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Lecture du chapitre 2 | |
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Nom de l'œuvre : World of TeM : Tome 3 : Grey Story | Nom du chapitre : La rencontre |
Écrit par CaliKen | Chapitre publié le : 3/8/2009 à 18:40 |
Œuvre lue 10989 fois | Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00 |
Il allait souvent dans le parc où il était aujourd'hui. C'était là où il dormait tous les dimanches, parce qu'il ne pouvait pas supporter de dormir enfermer toute la journée dans son petit studio au cœur de Monche-Ville. Il se posait sur le banc sur lequel il était assis aujourd'hui. Et il dormait pendant des heures et des heures, en ne pensant à rien, car chaque pensée était un coup de couteau dans son cœur. Il était là , posé sur ce banc. Comme tous les autres jours. C'était il y a 5 ans, en Septembre 1998. Il dormait depuis 3 heures, il était donc approximativement 11 heures du matin, et il se réveilla soudainement. Ses yeux s'ouvrirent d'un coup. Quelque chose clochait. Le calme de ce parc toujours vide le dimanche était toujours présent, mais ... Non ... il y avait quelque chose. Il se leva doucement du banc, comme s'il voulait juste s'étirer en peu et regarda autour de lui. Le vieux chêne le protégeait de la lumière matinale. Il ne voyait rien d'étrange dans ce parc pourtant ... Quelque chose n'allait pas. Il se tourna alors subitement à droite, là où il n'avait pas encore regardé. Sur le banc d'à côté se trouvait une fille. Elle lisait un livre, ses longs et fins cheveux noirs empêchaient de voir son visage. Elle portait un long manteau blanc, très blanc, qui contrastait parfaitement et magnifiquement avec ses cheveux. Ses mains, pâles, fines et délicates tournaient doucement les pages du livre en imposant un certain rythme, preuve qu'elle lisait à vitesse constante. Max la regarda un moment, sans rien dire. Elle ne bougea pas d'un centimètre. Le garçon, intrigué pendant un moment eut un sourire méchant et, tout en soupirant assez bruyamment, se rallongea sur le banc pour se rendormir. Il ferma les yeux afin que, comme d'habitude, le sommeil le reprenne. Non ... Impossible de se rendormir. Il fermait les yeux, mais la présence de la fille l'empêchait de retomber dans les bras de Morphée. Pourtant, elle continuait de lire son livre. Alors où était le problème ? Le problème c'est que cette ... fille, m'a réveillé et que maintenant je peux plus me rendormir. Il laissa échapper un grognement. Il se releva d'un geste. Il s'étira devant son banc, quelques tours de la nuque, puis s'en alla. En passant devant la fille, il ne pu s'empêcher de jeter un coup d'œil. Elle était toujours cachée par ses grands cheveux noirs. Il regarda le livre qu'elle lisait : " La Bête Humaine " de Zola. Pffffff, une intellectuelle. Max détestait lire. Il préférait se cultiver sur le terrain plutôt que d'essayer d'apprendre quelque chose par le biais d'une autre personne, ou d'une autre chose. Il continua son chemin, franchit la porte du parc et rentra dans son studio. Là , il s'allongea dans son lit et s'endormit profondément. Lorsqu'il se réveilla dans l'après-midi, ce fut avec une sensation étrange qu'il n'avait encore jamais ressenti. Inconsciemment, il repensa à cette fille qu'il avait rencontrée un peu plus tôt, et il se sentit à la fois mieux et pourtant plus mal encore. De quel droit a-t-elle osé me priver de mon sommeil ? Je suis sûr que c'est le genre de fille qui est capable de lire des heures durant sans tenir compte du temps qui passe ! Oh et puis zut, pourquoi je pense à elle, elle doit être partie du parc, la nuit sera bientôt tombée... Il se rendit compte soudainement qu'il avait oublié de vérifier si le couple de Nidorans qu'il avait relâché la semaine dernière s'était trouvé un petit terrier à l'abri du froid. Décidément cette fille lui avait fait perdre son temps. Il mit un pull à col roulé et se dirigea à nouveau vers le parc. Dès qu'il eût franchi la grille, il constata que la fille n'était plus là . Bon débarras, lis tes livres de grosse tête chez toi. Il se mit alors à chercher les Pokémons qu'il avait soignés, il pensait qu'en les appelant ils le reconnaîtraient, mais rien à faire, aucun signe d'eux. Soudain il sentit une main lui frà ler l'épaule, vivement il se retourna et resta muet devant ce qu'il découvrit. Cette fille, elle se tenait droite devant lui, elle était extrêmement jolie, d'un charme délicat, ses cheveux noirs dansant au gré de la légère brise qui s'était levée, ses grand yeux d'émeraude et ses lèvres rosées, faisant ressortir son teint aussi pâle et délicat que celui de ses doigts fins. Le souffle coupé, il la regarda sourire, avant que ses lèvres ne s'ouvrent pour prononcer quelques mots de la voix la plus mélodieuse qui lui ait été permis d'entendre : -Je crois que se sont eux que tu cherches. Elle montra dans ses bras deux Nidorans dont un avait un regard brumeux. -Je m'appelle Laetitia, reprit-elle, et j'ai entendu ces Nidorans alors que je lisais. Près de la mare là -bas. Ce pauvre Pokémon s'était embourbé, et à force de gesticuler il s'enfonçait davantage. Je l'ai donc retiré de la gadoue, et lavé à la petite fontaine là -bas, c'est là que je t'ai entendu appeler .Tu es parti si rapidement tout à l'heure que tu as oublié tes Pokémons, je ne serais pas très fière à ta place. Il arrivait à lire sur les lèvres, heureusement, car ses yeux étaient rivés sur sa bouche. Il secoua la tête dès qu'elle eut fini, son manteau était taché de boue, et elle l'avait a moitié ouvert pour protéger les petits Pokémons du froid. Tous deux s'étaient blottis contre sa poitrine recouverte d'un épais pull-over bleu ciel. -Non, tu te trompes, ses Pokémons ne sont pas à moi, je les ai trouvés il y a quelque mois, ils étaient blessés. Je les ai relâchés la semaine dernière parce qu'ils tournaient en rond dans mon appartement. Je venais voir comment ils allaient. Merci de t'en être occupé, mais maintenant je vais les reprendre et je les garderai jusqu'au printemps. Comme il avançait les bras, troublé à l'idée de se faire réprimander par une fille, elle s'écarta vivement de lui : -C'est hors de question. -Comment ? Ils ne sont pas à toi ! -Pas plus qu'à toi. Cette fille était surprenante, une flamme dansait dans ces yeux verts. Elle avait un tempérament de feu et à priori elle n'aimait pas que les Pokémons souffrent ni qu'on lui dise ce qu'elle avait à faire. Pour la première fois de sa vie Max ne su que répondre. -Euh... mais... c'est moi qui les ai recueillis... je m'en suis occupé... -Oui et maintenant je m'en chargerai ! Annonça-t-elle déterminée. -C'est mon boulot ! Les Pokés blessés, je m'en occupe depuis que je suis gamin, alors... -Je veux bien te croire mais cependant aujourd'hui tu les avais oubliés ! Enfin, je pense que tout le monde a droit à une seconde chance, donc, je t'autorise à les voir de temps en temps ! -Tu m'autorises à ... mais bon sang, tu ne vas pas les garder ! Ils sont sauvages ! -Pour l'instant, ils sont endormis donc cesse de hurler, je vais rentrer chez moi leur prodiguer les soins nécessaires, et ensuite, quand ils iront vraiment mieux, je les relâcherai. -Mais c'est ce que j'avais fait ! -On n'a pas idée de les relâcher par un temps pareil. -Mais il faisait beau quand je les ai... Bon, je reviendrais ici dimanche prochain pour les voir, t'as intérêt à les amener ! -Il fera déjà froid, on est en Septembre et le temps commence à se dégrader ! Donc je propose que tu passes rapidement, quelque minutes chez moi. Je les emmènerai dans le hall, et tu pourras constater qu'ils seront en plus grande forme ! -Dans le hall ? -Tu ne veux quand même pas que je t'invite à prendre le thé alors que je ne connais même pas ton nom ! -Max... enfin Maxime Grey. -Les surnoms sont fait pour de grands amis, je me contenterais de Maxime, donc, Maxime, à la semaine prochaine. Elle se retourna et se dirigea vers la sortie du parc, le laissant perplexe. D'un coup, il réagit, couru vers elle après avoir fait un crochet par le banc où elle était installée tout à l'heure. Arrivé à sa hauteur il l'arrêta. -Je crois que tu as oublié ceci... Il lui tendit son livre. Embarrassé car ses deux mains tenait les Pokémons, elle sourit timidement. -Et bien, merci. Puis-je abuser de ta gentillesse encore un moment ? -Ca dépend... -J'habite à dix minutes du parc, voudrais-tu m'accompagner ? Je ne peux pas porter ce livre vu que je tiens déjà les Pokémons dans mes deux bras. En plus, comme ça tu verras où venir voir ces adorables petits amoureux ! Surtout que sinon, tu n'aurais jamais su où les retrouver... tu m'as l'air assez tête en l'air ! -... Ok, je t'accompagne. Ils marchèrent un moment en silence puis elle lui demanda des détails sur l'endroit où il les avait trouvés et ce qu'ils avaient quand il les a recueilli. Puis elle lui dit qu'elle s'occupait de Pokémons également, mais qu'elle n'en avait plus pour le moment. Il n'en su pas beaucoup plus sur elle, de toute façon, il s'en fichait. Cette fille lui avait fait trop de remontrances et il n'avait rien trouvé à dire. D'un autre côté, elle avait raison, et elle s'était exprimée d'une façon si gentille, et son timbre de voix était si agréable que... Woh ! Qu'est-ce qui t'arrive Maxime ! -Voilà nous sommes arrivés. Entre je t'en prie je vais les poser dans le salon et je reviens. -Ah, euh, oui. Il patienta docilement dans le hall et remarqua que celui-ci était assez vaste, mais sûrement était-ce l'entrée de plusieurs appartements. Il n'y prêta guère attention mais se demanda la façon dont était meublé celui de Laetitia. Pourquoi cette pensée ? Sûrement parce qu'il n'était pas habitué à ce genre de réaction de la part des autres filles de son âge, personne ne lui avait encore tenu tête à part l'autre morveux, ce sale Tom. Ce devait être aussi pour le confort des Pokémons. Dans son studio, les petits Pokémons blessés dormaient souvent avec lui sur son lit, et il doutait qu'elle fit de même, c'est pour cela qu'il voulait savoir s'ils seraient bien lotis. Enfin... c'est ce qu'il voulait se faire croire. -Voilà ils dorment encore, je les ai laissé dans le berceau de poupées près de mon lit. Ils n'ont rien à craindre... -... -Peut-être pourrait tu me rendre mon livre à présent ? -Ah, oui, tiens. C'est alors que ce produit un chose étrange, il lui tendu le livre si vite, que n'ayant pas le temps de reculer sa main leurs doigts se frà lèrent sur la couverture défraîchie du roman. Pour la première fois elle eu une réaction typiquement féminine et baissa les yeux quand il retira rapidement sa main. Le contact des doigts s tièdes du garçon enflamma les siens pourtant refroidis par le vent. -Bon et bien à la semaine prochaine, prends bien soin d'eux. -Oui d'accord, au revoir. Rentré chez lui, il se sentit à nouveau très las, mais une question lui trottait encore dans la tête au moment où il se coucha. De quoi parle donc " la Bête humaine " ? Allongé, la faible lueur de la lune éclairant une partie de son visage à travers la fenêtre de son studio, il sourit. Max, tu te poses trop de questions en ce moment. Depuis quand tu t'intéresses aux livres ? Son regard changea. Car si dans sa tête il avait prononcé le mot livre, au fond de lui-même, il avait remplacé ce mot par fille. Et alors, ce fut le début de tout. Le début de longues réflexions intérieures, alors que Max n'en avait pas l'habitude. Il simplifiait toujours les choses à l'extrême afin de n'avoir que des choix simples à faire. Mais là , il ne savais pas trop où il en était. Trop d'événements ces derniers temps. Il s'endormit finalement. Cette nuit fut pour lui une nuit comme les autres : une nuit sans rêves. |
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