Ah, les rues d’Aribourg ! Réputées pour leur calme habituel. Pas un bruit, pas un mouvement ne peut troubler cette quiétude. C’est d’ailleurs l’endroit que les nomades du désert Aldorien préfèrent pour se reposer. Mais une autre chose a rendu Aribourg encore plus célèbre. Ce n’est pas la forte voix du maire, le célèbre Baz, ni la voix douce comme le miel de Marina, la petite Pijako qui rêvait de devenir une star. Non, c’était l’histoire d’un Riolu pas comme les autres, nommé Aurelio. Si vous avez lu la première partie de l’histoire, vous saurez qu’Aurelio était un grand rêveur et qu’il était le premier Pokémon (outre ceux qui connaissent la capacité spéciale Paratonnerre ou qui sont de type Sol, Electrique où Acier.) qui fut frappé par la foudre et qui eut survécu. Sa mission est d’empêcher Darkrai de plonger le monde dans les ténèbres. Pour l’heure, il suivait son entrainement dans son village natal.
Les habitants du bourg restaient clôturés chez eux. Ils osaient sortir le bout de leur nez pour aller au marché ou à l’épicerie, mais seulement pendant le week-end. Certains enfants sortaient pour jouer, mais rentraient illico presto chez eux dès qu’ils entendaient le grondement sourd des attaques d’Aurelio. Il s’entrainait tous les jours, améliorant ses attaques de type électrique. Il avait déjà appris Onde de Choc et Elétacle. Il faisait des exercices pour apprendre à charger son énergie avant de la relâcher. Aurelio canalisait une boule d’énergie entre ses pattes. Monsieur Gallant et Joséphine le regardaient faire. « C’est très bien, Aurelio. », dit le professeur. « Continue comme ça ! » Aurelio fut déconcentré par l’exclamation de l’alchimiste et perdit le contrôle de son Aurasphère électrique. Elle éclata entre ses pattes et l’étourdit un peu. Sa mèche se dressa à cause de l’électricité statique dispersée dans l’air. Le professeur était lui aussi un peu sonné et Joséphine pouffait de rire en voyant la mèche d’Aurelio, qui était dressée comme une oreille de Laporeille. « Je n’y arriverai jamais… », Dit il avec une mine dépitée. Gallant s’accroupit à côté de lui. « Ce n’est pas ci mal, Aurelio. Tu dois juste encore t’améliorer. » « Mais ça fait des semaines que je m’entraine ! », Répliqua Aurelio. «Trois semaines d’entrainement intensif et pas un seul progrès… » Joséphine, qui entre temps s’était arrêtée de rire, lui dit : « Tu n’as pas à t’en faire. Tu ne partiras que le jour où tu seras prêt. » « De plus, » Ajouta Gallant, « Je trouve que ton entrainement à bien porté ses fruits. Même si tu as du mal à utiliser certains pouvoirs, je sens que tu es déjà prêt. Tu partiras demain. » Cette phrase ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Baz les épiait depuis son bureau. En entendant l’alchimiste de renom prononcer les mots « partir » et « demain », il se précipita dehors. « C’EST VRAI ? TU PARS DEMAIN ? », Demanda il à Aurelio de sa voix grave. Incapable de prononcer le moindre mot, il hocha de la tête. « YAHOUUUUUUUU ! », Hurla Baz. « VENEZ VITE ! J’AI UNE GRANDE NOUVELLE A VOUS ANNONCER ! AURELIO SUSPEND SON ENTRAINEMENT ET PARS EN MISSION DEMAIN ! » Les habitants, petits et grands, sortirent tous de chez eux. Ils allaient en fin pouvoir se promener en rue sans se préoccuper des Fatal- Foudres perdus. « Mais, professeur. », commença Joséphine. « Vous êtes sûr que ce n’est pas dangereux ? Aurelio ne maîtrise pas encore toutes ses capacités. Ne serait-il pas plus raisonnable d’attendre encore un peu avant de l’envoyer en mission ? » Et tout le village cria à l’unisson : « Non, non, non, non ! » « Quoiqu’il en soit, mon cher Aurelio, rentre chez toi et fais tes bagages. Ne prends que ce qui est utile, ne t’encombre pas d’objets superflus. Va faire tes adieux à tes amis et à ta famille et couche toi de bonne heure. Nous t’attendrons demain, sur la place du village, au lever du soleil. A demain ! » Aurelio salua tout le monde et rentra chez lui. Dès que sa mère appris la nouvelle, elle dit : « Oh, tu t’en va en mission ? Enfin, il fallait bien que ce jour arrive… Tôt ou tard, les oisillons finissent tous par quitter le nid. » Aurelio prit tout ce dont il avait besoin pour son voyage : Son grand Sac à Trésor qu’il avait hérité de son père, une réserve de nourriture et d’eau, une carte, une boussole, des fioles remplies de potion, des herbes médicinales, une trousse de secours,… Et bien sûr, son foulard porte bonheur. Quand son sac fut plein à craquer, il partit se coucher. Il et l’impression de ne pas avoir dormi car à peine avait il fermé les yeux que sa mère entra dans sa chambre pour le faire lever. Il se brossa les dents après avoir pris un solide petit déjeuner et attrapa son Sac à Trésor. Sa mère l’accompagna jusqu’à la place principale. Aurelio vit que sa mère pleurait. Les villageois le saluèrent. Même les Eons et Celebi étaient présents. Celebi allait accompagner Aurelio et le professeur pour les aider. Joséphine ne pouvait pas venir, car elle devait veiller sur le laboratoire. Latios expliqua au jeune Riolu quel chemin il devait prendre, et Latias lui offrit une petite flûte en verre rouge. « Si tu as besoin de moi, tu souffles. J’accourais aussitôt. » Après avoir tenté de dissuader son petit frère de le suivre, Silvyo se joignit à la bande. Les Eons prirent congé et la troupe se prépara à partir quand soudain : « Attendez, attendez ! Je me joins à vous. Pfiou, j’espère que je n’ai pas prit mon ruban furshia pour rien. » C’était Tiffany qui accourait à toute allure en trainant un gros sac en toile derrière elle. Gallant fit l’inventaire de ce qu’avait apporté Tiffany. À contre cœur, elle dut se séparer de son bibelot Chaglam favori, de son horloge Roucool, de sa sculpture de Piafabec et de sa poupée Mélofée. Son sac était devenu bien plus léger qu’au départ. Après avoir dit au revoir à tout le monde, l’équipe se mit en route vers le port de Sandcity, où le majestueux navire « Le Phione » les attendait. Et dès qu’ils eurent disparu de l’horizon, le village entier fit : « Ouf ! ». |