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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 28
Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz Nom du chapitre : Chapitre 26 : Epée Maudite
Écrit par Requiem Chapitre publié le : 22/12/2010 à 22:16
Œuvre lue 60289 fois Dernière édition le : 22/12/2010 à 22:16
Leur groupe était composé de vingt personnes. Véon, Pif, Elvish étaient bien évidemment de la partie. Mais il y avait aussi avec eux Iznok et Thwomp qui s’étaient portés volontaires, du moins d’après ce que l’on avait conclu lorsque le cornu avait répondu « Bouga. » Les autres étaient des soldats de l’Armée du Soleil ainsi que les quelques rebelles survivants de l’attaque menée par Zenight et le réplicant de Kapoera.
Ils arrivèrent aux abords du château des Trois quelques heures avant le lever du soleil. Tout était calme et silencieux. Trop calme. La lune était pleine et luisait dans le noir, sa pâle lumière se reflétait dans les yeux des personnes présentes. Chacun savait qu’il n’y aurait qu’une seule chance. Une unique et dernière chance de vivre dans un autre monde. Meilleur et sans guerre, voilà ce que tous espéraient.
Bizarrement, les portes du château étaient à nouveau ouvertes, comme une bouche béante qui menait aux enfers. Le petit groupe s’y aventura à pas prudent. L’odeur à l’intérieur était pestilentielle. On y sentait l’urine, la chair en décomposition et la mort. Pif était le seul à pouvoir y voir clairement. Il aurait cependant préféré ne pas voir. Il y avait des corps un peu partout dont on avait répandu tripes et boyaux sur le sol dans un affreux simulacre de bain de sang.
Etrangement, le jeune mordzien savait qui en était à l’origine. Il sentait sa présence aussi sûrement qu’il lui était possible de voir dans le noir total. Son œil bionique analysait la surface de la pièce, à la recherche de son némésis. L’homme qui lui en avait fait bavé et voir de toutes les couleurs. Celui qui avait tué Banquier, Kapoera, Bouh et tant d’autres.
Comme le cerbère gardant l’entrée des enfers, il apparut. Son épée invisible dans la main. Emergeant des ténèbres comme le corbeau venu se repaître de sa proie. Le groupe se figea sur place. Tous tirèrent leurs armes mais inconsciemment Pif Fox savait que ce combat lui appartenait. Il ne devait pas les ralentir. Ses amis devaient continuer à avancer.
- Partez, leur ordonna-t-il. Je vais m’occuper de lui une bonne fois pour toute.
Véon et Elvish ne protestèrent pas et il leur en fut gré. Il avait craint que ses amis ne veuillent le protéger en l’empêchant de se battre mais ils avaient compris que, comme eux, il avait son propre démon à affronter. Zenight, le Gardien de la Porte.
- C’est donc notre dernière rencontre, ironisa le Juge.
- Pourquoi as-tu disposé tous ces cadavres ici ?
Zenight rejeta sa tête en arrière et se mit à rire.
- Tu ne les reconnais pas ?
Dans son Å“il brillait la folie. Il pointa un des cadavres du doigt.
- Ca c’est Banquier, commença-t-il. Celui-ci est… Kapoera, continua-t-il en désignant un autre corps. Et enfin, celui-ci c’est ton copain Bouh.
Pif sentit la rage monter en lui. Zenight avait exposé tous les corps ici dans le seul but de le faire exploser. Le Juge les considérait comme de simples trophées, des choses inanimées et sans vie. Et il comptait faire de Pif sa prochaine médaille de chasse. Il n’y arriverait pas.
Les deux adversaires se mirent en position l’un en face de l’autre, épées positionnées au-dessus de la tête, jambes écartées pour un meilleur appui. Pif possédait un avantage. Dans le noir il voyait comme en plein jour. Chacun des mouvements de Zenight lui était aussi net que si le Juge les lui décrivait lui-même.
Il s’approcha de Zenight en fendant l’air de son épée. Le Juge évita le coup et porta une contre-attaque au niveau de la tempe de Pif. Il ne put pas totalement l’éviter mais il réussi à amortir le coup en se jetant en arrière. La lame pénétra sa tempe, dénudant l’os. Il lutta pour ne pas perdre connaissance. Sa vie était en jeu et on a tendance à se surpasser dans des moments pareils. C’est ce qu’il fit. C’était sa volonté de vivre contre la froide envie de tuer de Zenight.
Pif affermit sa prise sur l’épée qu’il avait récupéré sur le corps de Kapoera et lui fit décrire un arc de cercle alors que Zenight était presque sur lui. La lame rencontra la plaque d’armure du Juge mais elle était si aiguisée qu’elle la pénétra comme du beurre, lacérant peau, muscles et tendons. Le Juge hurla en se reculant vivement. Il boitait.
Profitant de cet instant de répit, Pif se redressa et se remit en garde. Le sang qui coulait de sa plaie béante lui dégoulinait dans les yeux. Il devait faire vite avant d’être aveuglé et de perdre son avantage sur le Juge. Il se précipita vers lui et trancha l’air de toutes ses forces.
Zenight para au dernier moment mais sa blessure le força à mettre un genou à terre et il ne put retenir un glapissement de douleur.
- Sale ordure ! cria Pif tandis qu’il continuait d’attaquer, donnant des coups de plus en plus violents. Tu vas mourir !
Comme pour répondre à ses paroles, Hina tomba des mains de Zenight. Pif lui donna un coup de pied dans le bas-ventre qui le fit s’étaler complètement au sol. Le Juge releva la tête pour faire face au regard impitoyable de Pif.
- Délivre-moi du mal.

Véon, Elvish et le reste du groupe suivirent Iznok jusqu’à la grande salle où se réunissait les Juges habituellement. Comme ils le pensaient, elle était complètement vide.
- Comment fait-on pour trouver les Trois maintenant ? demanda Véon.
Iznok haussa les épaules tout en scrutant les murs autour de lui.
- Je n’en sais rien. Je connais juste l’emplacement de la salle des Juges, pas le moyen qu’ils utilisent pour communiquer.
Ils devraient donc chercher. Chacun se sépara en quatre groupes de quatre et un groupe de trois. Véon se retrouva avec trois soldats. Ils devaient examiner chaque paroi au peigne fin dans l’espoir de trouver un passage secret.
Véon pressa plusieurs dalles sans grand succès. C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Ce n’était même pas certain que le passage secret se situe dans la pièce. S’il en existait un, il pouvait être n’importe où dans le château. Ca leur prendrait des jours pour tout fouiller. Or, ils n’avaient pas un laps de temps suffisant pour le faire. A l’heure qu’il était, le restant des troupes des Trois éparpillées aux quatre coins du Mordz devaient faire route vers le château pour faire face à la menace de l’Armée du Soleil. Dans un jour ou deux le château grouillerait à nouveau de soldats.
Après une nouvelle série de tentatives infructueuses, furieux, il donna un coup de pied dans le vide mais il heurta par mégarde le pied d’une chaise d’un Juge. Celle-ci tomba avec fracas et Véon sentit le sol se dérober sous ses pieds. Il tomba dans le vide dans un hurlement de frayeur.
Son dos heurta puis glissa le long d’une sorte de rampe comme un gigantesque toboggan, prenant des virages abrupts à une vitesse vertigineuse. Il crut que son cœur allait lâcher mais la glissade se termina lorsqu’il fut propulsé à la vitesse d’un boulet de canon hors de la rampe. Il tomba douloureusement sur un sol dur, inégal et poussiéreux. Il avait mal partout. Sa tête raisonnait comme si un troupeau d’éléphants venait de la piétiner et les douleurs dans son ventre lui indiquaient qu’il avait au mieux quelques côtes cassées, et au pire… Il ne préférait pas l’imaginer. Il resta à terre pour reprendre ses esprits durant une période indéterminée.
Reprenant peu à peu conscience de la réalité et de ce qu’il lui était arrivé, il s’assit mais n’essaya pas de se lever. Il savait qu’il n’en aurait pas été capable. Il observa la pièce dans laquelle il était tombé.
Circulaire, d’un diamètre d’une dizaine de mètres, elle ne comportait ni porte ni fenêtre, hormis le petit espace par lequel il était arrivé. Le sol était sale et jonché de détritus, mais qui se révélèrent être en réalité des ossements pour la plupart. Il avait atterrit sur une pile d’ossements ! Levant les yeux vers le plafond, il ne distingua rien d’autre que les ténèbres.
- Ohé ! Quelqu’un m’entend ? Cria-t-il dans l’espoir que l’on vienne à sa rescousse.
Il entendit un bruit provenant de l’endroit par lequel il avait déboulé. Il s’y traîna lentement et tendit l’oreille. C’était des sortes de bruits métalliques dont Véon fut incapable d’en déduire la cause. Peut-être essayait-on de venir jusqu’à lui pour le secourir ?
Il y eut de nouveaux bruits dont un plus distinct que les autres semblait se rapprocher. Véon s’écarta du trou pour ne pas boucher le passage. Une forme déboula alors dans la pièce, faisant éclater des morceaux d’ossement un peu partout. C’était un soldat de l’Armée du Soleil.
Véon s’approcha lentement de celui-ci. Il ne bougeait plus et était face contre le sol.
- Hey ! Ca va ?
Pas de réaction. Véon le retourna sur le dos et il découvrit avec horreur que le soldat était couvert de sang, probablement mort. Il pensa d’abord qu’il s’était tué durant la descente en tombant sur un os pointu mais après un examen plus approfondi il se rendit compte que ce n’était pas un os qui l’avait tué. Non, l’entaille était beaucoup trop fine pour cela. Ca ressemblait plutôt à un coup d’épée.
Le pouls de Véon s’accéléra. Que se passait-il là haut ? Quelque chose lui agrippa la main. Il baissa les yeux et découvrit que le soldat n’était pas tout à fait mort. Il respirait faiblement. Celui-ci écarta les lèvres et murmura quelque chose.
- Quoi ?
Véon se rapprocha de la bouche du soldat et écouta. Les mots qu’il prononça lui donnèrent envie de vomir. Pas ça ! Pas lui ! Cette personne ne pouvait pas être encore un nouveau traître !

Elvish testait les murs d’une pièce adjacente lorsqu’il entendit des cris et des bruits de combats. Lui et les trois soldats qui l’accompagnaient se précipitèrent au pas de course dans leur direction. Le tapage provenait de la salle de réunion des Juges. Il fut rejoint à l’entrée par Thwomp et son équipe. Ils pénétrèrent ensemble dans la salle.
Les cadavres de leurs soldats jonchaient le sol. Un trou se trouvait au milieu de la pièce. Iznok était allongé par terre, couvert de sang. Elvish se précipita vers lui. Iznok avait les yeux ouverts et respirait péniblement.
- Ca va ? Qui a fait ça ? s’empressa de le questionner Elvish.
Iznok ne répondit pas mais se contenta de pointer du doigt quelqu’un se trouvant derrière Elvish. Le mordzien se retourna vivement et découvrit Thwomp. Non… Cela ne pouvait pas…
- C’est toi qui as fait ça ? rugit Elvish sur son ton le plus menaçant.
- Bouga ! Bouga !
- Ne ment pas ! Regarde ce que tu as fait à Iznok et à tous ces soldats ! C’est pour ça que tu as voulu nous accompagner pendant que Boing récupérait de ses blessures ?
Le Cornu recula d’un pas mais fut retenu par les autres soldats. Il se débattit en bougant-bougant son innocence. Elvish dégaina son épée et s’approcha de lui.
- Tu vas payer…
- Non, attendez ! Thwomp était avec moi quand on a entendu les cris.
Un soldat s’interposa entre lui et Thwomp.
- Toi aussi tu es dans la combine, n’est-ce pas ?
- Non ! Ecoutez, il faut me croire, ça ne peut pas être Thwomp qui a fait le coup.
- Et comment je pourrais te croire alors qu’il y a un traître parmi nous ?
- Parce que… (Le soldat enleva son casque.) Je suis ta Reine.
Elvish ouvrit la bouche puis la referma, puis la rouvrit encore. Il regardait sans trop y croire la reine Illyria lui barrer le passage. Elle ne pouvait pas être ici ! C’était impensable. Elle était sensée être loin d’ici à l’abri au milieu du camp renforcé, pas en plein milieu du territoire ennemie, dans la citadelle des Trois.
Pourtant, il n’y avait pas de doute à avoir, c’était bien elle. Elle s’était déguisée en simple soldat et avait suivi la troupe lorsqu’ils étaient passés entre les barrages des lignes ennemies, outrepassant sa sécurité et risquant de se faire tuer à tout moment.
- Mais si ce n’est pas Thwomp, alors qui… ?
Elvish se retourna vivement mais trop tard. Il sentit une lame lui pénétrer dans le ventre. Il regarda l’homme qui venait de faire ça. Iznok… Voilà comment il était un jour sortit sain et sauf du château des Trois alors que tout son groupe d’assaut avait été anéanti. C’était un traître. Un putain de traître…
Iznok se mit à sourire tandis qu’un flot de soldats des Trois se déversait dans la salle. Il retira son épée du ventre d’Elvish.
- Echec et mat, dit-il avant que le mordzien ne perde connaissance.

Pif avait ramassé Hina tombée par terre et regardait le corps de Zenight. Ses yeux étaient agrandis mais nulle peur ne s’y reflétait plus. Juste un grain de folie.
- Vas-y ! Tue-moi ! ordonna-t-il à Pif.
Mais celui-ci se détourna de l’ex possesseur de l’épée et se dirigea vers la sortie.
- Pourquoi ? Pourquoi ??? hurla Zenight.
Pif s’arrêta et tourna légèrement la tête.
- Si je te tue, je ne vaudrai pas mieux que toi.
- Tu ne peux pas y échapper ! Elle t’a choisi ! Tu peux résister autant que tu veux, ton âme finira par fléchir et tu succomberas. Si tu ne me tues pas moi, tu tueras quelqu’un d’autre, alors tu ne pourras plus t’en passer.
Le jeune mordzien regarda l’épée dans sa main. Il sentait un grand pouvoir en elle. Elle était noire, dangereuse, attirante. Zenight avait sans doute raison. Il avait déjà du mal à résister. L’envie de trancher la gorge du Juge le démangeait mais il devait lutter contre cet instinct. Même sans Hina il avait déjà eu envie de le tuer. Il pouvait résister.
Il lutterait autant qu’il pourrait. Il se promit de ne jamais passer à l’acte. Sinon il serait devenu comme Zenight, un simple meurtrier.
- J’ai l’intention de ne tuer personne, répliqua-t-il enfin en reprenant sa marche.
- Oh vraiment ? Alors si tu ne le fais pas, moi je le ferai.
Pif n’eut même pas le temps de se retourner. Quelque chose de glacé lui transperça le dos et ressortit par son ventre. Il s’écroula sur le sol. Son sang se répandit autour de lui comme une mare. Il avait peine à respirer et même son œil de Fox s’obscurcissait comme s’il sentait que son propriétaire allait mourir, à moins que cela ne soit un effet de son délire.
- Merci de me l’avoir apportée, Pif.
La voix avait un accent métallique. Mais il n’en était pas sûr. Tout était si confus dans sa tête. Il était fatigué. Terriblement fatigué. Il ferma les yeux. Il faisait noir. Au bout d’un moment il vit une lumière qui brillait au loin. Il se dirigea vers elle.

La personne qui avait tué Pif se redressa en tenant Hina dans sa main.
- Que j’attaque pendant le seul moment où tu es faible, lorsque l’esprit de ton nouveau porteur n’est pas encore totalement asservi. Tu ne t’attendais pas à ça, n’est-ce pas, Hina ?
Comme sortie des profondeurs de la nuit une voix lui répliqua :
- Prend garde. En contrariant la volonté de l’épée tu as fait la pire erreur de ta seconde vie, Ganon.
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