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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 1 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : La loi de la nature | Nom du chapitre : Partie 1 - Chapitre 1 : Le rival |
| Écrit par Cyrlight | Chapitre publié le : 8/1/2013 à 11:13 |
| Œuvre lue 44574 fois | Dernière édition le : 9/8/2017 à 22:28 |
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| - Reptincel, en avant ! Pandore lança sa pokéball devant elle et son unique pokémon, qu'elle avait obtenu alors qu'il n'était qu'un Salamèche, surgit entre son adversaire et elle. - Papillusion, à toi de jouer ! Elle esquissa un sourire devant la grossière erreur stratégique de son rival. Un pokémon insecte n'avait aucune chance face à son Reptincel si bien entrainé. Elle devina que le dresseur qu'elle affrontait n'était encore qu'un novice. - Lance-Flamme ! ordonna-t-elle d'un ton assuré. L'attaque fut si puissante que la température augmenta d'un cran autour des duellistes. Papillusion disparut, englouti par un feu intense. Quand il en surgit enfin, ce fut pour s’écraser sur le sol, inconscient, son corps ayant pris une teinte charbonneuse. L'adversaire de Pandore grimaça face à sa défaite, tout en rappelant son pokémon dans sa filetball. Il fut néanmoins bon joueur et félicita la jeune fille pour la brillante performance de son protégé, avant de prendre congé. Pandore resta seule un moment, au milieu du chemin où il n'y avait aucun passant, caressant machinalement la tête de Reptincel. Elle fixait sans le voir le soleil couchant sur la plage au loin, qui teintait la mer et ses alentours d'une chaude lumière orangée. La beauté de ce paysage faisait remonter en elle toute sa mélancolie. Elle avait beau aimer profondément son pokémon et avoir toutes les raisons d'en être fière, elle n'en oubliait pas pour autant les circonstances tragiques dans lesquelles elle l'avait obtenu, cinq ans auparavant. Ses parents, deux éminents chercheurs, avaient pris la mer en direction d'une région lointaine, afin de voir de leurs propres yeux le pokémon légendaire que l'on prétendait avoir aperçu là -bas. Pendant ce voyage qui ne devait durer que quelques jours, Pandore avait été confiée au grand ami de ses parents qu'était le professeur Acacia, et son épouse. Malheureusement, ces quelques jours d'absence étaient devenus une éternité. Le bateau avait sombré lors d'une violente tempête, provoquée, disait-on, par ce même pokémon mystérieux que les deux chercheurs étaient partis observer, et tous les passagers avaient péri dans la tragédie. Voyant Pandore, qui n'était âgée que de douze ans à l'époque, perdre un peu plus goût à la vie chaque jour, le professeur Acacia avait décidé de raviver sa flamme en lui offrant le plus ardent de tous les pokémon dont il disposait alors : Salamèche. Il était si imprévisible que la plupart des dresseurs qui avaient tenté de l'entraîner avaient abandonné aussi vite que l'idée leur était venue. Il donnait parfois du fil à retordre à Pandore elle-même, mais elle ne s'en plaignait pas le moins du monde. Elle avait quasiment gagné tous ses combats avec ce seul pokémon, lui permettant ainsi de devenir le solide Reptincel qui l'accompagnait désormais. - Sortiras-tu jamais de tes pensées, Pandore ? lança une voix espiègle dans son dos. Après un léger sursaut de surprise, la jeune fille se retourna. Elle ne parlait pas beaucoup aux gens, et ils en faisaient de même. Elle était solitaire, encore plus depuis le décès de ses parents. Elle n'aimait guère les contacts humains, aussi n'avait-elle pas l'habitude d'être interpellée de la sorte, surtout lorsqu'elle ne s'y attendait pas. Elle fut d'autant plus étonnée lorsqu'elle vit de quelle personne il s'agissait. Bien que plus jeune qu'elle, François était son plus grand rival depuis qu'il avait obtenu lui aussi son premier pokémon des mains du professeur Acacia, quatre ans plus tôt. Contrairement à Pandore, il avait toujours manifesté le souhait de devenir dresseur, et partait souvent en exploration sur les routes qui avoisinaient le village. Il avait également un avantage dont les autres adversaires de Pandore ne disposaient pas : lui la connaissait mieux que quiconque. Ils avaient seulement trois ans de différence, avaient grandi ensemble, et surtout étaient liés par un lien indestructible. - Petit frère ? Je te croyais en chemin pour la première arène. Tu m'avais dit que tu espérais défier prochainement la Ligue Pokémon. - Mais j'y suis allé. J'ai même obtenu mon badge. - Déjà ? Alors que tu n'es parti que depuis trois jours ? s'exclama Pandore, une pointe d'admiration dans la voix. - Mon équipe était suffisamment bien entraînée, je n'ai pas perdu de temps. Et j'espère que toi non plus. Je vois que ton Reptincel a eu l’occasion de s’échauffer, alors j'imagine que tu n'as rien contre un match. Carapuce, go ! Au moment où la pokéball de François s'ouvrait dans un halo lumineux, le pokémon de Pandore jeta une attaque Lance-Flamme, sans que sa maîtresse ne lui en ait donné l'ordre. Carapuce s'écroula moins d'une seconde après. À peine matérialisé, il était déjà K.O. - Toujours aussi impulsif, soupira François en se hâtant de mettre son pokémon eau, pourtant résistant en temps normal au type feu, à l'abri. Et surtout toujours aussi puissant. - C'est l'avantage d'avoir un unique pokémon, je peux ne me consacrer qu'à lui. - Vous êtes suffisamment doués pour partir à l'aventure, vous deux. C'est d'ailleurs pour cette raison que je suis là . Je pars bel et bien, cette fois, jusqu'à la Ligue. Je ne reviendrai pas avant un bon bout de temps, alors je voulais te dire au revoir. Mais maintenant, je te dis : viens avec moi. Reptincel a le niveau pour affronter bon nombre de champions d'arène, et tu auras l'occasion de capturer d'autres pokémon sur les routes afin de te constituer une véritable équipe. Pandore eut un sourire triste. Cela paraissait si simple, pourtant elle ne pouvait s'y résoudre. Elle ne voulait pas découvrir le monde : elle était certaine qu'il était le même partout et qu'il n'y avait rien à voir. - Prends soin de toi, petit frère, murmura-t-elle en le serrant dans ses bras. Et reviens vite... avec le trophée. - Je n'y manquerai pas. Je te laisse tout de même ces pokéballs. Sait-on jamais, au cas où tu changerais d'avis. Il lui tendit un petit sac de toile à l'intérieur duquel Pandore sentit rouler sous ses doigts les petites sphères rouge et blanche. Après lui avoir adressé un dernier clin d'œil, accompagné d'un signe de la main, François s'éloigna en direction de l’aventure. Sa sœur resta seule un long moment encore, fixant des yeux l'endroit où elle l'avait vu disparaître. Son regard se posa ensuite sur le sac. Elle le soupesa, puis le mit sur son épaule et tourna les talons pour regagner la maison du professeur Acacia, chez qui elle vivait toujours. |
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