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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 8
Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz Nom du chapitre : Chapitre 06 : Chasse à l'homme
Écrit par Requiem Chapitre publié le : 27/11/2010 à 15:41
Œuvre lue 60284 fois Dernière édition le : 27/11/2010 à 15:41
La Juge s'assit à la droite du Juge Numéro III, en face d'elle se trouvait Numéro II. Lorsqu'ils portaient leur casque, ils n'avaient plus de nom, plus d'âme, plus de sentiments. Ils étaient les machines à tuer des Trois.
Numéro I regarda les autres s'installer. Il ne manquait que Numéro IV. Que faisait-il ? La séance allait commencer sous peu et les Trois ne supportaient pas d'attendre. Tant pis pour lui. Après tout il n'était qu'un être sanguinaire assoiffé de sang… même sans son armure.
Elle était peut-être Juge mais elle au moins ne tuait pas par plaisir. C'était son travail pour former un nouveau monde parfait à l'image de ses maîtres. Les exécutions étaient un mal nécessaire. Si seulement les résistants s'étaient soumis à l'autorité des Trois, jamais il n'y aurait eu tous ces massacres.
Les lumières s'éteignirent soudain et le brouhaha des Juges se calma aussitôt. Une voix grave à l'accent métallique qui trahissait l’utilisation d'un respirateur artificiel s'éleva dans la salle :
- Juges. Vous êtes réunis ici car la Prophétie de la Pierre du Temps est sur le point de se réaliser. Ceux qui sont les Envoyés ce sont infiltrés dans le château. Nous avons fermé toutes les issues. Aucun d'eux ne doit s'échapper vivant ou ce sera la fin de notre ordre. Trouvez-les et ramenez-nous leurs têtes. Ceux qui ont été élus par la Pierre du Temps ne doivent pas la retrouver.
Le bruit du respirateur et la voix rauque se turent et les lumières se rallumèrent. Puis les cinq juges présents sortirent leurs épées au clair et les levèrent au dessus de leur tête, la pointe de chacune touchant celle de son voisin. Il manquait l’épée de IV mais comme Hina avait la caractéristique d’être invisible, cela n’avait que peu d’importance. Alors ils récitèrent à l’unisson le dogme qu’ils avaient juré sur leur vie de respecter :
- Que la volonté des Trois soit faite et il nous conduirons vers la lumière !
A l’arrière de la salle, au niveau de la bouche d’aération Banquier avait tout entendu, caché dans le conduit. Il devait absolument prévenir les autres, il n’avait plus une seconde à perdre ! Il se mit à marcher à reculons car le conduit était trop étroit pour qu’il puisse se retourner et commença à rebrousser chemin.

Véon arrêta sa course au niveau de la porte de bois ouvragée où une inscription en petites lettres attira son attention : « Ci-gît la connaissance. » Intrigué, il hésitait à pousser la porte de peur de tomber sur de nouveaux gardes. Puis, prenant son courage à deux mains, il la poussa et pénétra dans la salle.
Ses yeux s’illuminèrent instantanément. Il avait débouché dans une bibliothèque. « Ci-gît la connaissance. » Malgré le risque de se faire découvrir s’il restait trop longtemps au même endroit, il avait une chance infime de tomber sur un indice qui concernait le Cataclysme ou la pierre bleue.
Il chercha un ordinateur qui lui permettrait de se connecter au réseau local et s’installa devant. Dans la barre de recherche il tapa « cataclysme » et valida. Une longue liste de bouquin s’afficha alors. Il y avait plus de dix mille résultats. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.
Il retourna au menu principal et tapa « pierre bleue ». Cette fois-ci il eut quarante-sept réponses. C’était toujours beaucoup trop. Il tenta alors une recherche multi-champs. Il valida « Pierre bleue et Cataclysme » en même temps. Il poussa une exclamation de joie lorsque le terminal lui indiqua qu’un seul livre correspondait à la recherche. Il était sur la bonne voie. Le moral commençait enfin à remonter en lui. Pif Œil n'était peut-être pas mort pour rien après tout !
Il sélectionna le livre pour voir quelles en étaient les références et sur quel étage il pourrait le trouver. Le pauvre faillit s'étrangler lorsqu'il vit le nom de l'auteur. Son cœur manqua un battement et il bascula par terre en atterrissant douloureusement sur les pierres dures et froides. D'après les données : "Bibou" en était l'auteur. Ça ne pouvait être le Bibou en personne ! Le livre avait été écrit bien avant sa naissance, à l'époque où le Mordz n'existait pas encore et où l'Empire Trashalien étendait encore sa domination sur le territoire avant d’être délivré par le plus célèbre personnage du pays : Bibou l‘Extralucide, premier et dernier vrai roi du Mordz. A sa mort, Might avait pris la succession et une nouvelle ère de ténèbres s’était étendue sur la région.
Se remettant de sa surprise, Véon nota le numéro d’étagère et courut récupérer le précieux livre. Il était coincé entre deux vieux ouvrages mais contrairement à eux, il n'était pas saupoudré de poussières ce qui indiquait un usage fréquent de celui-ci. Véon prit précautionneusement le lourd volume dans ses bras, il pesait au moins cinq kilos. Il le déposa sur le sol et l’ouvrit.
Le titre était marqué à l’encre rouge en caractères d’imprimerie : « LES NOUVELLES LEGENDES DU MORDZ » de Bibou, roi du Mordz. Ensuite il y avait tout un chapitrage. Véon rechercha fébrilement les mots « Cataclysme » et « pierre bleue » mais aucun des deux ne figurait dans les trente-sept chapitres que contenait le vieux manuscrit.
Avec un long soupir, il se mit à éplucher chaque passage un par un dans l’espoir de tomber sur les mots-clés qui lui permettraient enfin de comprendre les récents évènements qui l’avaient fait en arriver là.

Banquier arriva enfin à la fin du conduit. D’un coup de pied il envoya paître le panneau d’accès et se glissa à l’extérieur. Sa curiosité l’avait emmené dans la salle où s’étaient réunis les Juges afin d’y mener sa propre investigation et peut-être découvrir l’identité des Trois et celle des Juges.
Il y avait six portes dans la salle. Il se souvenait que chacun des Juges était entré par une porte différente et lorsqu’il les observa de plus près, il découvrit que chaque porte comportait un numéro. Une pour chaque Juge donc.
Pourtant, il devait forcément il y avoir un septième passage sinon comment aurait fait la voix qu’il avait entendu et qui appartenait certainement à l’un des Trois ?
Il inspecta minutieusement chaque mur à la recherche d’une quelconque résonance mais seul un bruit mat lui revenait à chaque fois. Il se mit alors à chercher une trappe au sol. Il commençait à désespérer quand, au moment où il allait abandonner ses efforts, une dalle sonna enfin creux. Elle était positionnée juste derrière le siège qui portait le chiffre IV.
Il essaya de la déloger de son emplacement. Non, les Trois n’auraient pas pu passer par là. Soit il fallait être très fort soit un mécanisme était dissimulé sous la pierre et dans les deux cas cela n’aurait pas été très pratique ni digne de l’image que voulait se donner les Trois. Une image de Dieux. Non, il y avait autre chose.
Il regarda en l’air. Le plafond. Oui c’était logique après tout. Discret et facile pour observer ce qu’il se passait dans la salle. Il frissonna, soudain conscient de son imprudence. Et si les Trois l’observaient en ce moment même ? Ses poils se hérissèrent sur sa nuque et il eut la chair de poule. Maintenant il en était sûr, quelqu’un l’observait.
Il se retourna et se retrouva nez à nez avec un casque de fer à quelques centimètres de lui. Il poussa un glapissement d’horreur, voulut reculer mais se trouva le dos collé au rebord de la table. Le Juge numéro IV avança, faisant teinter sinistrement son armure. Il porta sa main gantée à la ceinture.
- N’y voit là rien de personnel, il se rapprocha plus près jusqu’à que leur visage soit presque l’un sur l’autre. Je ne fais que mon travail.
Banquier sentit quelque chose de froid au niveau de son estomac. Il baissa les yeux lentement pour voir Hina plantée dans son ventre jusqu’à la garde. L’épée invisible, couverte de sang ressortait dans son dos. Il se sentit glisser lentement. Dans un dernier éclat de lucidité il voulut donner un coup à son ennemi mais il n’avait plus de force. Son poing percuta mollement le casque ce qui le fit tomber à terre.
- Toi… souffla-t-il avant de s’écrouler par terre, ses viscères sous lui et baignant dans une mare de sang. Il tomba peu à peu dans l’obscurité.
Banquier émit un râle douloureux.
- Oui, moi. Je suis désolé.
Et le Juge rengaina son épée.

Kapoera était en train de fuir tout un contingent de garde. Il soufflait comme un buffle et la sueur lui coulait dans les yeux. Il n’avait envie que d’une chose : c’était de se trouver le plus loin possible et le plus vite possible.
Les gardes à ses basques ne voulaient pas le lâcher. Ils étaient infatigables ou quoi ? Du temps de Might, il ne lui aurait fallut qu’une seconde ou deux pour distancer ses poursuivants. Mais les soldats des Trois semblaient avoir enduré un entraînement long et rigoureux qui ne permettait pas à Kapoera de mettre assez de distance pour se cacher d’eux. En plus, il ne connaissait pas du tout les plans du château, il pouvait tomber à tout moment sur un cul-de-sac ou une autre patrouille.
Il arriva à une intersection. Immédiatement il bifurqua à droite. Un autre long couloir s’étendait devant lui, et là bas, tout au fond, un escalier qui montait en colimaçon.
Il piqua un sprint qu’il ne se serait jamais cru capable d’accomplir jusqu’au dit escalier et commença à grimper les marches quatre à quatre comme s’il avait les flammes de l’Enfer aux trousses, ce qui était un petit peu vrai.
Arrivé en haut, il déboucha sur une porte. Il tourna la poignée en priant pour qu’elle soit ouverte. Heureusement la porte s’ouvrit sous sa poussée et il pénétra dans la pièce. C’était un espace rond avec deux fenêtres qui ressemblaient plutôt à des meurtrières. Il n’y avait aucune autre issue, il était coincé comme un rat.
Il se précipita à nouveau vers la porte et la claqua violemment. Rien ne pouvait l’aider à la maintenir fermée, aussi il se mit dos à la porte et banda ses muscles prêts à encaisser la poussée qu’exerceraient les gardes lorsqu’ils arriveraient en haut.
Il attendit une minute, puis deux. Rien ne se passa. Les bruits de poursuite avaient disparu et seul le souffle agité de Kapoera brisait le silence.
Il se détendit peu à peu. Peut-être les gardes ne l’avaient-ils finalement pas vu monter les escaliers ? Peut-être que finalement il allait pouvoir s’en sortir indemne ? Il commençait à décompresser lorsqu’un bruit se fit entendre plus bas. Aussitôt il se raidit. Il avait l’impression que son estomac voulait remonter jusque dans sa gorge.
Il identifia bientôt le bruit comme des pas. Quelqu’un venait. Seul. Lentement. Ses pas raisonnaient longuement. BAM… BAM… BAM… Il arrive.
Kapoera était toujours collé contre la porte lorsque celle-ci vola en éclat. Il se retrouva propulser en avant et alla percuter durement le mur d’en face.
Sonné, il secoua la tête mais le reste de son corps refusait de bouger. Une ombre assombrie sa vision. Il leva les yeux. C’était un Juge. Un Juge qui portait le numéro I sur son casque. Dans sa main il tenait une épée qui semblait faite d’éclairs bleus. Sa respiration était lourde et rauque, rendue encore plus menaçante par l’écho métallique que le casque lui conférait.
Le Juge I avança vers lui. Encore. Encore. Encore…
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