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Lecture du chapitre 22 | |
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Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz | Nom du chapitre : Chapitre 20 : Owned |
Écrit par Requiem | Chapitre publié le : 27/11/2010 à 16:36 |
Œuvre lue 60264 fois | Dernière édition le : 27/11/2010 à 16:36 |
Elvish était coincé. Il avait beau se tortiller dans tous les sens, il n’arrivait plus à avancer. Lui et ses deux compagnons avaient suivi la piste qu’avait laissée Illyria et ils avaient finalement débouché devant une sorte de petit bunker perdu au milieu de la forêt vierge. Après s’être concertés un moment ils avaient décidé d’emprunter les tuyaux pour jeter un œil à l’intérieur. Voilà comment Elvish avait réussi à se mettre dans cette situation embarrassante. Véon qui se trouvait derrière lui le poussait de toutes ses forces mais rien n’y faisait. Elvish n’avançait pas d’un pouce, il était bel et bien coincé. - Je veux pas mourir comme ça ! Je suis trop amoureux pour mourir. - Tais-toi, on va te décoincer. Mais je te préviens que si tu me pètes dessus je me tire direct. - Bouga ? (Traduction approximative : Ca sent bon le pet pourtant ?) Le jeune mordzien se sentait si étouffé qu’il parvenait à peine à respirer. Suffoquant il rentra le ventre et se tira en avant pendant que Véon le poussait. Avec un bruit de succion comme lorsqu’on débouche les toilettes, le corps d’Elvish glissa sur quelques centimètres. - Encore un effort ! dit-il. Le chemin s’agrandit un peu plus loin. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. En effet, les trois amis perdirent une bonne demi-heure à tirer et pousser si bien que lorsque le tuyau fut assez large pour qu’Elvish ne s’y sente plus trop à l’étroit, ils étaient complètement épuisés par les efforts qu’ils avaient du fournir. Ils se reposèrent un moment avant de continuer leur route. Ils ne savaient pas trop où aller ni là où ils allaient mais ils n’avaient d’autre choix que d’avancer pour retrouver la princesse. Cependant chacun le faisait pour une raison bien différente, ça Elvish le savait. Véon le faisait pour récupérer sa précieuse Pierre qui les ramènerait à leur époque, Thwomp les aidait parce qu’il ne comprenait rien à ce qui se passait et Elvish lui, bien qu’il ait aussi envie de retrouver la Pierre, se demandait de plus en plus qu’elle était sa réelle motivation. Depuis qu’il connaissait la princesse il ne pensait presque qu’à elle. Il pensait aussi un peu à Angelina Jolie mais la plupart de ses pensées étaient tournées vers la princesse. Il avait peur de découvrir pourquoi elle avait soudainement disparu, peur de découvrir qu’elle n’était qu’une traîtresse. Certes leurs premières relations n’avaient pas été très saines, il s’était d’abord fait passé pour une fille puis elle avait cherché à le tuer sous les ordres des Trois mais dernièrement la situation entre eux s’était nettement améliorée. Pourquoi avait-il fallut qu’elle disparaisse à cet instant ? Les objets retrouvés dans la forêt le faisaient néanmoins douter de plus en plus qu’Illyria soit partie de son plein gré. - Bon, c’est pas tout ça mais il faut continuer. Elvish fut brusquement tiré de ses pensées et redescendit sur terre. Il regarda Véon et hocha la tête. Il fallait la retrouver quoiqu’il arrive. Ainsi il saurait avec certitude si la princesse avait bien été enlevée. Ils prirent plusieurs tournants dans les conduits sans trop savoir où ils allaient. Enfin, ils arrivèrent devant une grille d’aération et Thwomp se chargea de la défoncer à grands coups de marteau, l’arme préférée de son peuple. Ils se retrouvèrent alors dans un sinistre couloir mal éclairé. Ne sachant toujours pas où les conduirait le passage, ils avancèrent à pas prudent, s’arrêtant au moindre son et tendant l’oreille, aux aguets. A un moment ils crurent qu’on venait de les repérer quand ils entendirent des bruits de pas mais ceux-ci semblèrent s’éloigner. Le groupe continua son chemin mais, de crainte qu’il n’y ait des gens derrières, ils n’osèrent ouvrir aucune porte. C’était comme s’ils devaient chercher une aiguille dans une boîte de foin truffée de mines prêtes à exploser au moindre mouvement malencontreux. Au bout d’un couloir ils aperçurent quelque chose d’assez peu commun : une nappe à carreau était étendue par terre avec un petit panier en bois tressé qui contenait des victuailles dépassant du couvercle. Qu’est-ce que ce pique-nique pouvait bien faire ici ? - C’est sûrement un piège, déclara Véon. J’ai déjà vu ça dans Pokémon. - Tu regardes encore Pokémon ? Véon ne répondit pas mais rougit. Il ne pouvait pas non plus avouer qu’en plus de regarder Pokémon il ne pouvait s’empêcher de mater un ou deux épisodes des Totally Spies ou de Dora l’exploratrice. Pourtant, il était persuadé que si ce repas traînait au milieu de nulle part, ce n’était pas pour rien. Ils ne devaient donc pas y toucher. - Allons, Véon ! Ca ne peut pas être un piège. C’est trop gros. Ils savent sûrement que leur piège ne marchera pas donc en réalité ce n’est pas un piège. Ce que disait Elvish n’était pas totalement dénué de logique mais peut être que… - Et s’ils savaient que nous savions ? Dans ce cas se serait un piège. - Oui mais à ce moment là ils devraient savoir que nous savons qu’ils savent. Les deux compagnons continuèrent un moment à débattre de la stratégie à suivre. Pendant ce temps Thwomp louchait avec envie sur le délicieux pâté de campagne posé sur une petite assiette. Son ventre gargouilla et, fatigué d’écouter les deux autres, il se précipita vers ce délicieux repas qui lui tendait les bras. - Thwomp ! NON ! hurla Véon. Mais il était trop tard. Le Cornu avait déjà porté à sa bouche le met et l’avait goulûment avalé sans en laisser la moindre miette pour les deux autres. Chez les Cornus il y avait une devise célèbre : « Bouga et bouga ! » Ce qui pouvait se traduire par : « Mange tout et laisse crever les autres ». Cependant, à peine eut il fini d’avaler le pâté qu’une alarme retentit et le couloir devint rouge. Sous le tintamarre des sirènes, les trois compagnons durent se boucher les oreilles. - Au moins on sait que c’était un piège maintenant ! cria Véon pour se faire entendre par-dessus les rugissements de l’alarme. - On s’en fout ! Maintenant il faut fuir. Ils ne se le firent pas dire deux fois. Véon, Elvish et Thwomp prirent la poudre d’escampette. Malheureusement Thwomp en voulant emporter le repas avec lui sema des miettes de nourriture sans s’en rendre compte et ils eurent beau se cacher dans le recoin le plus sombre qu’ils purent dénicher, les gardes leur tombèrent dessus et les capturèrent. Elvish remarqua que les gardes portaient tous l’emblème du soleil rouge à cinq rayons sur leur armure. Le symbole devenu tristement célèbre sous le joug de feu Son Altesse Sérénissime Césarium Might. En effet, ce dernier l’avait utilisé dans un premier temps comme le signe de reconnaissance de ses laboratoires secrets mais en avait fait ensuite son emblème officiel quand l’armée du Winner avait détruit la plupart des laboratoires où l’ancien dirigeant du Mordz menait ses expériences interdites. C’était une page très sombre de l’histoire du Mordz qui s’était ouverte quand la population avait découvert ce qui se tramait sous leur nez. L’armée du Winner avait au cours de la même période fortement augmentée du fait que les mordziens sceptiques sur le bien fondé des intentions de l’armée révolutionnaire s’étaient retrouvés convaincus. Cependant il était dit que certains scientifiques éminents avaient réussi à s’échapper et avaient continué leurs expériences. Les plus connus étaient Gloom et Klarth mais il pouvait y en avoir eu d’autres. D’après ce qu’il en avait conclu, Elvish pensait que Janus était l’un de ces scientifiques. Lorsqu’il l’avait vu dans la grotte du désert des Mortes de Terre de Colossin, Janus avait la même marque tatouée sur la joue. Celui-ci leur avait demandé de retourner dans le passé grâce à la Pierre bleue afin de le tuer car il affirmait que tout était sa faute. Etait-ce lui le créateur des Pierres ? Elvish ne faisait que le supposer. Si les Pierres n’étaient jamais créées, jamais il n’y aurait de Cataclysme. On les amena tous les trois dans une grande salle. Au fond de celle-ci se trouvait un trône. Une personne très vieille et complètement défigurée était debout à côté. Ils avancèrent jusqu’à elle, toujours encadré par les gardes. - Voilà donc les intrus. Ce sont sûrement des Réplicants que les Trois nous envoient pour nous tromper. Tuez-les ! Les gardes mirent en joue les trois compagnons. Elvish sentit son estomac se contracter. Il déglutit péniblement. Cette fois c’était la fin du voyage. Il ne regrettait qu’une seule chose… De ne pas avoir dit : « Je t’aime, » à une certaine personne. Il ferma les yeux, prêt recevoir le coup mortel. - Attendez ! fit soudain une voix qu’il ne connaissait que trop bien. Son regard s’illumina et l’espoir rejaillit à nouveau comme une fontaine à qui l’on vient de remettre l’eau. Il se retourna légèrement et fut ébloui par la sublime vision qui s’offrait à lui. Illyria, encadrée par deux gardes, s’avançait à grands pas vers eux. On lui avait coupé les cheveux de façon un peu plus soignée, son front était ceint d’un diadème serti d’un soleil à cinq branches. Maquillée, habillée de manière élégante, et par la prestance de son maintien, Elvish comprit qu’on ne l’appelait pas Princesse pour rien. La tête droite, le menton légèrement relevé, la démarche gracieuse, elle avait tout de ce que l’on pouvait attendre de la nièce d’un roi du Mordz. - Reine Illyria, fit l’homme défiguré en se prosternant. Ces gens sont dangereux. Illyria dépassa les trois amis toujours entourés de gardes et se plaça sur le trône. Elle dévisagea ensuite celui qui semblait être son serviteur. - Pas du tout, Gloom. Ce sont mes amis et tu les connais je crois. - Que voulez vous dire ma reine ? Elvish avait du mal à en croire ses yeux et ses oreilles. Illyria était vraiment devenue la reine ? Le type défiguré était Gloom, le fidèle conseiller de Might ? - Oui, reprit Illyria. Souviens-toi il y a dix ans, les jeunes voleurs que tu pourchassais dans les souterrains. Gloom ne cilla pas. Elvish comprit immédiatement lorsqu’il remarque le fin voile laiteux qui lui couvrait les globes oculaires. Gloom était aveugle. Malgré le fait qu’ils soient ennemis, il ne put s’empêcher d’avoir un élan de pitié envers lui. C’était à cause de lui s’il était comme ça. Si lui et ses amis n’avaient pas cassé la Pierre sous le château de Might, Gloom ne serait pas si défiguré et pourrait encore y voir. - Je suis désolé ma reine, je ne pouvais pas savoir. - Ce n’est rien. Laissez-nous maintenant. Tous. Gloom resta immobile un moment puis il frappa dans ses mains. Aussitôt les gardes sortirent en rang tandis qu’un autre apportait un fauteuil roulant pour permettre à Gloom de s’y asseoir et de le faire sortir. Les trois compagnons se retrouvèrent seuls avec la reine Illyria, la descendante légitime du titre de Souverain du Mordz. Lorsque le dernier garde eut refermé la porte, Illyria soupira. - Je ne savais pas que c’était si fatiguant de jouer au petit seigneur… Ca n’excuse pas les fautes de mon oncle mais je comprends pourquoi il a fini par devenir fou. - Illyria… commença Elvish. Mais un bruit l’interrompit. C’était Véon qui s’était emparé du marteau de Thwomp et le tenait à bout de bras, en direction d’Illyria. - Attendez une minute. Elle nous a trahis vous ne vous en souvenez plus ? On ne doit pas lui faire confiance. - Elle nous a sauvés la vie ! protesta Elvish outré devant le comportement de son ami. Certes Elvish avait également douté à un moment mais lorsqu’il avait retrouvé la barrette d’Illyria coincée dans les ronces, il avait tout de suite compris qu’elle ne s’était pas échappée mais qu’on l’avait enlevée. Il ne comprenait pas encore comment elle avait fait pour arriver là et devenir reine mais il voulait lui laisser le temps de s’expliquer avant de juger hâtivement sur des faits qu’il connaissait à moitié. - Laisse-là nous expliquer ! intima-t-il à Véon. Le mordzien sembla hésiter un moment, puis, finalement, il abaissa l’arme de Thwomp. Il conservait un air méfiant mais il était déjà prêt à écouter la défense d’Illyria. C’était déjà mieux que rien. Elle leur raconta alors comment le fermier Bakufun l’avait enlevée puis conduite jusqu’ici avant que Gloom ne lui révèle que les partisans de Might étaient encore actifs et qu’en tant que dernier membre de la famille royale, elle était de ce fait l’héritière légitime du Royaume du Mordz. Elvish était déjà convaincu quand Véon objecta : - D’accord mais pourquoi nous as-tu volés la Pierre que nous avons trouvé dans la grotte ? Sans elle on ne pourra jamais retourner à notre époque. La reine Illyria le regarda avec des yeux ronds comme s’il venait de l’insulter. - Je n’ai jamais touché à la Pierre. Je… Elle plissa les yeux semblant réfléchir. Puis, au bout d’un moment, elle claqua dans ses mains. Un homme en arme apparut alors. - Allez me chercher Bakufun je vous prie, ordonna la reine du Mordz. Le garde inclina la tête puis ressortit. Il revint quelques instants plus tard mais Bakufun n’était pas avec lui. Il s’agenouilla et enleva son casque. Il avait l’air contrit. - Ma reine, Bakufun reste introuvable. Nous pensons qu’il s’est enfui. Il a pris un véhicule et est parti en direction de la Capitale. Le sang de Véon et d’Elvish se glaça. Si la Pierre parvenait aux mains des Trois, tout était perdu. Ils étaient owned. |
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