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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 16
Nom de l'œuvre : World of TeM : Tome 2 : Le Serpent des Glaces Nom du chapitre : Escalade vers l'enfer
Écrit par CaliKen Chapitre publié le : 31/7/2009 à 17:01
Œuvre lue 31922 fois Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00
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Tout le monde était désormais devant l'immense mont Kodin à 7 heures du matin. Tom était en forme car il avait bien dormi. Kaldo arriva quelques instants plus tard avec du matériel pour escalade.
Le début de la matinée se résuma à une simple randonnée car le début du mont Kodin était en pente douce. Certains passages cependant étaient plus ardus, et nos amis eurent besoin de cordes et de piquets. Kaldo malgré son âge avancé était toujours en tête du groupe et ne semblait pas du tout fatigué, au contraire de Tom.

Le garçon avait visiblement mal à son genoux.
-...
-Tom, attends-nous là, il vaudrait mieux pour toi, le supplia Marie.
-... Nan ... Ma choupinette, je vais y arriver. Et je vais pas vous laisser aller là-haut tous seuls !
-Elle a raison, rajouta Kaldo, tu ne devrais pas forcer, çà pourrait s'empirer. L´ascension du mont est bien plus dur qu´avant, il y a eu beaucoup de neige cette année, et l´on doit forcément passer par les côtés les plus à pique pour éviter les avalanches.
-C'est ... C'est juste une petite douleur.

Ils continuèrent ainsi, gravissant le mont. Vers midi, Kaldo désigna une rocher et ils s'installèrent dessus. Pour ne pas trop s'encombrer ils n'avaient pris que le minimun pour manger : à savoir, des barres vitaminées et des bouteilles d'eau. Allongé sur le dos, Tom demanda à Kaldo :
-Vous êtes guide depuis combien de temps ?
-Je ne suis plus guide tu sais ... J'étais guide ... J'ai commencé en ... euh ... 50 ...
-1950 ? Fit-Tom. Mais vous avez commencé jeune non ?
-Pas forcément, je suis assez âgé.
-Et vous avez quel âge ?
-... Peu importe jeune homme. Nous devons manger rapidement.
-Pourquoi ? Demanda Mathieu, la tempête approche ?
Kaldo eut un bref sourire.
-Non, il fera beau pendant une semaine... Mais nous ne devons pas être piégés par la nuit. Alors continuons notre ascension.

Ainsi, le groupe continua de gravir le mont Kodin. Ce fut vers 13 heures que l'accident se produisit. Le groupe était en train de gravir un pan du glacier très abrupte, presque à pic, et Kaldo ouvrait la marche pour assurer les autres. Derrière Kaldo, il y avait Max, puis Mathieu, et enfin Tom et Marie. Tout à coup, celle-ci posa un pied sur un morceau de neige qui s'effondra aussitôt. Par réflexe, elle planta immédiatement son piquet avec force dans la paroi de glace pour que Thomas n´ait à supporter son poids.
-Mince Marie, je viens t'aider !
-Non imbécile, fit Kaldo, ne bouges pas, il faut qu'elle y arrive toute seule. Si tu redescends, tu nous entraîne tous.
-Hors de question que je la laisse ! Cria le garçon en enlevant la corde qui le reliait au reste du groupe.
-Pauvre fou !

Tom réussit à redescendre vers Marie.
-Alors mademoiselle, on est en panne ?
-Oui ... Allez, je tiens plus ...
Elle était en l'air, accrochée seulement à son piquet qui commençait à se décrocher de la paroi.
-Imbécile, pourquoi t'es tu séparé tu restes du groupe ?
-Parce que je ne veux pas les entraîner s'il y a une chute.
-C'est ce qui arrivera si je lâche ! Je suis toujours attachée à toi, Tom !
-C'est pour çà que je viens t'aider !

Thomas avait presque pris la main de Marie, quand soudain le piquet se défit de la paroi. Marie ne pu se retenir à quoique ce soit et partit dans le vide. Sa corde la retint puisqu'elle était accrochée à Tom, mais celui-ci, face à la violence du choc poussa un cri terrible. Son genou devait lui faire horriblement mal car l´essentiel de son poids était réparti dessus. Marie parvint à se raccrocher complètement à la paroi, et c'est impuissante qu'elle vit Tom lâcher peu à peu prise, affaibli par la douleur.
-Tom !!! Arrête tes bêtises.
Le garçon était en sueur et serrait les dents. Mais la douleur le paralysait. Il ne se tenait au-dessus du vide que par deux mains. Voyant que Marie était en sécurité, il coupa la corde qui la reliait à elle.
-Que fais-tu Tomy ? T'es dingue ou quoi.
-La ferme .... répondit-il froidement.

La douleur ne lui permettait pas de mâcher ses mots, et il devait absolument garder le peu de force qui lui restait pour sauver sa peau. Marie le savait. Tom décida alors de tenter le tout pour le tout. Il poussa un profond soupir puis enleva sa main gauche de la paroi sur laquelle il était accrochée. Il ne se tenait plus que par une main. D'un geste rapide, prouvant qu'il avait été répété des dizaines de fois, il sortit une Pokéball de sa poche et l'ouvrit manuellement. Au moment où le Pokémon sortit, il lâcha prise.
-TOOOOOOM !!!
.....
....
...
-Airmur !!!!
Incroyable ! Le garçon avait appelé son Airmur à la rescousse, et malgré le froid, le Pokémon arrivait à tenir son maître de ses serres. L´oiseau de fer ne pu que mettre son dresseur dans un petit pan de glace assez large pour qu´il puisse s´y asseoir. Lorsqu´il fut en sécurité, Thomas rappela son sauveur.

La suite de l'escalade fut plus longue mais au bout de quelques minutes, les cinq arrivèrent sur une plate-forme de glace assez vaste qui leur permettrait de souffler. Marie ne profita pas de cet instant de repos et se dirigea vers Tom. Avant qu'il n'est eût le temps de dire ouf, elle lui colla la plus grande des gifles qu'il n'avait jamais reçue.
-Pauvre con ! Cria-t-elle. Tu te rends compte de ce que tu as fait ?
-Ouaip je t'ai sauvé la vie.
-Et tu as failli sacrifier la tienne.
-Et alors ?
-Mince Tom ! Joues pas aux héros !!! Qu'est-ce que je deviendrai sans toi ? Tu nous a déjà fait assez peur comme ça avec ton accident !
-Désolé ma choupinette.

Elle s'écroula dans ses bras. Et l'étrangla gentiment.
-Tu m'as dis "la ferme" tout à l'heure non ?
-J'avais très mal.
-On t'as dit de ne pas grimper !
-Ouais, et si ça chauffe là-haut vous aurez besoin de mon aide !

Ils regardèrent tous le reste du mont à escalader. Kaldo remua à peine les lèvres, mais tout le monde entendit clairement sa phrase :
-C'est ici... Mon dieu ... Comment ai-je pu ne pas le voir ...
-De quoi ? Demanda Mathieu.
-La crevasse ... Dans laquelle les parents de Vlad s'étaient engouffrés.
-Je croyais qu'elle avait été recouverte par la neige des années suivantes !
-Oui ... Mais il n'empêche qu'elle existe toujours.

Tom poussa légèrement la tête de sa copine pour voir où se trouvait cette crevasse.
-Mais elle est ?

Kaldo le regarda. Le garçon ne comprit pas tout de suite. Alors il regarda à nouveau Kaldo. Cela dura une bonne vingtaine de secondes avant que Tom ne comprenne enfin.
-En dessous de nous !!!!!!
Le vieillard hocha la tête.
-Mais comment l'avait vous compris ?
-Parce que lorsque ta petite amie est venue dans tes bras, vous vous êtes anormalement enfoncés dans la neige. Alors qu'ici elle est dure comme de la pierre. Seule la neige qui stagne autour d'une crevasse est plus molle, car ici, elle date de moins longtemps.

Tom se leva un sourire aux lèvres. Il fit une pose héroïque, imité par Marie.
-C'est l'incroyable pouvoir de l'amour !! Firent-ils tous les deux.
Max se passa une main devant la tête :
-C'est pas vrai ! Ils sont aussi dingues l'un que l'autre.
-Bon, c'est pas tout, dit Mathieu en prenant une grosse pelle pliable que Kaldo leur avait prêtée. Il va falloir creuser.
-Dégage minable, lui répondit sèchement Max. J'ai plus rapide.

Il sortit une Pokéball de sa ceinture et lança son Léviator.
-Je l'ai un peu habitué au froid. Il va nous creuser le trou tout seul ! C'est pour çà que je l'ai entraîné hier sur la piste de neige. Allez, fonce Léviator !
L'immense serpent se cambra pour être le plus haut possible, puis plongea dans la neige en utilisant toute sa masse. La couche de neige éclata sous le poids du Pokémon qui s'engouffra de tout son long dans la crevasse. Il ressortit quelques secondes plus tard, plein de neige sur le visage. Max le remercia et le rappela.

Il y avait maintenant un trou béant dans le sol. Kaldo se dirigea vers le bord puis fit un signe de la main aux adolescents.
-Bon ... Ca à l'air praticable. On va attacher une corde à la surface, et on descendra les uns après les autres. Je pars le dernier, je vous assurerai si jamais la corde lâche.
Ainsi, nos amis commencèrent la descente dans ce tunnel creusé par le Léviator de Max.
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