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Lecture du chapitre 5 | |
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Nom de l'œuvre : Je vous rejoindrai quand il gèlera en Enfer! | Nom du chapitre : Chapitre 5 : Halloween selon les jumeaux Weasley |
Écrit par Orube | Chapitre publié le : 15/11/2011 à 08:08 |
Œuvre lue 28721 fois | Dernière édition le : 15/11/2011 à 08:08 |
< Chapitre 5 : Halloween selon les jumeaux Weasley Le temps poursuivit son cours avec une lenteur délibérée, donnant à Neville la sensation qu’Halloween n’arriverait jamais. Il avait l’impression d’avoir déjà passé une éternité à Poudlard, mais en regardant la date un matin, il découvrit avec exaspération qu’un mois et demi seulement s’était écoulé. Ginny et Luna travaillaient chaque soir à la confection des Gallions. Elles voulaient en créer de nouveaux pour pouvoir accueillir de nouveaux membres, et si les modifier légèrement pour envoyer et recevoir des messages avait été facile, reproduire le sort qu’Hermione avait été capable de maîtriser en cinquième année l’était beaucoup moins. Cependant, Luna semblait sur le point d’y arriver. Selon Ginny, ce n’était plus qu’une question de jours. Ces nouveaux Gallions allaient servir dès lors qu’ils seraient au point. En effet, si la rébellion de Ginny leur avait valu à tous les trois une nuit dans les cachots, attachés les bras à demi au dessus de la tête, dans l’humidité et le froid, elle leur avait aussi permis d’attirer l’attention de toute l’école, et plusieurs élèves s’étaient clairement montrés de leur côté. Parmi ceux-là , Ginny avait proposé à Demelza Robins, qui partageait son dortoir, de rejoindre l’AD. Cette dernière avait évoqué les noms de Richie et Andrew, deux garçons de leur classe, et Ginny pensait qu’ils pouvaient avoir confiance en eux aussi. Ce qui faisait d’ores et déjà trois recrues de plus. Neville, de son côté, était chargé de distribuer les Gallions qui fonctionnaient. C’était devenu une sorte de jeu, d’aller voir un seul élèves à sa table chaque matin, de discuter tranquillement avec lui tout en lui faisait discrètement passer son Gallion. Cela lui avait pris toute une semaine pour que chaque membre de l’AD ait le sien, et il se doutait que ce ne serait pas aussi facile de paraître naturel avec les nouveaux membres, qu’il ne connaîtrait peut-être pas. Un bruit sourd brisa le silence de la salle commune. Neville émergea de son demi-sommeil et tourna les yeux vers la fenêtre. Un hibou cognait son bec contre le carreau, suppliant quiconque serait assez bon pour lui permettre d’échapper à la pluie battante de venir lui ouvrir. « Coquecigrue ! » réalisa Neville. Il le laissa aussitôt entrer. Le hibou alla se poser directement sur l’accoudoir du fauteuil le plus proche de la cheminée pour se sécher les plumes. Il tenait une lettre dans son bec, qu’il refusa de donner à Neville lorsque celui-ci tendit la main. Le courrier était donc bien pour Ginny. Neville se réjouit pour elle, qui se plaignait depuis plusieurs semaines déjà de ne plus avoir de nouvelles de sa famille. « Neville ? Tu ne viens pas dormir ? » Il leva la tête. Seamus se tenait dans les escaliers, en pyjama, et le regardait d’un air étonné. « J’attendais Ginny, expliqua Neville. Elle rentre toujours tard ces derniers temps… Après le couvre-feu, même. Je voulais lui demander ce qu’elle fabriquait. » Seamus hocha la tête et grogna quelque chose qui devait être un « oui » ou un « je vois ». Puis il vint s’asseoir à côté de Neville et lui demanda : « Sinon, ça avance, pour les Gallions ? -Apparemment, grommela Neville. Je ne suis plus tellement au courant, ces derniers temps, justement parce que je ne sais pas ce qu’elle fiche le soir et que du coup je ne peux pas lui parler. -Au repas ? -Pas le temps. Elle avale quelque chose vite fait et elle fonce à la bibliothèque. -Waouh. On dirait Hermione, remarqua Seamus. Il faut qu’elle fasse attention, sinon elle va devenir pareille et ce sera irréversible. -Tu rigoles, mais je suis sûre que si Hermione était là on ramerait beaucoup moins. C’est toujours elle qui a les meilleures idées… » soupira Neville. Les deux amis se turent, leurs regards se perdant dans les flammes de la cheminée. Après quelques minutes, Seamus reprit : « Où est-ce que tu penses qu’ils sont en ce moment ? -Aucune idée… Mais ils finiront bien par revenir. -Qu’est-ce que tu racontes ? Ils se sont enfuis, ce n’est pas pour faire demi-tour et venir se jeter dans la gueule du loup ! affirma Seamus. Ron reviendra peut-être, mais… -Ils ne se sont pas enfuis, trancha Neville, sûr de lui-même si rien ne venait prouver ce qu’il avançait. Je te parie qu’ils reviendront. Ils ne vont pas nous laisser moisir ici éternellement. -Ecoute, Neville, je suis désolé de devoir briser tes rêves et tout ça, je ne pensais pas que tu croyais ce genre de bêtises, mais reviens sur terre ! Hermione s’est enfuie avec ses parents on ne sait où, tout le monde le dit, Ginny le tient d’elle en personne ! » Ginny, oui, Ginny. Avec son frère qui avait l’éclabouille, aussi. Les dires de Ginny sonnaient étrangement faux, de plus en plus faux au fur et à mesure qu’il apprenait en quoi ils consistaient. « Et Harry ? demanda-t-il sur le ton du défi. -Tu lis le journal, non ? railla Seamus. L’Indésirable n°1. S’il a quelque chose dans le cerveau, il partira à l’étranger dès qu’il pourra, comme les nés-moldus. -Harry n’est pas un lâche. -Ce n’est pas une histoire de lâcheté ou de courage, rétorqua vertement Seamus. C’est savoir si oui ou non il veut vivre, c’est tout ! Et je ne sais pas pour toi mais en ce qui me concerne, je les suivrai tous les deux dès que j’aurai le droit de sortir de cette prison ! -Donc toi aussi tu fuis ? fit froidement Neville. Tu ne comptes pas te battre ? -Qui parle de se battre contre Tu-Sais-Qui ? Tu perds le sens des réalités, mon vieux. -Qu’est-ce que tu fiches dans l’Armée de Dumbledore alors ? » Seamus ouvrit de grands yeux éberlués. « Entre réfléchir à comment pourrir la vie de deux primates tatoués et prétendre arrêter le plus grand mage noir de tous les temps, il y un monde. -C’est du pareil au même. Les primates tatoués comme tu dis, ils sont aux ordres de Tu-Sais-Qui. Si on les empêche d’agir comme ils veulent, on est une épine dans la main de Tu-Sais-Qui, celle qu’il croit avoir sur Poudlard. » Seamus renonça. « Ecoute, vois les choses comme tu veux. Mais pour l’instant on ne fait rien. Et tout ce qu’on fera n’empêchera personne de mourir, dehors. -Non. Ça, c’est Harry, Ron et Hermione qui s’en chargeront, répondit Neville. -Tu ne vas pas recommencer avec ça ! explosa Seamus. Et puis, je te ferais remarquer que Ron a l’éclabouille. Il ne risque pas de partir sauver le monde dans cet état. » Neville ferma les yeux. Il était tellement convaincu que ces trois-là avaient un plan, et que c’était pour ça qu’ils n’étaient pas revenus à Poudlard cette année… Même si tout se dressait contre lui, pour lui montrer qu’il avait tort, il voulait y croire. Maintenant que Dumbledore était mort, c’était le seul rempart qui lui restait pour le protéger du désespoir. Mais si Seamus n’avait pas besoin de ça pour continuer à tenir debout, alors il n’avait pas à le lui imposer, pensa-t-il. Coquecigrue, qui semblait s’être assoupi pendant ce temps, poussa un petit hululement et s’envola à travers la pièce, tandis que le tableau de l’entrée pivotait. « Ginny ! » s’exclama Neville d’un ton enjoué. Elle entra et poussa un soupir de satisfaction en laissant tomber son sac par terre. Puis, tout en dénouant ses longs cheveux flamboyants, elle leur demanda : « Vous n’êtes pas couchés, tous les deux ? -Neville t’attendait, pour ça. Il a un peu peur de dormir tout seul, en ce moment, taquina Seamus, alors si tu pouvais aller lui tenir la main… » Neville lui donna un grand coup de pied qui lui arracha un cri de douleur. « Pourquoi tu rentres aussi tard, depuis le début de la semaine ? questionna-t-il. -Pour finir les nouveaux Gallions, avec Luna. Et justement… Tadaa ! » Elle sortit triomphalement une dizaine de pièces d’or de sa poche et les étala devant Neville. « On n’y voit que du feu, pas vrai ? -C’est génial, confirma-t-il. Mais pourquoi vous vous êtes embêtées à en faire autant d’un coup ? On aurait eu le temps après, tranquillement. Je ne pense pas que tant de gens vont nous rejoindre tout de suite… -C’est Luna qui a préféré. Elle a eu du mal à trouver le coup de main, alors comme elle le tenait, elle a voulu en faire beaucoup au cas où après elle oublierait et que ça prendrait encore plusieurs jours pour en fabriquer… -Vous êtes les meilleures », répéta-t-il. Ginny sourit. Ensuite, montrant la lettre que Coquecigrue lui avait apportée, elle dit : « Elle vient de ma mère ! Enfin des nouvelles de tout le monde ! » Elle s’assit joyeusement dans un fauteuil et décacheta la lettre. Sa lecture lui prit plusieurs minutes, durant lesquelles Seamus et Neville virent son sourire s’effacer peu à peu. Pour terminer, elle posa la lettre sur une table basse et appuya son front dans ses mains. « Ça ne va pas ? » fit Seamus. Ginny fit non de la tête. « Fred et Georges ont dû arrêter de travailler. Leurs locaux on été réquisitionnés par le ministère. Maman dit qu’elle croit qu’ils sont surveillés. Tout le monde est à la maison, en sécurité selon elle, mais de toute façon le Ministère sait où ils se trouvent, non ? Je ne vois pas ce que ça change… » Elle expira et enfouit à nouveau son visage dans ses mains, comme submergée de fatigue. « Eh… Ne t’inquiète pas, ils vont bien, pas vrai, c’est ce que ta mère te dit ? lui fit remarquer Neville. C’est le principal, non ? D’accord, ce n’est pas juste pour les jumeaux, mais ce n’est pas comme s’ils avaient été arrêtés ou quelque chose comme ça. Tu n’as pas de soucis à te faire. -On est des traîtres à notre sang, Neville. Il y aura toujours un risque qu’on se fasse arrêter un jour, comme ça, sans raison. Mon père aime trop les Moldus pour que le Ministère le considère autrement que comme un Indésirable. -N’utilise pas ce mot, lui ordonna-t-il. -Neville, appelons un chat un chat, d’accord ? lança Seamus. -Oh, toi, si c’est juste pour nous sortir tes théories désespérantes, tais-toi. Ils seront vraiment Indésirables quand plus personne ne voudra d’eux. Moi je veux qu’ils reviennent. Tous. » Ils s’observèrent un moment. Neville tenta d’avoir un regard aussi déterminé que le ton qu’il venait d’employer, mais n’y parvint qu’à moitié car à peine les mots étaient-ils sortis qu’il se demandait si ce n’était pas quelqu’un d’autre qui avait parlé à sa place, tant ça ne lui ressemblait pas de dire si fort ce qu’il pensait. « Donc le magasin de Fred et Georges a fermé ? -Oui. -Moi qui pensait aller y faire un tour pendant les vacances de Noël… se lamenta Seamus. Bah oui, fit-il en réalisant que les deux autres le regardaient comme s’il avait dit quelque chose de complètement farfelu, si on veut vraiment faire du bruit, se faire remarquer pour que les Carrow sachent qu’on est là , on aurait forcément trouvé pas mal de trucs utiles chez Fred et Georges. Vous vous rappelez leur sortie, quand Ombrage était là ? » Tous les trois sourirent à l’évocation de ce souvenir exceptionnel. Ginny avait gardé une photo du marais qu'Ombrage n'avait jamais réussi à faire disparaître. « Enfin, maintenant qu’ils ne peuvent plus travailler, on va devoir trouver autre chose, dit-elle. -Tu pourrais leur demander un coup de pouce, quand même, pendant les vacances ? insista Seamus. -Je le ferai, accepta-t-elle. Mais rien ne me dit qu’ils pourront me donner quoi que ce soit. -Au moins on aura essayé. » Tout à coup, Neville remarqua quelque chose. « Mais au fait, vous restez à la bibliothèque même après le couvre-feu ? fit-il. -Ah… Par rapport à ça, je voudrais te parler. En privé », ajouta-t-elle à l’adresse de Seamus. Ce dernier se leva et dit d’un ton blasé : « Ok, ok, je m’en vais. Mais je vous préviens, si jamais j’entends le moindre bruit suspect ou autre truc du genre, je me sentirai obligé d’avertir Harr… » Le sac de Ginny passa à quelques centimètres de son visage, et il s’enfuit en riant. « Décidément, il trouvera toujours une blague vaseuse à lancer, celui-là », commenta-t-elle. Elle se tourna vers Neville et son visage prit un air grave. « Je sais comme aider Harry, lui dit-elle. Et cette fois, c’est vraiment quelque chose de constructif. » Neville sentit son cœur accélérer le rythme. Est-ce qu’elle voulait dire qu’ils pouvaient l’aider à arrêter le Seigneur des Ténèbres ? Pour de vrai ? « Je le sais depuis les vacances, en fait. Mais jusque là je n’avais pas vraiment osé… Finalement on n’a pas trop le choix, non ? On prendra toujours des risques, tant qu’on fera partie de l’Armée de Dumbledore, alors autant aller le plus loin possible… » Il sentit qu’elle travaillait autant à se convaincre elle-même qu’à le rallier à elle, mais il n’en avait cure. Elle pouvait lui demander n’importe quoi, si ça pouvait les sortir de l’impasse où ils se trouvaient. « Scrimgeour est venu chez moi pendant les vacances. -Rufus Scrimgeour ? Tu veux dire l’ancien ministère de la magie ? Mais qu’est-ce qu’il venait faire chez… -Il venait pour Harry, coupa-t-elle. Et Ron et Hermione aussi. Il voulait leur parler à chacun seul à seul. Fred et Georges voulaient savoir de quoi il retournait, et moi aussi, alors on a prit des oreilles à rallonge et on a écouté ce qu’il racontait. L’avantage d’avoir deux frères propriétaires d’un magasin de farces et attrapes, sourit-elle. -Qu’est-ce qu’il leur a dit ? s’enquit Neville. -Il leur a lu le testament de Dumbledore. » Il la regarda sans comprendre. « Ils étaient dessus, expliqua Ginny. Dumbledore leur a légué quelque chose à tous les trois. Je n’ai pas bien compris pourquoi… Un déluminateur, un exemplaire de Beedle le Barde et le vif d’or qu’Harry a attrapé durant son tout premier match. » Neville eut beau se torturer l’esprit dans tous les sens, il ne comprit pas plus que Ginny le sens de ces dons. Il ne savait même pas ce qu’était au juste un déluminateur. « Il y avait aussi autre chose. En fait, c’est le plus important, parce que Scrimgeour a refusé de le leur donner. -Quoi ? -L’épée de Gryffondor », répondit-elle. Il lui lança un long regard abasourdi. « Tu es sérieuse ? -Oui, acquiesça-t-elle. -Qu’est-ce qu’ils sont censés en faire ? Transpercer Tu-Sais-Qui avec ? -Aucune idée. Mais on s’en fiche. Dumbledore voulait qu’ils l’aient, il doit bien y avoir une raison. Donc, on doit faire en sorte de la leur donner. -D’accord, mais comment tu comptes faire ça ? questionna Neville, interloqué. On ne sait même pas où est-ce qu’elle est, cette épée… -A Poudlard, bien sûr ! rétorqua Ginny. Elle appartient à l’école, apparemment. Et je sais même plus précisément où : dans le bureau du directeur. Pour plus de sécurité. » Elle eut un sourire espiègle à cette dernière phrase. « C’est pour ça que je suis rentrée après le couvre-feu ces derniers temps. J’espionnais près du bureau de Rogue. Pour y entrer, il me fallait le mot de passe. -Alors tu l’as ? s’enthousiasma Neville. -Pas encore… A vrai dire, hier, je l’avais, mais il murmure toujours, et j’ai du mal à saisir, même avec les oreilles à rallonge que Fred m’a laissées. J’ai voulu m’assurer ce soir que je ne m’étais pas trompée, mais c’est trop tard. Il a changé de mot de passe. Il faut que je recommence tout à zéro. -Il t’a fallu combien de temps pour celui d’avant ? interrogea-t-il, voulant la rassurer. -Plus d’une semaine… » Elle soupira. « Mais je vais y arriver. Il le faut, pas vrai ? Pour Harry. » Neville la vit se mordre la lèvre. Il n’osa rien dire, même s’il brûlait d’envie de la réconforter. « Dis-moi quand tout sera prêt, chuchota-t-il seulement. Je t’accompagne. » Elle le regarda et dans ses yeux, il vit du soulagement et surtout, de la reconnaissance. « J’ai trouvé ! » cria triomphalement Seamus. L’Armée de Dumbledore était réunie au grand complet, pour la seconde fois. Ils se trouvaient dans une salle du troisième étage, à peu près au centre de l’école, pour permettre à chacun de regagner sa salle commune sans détour et sans non plus se faire remarquer. Les nouvelles recrues s’étaient jointes à eux, et dévisageaient tous les élèves plus âgés maintenant qu’ils pouvaient enfin savoir qui faisaient partie du groupe. « Je n’ai pensé qu’à ça pendant deux jours, continua-t-il, ménageant son effet alors que tout le monde n’avait qu’une hâte : qu’il leur fasse enfin part de cette idée, qu’ils avaient tellement espérée. Et je crois vraiment que c’est le coup du siècle. On va se hisser au rang des frères Weasley ! -Abrège, ordonna sèchement Zacharias. On se fiche de tes records à la noix. -Tu n’es vraiment pas drôle, tu sais Smith ? Pas étonnant que tu n’aies pas d’amis. » Zacharias lui jeta un regard assassin mais eut assez de sang froid pour songer que l’étrangler avant qu’il n’ait parlé serait des plus frustrants pour tout le monde. « On est tous d’accord avec Hannah, pas vrai ? Peu importe les risques, l’important est de faire le plus de bruit pour que tout le monde sache qu’on existe, et qu’on va veiller à ce que la vie des Mangemorts dans cette école devienne un véritable Enfer. » Neville hocha la tête comme les autres, même s’il doutait qu’ils puissent arriver à faire cela. C’était les Carrow qui avaient le plus de pouvoirs dans l’école, pas l’inverse. Quelle que soit leur détermination. « Les frères Weasley ont dû cesser de travailler, dernièrement. Je ne sais pas si quiconque ici était au courant. » Personne ne bougea. Tous retenaient leur souffle, dans l’attente que Seamus leur révèle enfin ce qu’il avait à leur dire. « Comme vous vous en doutez, c’est grâce au… Comment appeler ça ? Le Nouvel Ordre des choses ? Enfin bref, je me suis dit qu’on pourrait commencer par leur rendre hommage, à leur manière. » Un éclair de compréhension passa dans les yeux de Parvati. « Tu veux dire en se faisant le plus remarquer possible ? -Exactement. -Qu’est-ce que tu comptes faire au juste ?! » s’énerva Zacharias. Seamus ferma les yeux et laissa planer un silence pour faire monter d’un cran la colère de Zacharias. Puis il déclara, d’un ton théâtral : « C’est Halloween tous les jours à Poudlard. » Le lendemain, c’était fait. Neville sentit une bouffée de fierté monter dans sa poitrine quand il pénétra dans le Hall et vit une foule d’élèves rassemblés contre le mur à côté de la porte de la Grande Salle. Une petite affiche y était placardée, faussement innocente, et tous se bousculaient pour pouvoir lire puis repartaient dans de grands éclats de rire. Ils avaient mis peu de temps à la fabriquer. Tous les membres avaient participé, et en quelques minutes le texte avait été écrit. Le plus dur, c’était Seamus, Ginny et lui qui s’en étaient chargés : aller la coller avec un sortilège de glue éternelle là où elle serait bien visible pour tous, après le couvre-feu et sans être vus de qui que ce soit. Le sortilège de Seamus était sans doute loin d’être parfait, et Neville ne doutait pas que les professeurs arriveraient sans problème à se débarrasser de l’affiche en un rien de temps. Mais pour le moment, ils ne connaissaient pas son existence et les élèves semblaient de meilleure humeur qu’à l’ordinaire en allant prendre leur petit-déjeuner. Il descendit et alla se mêler à la foule pour admirer le fruit de leur travail. Sur un fond vert boueux était dessiné le visage de Rogue, caricaturé à l’extrême, son nez grossi et sa peau luisante de graisse. Au dessus, ils avaient écrit cette publicité, comme l’auraient fait Fred et Georges : <i><center>Vous cherchez un déguisement pour Halloween ? STOP ! Les frères Weasley ont la solution ! Pour seulement cinq Mornilles, procurez-vous notre tout nouveau produit : les pastilles « chauve-souris » et « fuishampooing » ! Imbibées de Polynectar, elles vous feront prendre l’apparence de Severus Rogue ! Halloween n’aura plus jamais de secret pour vous !!</center></i> < |
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