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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 5
Nom de l'œuvre : World of TeM : Tome 3 : Grey Story Nom du chapitre : Entre haine et amour
Écrit par CaliKen Chapitre publié le : 3/8/2009 à 18:42
Œuvre lue 10987 fois Dernière édition le : 1/1/1970 à 01:00
-Hep, hep. HEEEEEEEEP.
Une main tapa sur la tête de Max. Celui-ci était endormi sur sa table de classe. Il se retourna et vit le propriétaire de la main qui l'avait frappée.
-Qu'est-ce tu veux toi ? Fit méchamment Max.
-Moi ? Répondit le garçon, je veux que tu suives ce cours.
-Mêle-toi de ta vie connard.
-Ma vie n'a pas d'intérêt si je n'ai plus de rival attitré.
-Pas besoin de ces cours de merde. La biologie Pokémon et moi ça fait deux.
-Ouais, et bien si tu suivais un peu, tu apprendrais des trucs super importants pour le combat et ...
-THOMAS ET MAXIME VOUS VOUS TAISEZ MAINTENANT, cria le professeur excédé. Si vous voulez discuter, vous sortez. Je préfère encore lorsque Monsieur Grey dort, au moins on ne l'entend pas.

Il n'en fallut pas moins pour que Max prenne la mouche. Il se détourna de Tom qui était derrière lui et regarda son professeur de biologie tellement froidement, que celui-ci fit un pas en arrière, malgré la distance qui les séparait.
-Votre travail ce n'est pas plutôt d'essayer de rendre ce cours intéressant ? La théorie c'est bien beau, mais rien ne vaut la pratique.
-Je vais faire abstraction de votre remarque déplacée, et je vous dirai, Maxime, que si voulez progresser en combat, vous aurez besoin de la théorie.
-Pour quoi ? Pour finir comme vous ? Professeur ? Dites-moi, Monsieur Galatin, c'est pas un peu relou de se voir devant une trentaine de gosses immatures tout simplement parce qu'on a pas pu être grand dresseur Pokémon ou bien un scientifique renommé ?
Le professeur se figea. Comment ce petit minable pouvait-il être si perspicace. Le professeur baissa la tête et fit calmement, en articulant bien :
-Veuillez prendre la porte Maxime.

Lentement, Max rangea ses affaires, face à une classe maintenant complètement silencieuse. Tom, assis derrière, laissa tomber sa tête entre ses bras en poussant un soupir. Max mit son sac sur une épaule, pris son manteau sous le bras et partit doucement, mais en prenant le soin de fermer la porte bruyamment.

-Putain Max, tu déconnes grave.
-Lâche moi minable.

Les deux garçons étaient devant la salle de classe. Le cours venait de se terminer, et toute la classe était sortit de la salle. Max était resté dans le couloir et Tom était immédiatement venu lui parler.
-Tu veux faire quoi ? Insista Tom. Gâcher tes études ? Tu as déjà été viré du bahut, tu veux qu'on te vire de l'Académie où quoi ?
-Comment tu sais pour le bahut ?
-On me la dit. Ouvre tes yeux Max, on est en Décembre, tout le monde prépare Noël, tout le monde s'amuse, les cours sont assez allégés, toutes les filles se plaignent de prendre du poids parce que les ptites fêtes s'enchaînent et que tout le monde bouffe comme des gros porcs et toi chaque jour tu sembles de plus en plus faible. Je croyais que tu arrivais à gérer tes petits métiers et ta vie à l'Académie !
-Ce n'est pas à cause de ma tonne de taf que je suis mal.

Il y eut un blanc. Tom ne demanda rien. Il savait pertinemment que Max ne dirait rien de plus, surtout si on le forçait à parler. Il avait dû lui tirer le vers du nez pour savoir qu'il vivait en studio et assez mal.

-J'ai juste plus la tête à grand chose, continua Max à la grande surprise de Tom.
-Max, j'ai parlé avec le prof, je me suis excusé parce que l'embrouille est quand même de ma faute au départ et il accepte que tu reviennes en cours. Alors sois un mec cool pour une fois, ravale ta modestie et va voir le prof avant le prochain cours pour t'excuser toi aussi.

Maxime partit, sans rien répondre et se dirigea vers la sortie du couloir qui donnait sur leur classe. Devant la porte il ajouta, surprenant une fois de plus Tom :
-Ok, d'accord. J'irai le voir.
Il partit.

Tom était intrigué. Il n'était pas dans les habitudes de Max de s'excuser et il devait vraiment être embarrassé par quelque chose pour qu'il accepte de s'incliner devant le professeur.

Qu'est-ce que je fais ce soir, se demanda Max sur le chemin qui menait jusqu'à sa maison. Je vais la voir ? Je lui ai dis que je passerai ce week-end. On est que Mercredi... Tant pis, il est grand temps que je les récupère enfin.
Dehors, une fine couche de neige s'était posée sur les bâtiments de Monche-Ville. Il faisait déjà nuit et les lumières venant des boutiques et autres restaurant éclairaient doucement la ville.
Noël... Il le passerait seul cette année. L'année dernière, il l'avait passé avec son Oncle. Certes ce n'était pas très joyeux, mais ils arrivaient tous les deux à passer un bon moment et s'offraient toujours des petits cadeaux. L'an dernier, il avait reçu ce pull qu'il mettait aujourd'hui. Cette année il était seul. Il passerait cette fête dans son studio, sans aucun Pokémon. C'est pour cela qu'il comptait récupérer les Nidorans chez Laetitia. Cela faisait plus de deux mois qu'elle les avait. Max passait tous les week-end chez elle pour voir s'ils allaient bien. Malgré la dispute du restaurant, Maxime et Laetitia se voyaient maintenant assez souvent, et le garçon s'assurait que ses Pokémons allaient bien. C'était avec une grande impatience que chaque semaine, Max attendait le week-end. Ce n'était pas à cause de ses multiples petits jobs qu'il dormait en cours, mais parce que ses nuits étaient pleines de sourires et de visages. Ceux de Laetitia. Il ressentait de plus en plus le besoin de la voir tout le temps. Pourquoi fallait-il qu'il se résiste ? Pourquoi ne voulait-il pas tomber amoureux ?

Je n'ai pas à m'abaisser au rang d'une fille. Ces câlins et autres papouilles ne sont pas pour moi, voilà.

Pourtant, Max savait bien qu'il ressentait quelque chose de très fort. Il en avait assez d'être seul, il en avait assez de ne pas manger quand il le voulait, assez de travailler. Il lui fallait de l'aide. Il lui fallait quelqu'un qui l'aime. Mais il ne pouvait pas appeler au secours.
Soudain, la neige tomba. Tout en marchant, Max regarda le ciel noir d'où tombaient les petits cristaux de glace. Et là, tout s'affola. Sa vision se déforma, le vent se leva et tout semblait danser autour de lui. Les gens dans la rue semblaient marcher au ralentit, les flocons allaient trop vite. Le vent s'agitait trop. Trop de tout, trop de manque... Max faillit trébucher. Il se concentra et s'arrêta de marcher. Il se dirigea doucement vers le parc, il fallait absolument qu'il s'assoit sinon ...
D'un geste il àta la neige sur le banc pour pouvoir s'y asseoir. Il faisait froid, mais il ne ressentait plus rien. Que lui arrivait-il ? Pourquoi est-ce que tout d'un coup, il se sentait si mal. Il n'avait rien mangé à midi, mais ce n'était pas la première fois qu'il jeûnait pour économiser. Mais là, il avait faim. Une faim de tendresse. Besoin que pour une fois on lui arrondisse les bords, qu'une fois au moins, on lui dise qu'on tenait à lui.

Max, tu deviens fou. Calme toi mon gars, tout va s'arranger. Tu dois être malade, alors tu vas vite te calmer.

Il se leva doucement du banc. Il n'allait pas mieux mais il luttait de toutes ses forces contre ce soudain besoin d'affection. Il marcha vers la sortie du parc mais s'arrêta net. Près du grand chêne se tenait une ombre. Il plissa les yeux pour espérer voir qui était cette personne à travers le vent parsemé de flocons.
Il n'y parvint pas et décida de s'approcher pour voir.
Lorsqu'il compris enfin qui était l'inconnue, ses paroles doublèrent sa pensée.
-Laetitia...

La fille se retourna. Ses longs cheveux détachés volaient au gré du vent en faisant des vagues successives. Elle le regarda. Ses paupières descendirent à moitié, elle voulu commencer une phrase. Finalement, elle ouvrit complètement ses yeux et dit :
-Max, comment vas-tu ?
-...
-Max ?
-Je vais ... Je vais ...
Pourquoi ne disait-il pas comme d'habitude " ouais ça roule ". Non, il était trop affaibli pour mentir. Il avait envie de dire qu'il allait mal, envie de dire qu'il se sentait faible, mais il ne le ferait pas.
-Je vais mal, dit-il finalement.
-Mal ? Mais ... Pourquoi ?
Elle était tout d'un coup affolée, elle avait un pressentiment. Comme si ce lieu allait rester gravé à jamais.
-Je ... Je me sens un peu fatigué et euh ... J'aimerais passer les fêtes avec ces deux Nidorans. Mes 6 autres Pokémons sont en réserve Académique pour les fêtes. Ils leur font un check-up complet pour voir s'ils sont en forme. Et moi j'ai choisi comme un con de les donner fin Décembre, croyant que je serai au moins avec ces deux Nidorans pour passer les fêtes.

Il avait dit la vérité. En tout cas, il n'avait pas menti en disant qu'il se sentait mal et qu'il avait besoin de compagnie. Seulement il n'avait pas dit le principal.
Laetitia commençait à connaître Max et elle savait qu'il n'était vraiment pas bien pour parler ainsi et avouer une faiblesse en lui. Elle ne voulait plus être la fille forte qui se défend contre lui. Elle voulait maintenant être celle qui comprend celui qui cachait le fait d'être blessé.
-Max... Je ... Je ne savais pas. Tu sais, ça me ferai très plaisir que ...
Le regard de Max était sombre. Il avait baissé la tête et on ne voyait plus ses yeux cachés par l'ombre de ses longs cheveux rouges, eux-mêmes saupoudrés par la fine neige qui tombait.
-Ca me ferait plaisir de passer ce Noël à tes côtés. Je ne veux pas que tu sois seul...
-Je ne suis pas seul, j'ai mes Pokémons, répondit Max tentant vainement d'être fort.
-Et des amis ?
-Je n'ai pas besoin d'amis. J'ai des connaissances, je leur parle lorsque ça me chante, le reste je m'en fiche. Pas besoin de m'abaisser à ce genre de connerie, j'ai mes Pokémons... L'amitié ... pfff.
-Et l'amour ?

Max releva la tête. Cette fille, elle avait prononcé ce mot... Il la regarda. Elle était si belle, si gentille. Elle avait osé lui tenir tête et finalement, cela lui plaisait. Il n'estimait que les gens forts qui étaient sûrs d'eux. Mais il se rendait compte qu'il n'en faisait pas partie. Du moins pas ce soir. Sa coquille protectrice était partie.
-L'amour... Uniquement pour la survie de l'espèce. Je ne veux pas finir comme nos deux Nidorans... Enfin mes deux Nidorans.
-Nos ? Je ... Enfin oui, ce ne sont pas vraiment les miens, ni les tiens, répondit-elle en souriant.
-Je veux juste les avoir pour ce Noël, je ne demande rien d'autre. S'il te plaît.
Il venait de dire s'il te plaît. Qui était le plus surpris, elle ou lui ?

Décidément, je suis un moins que rien ce soir.

-Max... Je veux juste être avec toi ce Noël.
-Et bien, d'accord, du moment que tu viens avec les Nidorans.

Il luttait encore contre cet amour qui l'envahissait. Il essayait de penser à ses Pokémons.
-Je ... je me fiche des Nidorans pour Noël Max... Je veux être avec toi. Juste toi.

Laetitia s'approcha. Il ne bougea pas. Son corps ne s'emballa pas. Au contraire, il ralentit.
-Laetitia ... je...
Elle s'avança encore, elle était collée à lui. Il ne fit aucun geste pour l'éloigner, mais ne la toucha pas. Il resta droit, ne bougeant pas. Etant plus petite que lui, elle baissa la tête et la cala contre son torse. Elle sentit alors son cœur. Il existait. Il battait, très lentement, mais il était là. Elle ferma les yeux. Ses bras ne tenaient pas Max, ils étaient blottis entre sa tête et le torse du garçon. Il ne la tint toujours pas. Il était encore raide et ne disait rien.
-Maxime, pourquoi es-tu ainsi ? Pourquoi caches-tu tes sentiments ?
-...
-Pourquoi est-ce que tu fais tout pour rester seul.
-... J'ai grandis ainsi. Je n'ai pas besoin d'aide.
-Personne n'est fait pour vivre seul Max.
-Je n'ai pas besoin d'aide ...
-Maxime ...
-J'ai juste besoin de toi.

Son cœur faillit s'arrêter. Elle ne bougea pas de sa position, toujours blottie contre le torse du garçon. Elle ne dit plus rien. Il fallait qu'il parle.
-Parce que...
Il regardait toujours au loin, le regard sombre, les yeux fixés sur le néant.
-...Je t'aime.

Les yeux de Laetitia s'ouvrirent en grand, un immense flot d'émotions les traversa. Elle attendait tellement cette phrase, pourtant celle-ci avait réussi à la surprendre. Lentement, elle releva la tête, regardant en haut, le visage de Max. Il regardait toujours au loin. Elle prit son visage entre ses mains blanches et froides.
-Moi aussi, je ... Je t'aime Max.

Combien de temps se passa-t-il ? Ce fut l'instant d'un éclair, mais cela leur parut des décennies. Ils étaient hors de l'espace et du temps. Une violente bourrasque glaciale s'éleva et par réflexe Laetitia se colla au maximum contre Max. Celui-ci baissa enfin la tête. Il la regarda. Son regard n'exprimait rien. Puis petit à petit, elle commença à déchiffrer. Maintenant, elle comprenait tout. Un besoin violent d'amour brûlait en Max. Un désir de ne plus être seul. Violente fut la façon dont le bras droit du garçon enserra la taille de la fille. Et brusque fut aussi la façon dont Laetitia s'éleva pour cueillir le baiser de Max. Il la serrait très fort, pourtant il ne lui faisait aucun mal. Ses mains s'agrippèrent à son visage tandis que le baiser devint plus passionné. Cependant, à mesure que celui-ci s'intensifiait, la violence du geste s'atténua. Petit à petit, Max devint humain et commença à courber son dos et à serrer moins fort avec son bras droit. Son bras gauche qui, jusqu'alors, pendait et ne faisait rien vint enserrer doucement le cou de Laetitia qui en profita pour faire de même avec ses deux mains.
Lorsque les deux s'éloignèrent l'un de l'autre, Max regarda Laetitia. Sur le visage de la fille coulaient de fines larmes. Etrangement, il la voyait mal. Elle semblait derrière un voile.

Il fallut une bonne seconde à Max pour comprendre que c'était parce que lui aussi pleurait.
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