« Mais,… C’est impossible ! », cria Aurelio. « Je t’ai appelé ici pour t’expliquer ce qu’il est advenu de moi dans le futur. Pour commencer, je sais que Cresselia t’as déjà parlée de mon époque. Je ne te dirais donc rien. En fait, pour t’expliquer comment j’en suis arrivé là , nous devons retourner 10 ans avant ton existence. J’étais heureux, je venais d’évoluer grâce à un cadeau de ma petite amie : une Pierre Aube. Ma petite amie était Garance Galante, et elle était la plus formidable des Gardevoirs que j’avais connu durant mon existence. Nous étions encore à l’Université des Montagnes d’Aldore, où nous étudions l’alchimie. Nous travaillions sur un projet visant la découverte et la destruction de la Sphère Gouffre. Darkrai a appris notre projet et ne l’a pas apprécié. A l’aide de ses adorateurs (principalement des Teraclopes.) il parvint à détruire l’université. Ils créèrent une Orbe Toxique et la lancèrent dans la chaudière de l’école. L’explosion fut immédiate. Darkrai parvint à se protéger, mais beaucoup de ses partisans y laissèrent la vie. Les rares Pokémons ayant survécus à l’onde de choc furent décimés par le nuage de gaz émanant de l’orbe carbonisé. Je m’en suis sorti, mais pas Garance… 5 années plus tard, je rencontrais Joséphine. Elle devint mon assistante, et nous devenions les alchimistes les plus réputés du continent. Mais, je n’avais pas oublié Garance… Ainsi, 10 années après ton époque, Darkrai prit le pouvoir et plongea le monde dans un cauchemar. Ma haine pour Darkrai n’ayant pas changée, je décidais de le combattre en duel. Quand je trouva Darkrai, il me dit ces mots : « Mon cher Gallant, je comprends ce que tu ressens. Moi aussi j’ai, il y a quelques années, perdu un être cher… Mais ce n’était pas de cause naturelle ! Mon ami était la victime d’un meurtre. Et le nom du meurtrier est… » » « Laissez moi deviner,… c’est moi ? » « Précisément, mon garçon. Toujours aussi perspicace. Darkrai me dit alors qu’il me rendra Garance si je t’empêchais de tuer son ami. Il me dit aussi que je devais agir tant que tu étais encore un enfant car, avec le temps, tu devins un ennemi redoutable. Tu le devins le jour où tu fus frôlé par un éclair. Il m’enferma dans un cauchemar et réveilla une force qui m’était inconnue. Une force qui était emprisonnée en moi. Une force alimentée par la haine et le chagrin. Aussi, je mènerais ma tâche à bien. » Gallant sortit de l’ombre. Ses yeux étaient rouges sang. « Je t’ai guidé jusqu’ici… car c’est un endroit où personne, et je dis bien personne, ne pourras te sauver ! Personne ! » Les yeux du professeur corrompu devinrent entièrement rouges. Il fut entouré d’une une aura noire et ses coudes en forme de sabres semblaient devenir plus tranchants. Au moment où il se prépara à frapper, il fut enveloppé par une lueur rose aveuglante. « Ca suffit, Darkrai ! » « Aaaaaarg ! »
Aurelio ouvrit brutalement les yeux. Il se releva et se frotta les yeux. Cresselia et Darkrai étaient présents dans sa chambre. Cresselia avait crée un Mur Lumière pour empêcher Darkrai de toucher Aurelio avec ses cauchemars. Celui-ci se replia bien vite et prit la poudre d’escampette. Cresselia se tourna vers Aurelio. « Ca va ? Il ne t’a pas touché avec son attaque dans ton cauchemar ? » « Non non, rassures toi. » «Tant mieux. S’il t’avait touché, tu aurais subis des dégâts non physiques, mais psychiques. Cela aurait peut-être pu t’enfermer dans le cauchemar à jamais. » « Je me demande comment il a pu se faire passer pour le M’sieur Gallant du futur… » « Darkrai est capable de créer des illusions pour impressionner ses proies. Cependant, il ne peut créer des illusions qu’en rêve. » « Je me doutais un peu que c’était une mascarade. Le professeur n’aurait jamais osé faire une chose pareille.» « Détrompes toi. J’ai le devoir de t’annoncer que Gallant est réellement devenu un Sbire Cauchemar. » « Quoi ?! Il a accepté de… ?! » « Mais non, voyons ! Il s’est fait prendre par surprise. Mais s’il était ici, il essayerai de te tuer. » « Mais pourquoi ? » « Parce-que il est torturé dans ses cauchemars, et en te voyant, il te prendrait pour son bourreau. Darkrai possède la Sphère Gouffre, ce qui lui permet de contrôler ses prisonniers. Mais il n’est pas encore apte à le faire. Enfin, le jour se lève, tu devrais te reposer encore un peu. Recouches toi, je vais te border. » Aurelio referma doucement les yeux et rêva de son septième anniversaire, le dernier en compagnie de son père. Ce jour là , Zorhioh lui avait offert un magnifique foulard bleu cyan, un foulard rarissime. Aurelio avait longuement contemplé le foulard azur si doux et brillant. Il le portait tout les jours jusqu’à la disparition de son père. Depuis, il avait juré de le porter uniquement pendant les occasions spéciales. Un rayon de soleil caressa le visage d’Aurelio. Les rires des jeunes enfants du bourg résonnaient dans la rue. Le jour était levé depuis peu. Aurelio se leva et regarda son foulard qui pendait de l’armoire. Il l’attrapa et le caressa. Il crut sentir le pelage de son père sous ses doigts. « Demain sera un jour doublement spécial. », pensa Aurelio. « Il y aura une fête et un accident qui demeurera dans les mémoires de ce village pendant un certain temps. » Un instant plus tard, il était dehors et vint assister ces amis pour les derniers préparatifs de la fête des Eons. Il y avait du pain sur la planche : décorer et découper les lampions, peindre des calicots et des banderoles, préparer le fameux gâteau Multi-Baies qui fut crée spécialement pour Latios et sa sœur, cueillir les plus belles fleurs rouges et bleues pour honorer le duo, partir dans la Grotte Ambrée pour trouver des Rosées Ame (La coutume veut que les habitants du bourg qui offrent une Rosée Ame à Latios et/ou à Latias seraient bénis et vivraient heureux jusqu’à la fin de leurs jours.), fabriquer des Orbes Flammes et des Orbes Vie pour illuminer la nuit Eon,… Les esprits créatifs du village préparaient des statues à l’effigie des frères et sœurs ou cuisaient des poteries avec l’histoire du fabuleux duo gravée dessus. Les jeunes enfants dessinaient Latios et Latias avec des morceaux de roches colorées. Quand aux plus grands, ils peignaient de grandes fresques narrant les exploits des Eons. En bref, il y avait une atmosphère de joie et d’euphorie et chacun pouvait sentir que la fête approchait dans le village. Aurelio pensa aux autres fêtes des Eons qu’il avait déjà vécues. Pour commencer, les gens accrochaient des banderoles et agitaient des calicots pour saluer les divinités d’Hoenn. Ensuite on offrait des présents aux Pokémons du bonheur. Après, les Légendaires filaient à toute allure dans le ciel en dessinant des motifs spéciaux. Puis on organisait un festin en leur honneur et une fois la nuit tombée, on lançait des Orbes dans le ciel pour illuminer le chemin des Eons. La seule fois où Aurelio avait pleuré pendant la fête, c’était quand il apprit que son père ne reviendrait plus jamais le voire. Il sanglotait et Latias était venue le consoler. Son frère était venu, lui aussi. Il l’avait aussi réconforté. Grâce à cela, il s’était senti beaucoup mieux et il avait passé le reste de la journée à rire et à chanter avec les autres. Le soir venu, il avait recommencé à pleurer car Latios et Latias n’étaient plus là pour lui donner de la joie et du bonheur. Mais il cessa de penser à ces moments désagréables et s’occupa de la fête. Après avoir beaucoup travaillé, les enfants rentraient chez eux, tous impatients d’être le lendemain pour faire la fête. |