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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 6
Nom de l'œuvre : Il s'appelait Nigel, Tome 2 Nom du chapitre : Chapitre 6 - Le calme...
Écrit par Orube Chapitre publié le : 16/3/2009 à 19:16
Œuvre lue 8844 fois Dernière édition le : 24/4/2009 à 17:43
Chapitre 6 - Le calme...






« Je veux aller chez Zonko !

-Tu n´as pas du tout été influencée par ton frère, toi, dis donc, marmonnai à Esther.

-Je veux y aller et je veux aussi visiter le reste du village ! » se buta-t-elle.

Nigel soupira profondément. Je lui adressai un sourire sarcastique, et n´y tenant plus, je dis :

« Tu comprends un peu mieux ce que je ressentais, maintenant ?

-Je n´étais pas comme ça !

-Pardon ? Explique-moi quelle est la différence !

-Esther, écoute, tu iras à Pré-au-Lard dans deux ans, un point, c´est tout ! Tu ne vas pas me casser les pieds à chaque fois qu´il y a une sortie de prévue !

-C´est pas juuuuuste ! »

Elle partit en claquant la porte.

« On dirait qu´elle a cinq ans, commentai-je.

-Oui.

-Tout comme toi quand on était en première année.

-Arrête. Je n´étais pas si capricieux.

-Peut-être que tu t´es débrouillé tout seul, mais tu étais aussi entêté qu´elle, que tu le veuilles ou non. Et je te parie qu´on la verra à Pré-au-Lard ce week-end.

-Aucun risque.

-Dix mornilles.

-Tenu. »






Le lendemain, tandis que nous arpentions, Sean, Nigel et moi, les rues de Pré-au-Lard, j´aperçus Esther qui nous faisait de grands signes de devant chez Honeydukes.

« Tu me dois dix mornilles, dis-je malicieusement à Nigel.

-Qu´est-ce que tu fiches là ? s´énerva Nigel. Comment est-ce que tu as fais pour sortir de Poudlard ?

-Je ne te le dirai pas ! chantonna-t-elle.

-Rentre !

-Eh, Nigel ! m´interposai-je. Fiche-lui la paix. Tu n´es pas vraiment en bonne position pour donner des leçons. Elle a été plus maligne que toi, alors le moins que tu pourrais faire, c´est de passer au moins pour cette fois. »

Nigel grommela quelque chose d´incompréhensible, mais il ne dit plus rien à Esther qui nous suivit pendant toute l´après-midi. Elle me glissa un rapide « merci » quand elle fut sûre que les deux autres ne pouvaient pas l´entendre, et cela me rappela qu´il valait mieux que je m´abstienne de réclamer mes mornilles à Nigel. Après tout, je ne les avais pas gagnées honnêtement, dans la mesure où j´avais expliqué à Esther comment emprunter le passage caché derrière la statue de la sorcière borgne.

« On va aux trois balais ? proposa Sean.

-Avec Esther ? Ce n´est pas vraiment une bonne idée », fis-je remarquer.

Nigel lança un regard assassin à sa sœur, qui comprit aussitôt le message.

« Non, je préfère continuer à me promener encore un peu, mais vous pouvez y aller sans moi ! On se retrouve devant la ménagerie dans une heure ?

-D´accord.

-Tu fais quoi, Sean ? Tu viens avec moi ?

-Euh... Non, je préfère aller aux trois balais, balbutia Sean, dérouté par la question étant donné qu´il avait lui-même proposé d´aller boire quelque chose.

-Ah, je vois. Bon, et bien si ça ne te dérange pas de tenir la chandelle...

-Esther, dégage ! »

Nigel et moi avions parlé en chœur. Esther disparut aussitôt et Sean eut un petit rire.

« Pourquoi tu rigoles ? demandai-je acidement.

-Rien, rien... C´est juste que vous réagissez tous les deux au quart de tour. Vous ne comprenez pas que ça ne fait qu´empirer les choses ? Plus vous râlerez, plus Esther sera convaincue que vous êtes amoureux l´un de l´autre. Et honnêtement, moi aussi, je commence à avoir des doutes !

-Sean, soupira Nigel, ne me dis pas que toi aussi tu crois à cette rumeur idiote que ma sœur a lancé à cause de toi ?

-Ah, oui, c´est vrai que c´est un peu de ma faute si...

-Pense ce que tu veux mais ne viens pas nous casser les pieds avec ces bêtises ! » conseillai-je vivement.

Finalement, aider Esther à sortir de Poudlard n´était peut-être pas un si bon plan. En plus, je n´avais toujours pas mes dix mornilles, et je n´osais pas les réclamer.






En sortant des trois balais, nous ne retrouvâmes pas Esther. Vu l´heure qu´il était, elle avait certainement décidé de rentrer.

« On va voir la cabane Hurlante ? » demanda Sean.

Nigel et moi, nous n´avions pas tellement envie de retourner là-bas, ayant déjà quelques mauvais souvenirs de cette fameuse maison en ruine. A la dernière sortie, nous avions tant bien que mal réussi à l´éviter, mais cette fois, Sean semblait décidé.

« Allez, on ne s´approchera pas ! insista-t-il. Je ne pensais pas que vous étiez aussi peureux, tous les deux, j´aurais plutôt cru que l´idée vous emballerait...

-Elle nous a plu, pendant un moment, fis-je, mais pas longtemps. Tu n´as jamais vu cette cabane en vrai, n´est-ce pas ?

-Non, pourquoi ?

-Même Nigel avait les jetons, une fois qu´on s´était un peu approchés.

-Oh, c´est bon, toi aussi tu avais peur ! me rappela-t-il.

-Oui, c´est vrai, un peu. Bon, on y va ? Par contre, tu tiens parole, Sean ! ordonnai-je. On ne s´approche pas à plus de cents mètres !

-OK, OK... » obtempéra-t-il.

Il ne nous fallut qu´un quart d´heure pour parvenir jusqu´à la cabane Hurlante. Sean avait l´air un peu déçu, et j´imagine qu´il avait encore plus envie de s´approcher qu´avant, parce que d´ici, c´est vrai qu´on ne la voyait pas vraiment très bien.

« S´il vous plaît ? implora-t-il. Juste un tout petit peu. »

Nigel se tourna vers moi. Je secouai la tête avec véhémence. Sans trop savoir pourquoi, j´avais un mauvais pressentiment.

« Et si on rentrait ? proposai-je. Il commence à se faire tard. On reviendra une autre fois. »

Les garçons me regardèrent bizarrement, mais ils ne firent aucun commentaire et nous retournâmes tous les trois à Poudlard.






Comment aurais-je pu deviner que quelques heures plus tard, je serais de nouveau à Pré-au-Lard ?






La soirée fut plutôt calme. Esther était contente d´être venue, apparemment, et elle était allée se coucher en se rendant compte qu´elle risquait de s´endormir dans un fauteuil. Je ne tardai pas à la suivre, exténuée moi aussi, pour une raison inconnue. Je dormis comme une masse jusqu´à ce que je sente que quelqu´un me secouer vivement, en appelant mon nom d´une voix forte.

« Myra ! Debout ! Lève-toi ! »

Je n´ouvris les yeux qu´à moitié à cause de la lumière et je regardai l´heure sur mon réveil. Onze heures et demie du soir.

« S´kispass ? marmonnai-je, peu amène.

-Lève-toi. Sinistra vient de passer dans la salle commune et elle nous a dit de tous nous rendre dans la grande salle. Elle avait une tête bizarre, alors je pense qu´il s´est passé quelque chose de pas normal... Allez, s´il te plaît ! me supplia Susan. Ne nous fait pas arriver en retard !

-J´arrive, laisse-moi juste le temps d´enfiler ma robe... »

En quelques minutes, nous étions dans la grande salle. Le directeur était là et se tordait les mains, nerveux.

« Myra ! m´appela Nigel. Enfin, tu es là ! »

Il m´attrapa par le bras et m´attira prestement en dehors de la grande salle. Sans m´attendre, il se mit à courir vers les escaliers.

« Nigel, qu´est-ce que tu fabriques ?

-Il y en a des tas tout autour du château, il faut qu´on sorte !

-Des tas de QUOI ? »

Nigel s´arrêta net et il n´aurait fallu qu´un centimètre de plus pour que je lui rentre dedans.

« Personne ne t´a dit ?

-Dit quoi ? Le directeur allait apparemment nous parler de quelque chose, mais tu ne m´as pas laissé le temps d´écouter...

-Le château est encerclé par les mangemorts. »

Nigel me regarda fixement, jaugeant ma réaction, mais je tentai de ne rien laisser transparaître. Je le suivi de bon gré quand il recommença à courir vers le troisième étage. La statue de la sorcière borgne.

« Comment est-ce que tu comptes faire ? demandai-je. Honeydukes n´est sûrement plus ouvert à cette heure ! Qu´est-ce qui se passera si quelqu´un nous voit ? On nous accusera peut-être de vouloir voler le magasin !

-Je sais bien, s´écria Nigel d´un ton excédé, mais je ne vois pas d´autre moyen ! »

Moi si. Au moment où son regard croisa le mien, je sus que Nigel venait de penser à la même chose que moi, mais il n´avait pas l´air aussi convaincu.

« On n´a pas d´autre solution.

-Je n´ai pas envie de me faire tuer !

-On n´a pas d´autre solution, répétai-je obstinément. Et si tu ne viens pas, j´y vais toute seule.

-Non ! »

Prévisible.

Nigel sortit un morceau de parchemin de sa poche, que je reconnus aussitôt.

« Eh ! m´exclamai-je. Tu m´avais dit que tu la rendrais à Potter !

-Je le ferai, mais pour l´instant, on en a besoin, rétorqua Nigel. Je veux vérifier qu´il n´y aura pas de mangemorts sur notre chemin. »

Ainsi, nous fîmes demi-tour, marchant silencieusement, Nigel les yeux rivés vers la carte. J´avais le cœur qui battait à cent à l´heure. Que se passerait-il si on croisait quelqu´un comme Macnair ou Corrow ?

Arrivés devant le saule cogneur, un détail me choqua. Le saule cogneur ne semblait pas se soucier de notre proximité et remuait ses branches calmement, au gré du vent. Je le fis remarquer à Nigel, mais il n´y prêta pas attention. Pourtant, comme plus tôt dans l´après-midi, j´avais un mauvais pressentiment. Je sentais au fond de moi qu´il aurait fallut faire demi-tour, que même les mangemorts du parc auraient mieux valu que de retourner dans la cabane hurlante ce soir-là.

Malgré tout, je ne pus retenir Nigel et nous nous engageâmes tous les deux dans le passage dissimulé sous les racines du saule cogneur. Le tunnel me sembla noir comme un four, encore pire que la première fois que je l´avais emprunté.

« Et si on restait là ? tentai-je.

-Non, répliqua Nigel. Je préfère qu´on se cache dans Pré-au-Lard. Si quelqu´un arrive ici, nous serons piégés. »

Si j´avais pu, j´aurais traîné Nigel pour le forcer à faire demi-tour, mais j´étais tétanisée, et j´avais même l´impression qu´il avait raison et que c´était uniquement la peur qui me faisait penser ainsi.

Au bout du tunnel, il y avait la porte grinçante qui s´ouvrait sur la cabane Hurlante. L´image du saule cogneur parfaitement calme, nous invitant presque à emprunter le passage, me traversa furtivement l´esprit, mais il était déjà trop tard.

« Méfait accompli », murmura Nigel, la carte n´étant d´aucune utilité en dehors de Poudlard.

Il ouvrit la porte.

L´intérieur était sombre, encore plus que la dernière fois que nous étions venus à cause de l´heure tardive. Il me semblait que les rideaux étaient tirés, mais dans cette obscurité, je ne pouvais pas en être certaine. Le silence était assourdissant. Comme si la cabane hurlante elle-même avait cessé de grincer.

« Nigel, s´il te plaît, faisons demi-tour... le suppliai-je alors que nous étions presque arrivés dans la chambre, à l´étage.

-Pourquoi ? » s´étonna-t-il en gravissant la dernière marche de l´escalier.

Soudain, la tête encore tournée vers moi, il se figea. Ses yeux s´agrandirent de stupeur, et il laissa tomber la carte du maraudeur qu´il tenait dans sa main.

« Peut-être pour ça, Malefoy. »
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