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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 32
Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz Nom du chapitre : Chapitre 30 : Les destructeurs de Temps
Écrit par Requiem Chapitre publié le : 22/12/2010 à 22:20
Œuvre lue 60364 fois Dernière édition le : 22/12/2010 à 22:20
Quand les soldats de l’Armée du Soleil à Cinq Branches surent que la reine avait été capturée, ceux-ci capitulèrent. Les combats avaient donc cessé mais la panique qui avait agité la Capitale n’était pas encore tout à fait dissipée. Un sentiment de malaise s’empara de la population, ignorants encore quelles étaient les conséquences de ce nouveau coup d’état.
Illyria fut emmenée par Ganon et Janus dans la nouvelle salle du trône. Ganon s’appropria immédiatement le siège royal, Janus se plaça à côté de lui. Dans la pièce, mis à part la reine, on avait rassemblé plusieurs autres prisonniers : Véon, Mayraline, Boing et Elvish - à qui on avait bandé les blessures - étaient là. La reine était soulagée qu’ils ne soient pas morts mais inquiète du sort prochain qui les attendait. De toute façon, ils allaient certainement être exécutés.
Ils restèrent ainsi pendant un moment, en silence quand Zenight apparut enfin. Il était suivi de Silver Altari, la Juge numéro V. Les deux soldats se placèrent devant la porte et croisèrent les bras.
- Bien, maintenant que nous sommes tous là, commença enfin Ganon, nous allons pouvoir discuter du traité de votre reddition.
- Je ne le signerai jamais, répliqua la reine en relevant le menton.
- Tu n’as pas le choix.
C’était Janus qui était intervenu. La reine lui lança un regard d’incompréhension. Elle ne parvenait toujours pas à croire qu’il l’avait trahie. Ils étaient frère et sœur tout de même ! Certes ils s’étaient énervés mais de là repasser du côté du Ganon, elle n’eut jamais cru cela possible. Tant de lâcheté…
- Voilà le traité que vous allez signer, dit-il en sortant un parchemin. Il contient tous les documents prouvant que vous allez céder votre titre et votre couronne à Ganon.
- N’importe quoi ! Le Mordz ne contient aucune procédure ou clause qui permette d’agir de la sorte.
Janus lui fit un sourire condescendant comme à une gamine qui vient de dire une bêtise.
- Si. Par contrat de mariage, tu vas léguer tout ce que tu as à ton futur mari.
Illyria regarda alternativement Janus puis Ganon avec des yeux ronds. Ils ne pensaient tout de même pas qu’elle allait accepter de s’unir avec cette ordure ? C’était hors de question !
Janus lui mit la feuille sous le nez. C’était un contrat de mariage déjà rempli auquel il ne manquait plus que la signature d’Illyria. Si jamais elle venait à signer ce document, les Terres et tout ce qui appartenait au domaine royal du Mordz reviendrait à Ganon.
- Pourquoi est-ce que tu fais tout ça ? Le Mordz était enfin en paix. Que cherches-tu à la fin, Janus ?
Un bref instant une petite lueur illumina le regard de son frère. Mais l’instant d’après, elle avait disparu et Illyria crut que sa vision commençait à lui jouer des tours. Et à sa grande surprise, Janus lui répondit.
- Tout ce que je veux, c’est sauver le monde. Le Mordz ne sera jamais en paix tant que j’existerai dans le passé, présent ou futur. Janus ne doit jamais voir le jour. Je n’ai rien contre toi, c’est juste qu’il s’agit de l’ordre des choses.
La reine ne comprenait pas le sens des paroles de son frère mais quelque chose la fit frissonner. L’ordre des choses ? Janus pensait-il à ce point que la vie était vaine pour dire que ce qu’il laisserait derrière lui était déjà clairement défini ? Elle croyait à l’existence d’une certaine forme de destin, mais pas au fait que chacun de ses mouvements, chacune de ses pensées, chacune de ses décisions étaient déjà préétablies à l’avance. Vivre n’aurait aucun sens.
Elle dû arrêter de réfléchir aux paroles de son frère quand celui-ci lui agita à nouveau le papier de mariage.
- Signe-le maintenant ou sinon… (Janus désigna Elvish et les autres prisonniers regroupés au fond de la salle.) Je les tue.
Illyria ne savait que faire. Bien sûr, signer le papier était hors de question mais que faire d’autre ? Si elle n’obtempérait pas, ses amis allaient tous mourir par sa faute et il y avait déjà eu tant de morts. Tant de vies gâchées par ces conflits incessants, tant de souffrance…
Elle regarda un par un les visages de ses compagnons d’infortune. Malgré leurs traits fatigués, elle pouvait encore deviner la détermination qui brûlait en eux. Ils la suivraient jusqu’au bout dans sa chute et cela même si elle devait descendre jusqu’aux Enfers. Pourtant elle ne pouvait pas se résigner à les sacrifier. Elle scruta attentivement Elvish et il lui rendit son regard. Plus que les autres, un brasier brûlait au fond de ses prunelles. Il avait à peine retrouvé la mémoire et déjà il était menacé de mort. Elle le retrouvait à peine et risquait de le perdre à nouveau.
Non, elle ne pouvait s’y résigner.
- Je ne signerai ce document que si vous relâchez mes amis et jurez de ne pas leur faire de mal.
Assis sur le trône, Ganon haussa les épaules d’un air détaché.
- Je m’en fous. Leurs misérables carcasses m’importent peu. Matteo voulait mettre un terme à l’existence des Elus, moi je n’en ai cure. Qu’ont-ils fait jusque-là si ce n’est apporter une pierre qui brille dans le noir ?
Il fit alors un geste en direction des soldats. Ils commençaient à peine à délier les chaînes qui entravaient les prisonniers quand Janus les stoppa net.
- Arrêtez ! Ganon, notre accord était clair, je t’aidais à reprendre le pouvoir si tu me laissais disposer d’Elvish et de Véon à ma guise. Ils sont trop importants pour les laisser en liberté.
Ganon éclata de rire et tira Hina de son fourreau. Les yeux de Ganon étincelaient d’une lumière malsaine.
- Pauvre Janus… Toi qui as fondé cette nouvelle société dans le Chaos. Toi qui as permis aux Trois d’exister. Et enfin toi qui les as trahis pour je ne sais quelle obscure raison. Crois-tu vraiment que je te fais assez confiance pour te laisser te charger des deux derniers Elus de la Prophétie ? Tu es vraiment, il pointa son épée vers Janus – un grain de folie brillait dans son regard – trop naïf.
Aussitôt, Zenight et Silver Altari qui étaient restés de marbre jusque là, dégainèrent leurs armes à leur tour et encerclèrent Janus.
- Tu penses sincèrement pouvoir m’arrêter avec ces deux pantins, Ganon ?
- Eh, eh. Eux non, mais moi si ! Grâce au pouvoir d’Hina, je n’ai plus besoin de ton aide à présent.
Ganon descendit du trône et marcha jusqu’à Janus. Son visage mi-robot mi-humain n’exprimait aucune expression. On y voyait seulement un masque implacable et déshumanisé. Il n’y avait plus rien de ce que l’on pouvait appeler « être vivant » en lui. Hina avait aspiré son âme durant des années et lorsqu’elle l’avait quitté pour un autre porteur, il l’avait cherchée sans relâche, rien ne l’obsédait plus que de remettre la main sur ce qu’il croyait lui appartenir. Et maintenant qu’il l’avait enfin récupérée, il pensait que plus rien ne pourrait lui arriver car avec Hina il avait toujours été plus fort, son pouvoir l’avait toujours protégé.
Dans un hurlement inhumain, il leva l’épée maudite bien au-dessus de sa tête avant de l’abattre sur Janus qui n’avait pas bougé. Pendant une seconde l’espace et le temps fut comme figé, chacun retenait sa respiration, même le vent avait arrêté de souffler.
Un bruit métallique se répercuta en écho dans toute la pièce lorsqu’Hina fracassa le sol. Toute l’assistance se mit à observer avec un mélange d’effroi et de soulagement le visage décomposé de rage de Ganon.
- POURQUOI ??? hurla-t-il.
Il tenta de retirer Hina du sol mais elle semblait s’être plantée trop profondément pour qu’il arrive à la soustraire de la dure pierre qui la retenait.
- Qu’as-tu fais à mon épée, Janus ?
En se plantant dans le sol, Hina avait à peine frôlé Janus qui se tenait toujours debout, sain et sauf. Son visage exprimait la pitié.
- Pauvre fou. Je pensais que tu l’avais compris depuis le temps. Ce n’est pas le porteur qui choisit l’épée. C’est l’épée qui choisit son porteur. Cette épée, il désigna Hina toujours plantée dans le sol, t’a abandonné voilà plusieurs années déjà. Elle ne veut pas de toi et elle ne te sera donc d’aucun secours. Tu n’es rien pour elle, la malédiction a déjà pris tout ce qu’elle avait besoin en toi. Plus jamais elle ne t’obéira.
A mesure que Janus parlait, Illyria voyait le visage de Ganon se décomposer un peu plus à chaque seconde. De la rage il passa à quelque chose d’indéfinissable, une expression que la jeune reine n’avait jamais vue avant et qu’elle ne verrait sans doute jamais plus.
- Je t’avais prévenu, repris Janus. Lorsque Zenight est devenu un Juge à notre service sous le règne des Trois que tu ne devais plus chercher à récupérer l’Epée Maudite, que cela ne t’apporterait que des ennuis. Tu aurais dû m’écouter. A présent, tu vas en payer le prix mon très cher vieil ami.
A peine eut-il prononcé ces paroles que Ganon s’écroula sur le sol. Rapidement une flaque de sang se répandit autour de lui jusqu’aux pieds de Zenight qui venait de l’empaler sur sa propre épée.
Janus se tourna alors vers le Juge.
- A toi aussi Hina t’a tout pris. Ta famille, tes amis, ton âme… Es-tu assez fort pour lui résister ou alors resteras-tu comme cette larve de Ganon toujours dépendant d’elle ?
Zenight avança d’un pas vers l’endroit où était plantée Hina. Il posa sa main sur la garde de celle-ci avant de lever les yeux vers Janus.
- Ai-je seulement le choix ?
- Non. Mais j’ai toujours espoir.
- Je suis désolé.
Au ton employé, le Juge avait vraiment l’air de s’en vouloir mais ses gestes contredisaient ses paroles. Il se rapprochait de plus en plus près d’Hina.
- Je sais, répondit Janus en baissant la tête.
Zenight se mit alors à essayer de tirer sur la garde d’Hina de toutes ses forces. L’assistance le regarda faire pendant cinq bonnes minutes mais l’épée ne sembla pas bouger d’un millimètre. Elle était solidement enfoncée dans le sol et ne semblait plus jamais vouloir s’en faire retirer.
Illyria comprit qu’Hina resterait ici tant qu’elle n’aurait pas choisi son nouveau porteur. Elle délaissa Zenight qui continuait ses vains efforts pour libérer Hina et se retourna vers Janus.
- Qu’est-ce qu’il va se passer pour nous maintenant ?
A son tour, Janus cessa d’observer Zenight. Il soupira et ses épaules s’affaissèrent lentement.
- Comme je te l’ai dit, je viens apporter le dernier jour du royaume.
Illyria ne comprenait pas. Elle croyait que Janus l’avait trahie mais en réalité il cherchait juste à se débarrasser de Ganon, à moins que ce dernier ne soit qu’un pion dans l’esprit torturé de son frère.
- Mais qu’est-ce que ça veut dire, le dernier jour du royaume ? Tu veux détruire le Mordz ?
- Non. Ce que je veux détruire est beaucoup plus important.
- Mais quoi donc alors ?
Janus se contenta de sourire avant de se tourner vers les gardes et les prisonniers qui ne savaient plus trop où se mettre.
- Silver Altari, je te laisse ta liberté. Prends l’armée de Ganon avec toi si tu le souhaites et pars. Il n’y a plus rien pour toi ici.
La juge regarda tour à tour le cadavre de Ganon, Janus et la reine du Mordz. Elle entrouvrit la bouche comme si elle voulait dire quelque chose mais sembla se raviser au dernier moment. Sans plus hésiter elle sortit de la salle du trône sans se retourner, les gardes sur ses talons.
Quand elle eut refermé la porte, il ne restait plus que Véon, Elvish, Boing, Mayraline, Zenight, Illyira et Janus dans la pièce. Janus se dirigea alors vers le groupe de prisonnier et s’arrêta en face de Véon et Elvish.
- Voilà ce que vous allez faire maintenant. Vous allez m’aider.
- T’aider à quoi, traître ? demanda Véon.
Un énigmatique sourire flotta sur les lèvres de Janus.
- M’aider à ce pourquoi vous êtes là depuis le début, Visitors d’une autre époque. A détruire le temps.
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