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Lecture du chapitre 2 | |
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Nom de l'œuvre : Calli | Nom du chapitre : Femmes parfaites |
Écrit par Silver_Altaria | Chapitre publié le : 30/4/2009 à 20:55 |
Œuvre lue 5957 fois | Dernière édition le : 30/4/2009 à 20:58 |
"Je vais partir" Je m'y attendais. Ces derniers temps, il était plus souvent absent, plus heureux aussi. Il était ailleurs, dans tous les sens du terme. Quelqu'un d'autre a frappé à sa porte, m'effaçant d'un seul coup, comme si les trois dernières années n'avaient jamais été. Une personne qui a tué tous mes espoirs. "Tu auras au moins eu la décence de me prévenir... - Ne dis pas ça comme si c'était anodin. - Et c'est toi qui me dis ça? Alors que tu te casses avec la première venue? Je devrais te remercier, peut-être? Elever un autel à ta gloire ou quelque chose dans le genre? C'est toi qui me quittes, pas le contraire!" Je t'aime moi, merde! " J'ai déjà fait ma valise, de toute façon. Que veux-tu que je te dise? Je ne ressens plus rien pour toi. J'en aime une autre et je vais vivre avec elle, point barre!" Il ne lui en faut pas plus pour claquer la porte de la maison. Sans un regard, sans aucun regret. On était jeunes, pourtant. On venait d'acheter, on avait de l'avenir, on aurait pu être heureux. On aurait réussi dans le travail, on se serait mariés et on aurait eu des enfants... Mais ce futur-là n'existe plus, balayé, brisé comme du verre. Il s'en est allé en même temps que l'autre crétin. J'ai cru avoir de quoi le satisfaire. J'ai tout simplement cru que c'était lui et pas un autre. Elle doit le penser aussi maintenant, celle qui me l'a volé! Le pire dans cette histoire, c'est que je sais qui elle est: la perfection physique comme on ne la voit qu'au cinéma ou dans un roman stéréotypé. Une pin-up de passage. Ca aurait pu arriver à n'importe qui, mais c'est tombé sur nous. Enfin, sur lui surtout... Je regagne le lit où nous passions presque toutes nos nuits. Signe annonciateur de la rupture que j'ai négligé (encore un!), j'ai oublié de remettre les draps en ordre ce matin. La première fois en trois ans. Même sous les draps, je frissonne. Ma chair, mon corps entier brûlent, mais je n'ai pas froid. Il me manque une présence, un corps contre lequel me blottir pour usurper un peu de feu. Je me retourne, sans m'en rendre compte, vers le coussin vide de sa tête. Là , là seulement, me viennent les cris et les larmes. Des coups répétés sur la porte me tirent de mon sommeil. Je me cogne contre le mur, contre les bouteilles que j'ai vidées la veille et sur la porte même avant de me débattre avec la poignée pendant dix minutes pour ouvrir. Ah, ma mère. "Je suis au courant. - J'avais remarqué. - Allez, laisse-moi entrer, ce n'est pas bien grave... Mais tais-toi... - ... ce n'est qu'une rupture passagère, après tout il est parti avec une catain... Ferme-la et barre-toi... - ... il finira par se rendre compte qu'il se trompe et il va revenir... - DEGAGE! - Pardon? - Tu as très bien compris! Débarasse-moi le plancher et va prêcher ta parole à la con ailleurs! J'en ai plus qu'assez que tu passes ton temps à critiquer ce que je fais et à trouver des solutions à ma place!" Elle joue son rà le en claquant la porte, elle aussi, pour ne plus jamais revenir. Ca y est, j'ai mis tout le monde dehors. Adieu, agréable parenthèse! Bonjour, tristesse insondable! Comment allez-vous? Est-ce qu'il y a du neuf depuis notre dernière rencontre? Avez-vous trouvé un autre intérim entre-temps? Désolée de vous décevoir, mais vous allez encore devoir vous occuper de moi. Je sais que je vous en fais baver, suer et tout le toutim. Malheureusement, je suis à nouveau votre cliente ce mois-ci! Est-ce que j'aurai besoin de ma carte de fidélité, pour cette fois? Non mais vraiment... Qu'on imagine un instant le schéma: il me quitte, je passe la nuit à boire et à hurler mon désespoir et, pour couronner le tout, ma mère me fait l'honneur d'une visite. Il y a un petit élément qui manque, n'est-ce pas? Eh oui, l'imbécile de service finit par revenir, dix jours plus tard, penaud et dépecé de son argent que la pin-up a pris soin d'emporter en partant, ainsi que sa belle voiture qu'il a bichonnée pendant des mois, bien sûr enceinte d'un enfant qui n'est pas de lui. Pour faire court: il n'a rien, plus rien d'autre que ses yeux pour pleurer. En face de moi, certes mal rasé, je retrouve l'homme que j'ai toujours connu. Il a fini par comprendre que sa femme parfaite ne vient pas de partir avec tous ses biens. |
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