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Lecture du chapitre 9 | |
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Nom de l'œuvre : Il s'appelait Nigel, Tome 3 | Nom du chapitre : Epilogue |
Écrit par Orube | Chapitre publié le : 21/5/2009 à 00:46 |
Œuvre lue 10094 fois | Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00 |
Epilogue Je refermai mon cahier et reposai ma plume. J´avais pris assez d´avance ce soir. Je me levai de mon bureau et je pris un livre dans l´étagère juste derrière. J´avais beau adorer écrire, le soir rien ne valait « Les Contes de Beedle le Barde ». Je sortis dans le couloir étroit d´où émanait encore une légère odeur de peinture : nous venions d´enlever le papier peint, d´une infecte couleur saumâtre, et de tout remettre à neuf. Je pénétrai dans la chambre des enfants, me désolant une fois de plus de ne pas voir le sol sous les jouets dont il était jonché. Audrey et Nolan m´attendaient, sagement allongés dans leurs lits, la couverture remontée jusqu´au menton. Je leur souris et m´assit près d´eux. « Quel conte voulez-vous entendre, ce soir ? demandai-je, comme d´habitude. -Le sorcier et la marmite sauteuse ! s´écria Nolan. -Non ! Moi je veux Le Conte des trois frères ! protesta Audrey. -On l´a lu hier ! affirma son petit frère. -Même pas vrai ! Et puis de toute façon Le sorcier et la marmite sauteuse on l´a lu y´a pas longtemps non-plus ! -Stop ! coupai-je. On se calme. Si vous n´arrivez pas à vous mettre d´accord, alors c´est moi qui choisis. Je vais vous lire La Fontaine de la Bonne Fortune. -Tu veux toujours lire celle-là ! -C´est pas juste ! C´est pas parce que c´est ton histoire préférée qu´on doit tout le temps la lire ! -Avec seulement cinq contes, de toute façon, on a vite fait le tour, leur fis-je remarquer. Allez, silence maintenant, je commence. » Je connaissais cette histoire presque par cœur. Audrey et Nolan avaient raison sur un point : c´était mon conte préféré. Peut-être que le fait qu´elle soit la seule à mettre un moldu et une sorcière sur un pied d´égalité n´y était pas étranger. Nigel nous rejoignit au moment où les trois sorcières et Sir Sanchance combattaient le ver géant. « C´est bon, je n´ai pas tout raté », rit-il en s´asseyant avec nous. Audrey se retourna et se cacha sous sa couverture. Une fois de plus, elle faisait la tête parce que Nigel l´avait rappelée à l´ordre alors qu´elle discutait pendant la classe. Je terminai le conte sans y faire attention. Ce n´était pas bien grave. « Les trois sorcières et le chevalier redescendirent la colline ensemble, bras dessus, bras dessous. Ils eurent tous les quatre une longue vie de bonheur et aucun d´entre eux ne sut ni ne soupçonna jamais qu´il n´y avait pas le moindre enchantement dans les eaux de la fontaine. » Nolan applaudit vivement la fin, et plein d´espoir, il demanda : « Une autre ! -Non, pas question. Il est l´heure de dormir, maintenant. -J´ai pas sommeil. -Si je t´écoutais, Nolan, tu ne dormirais jamais, rétorquai-je. Allez ! Recouche-toi ! Et ferme les yeux. » Je l´embrassai sur le front. Audrey faisait toujours la tête, sous sa couverture. Je fis signe à Nigel de sortir. Il obéit, et dès qu´il fut dans le couloir, je dis à Audrey : « Sors de là -dessous. » Elle s´exécuta à moitié seulement. Je ne voyais que ses yeux. « Tu te souviens de ce que je t´ai dis la dernière fois que papa t´a disputé ? -Oui... marmonna-t-elle. -Alors ? -S´il y a des règles, je dois les respecter parce que sinon, ça risque d´embêter les autres et je n´aimerais pas que les autres m´embêtent. Mais j´ai juste demandé de la colle à quelqu´un ! justifia-t-elle. -Peut-être, mais ce n´est pas la peine de bouder comme ça à chaque fois que ton père te dit quelque chose, non ? -C´est pas juste. » Je soupirai. Inutile d´essayer de la raisonner, elle était têtue comme une mule. « Tu sais, lui dis-je en riant un peu, quand ton père allait à l´école, il n´était pas sage non plus. -C´est vrai ? -Oui. Il sortait sans autorisation de l´école et parfois, il était même obligé d´aller en retenue. » Ce n´était peut-être pas très malin de lui raconter ça. Tant pis. Après lui avoir souhaité bonne nuit, je m´apprêtai à sortir mais elle me rappela : « Maman, est-ce que tu pourras me couper les cheveux, demain ? Ils sont trop longs, ça me gêne. -Tu es sûre ? » Je passai ma main dans ses cheveux blonds vénitiens. Moi qui avait toujours voulu avoir des cheveux aussi beaux et lisses que les siens, je n´arrivais pas à concevoir qu´elle veuille toujours les garder courts. Heureusement que c´était moi qui me chargeais de les couper, sinon, son carré s´en serait retrouvé encore raccourci. Mais peut-être que quand elle serait plus grande, l´envie lui viendrait de les laisser pousser. « D´accord. On verra ça demain. -Hmm. » Audrey ferma les yeux, se tourna sur le côté et sembla s´endormir presque aussitôt. Je caressai une dernière fois ses cheveux. « Bonne nuit ma puce... » Je sortis. Nigel m´attendait derrière la porte. Il m´attrapa par la taille et m´attira contre lui. « C´est bon, tu n´as plus rien à faire ? -Non, répondis-je avec malice. Je suis à toi. -Pas trop tôt ! Je me demandai si tu sortirais un jour de ce bureau. -Tu sais bien que quand j´écris... -Oui. Ce n´est pas la peine de t´interrompre. Tu es tellement dans la tête de tes personnages que ça ne sert à rien de te parler. -Désolée. Un jour, j´essaierai de me greffer un répondeur automatique. -J´aimerai autant que tu évites, grimaça-t-il. Au fait ! Avant que j´oublie, on a reçu une lettre d´Esther. -Une lettre ? -Oui. Par la poste ! précisa-t-il. -Les hiboux auraient du mal à se nourrir au dessus de l´Atlantique. » Nigel me tira la langue en réponse à mon sarcasme. Je l´ignorai et je descendis dans le salon. La lettre m´attendait sur la table à manger. Je m´assis et la décachetai. Vraiment, il fallait que je pense à rappeler à Esther qu´aujourd´hui, les cachets ne couraient plus les rues et que c´était un très bon moyen de se faire remarquer. « Attend moi ! lança Nigel de l´escalier. Qu´on la lise tous les deux. » Le temps que Nigel ne s´installe à côté de moi, je sortis la lettre de l´enveloppe. J´y reconnus l´écriture soignée et minuscule d´Esther. A la fin, il y avait un post-scriptum de la main de Sean. Par contraste, ses pattes de mouches paraissaient encore plus illisibles. « Alors, qu´est-ce qu´elle raconte ? -Chère Myra, cher Nigel, lus-je à haute voix. Comment allez-vous ? Bon, je n´irai pas par quatre chemins, surtout que la poste moldue est tellement lente... » Effectivement, sa lettre était datée du vingt mars, et nous étions déjà le neuf avril. « Quand comptez-vous passer nous rendre visite ? Je sais que ça fait loin, mais là franchement, vous abusez. J´espère que vous serait là au moins pour le premier anniversaire de Lya. Vous avez le bonjour d´Erin. Elle est repartie en France il y a un mois. Elle m´a dit qu´elle enseignait l´anglais à Beauxbâtons. Je ne savais même pas qu´il y avait des cours de langue, là -bas... Heureusement qu´on a échappé à ça, nous, pas vrai ? Enfin, au moins, elle a réussi à trouver un travail. Sur la fin, elle changeait toujours d´avis sur ce qui l´attirait, et elle venait sans arrêt me demander mon avis. J´en avais marre ! Enfin voilà . Par ici, il ne passe pas grand-chose. Myra, envoie une lettre à ta mère, elle se fait un peu de souci pour toi. Et envoie-lui aussi des photos de tes enfants. Ça lui ferait vraiment plaisir, je t´assure. C´est valable pour toi aussi, Nigel Stowell ! Pense à donner signe de vie à ta famille, de temps en temps ! Autre chose : il y a vraiment des écoles élémentaires réservées aux jeunes sorciers, au Canada ? Je t´avoue que ça m´intéresse. Je ne sais pas trop si je serais capable de m´occuper de Lya toute seule, surtout avec Sean parti toute la journée au travail. Voilà , c´est tout. Je vous embrasse tous les deux (tous les quatre !) et je vous dis à bientôt. Enfin, ça, ça ne dépend que de vous ! » Je lus le post-scriptum une fois dans ma tête avant de me lancer. Sean lui-même devait vraiment avoir du mal à se relire, parfois. « PS : Vous avez vraiment intérêt à venir ! » Nigel hocha la tête. « Il faudra acheter des billets d´avion. Ils ne se rendent pas compte à quel point c´est désagréable de devoir se déplacer comme un moldu ? A chaque fois qu´on veut passer d´un pays à l´autre... Je commence à en avoir assez. -Personne ne t´a forcé à venir ici ! lui rappelai-je. -Si tu veux rentrer, tu peux le dire, tu sais ? -Tu t´inquiètes pour rien, assurais-je. Je me sens bien. Et puis, les enfants sont là depuis toujours. Ce serait un trop grand changement pour eux. Je ne veux pas leur imposer ça simplement sur un coup de tête. -Si tu le dis... » consentit-t-il. Je reposai la lettre sur la table et j´entraînai Nigel derrière moi, dans notre chambre. « On peut partir dès les prochaines vacances, si tu veux, me proposa-t-il. -C´est d´accord. N´en parle pas aux enfants. On leur fera la surprise juste avant de partir. » Je me déshabillai puis je me glissai sous la couverture de mon lit. Nigel éteignit la lumière avant de venir me rejoindre. « Ils te manquent aussi, parfois, non ? -Oui, admis-je. Mais je suis contente de la vie que j´ai. Je suis sûre qu´ils peuvent comprendre. -Je ne m´inquiétais pas pour ça. Enfin, ça te fera du bien de sortir un peu de tes bouquins. J´ai l´impression que tu vas finir par devenir folle, à force de travailler sans arrêt dessus, me reprocha-t-il. -Le seul que ça risque de rendre fou, c´est toi, Nigel. -Peut-être. » Il rit doucement. Je me collai contre sa peau. « On s´occupera de ça dès demain matin, décidai-je. -Si tu veux. » Déjà , l´impatience me gagnait. Il me tardait de retrouver tout le monde, moi qui n´étais retournée en Grande Bretagne depuis presque neuf ans. « On pourrait partir un peu avant les vacances, non ? songeai-je à haute voix. Si tu fais croire à tes élèves que tu es malade. -Je ne peux pas faire ça. -Oh, ne joue pas à l´irréprochable avec moi. Tu peux bien faire ça pour ta famille, non ? S´il te plaît... suppliai-je. -Et mes élèves, je les laisse s´embêter toute une journée ? -Ils n´en mourront pas ! » Malgré le noir, je sentis qu´il souriait quand il me dit : « Tu es un peu égoïste, tu ne trouves pas ? » Puis il déposa un baiser sur mes lèvres. |
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