veux bien nous l´amener ? »

Encore plus sans gêne que moi, Esther s´empara sans demander la permission de l´exemplaire de la Gazette et vint nous rejoindre, triomphante sous les regards courroucés des filles de sa classe.

« T´es vraiment impossible, soupira Nigel en se prenant la tête dans les mains.

-Pas de leçons de morale venant de toi, rétorqua-t-elle. Regardons ça...

-File, dit Nigel en le lui prenant des mains.

-Hé ! Ça ne se fait pas !

-Je sais. »

Nigel changea d´expression en l´espace d´une demi-seconde.

« Myra, lis ça et dit moi que ce n´est qu´un cauchemar ! »

Je pris donc le journal et je le lus. Esther était penchée par-dessus mon épaule pour pouvoir voir aussi.



EVASION MASSIVE A LA PRISON D´AZKABAN



« Le titre me rappelle vaguement quelque chose, marmonnai-je, faisant référence à un article que j´avais pu lire durant les vacances de Noël de ma première année à Poudlard.

-Continue, ne t´arrête pas au titre. Et lis à haute voix, s´il te plaît. »



Récemment (les nombreuses enquêtes n´ont pu déterminer le jour et l´heure exacte), une vingtaine de prisonniers ont disparut d´entre les murs de la tristement célèbre prison d´Azkaban. Il n´existe presque aucun indice mais les autorités sont tentées de croire que cette évasion aurait été organisée par les trois mangemorts s´étant échappés il y a deux ans, les bien connus Walden Macnair, Amycus Corrow et Alecto Corrow. En effet, ils sont les seuls depuis la fin de la domination de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom à avoir réussi à s´enfuir d´Azkaban et seraient donc les seuls individus susceptibles d´être capables d´aider d´autres prisonniers à s´échapper. Néanmoins, le ministère ne néglige pas la piste intra-ministérielle selon laquelle un membre du ministère aurait été dans la mesure de donner des informations cruciales qui auraient aidé les prisonniers à s´évader. Les enquêtes se multiplient mais n´aboutissent que rarement à quelque chose. Le Ministre de la magie, Monsieur Shackelbolt nous informe
que les recherches des trois premiers mangemorts ont pris fin lorsque qu´ils ont transplané sous le nez des aurors lancés à leurs trousses dans le nord du pays. Il a été impossible de les suivre, leur transplanage n´ayant bizarrement laissé aucune trace, et depuis, ces hors-la-loi ont été attentif à chaque détail afin qu´il soit impossible savoir où ils étaient allés (à moins qu´ils n´aient séjourné pendant deux ans au même endroit sans rien faire, mais c´est fort improbable car il aurait quand même été nécessaire de se déplacer afin de se procurer à manger. De plus, le nombre de meurtres a augmenté depuis leur évasion, touchant bizarrement les personnalités qui au temps de la guerre étaient ouvertement contre celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom). Chers lecteurs, chères lectrices, nous avons donc le déplaisir de vous annoncer que les rues ne sont plus sûres et qu´il serait bon pour tout le monde que les mêmes mesures de précaution qu´à l´époque du « règne » de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom
soient appliquées.



« Nous avons le déplaisir de vous annoncer que les rues ne sont plus sûres, répétai-je bêtement.

-Cette phrase est ridicule, jugea Esther.

-Tu veux bien t´occuper de ce qui est vraiment important ? s´exclama Nigel. Une vingtaine de prisonniers en fuite... Ils ne disent même pas combien, tellement ils ont peur des retombées qu´un incident de ce genre pourrait avoir !

-Une vingtaine de tueurs en liberté, murmurai-je, voilà qui devrait nous aider à nous montrer plus prudents. Toi qui te plaignais que je ne faisais pas attention avec seulement trois meurtriers potentiels... Eh, attends un peu ! Le type dans le train, imagine que ce soit...

-Non, ça fait beaucoup trop longtemps, répliqua Nigel.

-Comment savais-tu que c´était un mangemort ? Tu as vu sa marque des ténèbres ?

-Non... Je le connaissais par mon père. Tu sais... »

Nigel tourna la tête frénétiquement. Il m´adressa un regard et me fit un signe de tête pour me faire comprendre qu´il valait mieux qu´on sorte. Je bus le reste de ma tasse de thé d´une seule traite et je le suivis.

« Mon père a été un mangemort, pendant la dernière année de la vie de Voldemort. »

Nigel parlait à voix si basse que bien que je fusse à côté de lui, je devais tendre l´oreille pour comprendre ce qu´il me disait.

« Il n´a pas été capable de tuer Dumbledore, comme Voldemort le lui avait ordonné, alors la plupart des mangemorts encore vivants le considèrent comme un traître, tu comprends ? Surtout à cause du fait que ma famille a changé de camp à peine une heure avant la mort de Voldemort. Mon père connaissait presque tous les mangemorts, les favoris de Voldemort, si tu veux. A cause de sa situation, il nous a montré, à maman, Esther et moi, des photographies de tous ces gens, parce que n´importe lequel d´entre eux pourrait un jour vouloir venger son maître, et il y aurait alors beaucoup de chance pour que ça tombe sur nous. Je connais tous ces visages et je te jure que je saurais les reconnaître même à plusieurs mètres de distance dans une rue bondée. Cet homme était un mangemort, j´en suis certain.

-Alors, c´était de ça qu´il parlait ? fis-je, à moitié sous le choc de ce que Nigel venait de m´apprendre. Quand il disait que tu pourrais perdre bien plus qu´un emploi ? C´était une menace de mort ? C´était pour ça ?

-Oui. »

Nigel s´arrêta brusquement. Je le fixai un instant : il regardait le sol, les poings serrés et une expression que je ne lui avais encore jamais vu sur le visage.

« Des fois, je me dis que si j´étais né dans une autre famille, j´aurais été beaucoup plus heureux. »

Je n´étais pas assez hypocrite pour affirmer le contraire, mais c´était pourtant la seule chose qui me vint à l´esprit pour le réconforter.

« Ils me dégoûtent, avec leurs histoires de sang pur... Comme s´ils l´étaient vraiment, eux ! Purs ! Comment peut-on être pur après avoir été pendant des années au service de Voldemort ?! Même mon père... Il fait des efforts pour maman, mais je sens bien qu´il ne regarde pas les nés-moldus de la même façon que les autres. C´est comme s´il regardait un animal étrange tout en s´efforçant de le caresser pour ne pas le vexer. C´est pire que tout quand maman reçoit des amis moldus. Il refuse d´être présent. Tu verrais les disputes que ça cause, à la maison... Dans toute la famille, d´ailleurs. Plus personne, ni du côté de mon père ni de celui de ma mère n´adresse la parole à maman depuis qu´elle travaille comme secrétaire chez un médecin moldu. Pourtant, elle fait des choses bien : elle a un diplàme de médicomage et quand elle le peut, elle aide le médecin en douce pour guérir les patients... Mais chez moi, sauver des gens, ça n´est pas quelque chose de bien si les gens en question ne sont pas des sorciers de sang pur. De
s fois, j´ai l´impression que Scorpius est un peu pareil. Pas avec les sorciers nés-moldus, mais il considère les moldus comme une race inférieure. Ça me dégoûte, répéta Nigel. Tu ne peux pas imaginer ce que c´est que de se regarder dans une glace et de se dire qu´on ressemble trait pour trait à des gens comme ça. »

Sans réfléchir, je pris Nigel dans mes bras, et je lui dis :

« Ce n´est pas vrai. Tu ne leur ressembles pas du tout.

-Qu´est-ce que tu en sais ? renifla-t-il.

-Un peu que j´en sais quelque chose ! On est presque tout le temps ensemble depuis deux ans, il serait temps que je te connaisse... Tu sais, je me demandais quand est-ce que tu voudrais bien me parler de ça, mais je ne m´attendais pas à ce que ça sorte aussi brutalement. C´était évident que ça ne pouvait pas te laisser indifférent, mais, Nigel, je t´assure que tu ne ressembles ni à ton père, ni à ton frère, ni à quiconque d´autre qui croit en cette idiotie de sang pur.

-Je suis leur portrait craché, rétorqua-t-il dans un rire jaune.

-S´il n´y a que ton physique qui te gêne, fis-je, tu n´as qu´à demander à Esther de te teindre les cheveux en noir et à bosser plus tes cours de métamorphose. De toute façon, personne ne se préoccupe vraiment de ton apparence.

-Si, plus des trois-quarts des élèves de cette école.

-Non, ceux-là ne se préoccupent pas de toi. Ils se contrefichent de ton existence et tu devrais en être heureux ! S´ils ne veulent pas te connaître, c´est qu´ils ne valent même pas la peine que tu leur adresses la parole ! Et puis, si tu ressembles tellement à ton père, pourquoi est-ce que tu es à Serdaigle et pas à Serpentard, hein ? Pourquoi est-ce que tu suis les cours d´étude des moldus ?

-Pour faire enrager toute ma famille, répondit Nigel.

-Dans ce cas, demande-toi pourquoi est-ce que tu veux les contredire ?

-Parce que je voudrais être différent d´eux, fit-il dans un souffle.

-C´est pour ça que tu l´es, Nigel. Rien que pour ça, tu ne leur ressembles pas du tout. En plus, tes deux amis les plus proches sont tous les deux de sang mêlé, pas vrai ? »

Je relâchai mon étreinte sans pour autant lâcher les épaules de Nigel et j´ajoutai :

« Et ce n´est que mon humble avis, mais je trouve que la couleur de tes yeux est beaucoup plus belle que celle de ton frère.

-Je n´ai jamais remarqué qu´elle était différente, dit Nigel avec un sourire triste.

-Je crois qu´ils sont de la même couleur que ceux d´Esther, mais dans une teinte beaucoup plus claire. C´est joli. Et c´est moins froid que le gris.

-Ah bon. »

Cette fois-ci, son sourire contamina ses yeux. J´aurais pu le contempler comme ça pendant des heures, si seulement la voix d´Esther n´avait pas résonné dans tout le couloir :

« Alors c´est vrai, ils sortent vraiment ensemble ? Désolée de ne pas t´avoir cru, Sean... »

Nigel fit volte-face en brandissant sa baguette et Esther disparut au coin du mur en riant. Sean, quant à lui, n´osait pas se montrer. A moins qu´Esther n´ait dit ça uniquement pour nous faire croire qu´il était là, ce dont elle était tout à fait capable.

« Quelle plaie, cette gamine, soupira Nigel.

-Tu crois que Sean lui a vraiment dit ça ?

-Aucune idée.

-Je lui demanderai, ce soir.

-Il te répondra non.

-Ne t´inquiète pas, je ferai en sorte de lui faire dire la vérité.

-T´entendre dire ça, justement, c´est inquiétant, fit-il.

-Merci, c´est sympa, rétorquai-je.

-Je t´en prie. On va en cours ? Il est déjà neuf heures dix.

-De... QUOI ?! Non, Finch-Fletchey va nous tuer ! »

Nous n´étions jamais montés aussi vite en Défense contre les forces du mal, mais cela ne nous permit pas d´échapper à une retenue à cause de notre retard qui fràlait les un quart d´heure.






Le soir, Sean vint s´asseoir avec nous pour le dîner. J´en profitai alors pour lui demander, sur un ton aussi neutre que possible :

« D´où est-ce que tu tiens que Nigel et moi sortons ensemble ? »

Sean manqua de s´étouffer avec son jus de citrouille. Apparemment, la question l´avait pris au dépourvu.

« De nulle part, finit-il par bafouiller. C´est juste qu´à force de vous voir tout le temps ensemble, j´ai fini par comprendre que...

-Tu n´as rien compris du tout, oui ! contestai-je.

-C´est-à-dire ? Vous ne sortez pas ensemble ? fit-il, incrédule.

-Bien sûr que non !

-...Ah.

-A qui d´autre que ma sœur est-ce que tu as été raconter ça, Sean ? s´enquit Nigel.

-Ben... A tous ceux qui m´ont demandé. A une bonne partie de la classe, ajouta-t-il en croisant mon regard, qui à coup sûr lançait des éclairs.

-Et à ma sœur.

-Elle n´arrêtait pas de me poser la question ! se justifia-t-il.

-Toute l´école va être mise au courant, maintenant, se désola Nigel.

-Il doit bien y avoir un moyen de lui faire entendre raison, non ?

-Tu oublies de qui on parle, là, me répondit-il.

-Vous êtes quand même incroyables, tous les deux, dit Sean sur un ton de reproche. On a une vingtaine de criminels en liberté dans la nature, et vous, tout ce qui vous inquiète, c´est de savoir que tout le monde va croire que vous êtes ensemble ! »

Il y eut un court silence. Je croisai les yeux de Nigel et je me mis à rire. Sean avait raison, dans le fond.

« Tu crois vraiment que ça vaut le coup de s´en faire pour ces types ? » demandai-je une fois redevenue sérieuse.

Nigel et Sean me regardèrent comme si j´étais devenue folle.

« C´est vrai, qu´on s´inquiète ou pas, de toute façon on ne peut rien faire, alors je me dis qu´il arrivera ce qu´il arrivera. A ce moment-là seulement, on avisera. Ce qui n´empêche pas d´être prudent, précisai-je à l´adresse de Nigel.

-C´est pas complètement idiot, avoua-t-il.

-Traite-moi d´idiote, pendant que tu y es !

-C´était un compliment ! protesta-t-il.

-Tu as une drôle de façon de faire des compliments, alors ! »






Cette nuit-là, je fis plusieurs cauchemars. Dans celui qui me marqua le plus â€"le seul dont je parvins à me souvenir au matinâ€" un mangemort sans visage apparaissait dans la grande salle, qui était vide, hormis l´homme et moi. Puis, Nigel apparaissait à côté de l´homme, qui l´enveloppait ensuite dans sa cape, puis les deux disparaissaient. Ensuite, le rêve continuait longtemps, avec une course infernale dans tout le château pour chercher Nigel et l´homme qui de toute façon n´étaient plus là... C´était vraiment horrible, parce que je me sentais vraiment désespérée, et même si je savais que ça ne servait à rien, je continuais de chercher, même dans des endroits où j´avais déjà regardé, jusqu´à ce que je me réveille. Et même une fois sortie du rêve, la sensation de malaise persista.
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