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Lecture du chapitre 7 | |
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Nom de l'œuvre : World of TeM : Tome 2 : Le Serpent des Glaces | Nom du chapitre : L'accident |
Écrit par CaliKen | Chapitre publié le : 31/7/2009 à 16:54 |
Œuvre lue 31909 fois | Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00 |
-Attention, voilà le roi de la glisse ! Cria Tom depuis le haut de la pente. Il se pencha en avant et se laissa glisser sur la neige matinale. Il allait assez vite, économisant les virages. Il arriva au niveau de Marie, l'embrassa rapidement et lui dit : -Alors, t'as vu ce style ? -Mwééé, j'ai vu mieux... -M'enfin ! Il était environ 11 heures, pour leur vraie première journée les quatre amis s'étaient levés assez tard, vers 10 heures. Cela convenait parfaitement à Tom, pour qui vacances signifiaient repos, mais Max et surtout Marie voulaient absolument skier et surfer le plus grand nombre d'heures possibles et se lèveraient certainement plus tôt les prochains jours. -C'est à toi, fait nous voir ton style, fit Tom en direction du sommet de la pente. -... Max descendit la pente à vive allure, faisant quelques virages. Son style était vraiment particulier. Il arriva à autour du couple. -Hey, mais tu surf trop bizarrement ! -... J´en ai jamais fait avant. Marie ouvrit de grands yeux. -Tu n´as jamais fait de surf avant et tu arrives à tenir dessus ? -Je suis jamais allé à la montagne auparavant, j´ai juste regardé comment se tenaient les surfeurs lors des JO à la télé les années précédentes. Tom et Marie le regardèrent, incrédules. En ce qui concernait les activités physiques, Maxime était le numéro 1 ! Quant à Mathieu, il descendit sans difficultés la pente, en enchaînant les virages. Le temps était vraiment magnifique. Au fur et à mesure que nos héros dévalaient les pistes, Tom et Mathieu avec leurs skis, Marie et Max avec leurs surfs, leurs soucis quotidiens se dissipaient. Maxime faillit même prendre part à la bataille de boules de neige qui opposa Marie et Thomas, mais, alors qu´il tenait une grosse poignée entre ses mains, il baissa la tête et laissa filer la neige entre ses doigts désormais écartés. Le reste du groupe ne comprit pas cette réaction et laissa Maxime seul pendant que la bataille continuait, comprenant désormais Mathieu. -Pfiou, soupira Marie, moi j'en peux plus. Elle roula pour se mettre sur le ventre. -On est où mon chéri ? Demanda-t-elle. -On est en haut du mont Furto, deuxième plus haut sommet du coin. Y a pas mal de monde ici, mais l'endroit qu'on a trouvé pour pique-niquer est assez calme. Enfin, jusqu´à cette bataille mémorable ! Mathieu et Marie éclatèrent de rire, Maxime regardait le ciel, allongé sur un petit tas d´herbe. La jeune fille trouvait Tom très beau aujourd'hui, il portait un jean large et un pull blanc qui lui servaient de tenu de ski. Ses lunettes lui donnaient un air de dragueur du dimanche, mais finalement assez plaisant ! -Bon, j'ai bien bouffé moi, coupa Maxime. Mais je suis là pour surfer. On repart ? -Ca roule pour moi, répondit Mathieu. Les quatre amis rechaussèrent leurs skis et leurs surfs et repartirent. Ils descendaient les pistes de plus en plus vite, regardant de moins en moins si le copain ou la copine suivait. Une sorte de serpent humain s'était créé, en tête, Max dévalait les différentes pentes, doublant les autres skieurs. Suivait Marie qui tenait une bonne vitesse, puis Mathieu qui avait un style très calme, et enfin Tom qui préférait rester en arrière (enfin c´est ce qu´il disait). Le petit groupe se permit de skier sur les côtés des pistes, là où la neige était plus poudreuse. Ce n´était pas vraiment du hors-piste car ils ne faisaient que skier juste à côté des pistes balisées. Ce fut Max qui découvrit l'énorme bosse en premier. Sans s'arrêter, il tourna la tête un instant, faisant signe à Marie de faire attention. La pente était suffisamment accentuée pour que l´on puisse voir l´arrivée de la bosse et personne n´était à la réception, Max fit donc un saut immense et se posa sans aucun problème. Lorsqu'il se retourna, Marie venait juste d'atterrir à ses côtés, avec une réception parfaite elle aussi. Quant à Mathieu, il préféra éviter la bosse et revint sur la piste avant de retourner aux côtés de ses amis. Tom se retrouvait seul en haut de la bosse. Il s'était arrêté, pour frimer avant certainement de la descendre à fond, sans la sauter. -Mon dieu, fit d'un coup Marie, il va se tuer s'il fait ça ! -Bordel, j'avais pas vu, s´exclama Maxime, on l'a échappé belle en sautant si haut. En effet, Marie et Max avaient sauté toute la longueur de la grande bosse, et avaient atterrit bien après que celle-ci se termine. Heureusement, car la partie cachée de cette bosse n'était recouverte que par un tapis de caillou et d'herbe, la neige ayant fondu au soleil. -N'y vas pas ! A cette distance, tu vas te fracasser sur les cailloux, cria Marie. -Quoi, fit Tom, tu veux quoi ? De là où il était, il n'entendait rien. Il se prépara, courba son dos, appuya de toutes se forces sur ses bâtons... -NON, TOOOOOOMMM ! Cria Marie désespérée. -Merde, il va se briser le cou, fit Max. Mathieu ne dit rien, il se dirigeait déjà vers l'endroit où Tom alla forcément tomber. Thomas se mit à glisser à vive allure la bosse, arqué sur ses jambes pour prendre plus de vitesses. -THOMAS NON ! Le garçon continua de dévaler la pente quand, finalement, ses skis rencontrèrent la partie rocailleuse. A la vitesse à laquelle il allait, le choc fut rude. Ses fixations lâchèrent immédiatement, le propulsant en avant, sans les skis. Il rebondit plusieurs fois sur la pente rocailleuse avant de s´arrêter sur un grand espace d´herbe marron claire. -Tom ! Cria Marie les larmes au yeux. Il gisait inanimé sur l´étendue d´herbe. Les trois autres coururent vers le garçon. -Tom, répond moi s'il te plaît... A son grand soulagement, celui-ci ouvrit un œil. -Marie... T´inquiète pas, ça va aller. Y a juste le monde entier autour de moi qui tourne et tourne et tourne... -Ne bouge pas, ordonna Maxime qui voyait que le garçon tentait de se relever. -Mon genou... Tom grimaça... il se tenait la jambe gauche. -Aie... Mathieu était en train d'appeler du secours pendant ce temps. Au bout de 10 minutes, un groupe de deux pisteurs arriva avec un brancard des neiges. L´un d´eux demanda ce qu´il s´était passé tandis que son collègue installait Thomas, à demi inconscient, sur le brancard. Lorsque Marie lui répondit, il s´énerva : -Et mince ! Je l´avais pourtant signalé aux collègues que certains côtés de pistes étaient mal entretenus ! Marie secoua la tête : -Pas le moment de trouver un responsable, vous pensez que c´est grave ? -Son genou m'inquiète, j´espère qu´il a juste un trauma crânien et que ce n´est pas plus grave, parce qu´il semble vraiment dans les vapes. C´est bon Alain ? Bon, on traîne pas. -Faites vite, je vous en prie ! -L'hôpital est loin ? Demanda Mathieu. -Non, répondit le pisteur qui mettait le corps de Tom dans le brancard. Cette piste y mène, il est au niveau de la station. Vous pouvez nous suivre, mais ne nous ralentissez pas. Les deux hommes s'en allèrent rapidement. L'un dégageant les skieurs en les alertant et l'autre tirant le traîneau tout en skiant. -Vite, remettons nos skis, fit Marie. Les autres acquiescèrent et suivirent à toute vitesse les deux sauveteurs. La descente parût interminable, Marie ne préférait ne penser à rien. La piste se termina finalement. L'hôpital n'était qu'à 200 mètres, Tom fut installé sur un autre brancard avant d'y être emmené. Derrière lui, ses amis couraient pour suivre les sauveteurs. Ils furent arrêtés par le service de l'hôpital qui leur demanda d'attendre dans la salle principal. Ils s´installèrent donc et de longues minutes passèrent. Personne n'osait rien dire. Selon les infirmières, Tom était en salle d'urgence, mais on ne savait pas s'il se faisait opérer ou si on lui faisait juste passer des examens. Maxime restait de marbre, le visage sombre, Mathieu regardait fixement le sol. Quant à Marie, elle n'arrivait pas à contenir ses larmes. Pour la première fois, il lui vint à l'esprit ce qu'il adviendrait d'elle si elle perdait Tom. Elle n'aurait plus rien, rien d'autre à faire que de retourner à Colina et d'attendre au chevet de sa mère que celle-ci disparaisse à son tour... Non, elle n´irait nulle part... Si elle avait vécu avant de connaître Thomas, c´était uniquement parce qu´elle était dans l´ignorance de son existence. Mais maintenant qu´elle vivait avec lui, cet amour infini, parfait, qui ne fait aucun doute quant à sa puissance et à sa longévité, elle ne pouvait se résoudre à vivre sans lui. S´il devait lui arriver quelque chose, alors forcément, il devrait lui arriver quelque chose à elle également. Car elle ne pouvait pas vivre sans lui, tout comme la fleur ne peut vivre sans soleil. Tout allait si vite dans sa tête, elle repensait aux meilleurs moments qu'elle avait passé avec lui, elle le voyait quand il lui avait déclaré sa flamme la première fois, à Kanto... Et puis elle se remémora la nuit dernière où il lui avait parlé si sérieusement et où il l'avait consolée. Alors, elle regarda fixement la double porte blanche, et elle voyait cette terrible image d'un homme en blanc traçant un affreux "non" de la tête avec un air condescendant. Marie n'en pouvait plus, elle pleurait à chaudes larmes et n'osa même pas lever les yeux vers cette porte qui portait soudainement tout le poids du monde. Un médecin arriva enfin. Il avait une mine abattue. Le cœur de Marie se glaça... Non, ce... c'est pas possible. Le docteur ouvrit enfin la bouche. -Je...je n'ai jamais vu ça... -Non... -Il... Il a tout cassé... Les trois amis le regardèrent. Soudain, le cœur de Marie se remit à battre. -Quoi ? Tom va bien ? -Bien sûr... Mais il a voulu se lever pour voir une certaine Marie, mais étant donné qu'il ne peut pas encore marcher il s'est retenu sur le matériel médical. Il l'a entièrement cassé. Du matériel de plus de 10.000 francs tyalans, en plus il ... Le médecin ne pu finir sa phrase, le trio était déjà parti voir comment allait Tom. |
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