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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 11
Nom de l'œuvre : Hakai Kousen ! Nom du chapitre : Terreur à l'Aire de Survie III
Écrit par Red Chapitre publié le : 28/8/2010 à 17:01
Œuvre lue 17617 fois Dernière édition le : 28/8/2010 à 17:01
Extérieur

À midi, les dresseurs se retrouvèrent dans la salle commune pour discuter et déjeuner. Chacun put faire ce qu'il lui plaisait : le gardien étant absent, c'était un peu l'anarchie. Le gardien avait bien précisé à Elsa le matin qu'il allait faire un saut rapide au centre Pokémon de l'Aire de Survie pour parler des problèmes qui se déroulaient dans son bâtiment. Il allait utiliser une motoneige, il serait de retour dans l'après-midi.

Vers 15 heures, Yannick signala qu'il allait partir. Il tenta de pousser la porte de sécurité, mais à peine avait-il touché la poignée qu'on entendit frapper contre la porte depuis l'extérieur. Les coups étaient puissants, irréguliers et le poids de la porte amplifiait leur bruit, les rendant sinistres et inquiétants. Les coups continuèrent pendant dix minutes, puis s'arrêtèrent tout d'un coup. Tout le monde regardait la porte, hypnotisé par ce phénomène étrange et alarmant. Bruno finit par lâcher un :

"Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?"

Diane lui indiqua :

"C'est pas le gardien, déjà. Un vieux ne ferait pas un boucan pareil. C'est clair, c'est autre chose. Essaie d'ouvrir la porte, encore, pour voir ?"

"Bruno tourna la poignée et commença à pousser la lourde porte de sécurité. La porte s'était ouverte sur à peine 5 centimètre. Alors, un violent coup, semblable à une détonation par sa puissance, la referma brutalement, et Bruno fut projeté en arrière. Il ne perdit ps l'équilibre, mais cela l'énerva et il força la porte, l'ouvrant sur l'extérieur. Emporté par son élan il se retrouva à l'extérieur dans la neige. On l'entendit jurer quelque chose, puis il se précipita à l'intérieur du bâtiment Alors que la porte allait se refermer sur lui. Une longue série saccadée de coups contre la porte, asourdissante et terrifiante, dura presque un quart d'heure après qu'il soit rentré. Il était apparemment traumatisé par la vue de quelque chose de très impressionnant, il prit du temps pour retrouver son souffle et tenta d'expliquer ce qu'il avait vu. Il y avait dehors de centaines de petits Pokémon gris avec un visage en forme de crâne, des espèces de Pokémon bipèdes plus grands, mais qui dégageaint aussi une espèce d'aura fantomatique.

Jul ouvrit son Pokédex à la page "Skelenox" et à la page "Teraclope", et Bruno confirma que c'était ces Pokémon-là qu'il avait vu dans la neige. Il ajouta enfin qu'il avait eu le temps de voir, sur le toit de l'arène, une forme noire. Jul lui montra la page "Noctunoir", mais ce n'était pas ça. Jul pensa qu'ils étaient encore poursuivis par Silpelit, alors il montra la page "Archeodong" : ce n'était pas ça non plus. Il montra quelques pages de son Pokédex, mais rien ne correspondait. Il devait y en avoir au moins trois cents.

À 19 heures, vu que le gardien n'était pas encore rentré, les dresseurs décidèrent de manger un morceau ensemble. La petite Sen pleurait parce que le gardien, qui était un monsieur si gentil, n'était pas encore revenu. Sa sœur jumelle semblait triste aussi, et le jeune Yellow essayait, avec un succès moyen, de les réconforter. Sen dû encore s'absenter durant le repas, et Yellow voulut la suivre, mais elle le repoussa assez violemment; sans doute déstabilisée par sa tristesse, elle demanda à rester seule un moment. Pendant ce temps, Jul voulut appeler le centre Pokémon, mais il se rendit compte que son Poké Matos était inutilisable : il ne répondait plus. Julie proposa d'aller sur internet avec son ordinateur portable, mais la batterie avait disparu. Jul, pris d'un doute, ouvrit son Poké Matos : la batterie avait aussi disparu.

Tout le monde remarqua que les batteries de tous les appareils de communication avaient été retirés. Il s'ensuivit une discussion longue, pathétique et laborieuse durant laquelle tout le monde s'accusait mutuellement d'avoir volé les piles. Vers le paroxysme de l'engueulade, Sen revint des toilettes en disant très timidement, impressionnée par la colère des dresseurs, qu'elle avait trouvé des trucs métalliques dans la cuvette. Diane, s'attendant au pire, alla voir. Elle revint furieuse en hurlant qu'un [BIP] avait jeté une vingtaine de batteries dans les chiottes. La discussion s'enflamma encore plus. La confiance approximative qui avait pris place le jour précédent s'estompa complètement, et après avoir bien vérifié que les alibis de tout le monde n'étaient pas vérifiables (tout le monde affirmait n'avoir rien fait d'autre que dormir durant la nuit précédente), tout le monde alla se coucher. Jul et Elsa tentèrent de discuter et de rester éveillés au cas où quelqu'un en voudrait à leurs vies, mais ils ne purent s'empêcher de s'endormir.

Rapprochement

Jul se réveilla en pleine nuit. Elsa avait disparu. Alors, il l'appela dans le noir quasi-complet de la chambre : elle n'était pas là. Il se prépara pour aller la retrouver. Alors qu'il s'habillait, il entendit des bruits de pas derrière la porte. Il se précipita, mais il ne put rien distinguer de précis, seulement que les bruits de pas s'étaient accélérés et tournaient au fond dans un couloir. Il courru, mais il ne vit personne. En se retournant, il sursauta : un mètre derrière lui se trouvait une des jumelles. Elle le regardait sans rien exprimer. Il tenta de lui poser des questions, mais il n'arrivait pas à finir ses phrases. C'est alors qu'il remarqua, alors que ses yeux s'habituaient à l'obscurité, que la fillette ne bougeait pas du tout : elle ne respirait même pas ; mais elle saignait abondamment du nez. Jul ne sut quoi faire, et, pris d'une terreur soudaine commença à étrangler la fille. À cet instant Jul s'éveilla en sursaut, dans son lit. Il mit du temps avant de réaliser que tout ce qu'il venait de vivre n'était qu'un cauchemar ignoble, mais cela lui avait semblé tellement réel qu'il voulu s'assurer de la réalité du moment présent.

Il alluma la lumière, et s'aperçut qu'Elsa était agitée dans son sommeil. Lorsqu'il la réveilla, elle hurla de peur, un cauchemar sans doute, également. Elle était tellement paniquée qu'elle tomba du lit et, dans une espèce de fureur paranoïaque, elle regarda sur son corps pour s'assurer de quelque chose que Jul ne voyait pas. Il lui fallut bien 30 secondes pour expliquer son cauchemar : elle était attachée sur un objet surélevé de l'arène et l'ancien militaire Bruno lui plantait, de loin, des couteaux dans les articulations, provoquant des douleurs atroces. Même réveillée, elle avait encore mal aux membres. Jul, pour qu'ils se rassurent mutuellement, la prit dans ses bras. Malgré cela, il ne purent se rendormir : le silence de la nuit était toujours entrecoupé par un cri de peur; apparemment tout le dortoir était en plein cauchemar.

Le matin, vers 9 h, les dresseurs se levèrent doucement. L'ambiance était assez mauvaise. Diane confia à Jul qu'elle avait fait un cauchemar étrange, durant lequel elle se faisait attaquer puis dévorer pas des Pokémon insect. 5 personnes n'étaient pas à la table du petit-déjeuner : Julie, Bruno, Yellow, Satsuki et Sen. Les trois enfants arrivèrent un peu plus tard, pour demander qu'on les aide avec leur lit. Elsa comprit vite de quoi il s'agissait, et elle accepta de changer le drap. Yellow, tandis qu'il racontait son cauchemar (il était dans la forêt et le feu le rattrapait), eût un instant de panique : il fixa droit devant lui quelque chose que personne n'avait encore vu : un corps était épinglé comme un papillon à l'arrière d'un des spots de l'arène. Seuls les pieds dépassaient de derrière le bloc de lampes. Tout le monde courut vers le corps pour le retirer. Elsa eut un malaise : c'était Julie, tuée de la même manière que dans son cauchemar.

Après une bonne heure de discussions stériles, comprenant nombre d'accusations, de tentatives d'explications et de reproches au peintre (qui n'avait rien trouvé de mieux à faire que de faire un dessin du corps décédé de Julie), Elsa, excédée, alla se reposer dans un coin. Diane alla s'occuper d'aller changer le drap des enfants, qui pleuraient tous assez bruyamment. Diane revint, et dit à Jul de l'accompagner. Elle lui désigna, dans un grand placard, un drap de lit roulé en boule. Dedans, elle avait découvert le corps de Bruno, avec un diagnostic assez étrange : il avait été étranglé, mais les empreintes de mains autour de son cou n'étaient pas d'une forme normale. Jul remarqua qu'il tenait son couteau fermement dans sa main droite et que dans la paume de sa main gauche, il avait gravé un signe semblable à un "S". Après quelques minutes de réflexion, il dit à Diane :

"Je viens de remarquer un truc. Sen, c'est bien celle qui a découvert les batteries noyées ?

- Ouais.

- Et c'est elle qui s'absente tous les soirs pour faire je-sais-pas-quoi ?

- Ouais...

- Et son nom, il commence bien par un "S" ?

- ..."
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