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Lecture du chapitre 5 | |
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Nom de l'œuvre : PuZzle | Nom du chapitre : Chapitre 6: Impuissance |
Écrit par kamui shiro | Chapitre publié le : 8/4/2009 à 21:11 |
Œuvre lue 12599 fois | Dernière édition le : 8/4/2009 à 21:19 |
J'entendis un claquement puis un grincement sec. J'ouvris immédiatement les yeux et posai mon regard sur la porte; le bruit provenait de là . J'essayai de me lever, mais mes membres étaient engourdis. J'avais dormi quelques heures dans une position inadéquate, la tête sur le sol et les mains sous le ventre. Le sang n'était pas correctement passé et je ne pouvais plus commander mes mains. Ajouté à cela, je n'avais toujours pas mangé et je me sentais faible. Je m'efforçais de secouer mon bras pour y ramener le fluide vital quand la lourde porte s'ouvrit violemment. Le battant métallique esquissa un demi-cercle et vint s'abattre contre le mur adjacent dans un vacarme effroyable. La pièce entière vibra, nous laissant moi et les autres dans un état de stupeur. J´étais figée, tout comme Spirit, qui, malgré son esprit malin ne s'attendait pas à un tel bruit. Zero-Volt fut le premier à réagir. Les poils dorés s´hérissèrent sur son dos et il bondit vers la porte. Celle-ci, ouverte, laissa entrer un courant d'air frais, celui de l'extérieur. Je sentis comme une sensation de liberté m'envahir. Une ombre apparut sur le sol, grandissante. C'était celle d'un homme. La forme de la silhouette laissait penser qu'il portait une longue chemise. Je ne l'avais pas encore vu, mais déjà , des questions se démêlaient en moi. « Etait-ce celui qui m'avait mise dans cet état? » « Etait-ce celui qui m'avait enfermée dans cet endroit? » L'ombre fit un pas. Je reculai. Une botte blanche apparut à l'entrée de la chambre. Je m'éloignai encore tout en fixant la masse sombre sur le sol. Je ne cessais de me questionner sur l'identité de la personne qui allait se présenter. Je voulais la voir. Je me demandais - aussi étrange que cela puisse paraître - à quoi ressemblait un homme. J'avais la désagréable impression de ne plus en être sûre, d'avoir oublié. Soudain, l'homme enjamba une couverture et entra dans la pièce. Malgré ma nervosité, je le considérai rapidement de haut en bas et constatai qu'il portait une longue chemise blanche ainsi qu'un pantalon gris. Je fis à nouveau un pas prudent en arrière, tout en surveillant chacun de ses mouvements. M'estimant assez loin de lui, je plissai les yeux pour mieux observer son visage; celui-ci ne m'évoqua rien. Les lunettes aux verres carrés, au support argenté et soigneusement posées sur son nez, le bloc de feuille retenu sous le bras, les deux mains dissimulées dans des gants fins de caoutchouc, l'homme avait tout au mieux, l'air d'un docteur. Il scrutait autour de lui. Il ne semblait ni confiant, ni méfiant, mais prudent. D'un mouvement circulaire de la tête, il considéra l'ensemble de la pièce. Son regard se posa sur Spirit, sur Zero-Volt et enfin, sur moi. Je renvoyais à l'homme une mine désemparée et Spirit un regard froid. Zero-Volt, au contraire, s'avança pour aller le saluer. - Tu marches toujours à quatre pattes, Zero? Questionna l'homme d'un air amusé. La bête électrique émit un grognement aigu, comme un petit rire. L'homme lui répondit par un sourire, tout en soupirant. Il devait certainement penser que Zero-Volt avait de la chance de ne pas réaliser ce qui lui était arrivé. A l'entente de la voix du scientifique, un frisson me parcouru le corps. Je la connaissais. J'en étais sûre. Je l'avais entendue quelque part... Quelque part, où, doucement, elle disait... « N'ait pas peur » Je l'entendais me dire ses quelques mots... « N'ait pas peur... » Pourquoi l'entendais-je me dire ça ? Pourquoi ne devais-je pas avoir peur ? Quand ? Quand avais-je entendu cette voix? Un puissant mal surgit violemment dans ma tête et je ressentis comme une décharge me traverser le crâne. Un écran vert s'afficha devant mes yeux et les sons autour de moi mutèrent en de bruits lointains et sourds. J'entendais des bulles se déplaçant dans de l'eau et des voix déformées proférant des paroles étranges. « N'ait pas peur. » Je saisis ces trois mots, à peine perceptibles, sourds, comme s'ils avaient traversé un mur d'eau avalant les sons. - Vous n'avez pas vu passion ? Demanda l'homme. La question m'arracha à mon délire. Je regardai autour de moi comme un oiseau méfiant. « Ou étais-je à l'instant ? » « D'où m'étaient venues toutes ses images? » Il me semblait que j'avais été proche de saisir une importante vérité, mais la voix de cette homme m'en avait brusquement éloigné. Le même étrange malaise ressurgit en moi. Ni moi ni Spirit avions fait attention à la question de l'homme, excepté Zero-Volt qui leva la patte pour désigner les poutres. - Je vois, elle est toujours là haut. L'homme croisa les bras et soupira à nouveau. Il réfléchissait. Il resta ainsi pendant quelques secondes, avant de faire claquer ses doigts, l'air triomphant. - Passion, cria t-il, veux-tu descendre? Je relevai la tête pour observer la queue flottant hors de la plateforme de bois. Elle frémit légèrement, s'éleva de quelques centimètres, puis cessa tout mouvement. L'homme attendit quelques secondes et ne recevant aucune réponse, s'exclama d'une voix plus grave et menaçante: - Si tu ne descends pas de toi-même, j'ordonne à Spirit d'aller te chercher. Tu te doutes que ça lui fera grand plaisir. A l'entente de son nom, Spirit s'avança vers l'homme. Ses oreilles se positionnèrent en arrière, lui donnant un air hostile. - Ne me donne par d'ordre, pauvre homme ! Proféra-t-il violemment. Les yeux du félin pourpre se mirent à briller d'un inquiétant rouge et ses poils à lentement onduler sur son dos, tels des serpents dansants sur une furieuse mélodie, celle de la colère. Spirit s'installa sur ses deux membres postérieurs. C'était la première fois que je le vis debout. L'atmosphère lourde était de plus en plus désagréable. La tension entre les deux hommes montait progressivement. Je craignais l'instant ou la fureur de Spirit exploserait. Je sentais sa force mentale se répandre dans toute la pièce et sa rage me pénétrer. Pourtant, le scientifique ne bougea pas. Son visage ne trahissait aucune peur, il était calme. Il fit tourner dans sa main une petite bille noire et la montra à Spirit. - Tu sais à quoi tu t'exposes si tu m'attaques, répliqua-t-il sèchement. L'être hybride ne bougea pas, continuant de fixer l'homme avec haine. Le scientifique haussa les épaules et fit rouler la boule noire dans le creux de sa main en refermant lentement ses doigts dessus. Spirit, à ma grande stupeur, fit un pas en arrière. Dans ses yeux se lisait une forte crainte. Il posa ses deux mains sur le sol, comme pour se rassoir. Je sentais qu'il tentait de se calmer. - Ne faites pas cela...Murmura-t-il, avec dans la voix une peur perceptible. L'homme à la chemise blanche sourit, non pas pour se moquer, mais de satisfaction. Il contemplait la boule noire dans sa main avec fierté. Soudain, une voix douce et tremblante résonna dans la pièce. - J-Je descend... La queue flottante avait disparu des poutres suspendues. Intriguée, j'observai la branche faisant le pont entre la plateforme de bois et le grand arbre. Une main orange, puis un bras, apparurent lentement et se posèrent sur la solide branche. Le muscle de l'avant-bras visible se crispa, et une masse rouge sauta sur l'arbre en face. Tout se produisit si vite que je n'eus pas le temps de réaliser. En trois rapide sauts, la fille atterri sur le sol mou, faisant s'élever les quelques plumes des duvets troués. Son corps dégageait une forte chaleur. La créature étrange était à quelques mètres de moi, et pourtant je sentais sa flamme s'infiltrer dans mon corps. La chaleur était douce et apaisante. Spirit devait probablement aussi la ressentir car son visage semblait plus calme. Ses muscles étaient décontractés et ses yeux avaient cessés de rougeoyer. Seul Zero-Volt ne réagit pas de la même façon. La bête dorée baissa la tête, et dans ses yeux, je pouvais lire de la tristesse. Passion, le visage fatigué et le regard vide, s'approcha de l'homme habillé de blanc. Elle s'arrêta à quelques centimètres de lui. Elle leva lentement la tête pour poser son triste regard dans le sien. - Où est... Cendre...? Murmura-t-elle d'une voix faible. L'homme ne répondit pas. Il posa délicatement sa main sur sa tête et caressa ses cheveux roux. Elle ne réagit pas. Les doigts gantés de l'homme effleurèrent ses oreilles animales, rouges et tombantes, semblables à celles d'un petit renard. Son cou était recouvert d'une épaisse fourrure orange et son corps de poils rouges, excepté ses mains et pieds. Ceux-ci étaient d'un orange pâle, ce qui donnait l'illusion que la fourrure les enveloppait également. L'homme descendit sa main sur le visage félin de la jeune femme. Il exprima un sourire désolé. - Dommage que ta beauté soit gâchée par ce triste visage, Passion. La créature ne répondit rien. Son esprit semblait ailleurs, dans un autre monde fermé. Rien ne semblait l'atteindre. L'homme soupira et introduisit sa main dans l'une des poches de sa chemise. Sa main gantée réapparut, avec entre les doigts, une inquiétante seringue. Passion, à la vue de l'objet, voulu reculer. L'homme ne sembla pas de cet avis. Il l'attrapa fermement par le bras. - « Arrêtez... » murmura-t-elle sans force. L'homme, sans faire attention à sa supplication, planta l'aiguille dans son avant-bras et y injecta le liquide gris. Passion tenta de se débattre, mais n'en avait pas la force, ni la volonté. L'homme retira d'un coup la seringue et la relâcha. Titubante, la jeune fille à l'allure de renard fit quelques pas en arrière, avant de tomber à coté de Spirit. Elle ramena lentement ses jambes contre son corps et posa sa tête sur ses genoux. Spirit lui adressa un regard plus doux qu'a son habitude, et Passion, tremblante, vint se poser contre lui. Je regardais le bras de Passion et me demandais ce que l'homme avait bien pu lui injecter. Son comportement ne semblait pas avoir changé. - Fleur de lune! Cria soudain l'homme. Je ne réagis pas, trop occupée à observer Spirit et Passion. Quelque chose d'indescriptible les réunissait. - Fleur de lune, je t'appelle. J'avais les yeux toujours rivés sur l'étrange couple. Ne me voyant pas réagir, l'homme s'avança dans la pièce. Le sol recouvert de draps absorbait le bruit de ses pas et il s'approcha de moi sans que je ne m'en aperçoive. Une main se posa sur mon épaule. Je sursautai violemment et me retournai en menaçant la personne de mon poing levé. J'étais prête à donner un coup de griffe. L'homme observa mon bras quelques secondes, puis son regard croisa le mien. - Dois-je vraiment te faire la même chose qu'a Spirit, Fleur de lune? Prononça-t-il, l'air ennuyé. Je regardais le scientifique sans comprendre. Je baissai néanmoins la main, de crainte que la menace soit fondée. L'homme sourit. - Je t'ai appelée trois fois, mais tu ne m'as pas répondu. Je répliquai dans un grognement que 'Fleur' n'était pas mon nom. - Comment t'appelles-tu, alors? Demanda-t-il, intéressé. - Je m'appelle 'Al...' Dis-je, d'une voix sûre. L'homme fronça les sourcils. - 'Al..' ? Je ne répondis rien. L'homme empoigna son bloc de feuille, parcouru quelques pages, et y inscrivit quelque chose devant moi. - Qu'est-ce que vous écrivez ? Demandais-je innocemment. L'homme esquissa un sourire. - Rester dans l'ignorance est parfois une bonne chose. Je montrai une mine agacée. - Pourquoi !? L'homme soupira tout en roulant les yeux, puis rangea son bloc de feuille. Il me regarda quelques instants. Je vis dans son regard un air étrange, fier et satisfait. De nombreuses pensées devaient remplir la tête de cet homme, tant son attitude était suspecte. Plus il me contemplait, plus j'avais l'impression de n'être autre que l'un de ses précieux jouets. - Si tu le savais, murmura-t-il, ma vie et la tienne deviendraient extrêmement désagréable. L'homme fouilla dans sa poche et en sorti un bracelet argenté. - Tend la main, ordonna -t-il. Je refusai évidemment et reculai pour éviter qu'il ne me capture. L'homme haussa les épaules. - C'est inutile. Son autre main vint chercher une balle bleue dans la poche droite de son pantalon. La balle, à l'air libre, prit du volume. - « Onyx », murmura-t-il, « Rend moi cette tâche plus facile ». Sans réfléchir, je bondis à coté de l'homme et m'élança hors de la chambre. Une parole, dans ma tête, m'ordonna de fuir et je l'écoutai. Derrière moi, le son d'une Pokeball libérant son hà te retentit. J'accélérai la fuite, m'hasardant dans les couloirs inconnus de la grande bâtisse. |
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