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Lecture du chapitre 21 | |
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Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz | Nom du chapitre : Chapitre 19 : L'héritier |
Écrit par Requiem | Chapitre publié le : 27/11/2010 à 16:32 |
Œuvre lue 60265 fois | Dernière édition le : 27/11/2010 à 16:32 |
Thwomp regardait les deux autres s’agiter dans tous les sens. Véon et Elvish était très affolés parce qu’il semblait que la femelle leur ait volé quelque chose. Personnellement le guerrier cornu pensait qu’ils ne devaient pas la satisfaire pleinement au lit et que c’était pour ça qu’elle s’était tirée. Lui, il attachait ses femelles pour être certain de bien les retrouver là où il les avait laissées avant de s’endormir. C’était plus sûr et il ne comprenait pas pourquoi ces deux là n’avaient pas fait la même chose. - Il y a des traces de roues sur le sol ! Elle a du prendre le tracteur, disait Véon. - Et le fermier, ce Bakufun, il a disparu aussi… J’arrive pas à le croire… Comme elle a pu me faire ça ? - C’est une femme voyons. C’est aussi traître qu’une vipère. Thwomp haussa les épaules. Après tout, ces histoires ne le regardaient pas. Il préféra se pencher sur les traces de tracteur que Véon avait repéré. En reniflant la terre retournée, il se rendit compte que celles-ci étaient encore fraîches. Ils ne devaient pas être partis depuis plus d’une heure et, avec le terrain meuble de la vallée, les traces seraient visibles pendant encore un bon moment. Avec un peu de chance ils pourraient encore rattraper la femelle. - Bouga, bouga, bouga ! - Hein ? Quoi ? - Zut, s’écria Elvish en s’arrachant les cheveux. Si Boing était encore là on pourrait comprendre ce qu’il nous raconte. Soupirant, Thwomp n’eut d’autre choix que de leur indiquer la direction qu’avait prise le véhicule et de faire quelques pas. - Je crois qu’il veut qu’on le suive. - Il veut qu’on la rattrape ? - On n’a pas le choix, dit Véon en secouant la tête. Cette p*te nous a volés la Pierre ! - Ne parle pas d’elle comme ça ! Véon regarda Elvish avec des yeux ronds. Thwomp ne comprenait pas pourquoi ces deux là se disputaient pour une simple femelle. Il y en avait tellement à capturer dans la nature qu’une de moins ne ferait pas beaucoup de différence. - Nan mais j’hallucine ! Tu prends sa défense en plus. Alors qu’elle nous a roulés avec ses beaux discours, genre elle voulait nous aider ! T’es amoureux ou quoi ? - Je… Elvish ouvrit la bouche et la referma. Son teint vira au rouge et Thwomp n’aurait pas été étonné de voir de la fumée sortir par tous les trous de son corps. Le Cornu ne maîtrisait pas bien le concept de l’amour mais il savait ce qu’était l’amitié. Si la femelle comptait autant pour Elvish, il ferait tout pour l’aider à la retrouver. - Bouga ! dit-il résolument en s’éloignant sur le tracé qu’avait fait le tracteur. - Hey attends-nous ! crièrent les deux autres en courant pour le rattraper. C’est ainsi que les trois compagnons se mirent en route sur les traces de la Juge à qui ils avaient fait confiance. Leur voyage dura deux jours. Suivre les traces n’était pas compliqué parce que les marques des roues du tracteur étaient profondément encrées dans le sol fertile, et lorsqu’il y avait de l’herbe, les brindilles cassées leur laissaient un sillon assez large pour pouvoir marcher l’un derrière l’autre. Au terme de ces deux jours, ils retrouvèrent enfin le tracteur. Malheureusement il n’y avait nulle trace de la princesse ni de ce Bakufun. - Ils ont du rentrer dans cette forêt, remarqua Véon en désignant les bois à une centaine de mètres de l’endroit où était garé le tracteur. Ils n’auraient jamais pu passer avec ce gros engin, c’est pour ça qu’ils l’ont laissé là . Au temps la traque pour suivre le tracteur avait été facile, au temps suivre des traces de pas dans une forêt dense se révéla difficile. Véon et Elvish se seraient perdus à maintes reprises si l’aptitude naturelle de survie dans les milieux difficiles de Thwomp ne les avaient pas ramenés sur le droit chemin. Parfois ils perdaient les traces et ils étaient obligés de revenir en arrière pour chercher un autre passage ou un indice indiquant que les deux fuyards étaient passés par là . Alors qu’ils rampaient à travers des buissons épineux, le regard de Thwomp fut attiré par un objet brillant qui luisait sur sa droite. Tendant sa main il attrapa l’objet et le montra aux autres. Elvish poussa un cri de surprise : - Oh ! C’est la barrette d’Illyria ! C’est celle qu’elle portait pour tenir ses cheveux, je la reconnais au soleil rouge à cinq rayons gravé dessus. - C’est aussi le signe de Might… remarqua Véon. Le gars de la grotte, celui qu’Illyria a dit qui s’appelait Janus, il avait plein de tatouages de soleil rouge à cinq rayons. Je ne suis pas sûr qu’on puisse lui faire confiance non plus. Son message n’était pas net. Il voulait qu’on retourne dans le passé pour le tuer mais tout le monde essaye de nous en empêcher. Qu’est-ce qu’il va se passer si on fait ce qu’il nous dit ? Ca ne va pas devenir pire ? Elvish serra les dents comme s’il réfléchissait à ce qu’il devait répondre. Leurs réflexions philosophiques ennuyaient Thwomp plus que tout. Etait-ce vraiment le moment de penser à ça ? - On s’en fout, répliqua enfin Elvish. On va rattraper Illyria et elle va nous expliquer pourquoi elle a agi comme ça. On verra après. Véon ne paraissait pas tout à fait convaincu mais il hocha la tête. Thwomp reprit sa lente progression à travers le buisson. Il n’y avait que quelques mètres qu’il s’arrêta à nouveau en découvrant le pansement que portait la femelle sur le nez. - Bouga… - Encore ? On dirait un jeu de piste. Tu crois qu’elle nous laisse des indices ? - Heu, Elvish, pourquoi elle nous laisserait une piste si elle s’est enfuie ? La réponse était évidente. Lorsqu’on lui retira le sac qu’elle avait sur la tête elle découvrit une salle ronde aux murs gris. Elle était attachée à une chaise et ne pouvait pas bouger. A l’exception d’une porte, la salle était vide et uniforme. Pourquoi l’avait-on kidnappé ? Elle avait honte de s’être laissé avoir de la sorte. Bakufun le fermier avait versé un somnifère dans la soupe qu’il lui avait servi puis il l’avait enlevée et conduite ici. Elle avait bien tenté de semer quelques objets au cas où mais qui viendrait la chercher ? Véon et Thwomp ? Elvish ? Elle ne leur était pas importante tant qu’ils avaient la Pierre avec eux. Elle essaya d’invoquer Thunder, l’épée foudroyante que Janus lui avait appris à produire mais elle ne parvenait pas à faire circuler le Ki en elle pour produire la lame d’éclairs. - Vous n’y arriverez pas fillette. Nous vous avons injectée un produit qui annule les effets du Ki. La voix était à peine audible, comme un murmure de vieil homme. La porte venait de s’ouvrir et un homme poussé dans un fauteuil roulant par Bakufun pénétra dans la cellule. Il était tout rabougri, son corps couvert de cloque et son regard était laiteux. Illyria comprit qu’il était aveugle. Il avait sûrement connu l’enfer car sa face était tellement ravagée de cicatrices et de brûlures que Janus aurait pu paraître beau à côté de lui. Un peace maker pendait à son côté. - Princesse Illyria… Nous sommes contents que vous soyez enfin parmi nous. La jeune fille se tortilla sur sa chaise mais les liens qui la retenaient étaient trop solides. - Que me voulez vous ? Qui êtes-vous ? L’homme au fauteuil roulant eut un pale sourire. Il n’avait plus de dents, seuls lui restaient quelques chicots par endroit. - Nous sommes les Royalistes, ma dame. Ceux qui attendent que l’Héritier reprenne enfin le flambeau. - Quoi ? Illyria ne comprenait pas un traître mot de ce que ce vioque lui disait. Il n’y avait jamais eu de clan Royaliste dans le Mordz. Seuls les Trois et quelques clans rebelles se partageaient le territoire. Cet homme devait être sénile. Malheureusement, elle était à sa merci. Pour quelle raison l’avait-on amenée ici ? Quels sévices allaient-elles devoir supporter ? Une goutte de sueur perla de son front jusque dans son œil. Le vieux continuait à l’observer, son sourire dépourvu de dents étirait ses lèvres fripées. - Quel dommage que je ne puisse plus vous voir, ma chère. Vous étiez si mignonne quand vous étiez plus jeune. Je regrette de ne plus pouvoir voir votre visage mûrir avec l’âge. La princesse regarda plus intensément l’individu, soudain frappée de stupeur. Ils se connaissaient ? Pourtant les traits de l’homme étaient si déformés qu’elle se serait souvenue de lui si elle l’avait vu avant. Le vieux sembla lire dans les pensées de la jeune fille car son sourire s’étira sur ses lèvres tuméfiées. - Il est vrai qu’avant je n’avais pas cette tête. Je suis la seule personne qui se soit tirée vivante du château de Might le jour du Cataclysme. Je suis Gloom. Et comme un marteau frappe une enclume, le nom résonna dans la tête d’Illyria. Un nom surgit du passé, un nom qui avait été rayé de la liste des vivants voilà maintenant dix ans. Gloom, l’un des conseillers de Might, généticien de talent et éminent collègue de Janus. Gloom était une légende dans tout le Mordz. Il avait été défiguré à la fin d’un BPR par le renégat Requiem mais il était aussi à l’origine de la création de plusieurs monstres tels que Vegasmilax. Se retrouver face à lui à nouveau était un grand honneur. Mais il inspirait aussi beaucoup de crainte à la princesse. Que lui voulait-il après dix années passées dans l’ombre ? Elle n’était plus Juge, elle n’était princesse que de nom. Bref, elle n’avait plus aucun pouvoir. - Vous ne m’avez toujours pas dit ce que vous me vouliez. Gloom eut un petit rire qui se transforma en toux. Bakufun se précipita pour lui apporter une serviette afin que Gloom puisse s’essuyer. Elle s’imbiba du sang lorsque celui-ci se la passa sur la bouche. - Haem… Ce que nous voulons ? Facile… Nous sommes les Royalistes, nous voulons que la couronne revienne à son propriétaire de droit. Celui dont le sang royal de la dynastie Mightienne coule dans ses veines. Illyria se tortilla sur sa chaise, commençant à peine à comprendre. - Et cet héritier c’est… Gloom hocha lentement sa tête, ses yeux blancs semblaient soudainement illuminés d’une joie indicible. - Oui, ma dame. Vous êtes la nièce de Might. La dernière princesse de sang royal. Vous êtes l’héritière de la couronne et du royaume du Mordz. Soudain Gloom descendit de son fauteuil en s’aidant de ses bras et se prosterna, face contre terre. Bakufun hésita un instant puis imita son maître. - Vous êtes Son Altesse Sérénissime Illyria. Et nous sommes votre armée. Une sensation indescriptible envahit Illyria. Etait-ce de la peur ou de la joie ? Elle n’aurait su dire. Jamais elle n’aurait imaginé pouvoir un jour revêtir la couronne du Mordz. Cela ne pouvait être réel. Elle était forcément en train de rêver. Pourtant elle dût se rendre à l’évidence. La douleur que lui procuraient les cordes qui entravaient ses poignées n’avait rien d’irréelle. Elle était bel et bien là et on venait bel et bien de lui annoncer qu’elle était officiellement la reine du Mordz. - Puisque je suis la reine, vous devez obéir à mes ordres, non ? Gloom se redressa et acquiesça de la tête. - Tout ce que vous voudrez, ma reine. - Bon et bien si vous me détachiez pour commencer ? |
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