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Lecture du chapitre 2 | |
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Nom de l'œuvre : L'Ombre par sept [Concours été 2012] | Nom du chapitre : L'ombre par sept (2/7) |
Écrit par Whitewolf | Chapitre publié le : 8/8/2012 à 23:22 |
Œuvre lue 10094 fois | Dernière édition le : 8/8/2012 à 23:22 |
Le jeune Farfuret avait faim, et c’est la seule raison qui l’avait poussé à se rapprocher des habitations des humains. Il avait quitté le petit clan du mont Creuset où il était né sur un coup de tête, suivant les instincts de son espèce, et il errait depuis, à la recherche d’un endroit où s’installer. Il avait passé là -bas presque huit ans, mais s’était très vite fait à la solitude. Depuis presque un an, il vagabondait, mais il n’avait pas réellement trouvé de lieu propice pour son installation ou, à défaut, de clan à rejoindre. Il fuyait les lieux peuplés par les humains, et cela limitait beaucoup les possibilités. C’est pour ça qu’il avait quitté son groupe, car il ne supportait plus les incursions des hommes sur leur territoire, alors que ça ne gênait que très peu ses congénères, qui se contentaient de rester cachés à leur passage. Mais aujourd’hui, l’hiver était là , il n’avait pas trouvé d’endroit propice à l’hivernage, et la raréfaction de la nourriture se faisait cruellement sentir. Les températures étaient anormalement froides, et la saison promettait d’être extrêmement rigoureuse. Et quand bien même il ne souffrait pas vraiment du froid, il devait trouver un moyen de s’alimenter. Il observait la roulotte depuis plus d’une heure. Il avait d’abord était attiré par des bruits étranges au loin, une mélodie endiablée qui résonnait dans le silence glacé, mêlé à de grands rires et des cris rauques de Pokémon. Il avait prudemment parcouru la centaine de mètres qui le séparaient de l’endroit, et s’était caché dans un buisson, protégé par les ombres du crépuscule. Il avait alors assisté à un spectacle qui l’avait pour le moins déconcerté. Trois Ecremeuhs recouvertes d’épaisses couvertures somnolaient à l’avant du véhicule de bois, mais le plus bizarre, c’étaient les trois autres occupants. Une machine noire émettait la musique que Farfuret avait entendue, et un humain, un Reptincel et un Lainergie bougeaient de façon étonnante et synchrone… enfin, presque synchrone. Le spectacle dura une minute ou deux, puis l’homme s’interrompit et se mit à parler à ses Pokémon. « C’est très bien tous les deux, ça commence à prendre forme ! On reprend depuis le début ? » Les deux autres émirent un cri d’approbation enjouée, et l’homme tendit la main vers la machine qui se remit à jouer. Au bout d’un long moment, alors que les trois Ecremeuhs étaient franchement endormies (à croire qu’elles étaient habituées à ce vacarme), l’homme et ses Pokémon s’arrêtèrent pour de bon, et finirent pas rentrer dans la roulotte où les lumières s’éteignirent. Mais avant cela, Farfuret avait remarqué que l’homme avait saisi d’un des coffres extérieurs une bouteille de lait d’Ecremeuh pour en donner à ses amis. Il attendit que le silence soit complet, et commença doucement à s’approcher du véhicule. Ombre parmi les ombres, nul n’aurait pu deviner sa présence. Il escalada lentement la roue pour arriver à hauteur du coffre. Celui-ci n’était pas verrouillé, l’homme ne devait pas craindre les voleurs ici, à deux jours de la plus proche habitation. Farfuret étudia rapidement le mécanisme et poussa doucement le loquet. Il souleva le couvercle, vit qu’il y avait plusieurs petites bouteilles de lait dedans. Il en attrapa une, hésita, mais décida qu’il y aurait moins de chances qu’on remarque son larcin si il se contentait d’une seule bouteille. Refermant le coffre, il se rendit compte qu’il avait vraiment faim, et choisit de ne pas attendre pour consommer la bouteille. Il dévissa le couvercle et se rassasia du délicieux breuvage. Après avoir finit la bouteille, il émit un léger grognement approbateur en léchant la petite moustache de lait sur sa lèvre. Il se retourna pour descendre du coffre quand la porte de la roulotte s’ouvrit, et Reptincel apparut dans l’embrasure. Les deux Pokémon, aussi surpris l’un que l’autre, restèrent trois bonnes secondes à se fixer, jusqu’à ce que le petit dragon remarque la bouteille vide dans la main du voleur. Aussitôt il poussa un rugissement puissant et se jeta sur Farfuret. Le choc les propulsa au sol, et ils commencèrent à s’envoyer des coups de griffes. Reptincel ouvrit la bouche pour cracher du feu, quand Farfuret se dégagea d’une ruade et sentit la chaleur de l’attaque lui frôler la tête. Ils se remirent en position de combat au moment où l’homme se précipitait dehors. Il comprit très vite le sujet de la discorde, en voyant la bouteille vide entre les deux combattants, et un petit sourire apparut sur ses lèvres. Il prit le combat de Reptincel en main, et malheureusement, l’inexpérience de Farfuret se fit cruellement sentir. Malmené par les attaques de feu, et devant l’inefficacité de ses attaques de glace, il en était réduit à des attaques plus faibles, quand il se fit surprendre par une attaque de Draco-Rage qui l’étourdit presque totalement. Il entendit à peine l’homme lui lancer dessus une pokeball, et ce fut le noir complet… Le lendemain, il se réveilla avec une étrange sensation nouvelle en lui. Ce n’était pas désagréable, ni réjouissant pour autant. Il se sentait « attaché» à cet homme qui se tenait devant lui, lui tendant un verre de lait. D’instinct, il savait ce qu’il s’était passé. Il admit ce fait, tout comme celui que l’homme devant lui était désormais son dresseur. Il eut un peu d’appréhension tout de même, car certains dresseurs pouvaient être très mauvais avec leurs Pokémon. Mais celui-ci avait un large sourire et puis, tout homme qui vous tend un verre de lait Ecrémeuh ne saurait être mauvais. Pendant qu’il buvait, Farfuret prit le temps d’analyser la situation. Tout d’abord, l’humain. Celui-ci était grand, et il avait l’air d’un adulte en pleine force de l’âge. Cheveux châtains, il était habillé de vêtements de fibres naturelles, essentiellement des dérivés de laine. Il était en forme, athlétique et les petites rides au coin de ses yeux confirmaient la première impression de Farfuret quant au fait qu’il devait sourire souvent. Derrière lui, les deux Pokémon qui dansaient hier le regardaient avec curiosité, mais sans malice ou jalousie. Reptincel paraissait être plutôt de nature agitée et joviale, et Lainergie avait l’air un peu plus timide, mais tout aussi amical. Il s’aperçut qu’il avait fini son verre de lait, et il le rendit à la main tendue de l’homme. Ce dernier le fixa quelques secondes, et prit la parole. « Bonjour Farfuret. Je m’appelle Steve, et j’espère sincèrement que nous nous entendrons bien. Si tu ne te plais pas avec nous, je te promets que je te relâcherais, car je ne tiens pas à ce que mes Pokémon soient malheureux. Par où commencer ? J’ai vingt-cinq ans, et depuis quelques années je parcours les terres de Kanto et Johto principalement. Je suis Dresseur Pokémon, naturellement, même si mon équipe est réduite à Reptincel et Lainergie, mes deux premiers Pokémon. Enfin, depuis ton arrivée, elle est déjà plus grande. Outre cela, je suis aussi animateur-danseur, je vais de ville en ville avec ma roulotte pour animer un peu et organiser de petites soirées de danse avec mes Pokémon. En fait, c’est surtout pour ça que je parcours les routes, et j’aime énormément ce que je fais. Reptincel et Lainergie dansent avec moi, mais je ne t’obligerai pas à le faire si tu ne veux pas. Je compte à terme me constituer deux équipes, une pour combattre et une pour danser, et je pense que tu préfèreras combattre. Et pour finir, je complète mes revenus en vendant du lait d’Ecrémeuh sur les marchés. Pendant plusieurs mois, le lait était d’ailleurs ma principale source de revenus, mais mes spectacles commencent à avoir un peu de succès. Ah, et enfin, sache que je préfère nettement que tu voyages hors de la pokeball, et tant pis si ça dévoile la composition de mon équipe à mes adversaires. » Au terme de la présentation, Farfuret se dit qu’il était plutôt bien tombé. En effet, la danse ne l’attirait pas, mais la perspective de voyager sans rester enfermé et de défier plusieurs types d’adversaires l’intéressait beaucoup. Il acquiesça gravement, et ce geste fut ponctué par les deux cris de joie des autres occupants de la roulotte. Finalement, il allait peut-être avoir du mal à s’entendre avec eux, lui qui était si réservé. |
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