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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 36
Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz Nom du chapitre : Chapitre 02 : L'Arme Ultime
Écrit par Requiem Chapitre publié le : 22/12/2010 à 22:26
Œuvre lue 60288 fois Dernière édition le : 22/12/2010 à 22:26
Bouh posa une main sur le sol. A bout de souffle, le capitaine de la Garde Prétorienne d’Extermination regarda son adversaire. Couvert de sueur, le Cornu orange s’appuyait lourdement contre le mur pour ne pas tomber à terre. Lui et Bouh s’étaient battus pendant des heures. Peu de monde aurait pu tenir aussi longtemps et le capitaine de la Garde avait un grand respect pour les gens d’épées. Et, il devait le reconnaître, ce gars-là n’était pas un amateur.
- Quel est ton nom guerrier ? demanda Bouh entre deux bruyantes inspirations.
- Zen… ight.
Bouh en avait déjà entendu parler. Zenight, l’ex bras droit du défunt Requiem. C’était un Cornu venu des lointaines Mortes Terres de Colossin pour s’installer à la Capitale des années auparavant.
Le nom de Zenight avait déjà émergé dans diverses affaires douteuses – notamment celle de l’affaire de trafic de noobs – mais sa renommée avait grimpé d’un échelon quand il était devenu le numéro quatre de la petite bande d’allumés qui se disait être des révolutionnaires. Pour Bouh, ce n’étaient que des foutus terroristes !
- Je savais bien que vous tenteriez un coup foireux ce soir pendant que la délégation trashalienne se trouve ici. Mais vous en prendre à elle… Vous me dégoûtez.
- Ah ouais ? Et obliger des innocents à se massacrer les uns les autres c’est pas dégueulasse ça ?
- Mais de quoi tu parles ?
- C’est ça fait le malin. Comme si tu n’étais pas au courant des jeux sadiques auxquels s’adonne ton bien aimé souverain. Pathétique. Finissons ce combat avant que je ne vomisse.
Bouh se redressa, utilisant sa main au sol pour se projeter avec plus de vitesse contre son ennemi. Leurs armes s’entrechoquèrent dans une pluie d’étincelles, illuminant pendant une demi-seconde les visages des combattants. Leurs traits étaient résolus, aucun des deux ne céderaient. Le combat ne s’achèverait que lorsque l’un d’entre eux arrêterait de respirer… définitivement.

Ganon avait persuadé Bouh de ne pas alerter la garde. Dès que Hina avait passé le seuil de l’enceinte du palais, il l’avait senti. Cependant, Ganon ne voulait pas qu’une tierce personne interfère avec son combat. Les gardes de l’Armée du Soleil auraient été plus gênants qu’autre chose.
Cela faisait maintenant presque trois mois qu’il s’était réveillé dans cette pièce froide et aseptisée où les deux éminents scientifiques qui travaillaient à la botte de Might l’avaient ramené à la vie. La douleur avait été incroyable. Aucun être humain sur terre n’aurait pu supporter cette fulgurante souffrance, comme un feu brûlant le corps de l’intérieur. Heureusement, il n’était plus humain. Plus totalement. Ses derniers souvenirs remontaient au Battle Patates Royale quand Cort, s’emparant d’Hina avec sa gueule, s’était mis à foncer sur lui. Après ça, le trou noir.
Il était donc difficile d’imaginer la terreur que Ganon avait éprouvé quand il s’était aperçu qu’il était sanglé à une table d’opération pendant qu’une douleur effroyable lui vrillait la tête. Mais bien vite, le guerrier qui était en lui avait repris le dessus. Il n’était pas une poupée de chiffon qu’on attachait impunément. Bandant ses muscles, il avait arraché les liens qui le retenaient et s’était redressé en hurlant de rage.
Aussitôt la lumière avait tourné au rouge et un son assourdissant lui avait éclaté les tympans. Cela n’avait fait augmenter la colère de Ganon qui, complétement entré en transe, avait détruit tout ce qui lui passait à portée de main. Les premiers mots qu’il prononça furent :
- Où est MON épée ?
Le guerrier avait passé des années à être contrôlé par l’épée maudite, Hina. Mais celle-ci l’avait délaissé pour un nouveau porteur : Cort. Il ne pouvait supporter un tel affront. Il était Le Dark Ganon, l’épéiste le plus puissant du Mordz. Le simple fait de prononcer son nom faisait trembler les enfants qui se cachaient sous la couette de leur lit.
La rage bouillait en lui, supprimant la douleur. Soudain une porte s’était ouverte dans un chuintement. Ganon s’était tourné pour faire face à l’impudent qui osait se mesurer à lui.
Alors qu’il s’attendait à voir surgir une escouade de soldats gonflé à la testostérone, ce qui lui fit face aurait presque pu le faire rire s’il lui avait encore resté le moindre sens de l’humour. C’était un être maigrelet et au teint blafard – sûrement n’avait-il que rarement vu la lumière du jour. Trônant sur le haut de son crâne, il portait d’énormes lunettes qui ressemblaient presque à des jumelles. Il avait une longue tignasse désordonnée d’une curieuse teinte argenté qui touchaient presque le sol. Deux grosses poches pendaient sous ses yeux rubis comme si l’étrange individu n’avait plus dormi depuis des lustres. De manière générale, son visage était complètement inexpressif.
- J’vais t’dégommer ! avait hurlé Ganon en se remettant de sa surprise en un battement de cil.
- C’est ce que l’on va voir, avait répondu l’autre sur un ton parfaitement neutre.
Le chétif personnage avait osé le défier, déchaînant le courroux du dangereux guerrier ! Ganon l’aurait tué de toute façon mais il prendrait soin de le faire beaucoup souffrir avant que cela n’arrive. Il avait avancé d’un pas et l’étrange bonhomme avait sorti une télécommande avec un unique bouton rouge sur le dessus.
- Tu crois me faire peur avec ta zapette ?
- Ce n’est pas mon intention. Cependant tes actes me forcent à te punir. Arrête immédiatement ou je vais devoir te contenir d’une manière bien désagréable.
- Cause toujours, tu m’intéresses le moucheron !
Et sur ses mots, Ganon s’était jeté sur l’inconnu. Une seconde plus tard, le guerrier s’était retrouvé au sol, son corps se convulsant de manière incontrôlable. Le nabot avait le doigt appuyé sur le bouton rouge de la télécommande.
- Je t’avais pourtant prévenu. En te réparant nous nous sommes assurés que tu puisses rester sous contrôle en ajoutant un système d’urgence à tes circuits.
- Réparer… Mes… circuits ? avait demandé Ganon entre deux convulsions.
- Exactement. Tu es mort il y a neuf mois au cours d’un duel contre Cort. Maître Might a demandé au général Gloom et à moi-même de remédier à ce petit problème. Je ne sais pas quelle est la cause – peut être un effet secondaire d’Hina – mais toute greffe de tissu adipeux c’est achevé par un échec. Il a donc fallu recourir à la méchachirurgie pour en arriver au résultat qui se trouve devant mes yeux. Mais je dois avouer que tu es… décevant. J’espérais ne pas avoir à recourir au système d’urgence, cela abîme tes fibres optiques et tes câbles d’alimentation.
L’inconnu avait relâché la pression qu’il exerçait sur le bouton de la télécommande et les convulsions de Ganon s’étaient arrêtées petit à petit. Le guerrier était complètement lessivé. Il n’avait même plus la force de bouger le petit doigt. Mais ce qui le travaillait le plus, c’était les mots de son tortionnaire.
Respirant de grandes goulées d’air, il rassembla le peu de force qui lui restait pour parler :
- Ça veut dire quoi ce charabia ? Que je suis un foutu robot ?
Le maigrelet s’était mis à toussoter.
- Je préfère le terme entité cybergénétique… Ou cyborg. Ton corps est partiellement synthétique mais ton cœur et ton cerveau restent intacts.
- Putain…
- Je comprends tout à fait que cela doit te faire un choc mais je te prie de surveiller ton langage. Le mot désignant des jeunes filles vendant leur corps contre quelques mordz ne doit pas être utilisé de cette façon.
Ganon avait ensuite ressenti comme des fourmillements dans ses membres. Au bout de quelques instants, il avait réussi à se redresser. Ses yeux c’étaient plantés dans ceux du pâle individu.
- Est-ce que… je suis plus fort ?
L’autre avait simplement hausser les épaules, l’air de s’ennuyer à mourir.
La rééducation avait duré deux mois supplémentaires. Son corps partiellement robotisé avait accéléré le processus de guérison de ses muscles atrophiés. Il avait ensuite intégré la Garde Prétorienne d’Extermination de l’Armée du Soleil à Cinq Branches sous le commandement de Bouh.
Et il avait attendu. Il avait attendu SA venue. Car il le savait, lui et le nouveau possesseur d’Hina étaient amenés à se croiser tôt ou tard. Il le sentait jusque dans sa chair, jusque dans ses os – du moins ce qu’il lui en restait.
Il n’avait pas eu à attendre bien longtemps. En effet, Hina se dressait devant lui, dans la main de son ennemi. Mais ce n’était pas Cort. C’était quelqu’un d’autre. Cela ne le perturba pas. Hina avait tout simplement changé de porteur pendant qu’il était encore dans l’Ailleurs.
L’épée invisible était d’une puissance extrême. Battre son porteur ne serait pas une tâche aisée. Mais grâce au corps parfait que lui avait donné le Dr Klarth, rien ne pourrait lui résister. Et, une fois Hina en sa possession, il tuerait Klarth, détruirait la télécommande du système d’urgence et s’emparerait du monde !
Il serait l’Arme Ultime personnifiée.

Il avait mal partout et il devait être plongé dans le noir car il était persuadé d’avoir les yeux grands ouverts. Pif essaya de se redresser mais une vive douleur lui brûla le côté droit. Au loin, il entendait des bruits de ferraille qui semblaient s’éloigner.
Le jeune mordzien respira calmement, conjurant son corps de bouger. Lentement, très lentement, il se mit sur son séant, inspirant de petites goulées d’air – sinon ses poumons se mettaient à le brûler.
Quand il fut assis, il chercha quelque chose de solide autour de lui. Ses mains ne tardèrent pas à rencontrer un mur. Doucement, il traîna son corps meurtri sur les quelques centimètres de distance qui le séparait du mur. Il ignorait où il était. Le noir total l’empêchait de se repérer et les bruits métallique qu’il entendait plus tôt s’étaient à présent complètement évanouis.
Prenant appui sur le mur, Pif se leva avec moult précautions. Son corps n’était que douleur mais il ne devait pas flancher. Tenant à peine debout, il esquissa trois pas en avant, tout en tâtonnant contre la paroi pour trouver une sortie. Il faisait tellement noir ici.
Au bout de quelques instants il trouva un creux dans le mur qui ressemblait à une porte mais dont les bords étaient irréguliers. Il frissonna. Bien sûr ! Ça lui revenait maintenant.
Le Winner et Zenight. Le palais. Les gardes. Les appartements privés. Le couloir. La porte. Et… l’explosion.
- Mais elle est passée où cette foutue lumière, bordel ? s’écria-t-il en recherchant frénétiquement autour de l’encadrement de la porte la présence d’un interrupteur.
Il le trouva enfin et l’actionna. Rien ne se produisit. Les ténèbres restaient impénétrables. Pif poussa l’interrupteur plusieurs fois d’affilée sans obtenir le moindre résultat. Il ne parvenait pas à comprendre ce qui était en train de se passer. Pourquoi n’y voyait-il donc rien ?
- Arrêtez de jouer avec la lumière. Je veux dormir, fit soudain une voix devant lui.
Elle semblait provenir d’un peu plus loin derrière l’encadrement de la porte. La voix était à la fois douce et ennuyée et appartenait définitivement à une personne très jeune… Etait-ce… ?
Pif n’avait pas envie d’y penser. Quelque chose le préoccupait plus que la mission à présent. Ce que la voix avait dit… Etait-il possible qu’il soit… ? Ses intestins se contractèrent dans son ventre. Il devait vérifier. Dissiper le doute. D’une voix tremblante il dit :
- Salut, je m’appelle Pif. N’aie pas peur je ne te veux pas de mal – c’était un mensonge bien sûr – mais tu peux me dire si la lumière est allumée ?
Pendant une seconde, le cœur de Pif cessa de fonctionner. Le restant de sa vie dépendrait de la réponse. Dans une seconde il saurait.
- Oui, répliqua la voix douce de l’autre côté de la pièce. Oui, elle l’est.
Et l’univers de Pif s’effondra soudainement comme un château de cartes à jouer, balayé par un vent frais. Son corps était à présent au-delà de la douleur, il venait de réaliser une chose qui allait profondément l’affecter. Si la lumière était bien allumée et qu’il n’y voyait toujours rien, ça ne voulait dire qu’une chose…
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