Navigation : Passlord > FanFics |
---|
[FanFics]
[Mes FanFics]
[Rechercher]
[FAQ]
[Connectés]
[FanFics générales] [FanFics Pokémon] |
Lecture du chapitre 5 | |
---|---|
Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz | Nom du chapitre : Chapitre 03 : Le futur ça pue |
Écrit par Requiem | Chapitre publié le : 27/11/2010 à 15:31 |
Œuvre lue 60271 fois | Dernière édition le : 27/11/2010 à 15:31 |
Véon avait fait pipi sur lui lorsque des personnes encapuchonnées leur étaient tombées dessus à lui, Elvish et Kapoera – ce dernier étant toujours occupé à ronfler comme un pompier. Maintenant il était enfermé tout seul dans une salle circulaire à essayer de se sécher sans grand succès. Il attendait depuis des heures que ses ravisseurs daignent venir le chercher pour l’interroger. A croire qu'on l'avait oublié ! Pour passer le temps - et se sécher par la même occasion - il faisait des pompes. Il en était à sept quand enfin la porte s'ouvrit avec un chuintement bizarre. Véon arrêta son exercice de musculature et se remit debout, trempé - de sueur cette fois - pour faire face à son destin. Un inconnu entra dans la pièce. Il avait une balafre assez affreuse sur la joue qui lui descendait jusqu’à la bouche. C’était vraiment horrible à voir. - Ah. Pas trop tôt. Vous venez m’apporter le dernier repas du condamné ? ironisa Véon. L’autre cracha par terre une glaire, où se mêlaient sang et salive, et eut un reniflement dédaigneux. - Sortez d’ici Véon. J’ai fait une erreur de jugement. Finalement vous n’êtes pas des répliquants. Je ne sais pas comment vous avez fait pour disparaître pendant si longtemps mais tout le monde vous croyait morts depuis belle lurette. - Pardon ? Comment ça on serait mort depuis longtemps ? - T’occupe. Je vous ferais le point plus tard. Lorsque vos autres compagnons auront été emmenés à la salle de réunion. Nous avons pas mal de choses à nous raconter. Le balafré tourna les talons et sortit. Véon hésita une seconde puis lui emboîta finalement le pas. Ils longèrent des coursives éclairées par une lumière bleue qui semblait provenir du plafond. Les couloirs étaient aseptisés et un léger ronronnement se faisait entendre sous leurs pieds. Après avoir passé une bonne quinzaine d’intersections qui se ressemblaient toutes, le balafré s’arrêta devant une porte et composa un code sur le petit panneau latéral qui y était juxtaposé. La porte s’ouvrit en s’encastrant dans le plafond. - Entrez et attendez-moi. Votre ami est déjà là . Je m’en vais quérir les autres. Il y a de l’eau et des rations alimentaires pour vous tous. Sans se le faire répéter deux fois, Véon s’introduisit dans la pièce et la porte se referma automatiquement derrière lui dans un autre chuintement métallique. Véon découvrit alors l’immense salle dans laquelle on l’avait mené. Rien à voir avec la miteuse cellule qu’il avait fréquentée durant ces dernières heures ! La lumière bleue du plafond donnait à la salle une atmosphère presque mystique. Il était sur une mésanine circulaire qui surplombait ce qui semblait être un immense amphithéâtre. Au fond de la salle il y avait une estrade et un large fauteuil, sûrement la place du chef. Soudain, du coin de l’œil il crut voir une forme cachée dans la pénombre de la mésanine un peu à sa gauche. Il se pencha par-dessus la balustrade pour mieux voir et plissa les yeux. Il reconnut enfin Kapoera qui était en train de mâchouiller une sorte de barre marron avec un air de dégoût sur le visage. - Kapoera ! Kapoera ! s’écria joyeusement Véon en agitant les bras au-dessus de sa tête. Je suis là ! Kapoera leva les yeux vers lui et à son tour son visage s’illumina. Mais il fit bientôt la moue et recracha ce qu’il avait dans la bouche en toussant violement. Véon descendit les escaliers quatre à quatre pour rejoindre son ami qui finissait de vomir entre deux chaises de la salle de réunion. - Ces barres énergétiques sont dégueulasses ! s’écria-t-il. Et leur eau a le goût de pisse. Ça pue vraiment le futur ! Véon s’approcha un peu plus. - Le futur ? De quoi tu parles ? Je ne comprends pas. - T’inquiète, Hell Angel va tout nous expliquer. Il reste Pif Œil, Banquier et Elvish à aller chercher. Véon comprenait de moins en moins. Mais qu’est ce qu’il s’était passé ? Depuis qu’ils avaient brisé la pierre bleue tout allait de travers. Comment pouvaient-ils être arrivés dans le futur ? Et surtout, comment le futur pouvait-il craindre autant avec toute la Capitale complètement dévastée ? Cependant il dut prendre son mal en patience et se résolut à patienter. Hell Angel marchait d’un pas rapide dans l’aile nord de son QG, vers le quartier 1-73, celui des détentions. Il pestait. Pourquoi avait-il eu l’idée de séparer les prisonniers aussi loin les uns des autres ? S’il les avait enfermés dans un seul bloc, il n’aurait pas eu à marcher aussi loin ni à perdre du temps inutilement. En tant que chef du clan Hell il aurait très bien pu demander à ses subordonnés de lui amener les prisonniers, malheureusement il avait donné quartier libre à tout le monde aujourd’hui à cause du calme plat de la surface. Le calme avant la tempête. Il voulait que ses hommes profitent un maximum de cette fragile tranquillité. Même si pour cela il devait se taper tout ce chemin à pied. Il arriva enfin devant le bloc n°47-8A et activa la commande d’ouverture. Il entra. - Banquier. Veuillez me suivre s’il vous plait. Je vous expliquerai tout dans un moment lorsque vous serez tous réunis. Sans perdre un instant, il sortit de la cellule. Les pas de Banquier raisonnèrent bientôt derrière lui. Il ne se retourna pas. Il ne voulait pas que son ami le reconnaisse. Pas encore. Pourtant il n’arrivait toujours pas y croire. Pif Œil, Banquier et Kapoera, ses meilleurs amis étaient déclarés morts depuis dix ans déjà , lors du cataclysme qui avait ravagé le Mordz entier. Et maintenant ils étaient réapparus avec Véon et Elvish. D’abord il avait cru qu’il s’agissait de répliquants, des répliques mécanisées envoyés par les Trois pour le tromper et le piéger. Mais, lorsqu’il avait commencé à interroger Kapoera, les détails que celui-ci lui racontait sur sa vie passée, ne pouvaient pas être l’œuvre d’un simple répliquant au programme trop primitif. Mais comment était-ce possible que parmi tous ceux qui étaient présents dans le palais de Might, ils en soient les seuls survivants ? Might, Gloom, Méli, Klarth, et tous les autres... Tous morts sauf ces cinq là . Perdu dans ses pensées, il ne se rendit compte qu’au dernier moment qu’il venait d’arriver devant la porte où était prisonnier Pif Œil. Il jeta un coup d’œil derrière lui et vit que Banquier le suivait toujours. Il ouvrit et entra. Il ne restait plus qu’Elvish à récupérer. Il n’y avait qu’une chose à dire ! Ça puait à plein nez ! Pif Œil suivait Banquier et le gars à la cicatrice depuis cinq bonnes minutes et à part pour lui dire de sortir, personne n’avait pipé mot. Cette histoire commençait à puer et son pif lui disait que les choses n’allaient pas s’arranger avec le temps. Ils s’arrêtèrent enfin tous devant une porte et le gars à la cicatrice répéta son manège en ordonnant à quelqu’un de sortir. Pif Œil écarquilla les yeux lorsqu’il vit qu’il s’agissait d’Elvish. Alors lui aussi s’était fait avoir... Il espérait que Véon et Kapoera avaient pu s’échapper. Pourtant, lorsque le gars à la balafre sortit à son tour de la cellule et referma la porte, son visage rappela vaguement quelqu’un à Pif Œil. Était-ce possible que... ? Non. Il ne connaissait personne avec une gueule si peu engageante - à part Requiem ou Greed peut-être. Elvish se positionna à côté de lui et il en profita pour donner un coup sur la tête de Banquier. - C’est ta faute si on en est arrivé là ! chuchota-t-il. - Aïe ! Ça fait mal ! - Silence ! ordonna le gars à la cicatrice et Pif Œil se raidit aussitôt. Tout vous sera expliqué en temps et en heure. En attendant, nous allons rejoindre Véon et Kapoera qui vous attendent déjà en salle de réunion. Personne n’osa plus parler et Pif Œil suivit la troupe. Cette histoire puait de plus en plus comme il l’avait pressenti. Elvish ne comprenait absolument pas ce qu’il se passait et il supposait qu’il n’était pas le seul. Il était tranquillement installé dans la vieille maison abandonnée à discuter avec Véon lorsqu’il avait senti quelque chose le piquer et il s’était soudainement évanoui. Lorsqu’il s’était réveillé, c’était pour se retrouver dans une petit pièce qui schelinguait la mort aux rats et maintenant il se retrouvait à suivre un mec bizarre qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Scarface et qui voulait leur expliquer il ne savait trop quoi ! Se retenant de laisser éclater sa mauvaise humeur sur Banquier, il se contenta de suivre gentiment le groupe jusqu’à ce que Scarface s’arrête devant une porte et en compose un code. Elle s’ouvrit et tous pénétrèrent à l’intérieur. Ils étaient dans une sorte d’amphithéâtre de taille assez impressionnante. Il y avait des sièges pour au moins mille personnes et un large bureau surplombait l’assemblée. Des cris qui venaient dans sa direction attirèrent son attention. Il tourna la tête et s’aperçut que Véon et Kapoera courraient vers eux. Les retrouvailles furent émouvantes. Certains pleurèrent, Banquier se prit des baffes, d'autres encore laissèrent éclater leur joie en dansant et en chantant. Tout ceci mit un tel foutoir qu'Hell Angel préféra les arrêter avant que ces monstres ne détruisent tout sur leur passage. - Ahem. Bien maintenant que vous êtes tous là , je me présente, je suis Angel du clan Hell mais appelez moi simplement Hell Angel. - Angel ? C'est vraiment toi ? demanda Pif Œil. Mais qu'est ce qui est arrivé à ton visage ? - Je vais vous expliquer tout ce que je sais et ensuite vous me direz ce que vous faites là . Mais en attendant taisez-vous. Tout le monde obéit aux ordres d'Hell Angel, à la fois heureux de l'avoir retrouvé mais aussi anxieux de ce qu'il allait leur annoncer. Cependant, tout le monde était avide de savoir. Hell Angel s'éclaircit enfin la gorge et commença son récit : - Il y a dix ans, le Mordz a été ravagé par un cataclysme qui semblait provenir du palais de Might. Presque tout a été détruit. Might est mort ainsi que beaucoup d'autres. C'était horrible. Il y avait des blessés partout, Hell Angel toucha sa cicatrice. J'étais là quand c'est arrivé, j'ai eu de la chance de survivre. Avec toutes ces victimes la guerre s'est finie. Nous avons alors commencé à reconstruire. Nous pensions que nous allions pouvoir enfin vivre en paix. Malheureusement nous nous trompions. Venus d'on ne sait où les Trois prirent le pouvoir. Personne ne sait qui ils sont réellement mais ils forment un Triumvirat devant qui Might passerait presque pour un ange. Ils sont les nouveaux Dieux du Mordz. Un long silence s'abattit dans la salle de réunion. Chacun calculait les implications de ces révélations. Il n'y avait qu'un seul constat possible : tout était de leur faute. Il était clair que c'était la pierre bleue qu'ils avaient volé qui avait déclenché tout ça. Que tous ces gens étaient morts sans savoir ce qu'il s'était passé. - Et ensuite ? interrogea Banquier. - Ensuite ? Ensuite, il y a eu de nouveaux opposants au régime, des guérillas ont éclaté et des clans de résistance se sont formés. Le clan Hell est l'un d'entre eux mais il en existe un autre aussi puissant. Le clan Greed. Malheureusement, tous les opposants qui sont arrêtés par les forces des Trois sont condamnés au Gouffre. - Le Gouffre ? Qu'est-ce que c'est ? - C'est un puits sans fond. Quiconque y est jeté à l'intérieur n'a plus aucune chance de survie. C'est la peine capitale. Pour nous démasquer les Trois utilisent des répliquants. Ce sont des sortes de clones de nous-mêmes mais dont l'autonomie est faible. Je pensais que vous étiez une nouvelle sorte de répliquant plus fiable mais vous avez les souvenirs de mes amis d'autrefois. Il est impossible que vous soyez des répliquants. Banquier était installé dans son nouveau quartier qui lui servait de chambre, il se lavait. Il repensait à tout ce qu'Hell Angel leur avait dit. Il se sentait responsable du Cataclysme. S'il n'avait pas lâché la pierre bleue, rien de tout cela ne serait arrivé. Il ne savait même pas encore qui était mort et qui ne l'était pas. C'était horrible et ce poids lui pesait lourdement sur la conscience. Il sortit de la douche, se sécha et enfila des vêtements secs. Il devait faire quelque chose pour arranger cela. Il y avait forcément un moyen... Il réfléchit à comment il pourrait réparer sa faute et la seule conclusion valable qui lui vint à l'esprit fut : de retourner à l'endroit où tout avait commencé. Il devait retourner au palais de Might ! Il sortit précipitamment de sa chambre et se retrouva dans le couloir aux murs de métal blanc où se reflétait la lumière bleutée du plafond. Presque instantanément les portes en face, à sa gauche et sa droite s'ouvrirent. Pif Œil, Véon, Kapoera et Elvish sortirent eux aussi. - Vous pensez à la même chose que moi ? demanda Banquier. - Ouais, à part te mettre des tartes dans la gueule, je trouve que ce futur craint ! - Oui, surenchérit Véon, nous allons tout arranger. Les cinq compagnons venaient à peine d’entrevoir le lourd destin qui allait s’abattre sur chacun d’eux. |
[ Chapitres : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 | Retour | Haut de page ] |