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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 3
Nom de l'œuvre : World of TeM : Tome 3 : Grey Story Nom du chapitre : L'invitation
Écrit par CaliKen Chapitre publié le : 3/8/2009 à 18:41
Œuvre lue 11006 fois Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00
-Max, TU DORS ?
Le cri du chef de chantier réveilla le jeune garçon.
-Euh, non, désolé.
Il se courba et reprit les deux barres de fer qu'il avait posé pour une raison qu'il ignorait. Nous étions Samedi et comme chaque Samedi il travaillait dans le chantier Nord de Monche-Ville. Il faisait chaud pour une après-midi d'automne. Max n'avait pas recueilli de Pokémons depuis le dernier couple de Nidoran. Il n'avait plus le temps d'aller en forêt ou dans d'autres endroits pour sauver les Pokémons sauvages. Il se consacrait à l'étude de ses combats. Début Juin 1999 commencerait son voyage à travers la France pour obtenir 8 badges des grandes villes de l'hexagone et il se devait d'avoir le maximum d'argent sur lui pour espérer tenir. Certes, le voyage était payé par l'Académie, mais il y avait toujours des imprévus et il lui fallait une certaine somme pour pouvoir y pallier. Max avait entraîné ses six Pokémons de l'époque du mieux qu'il pouvait. Mais là le garçon commençait vraiment à montrer des signes de fatigue. L'Académie en demandait de plus en plus, le chantier l'exploitait complètement, ne se souciant pas du fait que, malgré sa carrure, Max était encore un adolescent, et les petits emplois qu'il trouvait étaient le plus souvent très physiques.
Mais s'il s'était arrêté soudainement de travailler, ce n'était pas à cause de la fatigue. Il venait tout simplement de se souvenir de quelqu'un. De cette fille, cette Laetitia. Il s'était passé une semaine depuis le dimanche dernier et il n'avait pas eu le temps de venir voir comment se portait le couple de Nidorans. Pourtant, était-ce vraiment pour çà qu'il voulait y aller ?
Il marcha jusque vers le bâtiment de béton en construction. Sous le soleil, ses bras musclés luisaient, même les ouvriers adultes n'étaient pas tous aussi costauds. Arrivé devant l'immeuble, il laissa tomber les deux lourdes barres dans le trou prévu à cet effet et partit en prendre d'autres.

La journée passa rapidement, Max n'avait pas la tête à son travail. A 18 heures il rentra chez lui. Ereinté par son travail il se laissa tomber sur son lit.
-Mince, je sens le chacal, fit il tout haut.
D'un geste il se releva, et se déshabilla pour aller prendre une douche. Il laissa tomber l'eau pendant de longues minutes, ses cheveux rouges s'assombrirent une fois mouillés. En sortant de sa douche il enfila rapidement son caleçon et un jean troué mais la douceur de cette fin de journée lui fit renoncer à mettre un T-shirt.
Il se rallongea dans sur lit.
Voyons voir ... Je n'ai pas fait les courses depuis une semaine. Je n'ai plus rien dans mon frigo, je l'ai vidé hier... Mince, je vais encore devoir me passer de dîner ce soir. La barbe, j'ai trop faim.

-Driiiiiiiiiiiiiiiiii.

Il se releva immédiatement. Quel était ce bruit ? Impossible c'était la sonnerie de sa porte. Il ne l'avait presque jamais entendu car personne n'avait jamais été chez lui. Il se précipita vers l'entrée de son studio, puis se rappelant qu'il était quelqu'un de fier, ralentit le pas, afin de faire attendre la personne derrière la porte.
Sans prendre le soin de regarder qui était derrière, il ouvrit celle-ci d'un geste vif.
Derrière se trouvait Laetitia, qui, les yeux fermés, commença un monologue :
-Bon, alors oui je me suis permis de venir chez toi, c'est grâce aux Nidorans que j'ai réussi à suivre ta trace puisque tu les avais recueillis chez toi, donc je sais, je ne devrais pas venir et ...
Elle venait de rouvrir les yeux pour continuer sa phrase, mais immédiatement ceux-ci s'étaient arrêtés sur le torse de Max. Fin et musclé, sans aucun poil, la peau légèrement halée ... elle ne su pas finir sa phrase. Voyant qu'il avait compris qu'elle était troublée, elle essaya de relancer une autre phrase. Elle tendit les deux Pokéballs vers Max :
-Je les ai tenus en laisse jusque devant chez toi mais voyant que ton immeuble n'était pas très ... très bien fréquenté, je les ai rappelés. Et donc voilà, vu que tu n'es pas passé une seule fois cette semaine je me suis dit que tu devais être occupé et que je devrais venir en week-end et bien j'ai bien fait puisque là, tu es là... donc voilà heu ... voilà...

Il y eu un long silence. Max la regarda de haut. Elle n'osa pas défier son regard cette fois-ci. Finalement le garçon se décala derrière sa porte, l'ouvrant au maximum et dit :
-J't'en pris, entre.

Baissant la tête, elle entra dans le studio. Elle n'osait trop regarder, espérant ne pas tomber sur des affaires personnelles et pour tout simplement ne pas paraître trop curieuse. Elle était riche, enfin, disons qu'elle n'avait pas de problème financier et elle fut attristée de voir que Max ne vivait que dans ce petit studio. Voyant qu'elle ne pouvait aller très loin dans la pièce, elle s'arrêta, la tête toujours baissée. Max passa derrière elle, l'espace entre elle et le mur étant relativement petit, il la fràla et lui passa une main sur l'épaule pour ne pas la bousculer. Le contact de sa main vigoureuse la fit tressaillir. Il regarda derrière son lit et en tira finalement un vieux t-shirt qu'il enfila rapidement.
-Assieds-toi, lui dit-il en désignant son lit du regard, je n'ai pas de chaise !
Il se dirigea vers sa petite cuisine et inspecta le frigo.
-Il me reste une bière, t'en veux une ?

Une bière ? Se demanda-t-elle. Il ne doit pas recevoir beaucoup de filles chez lui s'il me propose une bière.

-Euh, non merci, je ne bois pas d'alcool.
-Tant mieux, ça me fera au moins boire quelque chose ce soir.
-Boire quelque chose ? Tu veux dire qu'il n'y a rien d'autre dans ton frigo ?
-Bah, regarde par toi-même.

Elle s'avança vers Max puis regarda rapidement dans le réfrigérateur. Il n'y avait plus rien, excepté cette canette de bière et une bouteille d'eau. Elle eut alors beaucoup de peine. Ce garçon vivait presque dans la misère pourtant il semblait en bonne santé. Il devait être très robuste. Elle ne pouvait plus s'empêcher de le voir sans son t-shirt maintenant. Elle releva la tête qu'elle avait penchée vers le frigo et le regarda.
-Ne me dis pas que tu ne vas rien manger ce soir ?
-Si. C'est souvent le cas. Ce n'est pas grave, je survivrai, répondit-il ironiquement.
-Pas ce samedi là, fit elle en fronçant les sourcils. Je comptais manger toute seule, mais puisque c'est ainsi tu m'accompagnes. On va au restaurant.
-Au resto ? T'es folle ? Crois bien que si j'avais la thune pour me payer un resto, je l'aurais également pour remplir ce putain de frigo !
-C'est toi qui es bête ! Je t'invite. Alors mets-toi quelque chose de bien et rapidement, je n'ai pas envie d'attendre trop longtemps.

Elle venait de reprendre du poil de la bête. Après tout ce n'était qu'un idiot qui avait oublié ses Pokémons. Elle n'avait pas à avoir peur d'un idiot.
Maxime la regarda un instant sans rien dire. Qu'est-ce qu'elle venait de faire ? De lui donner un ordre ? Max était allergique aux ordres. Que ce soit au chantier, dans ses petits boulots où à l'Académie, il haïssait toujours ces paroles qui obligeaient, qui ordonnaient. Mais là, ce n'était pas vraiment un ordre, il s'agissait plus d'une demande. Il avait tellement faim, il ne pouvait refuser une telle offre. Et puis... Cette fille était si jolie. Il en profiterait pour lui demander de récupérer les Nidorans.
-Ca marche j'vais me mettre quelque chose d'autre sur le dos...

Il réfléchit rapidement pour finalement se rendre compte qu'il n'avait rien de convenable à se mettre pour un resto, il avait jugé inutile de dépenser son argent pour des broutilles dans ce style, et de toute façon il n'avait pas l'argent pour aller au restaurant. Il la regarda un moment pour essayer d'imaginer si un jean pourrait faire assez habiller et fut comme hypnotisé par ce regard vert. Elle était habillée de manière très simple, et pourtant il s'imagina qu'elle aurait pu aller dans n'importe quel grand restaurant. A bien y réfléchir, aucun n'aurait été assez bien pour accueillir son éclat et sa beauté naturelle, car seule une chaîne argenté agrémentait sa longue robe blanche que l'on devinait sans manches sous le léger voile de mousseline rose qu'elle tenait fermement contre sa poitrine, à s'en faire mal, vu que ses doigts étaient plus pâles encore que ceux de l'autre main. Comme elle était habillée très chichement, il ne serait pas déplacé en jean. Il empoigna ses habit, et parti vers la salle de bain en lui lançant :
-Fais comme chez toi, ne reste pas debout ainsi... J'en ai pour trente secondes.
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