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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 15
Nom de l'œuvre : Cursed Princess Nom du chapitre : Introspection
Écrit par Izual Chapitre publié le : 30/3/2009 à 03:01
Œuvre lue 52552 fois Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00
Heure et jour inconnus

Kain : ...Ou suis-je ?

Kain se trouvait, a sa grande surprise, dans un endroit totalement sombre. Il flottait, comme s'il se trouvait au fond de l'eau, mais cela ne l'empêchait pas de respirer.

Kain : Voyons voir... Qu'est-ce qui s'est passé dernièrement ? Je suis parti chercher a boire, puis plus rien. Je me souviens que je comptais aller attendre Rachel dans la salle d'attente, avec les autres, mais...
??? : Mais cela ne s'est pas passé comme prévu.
Kain : Qui a parlé ?
??? : Toi, voyons.
Kain : Je me parle a moi-même, maintenant ? Bizarre...
??? : Non, et pour cause : Tu es à l'intérieur de toi-même, inconscient depuis ce qui t'est arrivé.
Kain : Que m'est-il arrivé, justement ?
??? : Perforation subite du corps, non loin du coeur, mais ayant traversé des zones apparemment sans risque, pour peu que la plaie soit vite recousue et qu'il n'y aie pas trop de sang de perdu.
Kain : On croirait entendre un vrai médecin.
??? : Tu serais toi aussi capable de faire les mêmes diagnostics... Après tout, tu es moi, et je suis toi.
Kain : C'est fini, la bonne blague ?

Kain entendit un rire, qu'il reconnut a sa grande surprise comme étant le sien.

??? : Comme si c'était une blague... Bon, je vais prendre forme devant toi, ou tu n'y croiras pas.

Une forme se créea devant Kain, forme qui ne tarda pas a l'imiter physiquement en tous points.

Kain : Incroyable. Comme quoi, c'est finalement pas un problème d'ordre mental...
??? : ...Si l'on se parle a soi-même, n'est-ce pas ?
Kain : Hey ! Ne t'amuse pas à...
??? : ...A terminer mes phrases !
Kain : ...J'abandonne. C'est trop fatiguant...
??? : ...De discuter avec moi, je sais. Mais tu pourrais...
Kain : ...Faire pareil, peut-être ? Apparemment, c'est le cas.
??? : Je te le concède, c'est assez agaçant.
Kain : Bon, comment je dois faire pour me réveiller ?
??? : Pour le moment, tu te dois d'attendre une aide extérieure. Etant dans la même galère que toi, je ne peux hélas pas te renseigner plus que ce que tu ne sais déjà.
Kain : Hum, je peux comprendre...
??? : La, tu te demandes si je sais vraiment tout de toi. Et je ne peux que te répondre une chose : Année scolaire 2003-2004, Laura Gellings.
Kain : N'en rajoute pas, veux-tu ?
??? : Pourquoi ? Parce que tu es incapable de tourner la page ?
Kain : En effet. Je ne me pardonne toujours pas ce que j'ai fait, et cette cicatrice que nous portons en est la preuve.
??? : Cette vilaine déchirure est surtout la preuve que tu t'es fait avoir dans un moment de faiblesse, c'est tout !
Kain : Elle est également la preuve que j'ai fait du mal a quelqu'un qui ne le méritait pas, et qui a eu bien raison de se venger !
??? : Ah bon ? Parce qu'elle avait raison de te faire souffrir pendant tout ce temps ? Et elle avait raison de te faire cette cicatrice en te tailladant à sang alors que tu venais la voir pour t'excuser, à l'hopital ?
Kain : ...En tout cas, je n'avais pas a avoir cet accès de colère !
??? : Si. Dans ton cas, c'était justifié.
Kain : Pourquoi donc ?
??? : Réfléchis un peu aux antécédents de cette histoire... Dans notre prime enfance, a la suite du départ de notre paternel, notre mère a du enchainer boulot sur boulot, dans l'unique but de pouvoir subvenir a nos besoins, a elle et surtout a nous. Manquant de présence maternelle, nous avons du nous reposer sur des baby-sitters tellement appâtées par le gain qu'elles en venaient parfois a nous négliger complètement. Les choses n'ont ensuite fait qu'empirer lors de notre passage à l'école primaire, ou les brimades de nos camarades sur l'absence de nos parents et sur notre physique disgracieux nous ont fait nous refermer sur nous-mêmes comme des enclumes. Notre mère l'a vite remarqué, mais nous avons tout fait pour lui faire croire que tout se passait bien à l'école, et ce n'est que trop tard, qu'elle a appris les faits.
Kain : Trop tard... Quand je lui ai lancé tout à la figure, oui !
??? : En effet. Pourtant, au début de nos années de secondaire, tu pensais toi aussi que tout irait mieux. Notre mère avait déniché un bon boulot, qu'elle continue a pratiquer aujourd'hui, et qui lui permettait de nous donner du temps, et nous cotoyions de nouvelles personnes, qui ne savaient rien de notre enfance désastreuse, et dont le seul désir était d'apprendre à nous connaître. Nous avons fait des efforts pour nous intégrer, et au final, ca a payé, vu que nous avons pu nous faire quelques amis. Hélas, les gens changent, et le temps passe...
Kain : C'est vrai. Il suffit de voir ce qui m'est arrivé par la suite.
??? : tu parles ! A peine nous sommes-nous retrouvés dans notre seconde année que nous avons du faire face à un groupe de harpies, dont le plus grand passe-temps était d'humilier les gens. et bien entendu, quand elles ont commencé a vouloir s'en prendre à nous, elles ont réussi a soutirer des informations à nos anciens amis, qui n'ont pas hésité à nous trahir. Et le résultat en a été qu'elles nous ont torturé, humilié, j'en passe et des meilleures. Et ca a duré six mois, avant que nous ne réagissions.
Kain : Oui... J'ai voulu me sortir de cette histoire... Et ma colère était tellement grande, lorsqu'elles ont menacé de s'en prendre à ma mère, que je n'ai pu résister à mes pulsions. J'ai... J'ai...
??? : Nous avons sauté sur la chef du groupe, et nous l'avons tabassée comme on frapperait un homme, tout en lui hurlant dessus comme l'on crierait sur un animal. Elle comme ses amies étaient terrorisées, et ce n'est que suite aux interventions d'une demi-dizaine de professeurs et d'éducateurs que nous avons finalement pu être arrêtés. Bien entendu, nous avons été victimes de sanctions, mais le directeur a été compréhensif, et a fait acte de toutes les cruautés dont elles s'étaient rendues coupables. Sans cela, nous étions bons pour recommencer notre année en plus d'être virés de l'école, et on ne nous aurait pas laissé repasser tes examens comme tout le monde. Mais là n'était pas encore le pire.
Kain : En effet...
??? : Parce que bien entendu, ce genre de filles a le don pour être populaire dans l'école. Et quand on se prend à une idole, on s'en prend aussi à tous ses fans, qui ont décidé de nous faire payer au centuple ce que nous avions fait. Et cela a pris des proportions tellement dramatiques que notre mère à dû nous reprendre de l'école, et continuer notre éducation jusqu'à la fin de l'année, en accord avec le directeur, qui s'est arrangé pour que nous puissions passer nos examens à part du reste des élèves. Et au final, la remarque de tous les professeurs était pareille : D'excellents résultats, mais nous devions quitter l'école au plus vite, auquel cas nous risquerions de graves conflits avec les autres élèves.
Kain : Et c'est pendant que j'ai étudié auprès de ma mère qu'elle s'est rendue compte de tout ce que j'avais subi, et qu'elle a fait tout son possible pour me sortir de là, sans pour autant négliger son travail. Et son travail le lui a bien rendu, en lui offrant la plus belle chance qu'elle pouvait saisir.
??? : Et elle l'a saisie, et nous l'avons accompagnée ici, ou, malgré les problèmes linguistiques, nous avons rapidement pu nous trouver une plaçe, notre mère et nous.
Kain : ...Ou sont les choses sur lesquelles j'ai a réfléchir, concernant le passé ?
??? : Sois logique. Qui, dans cette histoire, a eu raison ? Un groupe de filles, qui passait leur temps a te faire souffrir jusqu'au point ou tu as du en venir aux mains pour te sortir de ca, ou toi, qui n'a certes pas pu contràler tes pulsions meurtrières sur le moment, mais qui a réagi comme tout être humain normalement constitué ?
Kain : ...
??? : Tu me sembles perplexe, je me trompe ?
Kain : Tu devrais le savoir, non ?
??? : En effet. Mais n'oublie pas que toute personne qui est prise dans un étau géré par la violence aura du mal à s'en sortir autrement que par la violence.
Kain : Difficile, mais réalisable.
??? : Dans pareil cas, la solution de facilité est préférable à aucune solution.
Kain : J'aurais préféré prendre la solution difficile.
??? : Crois-tu vraiment que c'était réalisable ?
Kain : Pardon ?
??? : Ces filles se croyaient tout permis. Elles avaient tout : L'argent de leurs parents qui venait quand elles claquaient des doigts, le soutien des gens qu'elles n'avaient qu'a payer pour attirer, et même l'affection de certaines personnes, dont elles jouaient pour se couvrir en cas de problèmes. Ce genre de personnes pense avoir raison en tout point, et par extension, toute explication tendant a leur faire comprendre qu'elles ont fait une erreur est inutile, car incompréhensible à leurs yeux. Dans pareil cas, comment veux-tu leur faire comprendre autrement qu'en leur faisant ressentir physiquement la souffrance que tu as vécue moralement qu'elles vivent dans le faux ?
Kain : Dit comme ca, ca semble logique. Mais ca m'a pas empêché d'avoir droit a des retombées...
??? : Normal. Mais au moins, l'objectif était atteint. Et les conséquences auront au moins eu l'effet bénéfique de te faire rencontrer Rachel.
Kain : D'ailleurs, quand on parle du loup, on sent son odeur.
??? : Normal. Elle est en train d'essayer de te réveiller.
Kain : Euh... Elle est pas censée être blessée ?
??? : Je ne comprends pas non plus. Mais il est certain qu'elle essaye de nous réveiller. Et j'ai senti plusieurs larmes goutter sur notre corps.
Kain : ...Comment est-on censé se réveiller ?
??? : Bonne question... Mais a en juger par la grande lumière blanche qui nous recouvre, c'est pour bientôt.
Kain : ...Ravi d'avoir pu...
??? : Je sais, je sais. A plus.

Kain se sentit envahir par une lumière blanche, douce et chaude, qui l'enveloppa. Il ferma les yeux, pour les rouvrir dans un lieu totalement différent. Il se trouvait dans une chambre d'hopital à deux lits, d'apparence assez vétuste, mais suffisamment entretenue pour que cela serve de chambre décente d'hopital. Il se pensait seul, mais en tentant de se redresser, il sentit un poids sur son estomac, et en y regardant, il constata que Rachel se trouvait penchée sur lui, et était en train de le regarder avec de grands yeux ronds, remplis de larmes, tout en le tenant dans ses bras.

Rachel : Tu... Tu es... Tu es vivant... Vivant !

Elle lui sauta littéralement au cou, le faisant repasser de la position semi-assise à la position couchée. Elle resta ainsi pendant de longues secondes, pleurant de soulagement, tandis que Kain, géné par le fait que Rachel était à moitié couchée sur lui, se contenta de poser ses mains sur le dos de la princesse.

Rachel : J'ai eu tellement peur... Tellement !
Kain : Je suis la... Rachel... Ne t'en fais pas...
??? : Tu lui demandes la lune, là.
Kain : Cette voix... Leo ?

Leo se trouvait assis sur la chaise, juste à côté du lit de Kain. Il lui sourit, visiblement lui aussi rassuré.

Leo : On s'en faisait pour toi, vieux. Ca fait une semaine que tu es dans le coma, tu sais.
Kain : Maintenant, oui, je sais.
Leo : Les médecins t'ont examiné en détail, et il semblerait que tu aies un risque de rester longtemps dans le coma s'il t'arrive de plonger dedans. La durée était estimée de trois jours à deux ans, mais heureusement, tu t'en es sorti plutôt vite.
Kain : Faudra que je fasse gaffe a ce que ca ne se produise plus, alors.
Leo : Enfin bon, je vais annoncer la nouvelle aux autres. Je vous laisse ensemble, vous avez sûrement des choses à vous raconter.
Kain : Oui... A tout a l'heure.

Leo sortit. Rachel, quant a elle, ne cessait pas de sangloter. Kain, la voyant, l'aida à se redresser un peu, et elle se retrouva presqu'a quatre pattes, juste au-dessus de lui.

Rachel : C'est de ma faute... Si ca t'est arrivé...
Kain : Allons. Tu n'as pas à t'en vouloir.

Il lui sourit.

Kain : C'est en sachant que ce genre de choses pouvait arriver que j'ai décidé de te protéger.
Rachel : Merci...

Elle lui rendit son sourire, alors que tous deux ne pouvaient décrocher leur regard l'un de l'autre. Très lentement, ils se rapprochèrent, et finirent par s'embrasser. Après quelques secondes, Rachel se recula, rouge comme une pivoine, et se bougea de l'endroit ou elle se trouvait, pour s'asseoir à la place de Leo.

Rachel : ...Désolée...
Kain : ...Je ne t'en veux pas...

Kain était au moins aussi rouge que Rachel, et tous deux gardèrent le silence jusqu'a l'arrivée de Rein et d'Igels. Ce dernier remarqua immédiatement la rougeur qui leur donnait à tous deux un air aussi coupable à l'un qu'a l'autre.

Rein : Alors, tu es enfin réveillé ?
Kain : Oui, ne t'en fais pas. Et je n'ai pas trop mal, à ma grande surprise.
Igels : Tant mieux. Rétablis-toi vite, je n'aime pas voir ma soeur dans un tel état.

Igels sortit, claquant la porte un peu trop fort.

Rein : Eh bien, il doit pas trop apprécier d'avoir à payer la facture, apparemment. Bougez pas, je vais le voir.

Rein sortit à son tour.

Rachel : ...Tu as pas mal parlé, pendant ton coma...
Kain : Ah bon ? De quoi ?
Rachel : ...Tu as raconté tout ton passé.
Kain : ...
Rachel : Je te rassure, à part moi, personne ne l'a entendu. Tu ne lancais qu'une bribe de phrase toutes les demi-heures, mais en assemblant le tout, j'ai pu comprendre.
Kain : Désolé. Je ne voulais pas te le cacher, mais...
Rachel : Je sais. C'est dur a vivre pour toi.

Kain tourna la tête vers la seule fenêtre de sa chambre, qui donnait sur l'horizon.

Kain : ...J'y ai pas mal réfléchi, pendant mon coma. Et j'ai décidé de ne plus vivre dans le passé.

Il tourna la tête, pour fixer Rachel.

Kain : J'ai juré de te protéger. Et je le ferai, quels que soient les problèmes que j'affronterai.
Rachel : Merci, Kain. Tu es vraiment quelqu'un de précieux, à mes yeux, tu sais.
Kain : Merci, c'est gentil.
Rachel : Non, je le pense vraiment !
Kain : Tant mieux.

Il se recoucha, fermant les yeux...

Kain : J'ai de la chance... Que tu m'acceptes comme je suis...

...Et ne tarda pas à s'endormir. Rachel le regarda avec douceur, avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. Elle s'interrompit et se recula, surprise de son propre geste.

Rachel (pense) : ...Qu'est-ce qui me prend ?

Prise de court, elle ne masqua même pas sa rougeur, et sortit en courant de la chambre, croisant Leo qui revenait.

Leo : Bah, qu'est-ce qui lui prend ?
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