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Lecture du chapitre 44 | |
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Nom de l'œuvre : Les légendes du Mordz | Nom du chapitre : Chapitre 10 : Que Justice soit faite |
Écrit par Requiem | Chapitre publié le : 22/12/2010 à 22:32 |
Œuvre lue 60269 fois | Dernière édition le : 22/12/2010 à 22:32 |
Le Winner était dans une colère noire. Plus Big Mama parlait plus il sentait sa fureur augmenter. Chaque fois qu’elle prononçait un mot, c’était comme si elle lui enfonçait une épine dans le corps. Le Winner souhaitait que tout cela ne soit qu’une vaste blague, un vulgaire mensonge. - Je viens du futur, déclara Big Mama solennellement. J’ai été renvoyée à cette époque pour empêcher un Cataclysme qui aurait frappé le Mordz et l’aurait condamné à des heures plus sombres encore que celles que nous connaissons. Big Mama s’exprimait lentement, on sentait qu’elle souffrait énormément. Derrière elle, les appareils qui la maintenaient en vie bipaient de temps en temps. - Je ne comprends pas… Big Mama soupira. Ses yeux papillonnaient comme si elle avait envie de dormir. Pourtant son regard restait ferme. - Là d’où je viens une énorme explosion dû à la destruction d’une puissante source d’énergie a détruit la Capitale, rayant Might et la plupart de ses sbires de la surface de la Terre. L’instabilité gagna le royaume et les guerres pour le pouvoir s’enchaînèrent. Un jour, un groupe nommé les Trois dressa sa sinistre ombre sur le pays. Gagnant sur tous les fronts grâce à leurs fidèles serviteurs, les terribles Juges, ils écrasèrent leurs opposants un à un jusqu’à ce qu’il ne leur en reste qu’un seul… toi. Le Winner fronça les sourcils. Cette histoire abracadabrante semblait tout droit sortie d’un mauvais roman. Ca paraissait délirant du début à la fin. Comment pouvait-il en croire ne serait-ce qu’un mot ? - Vous vous fîtes longtemps la guerre, reprit Big Mama après un silence. Mais un jour ils trouvèrent le moyen de corrompre le cœur de l’un de tes plus fidèles sujets, Zenight. Par une nuit sans lune, il s’introduisit dans ta tente alors que tu dormais. Il s’empara de ton épée et la retourna contre toi. Ainsi commença le règne des Trois. Voilà pourquoi j’ai été envoyée ici : empêcher la formation des Trois. La face du Winner s’éclaira soudain. Si ce que disait Big Mama n’était pas juste un tas de divagations diverses, Zenight ne le trahirait pas. Les Trois hors d’état de nuire, il n’y avait plus aucun danger à craindre. Il se hâta de le faire remarquer à la vieille femme. Mais elle s’empressa en retour de secouer doucement la tête. - Malheureusement, ce n’est pas l’existence ou non des Trois qui déterminera ton futur avec Zenight. C’est l’épée que tu portes qui tracera ce chemin pour vous. L’estomac du Winner se contorsionna dans son ventre. Il sentit une vibration sur sa hanche mais fit semblant de ne rien remarquer. Si Hina réagissait ainsi les propos de Big Mama se retrouveraient avérés. Il essuya une goutte de sueur qui roulait le long de son front. - Mais je croyais que les Trois… - Les Trois ne sont pas importants. Le problème est déjà résolu de leur côté. La ligne du temps a été redirigée vers un autre futur. Même si Matteo et Ganon sont toujours en vie, sans Janus leur organisation ne verra jamais le jour. C’est ta mort qui constitue la clé de voûte de cette affaire. J’ai agi dans l’ombre depuis des années dans l’espoir d’amener petit à petit un gouvernement légitime et sûr qui prendra le relais lorsque Might sera destitué. Et tu es celui qui prendra la responsabilité de ce gouvernement. C’est pour cela que je dois veiller à ta sécurité et à te tenir éloigné de Zenight, Ganon ou toute autre personne te voulant plus de mal que de bien. Que faisait le nom de Ganon dans ce bordel ? se demanda le Winner. Il avait l’impression de participer à une mauvaise plaisanterie et il était pressé qu’elle s’arrête. Pourtant Big Mama semblait déterminer à continuer : - Pour ce qui est de Zenight, l’histoire ne changera pas. Tôt ou tard l’épée va le corrompre et le séduire comme elle l’a déjà fait dans mon futur. Je devais vous séparer avant que je ne m’éteigne. J’aurais préféré le faire avec plus de douceur et ne pas te faire subir tout ce que tu vas devoir endurer mais il ne me reste plus beaucoup de temps. Je décline à vue d’œil et je n’aurais bientôt plus la force de continuer le combat. Ces propos intriguèrent le Winner. L’âge de la vielle femme semblait encore plus important que celui auquel il pensait. Et puis si elle venait du futur, une version plus jeune qu’elle devait se balader dans le Mordz. Et elle était la grand-mère de… Le Winner écarquilla les yeux. Une fois maquillé, la ressemblance avec Elvish était frappante. Il n’avait d’abord pas été choqué par cela puisqu’il pensait que les deux étaient parents de sang. Mais maintenant qu’il savait la vérité… - Vous… Vous êtes l’Elvish du futur ? Vous vous ressemblez tant ! Un sourire étira les lèvres flétries de Big Mama. - Tu aimerais savoir ? Après tout pourquoi pas ? Je ne suis effectivement pas la vraie grand-mère d’Elvish. Mais je ne suis pas lui non plus. - Alors… Qui êtes-vous ? - Je suis… Une terrible explosion avala la fin de la phrase de Big Mama. Le sol de la chambre trembla violemment, faisant cliqueter les appareils de survie de la vieille femme. L’un d’eux se fracassa-même contre le plancher. De la poussière tomba lentement du plafond. Pendant une seconde le Winner crut que c’était la fin. Puis, aussi soudainement que cela avait commencé, le tremblement s’arrêta. - Bordel mais qu’est-ce qu’il se passe ? grinça-t-il en se précipitant vers la porte. Dans son dos, il entendit Big Mama lui crier de faire attention. Il vit Shadow et Hell accourir sur sa droite tandis que Fleurytank suivie d’Elvish et Rika montaient les escaliers quatre à quatre. Hell fut le premier à parler : - C’était quoi ça à l’instant ? Fleurytank s’apprêtaient à répondre quand une puissante voix retentit. On aurait pu l’entendre à cent mètres à la ronde. « Ici la Garde Prétorienne de l’Armée du Soleil à Cinq Branches, vous êtes cernés. Nous savons que vous abritez des rebelles. Sortez immédiatement les mains sur la tête ou le prochain tir de canon ne sera pas un simple coup de sommation. » - Oh mon dieu ! Comment nous ont-ils trouvés ? On va tous mourir ! s’affola Elvish. Shadow lui flanqua un coup à l’arrière du crâne. - Arrête de faire l’abruti ! On a besoin de rester calme. - Tout à fait mes petits choux à la crème. Nous sommes peut-être de faibles femmes mais nous avons plus d’un tour dans notre sac à main ! renchérit Fleurytank. Il y a un passage secret qui mène à une maison voisine. Rika va vous y conduire pendant que je m’occupe de ces messieurs à l’entrée. Watsounette les rejoignit soudain. - J’ai préparé les armes. Toutes les cibles sont verrouillées. Mais j’espère que nous n’aurons pas à nous en servir dans la maison ! - Bien. Vous avez entendu mes choux ? Suivez Rika et ne vous retournez pas. - Mais… protesta le Winner. - Silence ! Un beau garçon comme toi a plus d’importance que nous. N’oublie pas ce que tu symbolises pour la nation. Tu es l’espoir de notre monde. Et puis, Bouh est un gentil petit bout. Il ne nous arrivera rien de mal. Le Winner tenta encore de protester mais la bonne lui prit fermement la main et l’entraîna dans les escaliers. Shadow et Hell les suivirent en silence. Rika ouvrit le placard sous l’escalier et s’y engouffra. Sur les quatre murs de la pièce, trois étaient cachés par des étagères remplie de boîtes similaires. Sur les étiquettes on pouvait lire que c’était des progestérones et des œstrogènes. Des hormones féminines autrement dit. Sans hésiter, la bonne enleva une des boîtes qui révéla un bouton sur le mur. Elle l’écrasa de son poing ganté et le mur qui n’était pas caché sous une pile de boîtes destinées à augmenter la poitrine coulissa, révélant un long tunnel sombre. Rika les invita à s’y engouffrer d’un signe de la main. - Attendez ! s’exclama le Winner. Pika ! On a oublié Pika ! Il s’élança vers le salon et la repéra immédiatement. Elle était plantée là , juste en face de la fenêtre. Une expression indicible sur le visage. Etait-ce de la peur, de la joie, de l’horreur ou de l’émerveillement ? Le Winner n’aurait su dire. - Pika ! l’appela-t-il de la porte du salon. Pika on doit partir. Maintenant ! Mais la jeune femme était comme pétrifiée. Elle ne semblait même pas avoir entendu l’avertissement du Winner. Elle était complètement envoûtée par ce qui se trouvait à l’extérieur. Le Winner la rejoignit et la tira en arrière. - Viens, on n’a plus le temps. Aussitôt Pika entra en action comme une harpie surprise par un prédateur. Elle se débattit violement pour échapper au Winner. - Non laisse-moi ! Il m’a retrouvée ! Il m’a retrouvée ! hurlait-elle alors que des larmes coulaient sur son visage. LAISSE-MOI !!! Le Winner fut soudainement propulsé en arrière par la force d’un souffle inouï. Ses pieds décollèrent du sol et pendant l’espace d’une seconde il put admirer la surface du tapis vue du plafond. Il retomba ensuite avec fracas et perdit connaissance. Ganon se trouvait tout à côté du nouveau capitaine de l’Armée du Soleil. Celui-là semblait à peu près compétent, pas comme ce mollusque de Bouh. Ses doigts le démangeaient d’aller retrouver le Winner. Il percevait sa présence à l’intérieur de la maison. Sa proie était à portée de main. Les minutes s’écoulèrent en même temps que la pression montait. Le flux de liquide qui coulait dans les circuits de Ganon s’accéléra. Son cœur battait la chamade dans son corps de métal. - Ils ont donc choisi de ne pas coopérer, dit le capitaine sur un ton glacial. - Laissez-les-nous ! Laissez-les-nous ! fit un soldat juste derrière eux. - Oh oui, s’il vous plait, supplia un autre qui ressemblait étrangement au premier mais dont la tête était couverte de bandage. - Silence, Blade et Ninja. Il y a l’intérieur de cette maison un guerrier qui n’aurait pas le moindre mal à vous tuer tous les deux de la main gauche pendant qu’il occupe sa droite à pisser. Cette tirade du capitaine coupa le sifflet aux deux présomptueux soldats. Ganon était intrigué. Quel guerrier mystérieux pouvait habiter une maison aux murs recouverts de papier peint rose ? Soudain, la porte s’ouvrit, laissant le passage à la plus horrible femme que Ganon ait jamais vue. - En parlant du loup. Le capitaine était sérieux ? C’était « ça » le fameux guerrier ? - Mon dieu, tous ces hommes en uniforme ! s’exclama-t-elle avec une voix étrangement rude. Je sens que je vais mouiller. Où est donc ce cher petit Bouh de chou ? - Bouh n’est plus un membre de l’armée, répondit le capitaine de l’Armée du Soleil en avançant d’un pas. Je suis son remplaçant. Vous êtes soupçonnée de haute trahison pour avoir hébergé des rebelles. J’ai reçu ordre de fouiller votre maison pour vérifier ces allégations. Mettez-vos mains sur la tête et agenouillez-vous. L’horrible femme toisa le capitaine d’un air supérieur. - Ah oui ? Normalement je n’ai aucun problème à m’agenouiller devant un bel homme en uniforme mais vous ne semblez pas comprendre à qui vous vous adressez. Je suis Fleurytank, ex lieutenant de son Altesse Sérénissime Césarium Might, plus connue sous le nom de l’Homme à la baguette fleurie ! Et vous, vous êtes quoi au juste ? Ganon avait déjà entendu parler de l’Homme à la baguette fleurie. A l’origine, lorsque Might était monté au pouvoir, il possédait six lieutenants. Trois avaient quitté les rangs. Une était morte. Deux restaient fidèles à leur seigneur. Gloom était l’un d’eux. Fleurytank, lui – ou plutôt elle, avait pris une retraite forcée quatre ans auparavant, juste après une sombre affaire de trafics de prostitués mâles. Les noms de Requiem et Zenight avaient bizarrement été impliqués. Depuis, l’Homme à la baguette fleurie avait totalement disparu de la scène politique. Ganon comprenait maintenant pourquoi. Le capitaine de l’Armée du Soleil inspira profondément avant de répondre à la question du fameux Homme à la baguette fleurie : - Je suis le Captaine de la Garde Prétorienne d’Extermination de l’Armée du Soleil à Cinq Branches. Mon nom est… Matteo. Il y eut tout à coup une détonation. Fleurytank s’effondra sur le sol dans un jet sang qui éclaboussa le capitaine. Celui-ci ne broncha pas. Un trou béant au milieu du front et le cerveau répandu un peu partout sur le sol, Fleurytank, l’Homme à la baguette fleurie venait de rendre son dernier souffle. - Et je déteste qu’on discute mes ordres. (Matteo rangea son pistolet encore fumant à sa ceinture et se tourna ensuite vers ses troupes.) Fouillez la maison… puis brûlez tout. Et que Justice soit faite. |
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