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Lecture d'un chapitre

Lecture du chapitre 11
Nom de l'œuvre : Le Destin des Elus : Partie 1	Nom du chapitre : La Voix de ton coeur
Écrit par Plume d'Argent	Chapitre publié le : 2/1/2012 à 20:17
Œuvre lue 20019 fois	Dernière édition le : 7/2/2012 à 19:15

La Voix de ton cœur Silex regarda avec admiration les murs se dessiner de couleurs magnifiques. Cette beauté lui faisait oublier ses douleurs et ses peines. Voilà dix ans qu’il n’avait pas revu Papillon, sa fiancée. Il avait été propulsé chez Rayquaza par mégarde à cause d’une escarmouche avec un Mackogneur. Cela faisait dix ans à présent qu’il servait le reptile vert. Mais aujourd’hui sonnait l’heure de la liberté. Aujourd’hui sonnait la fin de son esclavage. Il soupira doucement. Son poitrail blanc était tellement poisseux de sang qu’on ne voyait même plus la marque des Elus sur son poil. Les deux Pokémons se penchaient au-dessus de lui, inquiets par son état critique. Il n’entendait pas leurs voix mais il souria, un sourire faible. Il savait qu’il allait mourir. Mais il savait aussi que sa mémoire serait gardée. Gardée à jamais par les deux autres Elus. Il soupira à nouveau, cette sensation de calme et de douceur l’enveloppant comme un nuage. Silex voulait dire au revoir aux deux jeunes Pokémons. Il ouvrit sa bouche avec difficulté et dit dans un souffle rauque, typique aux mourants : -Je ne mourrais pas. Parce que vous êtes mes gardiens. On se reverra bien plus vite que vous ne le pensez. Son regard rouge où une lueur animait sa vie pâlit peu à peu. En cet an 1167 de l’ère Chamboulée, le dernier Elu de Rayquaza s’éteignit. Sur les joues de Merise, de grosses larmes coulaient sur son museau. Quant à Izua, son air maussade en disait long sur ses pensées. Le Pyroli poussa son amie d’un coup de patte : -Merise, nous devons voir la Fresque. On ne peut plus rien pour lui. L’Aquali renifla bruyamment et quitta le chevet du corps sans vie de Silex. Ils examinèrent la Fresque à l’aide d’une torche. On pouvait voir le chiffre huit inscrit ainsi que la marque d’Elu d’Izua. Plus loin, un village était submergé par une inondation et un autre balayé par des vents énormes. Une immense cité était aux proies des flammes à cause… D’un trouble dans le temps. Celui-ci était figuré par une horloge cassée. Merise eut l’air pensive : -Je me demande bien ce que veut dire le chiffre huit. Peut-être le nombre d’ennemis qui nous barrent la route. Izua, lui, était fermé et nerveux. Il espérait pouvoir sortir de cet endroit au plus vite. Le Pyroli tendit l’oreille. Il lui avait semblé entendre un bruit. Un craquement pour être plus précise. Il attendit mais le son ne se reproduisit pas. Le Pokémon Feu pensa alors que c’était son imagination. Mais lorsque le craquement se fit entendre à nouveau, un peu plus fort, il se tourna vers Merise. L’Aquali hocha la tête pour confirmer qu’il avait entendu. Ils s’approchèrent d’une petite grotte qu’ils n’avaient pas encore explorée. Merise entra. Un long silence suivit, pendant lequel Izua était angoissé. Le cri surpris de son amie le convainquit. Il entra dans la grotte et rejoignit Merise sur ce qui devait être un autel. Il était alimenté par une lumière verte qui semblait être vivante. Ce qu’il vit lui arracha un hoquet de surprise : -Ce n’est pas vrai ! L’Aquali le regarda, les larmes aux yeux : -C’est bien lui, c’est Silex ! Au centre, des morceaux de coquille brisée traînaient un peu partout. Et parmi eux, un jeune Absol marqué sur son poitrail par une accolade inversée verte regardait les deux amis avec des yeux ronds. Izua et Merise eurent juste besoin d’un regard pour se comprendre. La jeune femelle souleva le petit par la peau du cou. Les deux Elus n’avaient pas le temps de réfléchir. Ils devaient seulement écouter la voix de leur cœur. Ils partirent de la pièce où, sans que personne ne le sache, s’était déroulée la Première et la dernière Guerre des Elus. Ils sortirent de la demeure de Rayquaza. Les nuages bougeaient tranquillement comme si rien ne s’était passé. Les deux Elus s’allongèrent, épuisés par leur combat et apaisés par ce paysage calme. Merise lécha le jeune Absol, lissant son pelage gris et doux comme des plumes. Izua déclara d’une voix chevrotante : -On l’appellera Silex.

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