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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 6
Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz Nom du chapitre : Chapitre 04 : Le Gouffre
Écrit par Requiem Chapitre publié le : 27/11/2010 à 15:35
Œuvre lue 60362 fois Dernière édition le : 27/11/2010 à 15:35
Hell Angel leur avait donné des supers habits classes du futur et ils se pavanaient dans les rues désertes de la Capitale. Angel étant resté dans sa base cachée à des centaines de mètres sous terre pour y superviser un briefing en vue d’une nouvelle escarmouche contre les Trois, les cinq compagnons se retrouvaient laissés à leur propre sort.
Hell Angel avait dit que le quartier ouest où ils se trouvaient actuellement était complètement ravagé et seul le quartier nord était encore habité. On avait d’ailleurs rebaptisé la Capitale en Capitale Nord. L’ancien palais de Might se situait quant à lui dans le quartier sud. Ils avaient un long chemin à faire avant d’y arriver.
Kapoera ne tenait pas particulièrement à se déplacer seul comme ça. Il aurait préféré que Hell Angel les accompagne. Celui-ci leur avait aussi précisé que l’ancienne ville grouillait de voleurs, violeurs, assassins ou de toutes autres personnes du même acabit mais aussi de la milice des Trois qui avait pour rôle de « nettoyer » le secteur.
Malheureusement, il n’était pas vraiment en position de choisir et il fallait bien se rendre au palais de Might d’une façon ou d’un autre.
Pour leur plus grand bonheur, ils ne rencontrèrent personne jusqu’à leur arrivée dans le quartier sud. Là aussi les bâtiments et les maisons tenaient à peine sur leur fondation et une odeur de pourriture flottait dans l’air comme un nuage nauséabond.
A côté de lui Elvish fronça les sourcils.
- C’est bizarre, je reconnais à peu près le paysage mais c’est comme s’il manquait quelque chose.
Kapoera s’arrêta perplexe et regarda à son tour tout autour de lui. Elvish avait raison. Il manquait bel et bien quelque chose. Un truc qu’il ne parvenait à expliquer. Il eut un mauvais pressentiment.
- Attendez ! Véon s’arrêta à son tour. Je sais ce qu’il manque !
Tous le dévisagèrent.
- Le palais... Le palais, il a disparu.
En effet, à l’horizon il n’y avait nulle trace de l’ancien palais de Might. Il s’était tout simplement volatilisé.

Banquier n’en crut pas ses yeux lorsque lui et le reste de la troupe arrivèrent aux alentours de l’endroit où se situait le palais de Might avant le Cataclysme.
Cachés derrière les débris d’une maison en ruine, ils regardaient bouche bée ce qui jadis avait fait la gloire et la force de leur souverain, avait totalement été éradiqué. A la place du palais il ne restait qu’un immense cratère qui semblait sans fond.
- C’est ici le Gouffre ? L’endroit où sont punis les rebelles ? s’inquiéta Véon.
- On dirait bien. Mais comment c’est possible ? Pourquoi sommes-nous encore vivants alors que tout a disparu ?
- Ça a peut-être un rapport avec la pierre. On était peut-être trop près ?
Mais aucun d’eux ne pouvait fournir de réponse. A chaque fois qu’ils tentaient d’en obtenir une, de nouvelles questions apparaissaient et Banquier commençait à désespérer. En effet, comment trouver un début d’explication à leur incroyable aventure alors que l’endroit même où tout avait commencé était désormais rayé de la carte ? Où devaient-ils chercher à présent ? Étaient-ils condamnés à errer dans cette époque qui n’était pas la leur sans jamais comprendre ce qui leur était véritablement arrivé ?
Banquier était perdu dans ses pensées lorsque des bruits attirèrent son attention. Il tourna la tête sur sa gauche en prenant garde à rester hors de vue, derrière un pilier qui ne soutenait plus rien.
Il ne vit d’abord rien puis un nuage de poussière s’éleva peu à peu et il aperçut des formes qui avançaient vers le Gouffre. Il s’agissait de tout un convoi : en premier venaient des joueurs de tambours qui faisaient raisonner leur musique pesante dans l’atmosphère et se résumant à de simples : « Boum ! ... Boum ! ... Boum ! ... Boum ! ... » Comme s’ils jouaient la marche du condamné à mort.
- Les condamnés à mort ! s’exclama Banquier comprenant enfin. Ils viennent pour exécuter la sentence des Trois. Ils vont jeter les prisonniers dans le Gouffre ! C’est horrible, quel monstre pourrait faire ça ?
- Might aurait pu, s’il avait eu un trou aussi gros à sa disposition.
- C’est pas faux.
- Taisez-vous, vous deux ! souffla Elvish à l’attention de Banquier et Kapoera. Ils vont nous entendre !
Tout le monde se tassa un peu plus dans son coin, cherchant à se faire le plus petit possible pour ne pas être remarqué.
Après les tambours marchaient une première paire de gens d’arme, dont le corps était intégralement caché sous un casque et une armure intégrale, et derrière eux flottait une large cape de velours. C’étaient les Juges. Les bourreaux des Trois, ceux qui faisaient exécuter la sentence. A l’instar des Trois, personne ne connaissait la véritable identité des Juges mais on chuchotait qu’il y en avait six en tout.
Après les deux juges, une carriole grillagée tirée par des chevaux suivait lentement la procession. Horrifié, Banquier compta le nombre de prisonniers à l’intérieur. Vingt-trois ! Vingt-trois vies allaient être sacrifiées tout simplement parce que ces personnes ne désiraient pas reconnaître l’autorité suprême des Trois. Même Might n’en était pas arrivé là. Il y avait bien son petit jeu d’épuration qui lui permettait de liquider les pires rebus du Mordz en les faisant s’entretuer, mais là c’est autrement plus énorme. Et on leur avait dit qu’il y avait des exécutions tous les jours !
Enfin, après la carriole de prisonniers, le convoi était complété par deux douzaines de soldats en arme. Plus légèrement armés et équipés que les Juges, ils n’en conservaient pas moins un air dangereux. Mieux valait ne pas trop s’y frotter au risque de perdre des plumes.
- On se tire ! Il ne faut pas se faire repérer, cet endroit est trop dangereux.
Tout le monde obéit à Véon car personne n'avait envie de finir comme les prisonniers et chacun savait qu'ils ne pourraient pas être sauvés.
Ils filèrent donc en douce et sans se faire repérer jusqu'à un endroit plus calme, là où ils ne risqueraient pas de se faire prendre.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda Banquier. Notre seule chance de découvrir la vérité n'est plus qu'un cratère géant !
- Du calme, réfléchissons. Le palais de Might a été raillé de la carte donc maintenant l'endroit où nous avons le plus de chance de trouver des informations précises, c'est la grande bibliothèque du palais des Trois.
- Non mais tu es complètement fou ou quoi ? C'est comme si on se jetait dans la gueule du loup.
- Je suis d'accord avec Kapoera, c'est de la folie ! On ne peut pas faire ça Banquier !
Banquier resta un moment interdit à fixer ses compagnons. Ils ne comprenaient pas. Ils ne pouvaient pas comprendre. Il se sentait beaucoup plus coupable que les autres car c'était lui qui avait brisé la pierre et il voulait arranger les choses quel qu'en soit le prix.
- Très bien, si vous n'êtes pas avec moi, vous êtes contre moi.
- Seul les banquiers ont une vision si réductrice.
Banquier ne répondit pas à la remarque de Véon, il ne pouvait vraiment pas comprendre. Il s'enfuit en courant, laissant ses compagnons d'infortune à leur propre sort.

Lorsque Banquier arriva devant le palais des Trois, il eut le souffle coupé. Si le château de Might pouvait être considéré comme grand, le palais des Trois, lui était gigantesque.
D'imposantes sculptures de pierre encadraient la porte principale sertie de diamants. Tout respirait l'opulence et la richesse quand le reste du Mordz n’était plus que ruines fumantes ensevelies sous des tonnes de gravats. Pourtant, malgré ces ostensibles marques de richesses, pas un garde ne semblait en faction que se soit devant ou autour du château, ce qui était d’autant plus effrayant que cela révélait la terreur sans nom que pouvait inspiré le pouvoir des Trois.
Pourtant, Banquier devait bien se décider à pénétrer dans l’immense demeure. Il allait pousser les battants de la lourde porte de diamant lorsque quelque chose lui tomba sur l’épaule. Il voulut crier main une main s’appliqua sur sa bouche, étouffant le cri dans sa gorge.
- Chut, c’est nous Banquier. Nous sommes là.
Le jeune mordzien n’en croyait pas ses yeux. Ses amis. Ses amis étaient tous venus l’aider. Kapoera, Véon, Pif Œil et même Elvish étaient là. Elvish lui donna un grand coup sur la tête.
- Hey, tu croyais tout de même pas qu’on allait te laisser jouer le héros en solo et récolter tout le mérite sans nous ?
L’équipe était de nouveau au complet, plus rien ne leur était impossible. Ils se remettaient à peine de leur émotion quand la porte s’ouvrit soudainement de l’intérieur.
Ils restèrent pétrifier un moment à contempler le trou béant d’obscurité, puis, comme poussé par un instinct primaire de terreur pure, ils se mirent à reculer.
- QUI TENTE DE PROFANER LE TEMPLE DES TROIS DIEUX SERA PUNI !! La voix semblait sortir de nulle part comme annonciatrice de mort. ENTREZ A PRESENT POUR AFFRONTER VOTRE DESTIN.
Des torches s’allumèrent toute seule révélant un chemin de lumière tremblotante qui semblait s’enfoncer dans les entrailles du château.
Banquier savait qu’il ne pouvait plus reculer, c’était le point de non-retour. S’il reculait, il vivrait dans la honte jusqu’à la fin de sa vie. Il s’enfonça alors sur le chemin éclairé par les torches, rien ne garantissait qu’il puisse en réchapper mais il devait au moins essayer. Il se retourna vers ses compagnons pour les regarder une dernière fois.
- Je ne vous en voudrai pas si vous abandonnez maintenant.
- Peuh ! T’es fou, s’écria Elvish. Si une lopette comme toi peut le faire alors on peut tous le faire, pas vrai les gars ?
Tous acquiescèrent en cœur et Banquier sentit les larmes lui monter aux yeux. Ses amis seraient toujours là pour lui, il en était convaincu.
C’est ainsi qu’ils pénétrèrent ensemble dans ce qui allait constituer le tout début de leur pire cauchemar.
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