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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 4
Nom de l'œuvre : Chroniques des destins brisés [CONCOURS] Nom du chapitre : Jessie triste
Écrit par Shaka Chapitre publié le : 12/2/2013 à 13:41
Œuvre lue 11550 fois Dernière édition le : 25/2/2013 à 22:14
Jessie était à présent déterminée. Elle retrouverait son amour coûte que coûte.

Ne connaissant pas le monde au-delà de la route rondoudou, elle fit quelques provisions de baies avant de partir, au cas où les zones rencontrées seraient désertiques.

Elle arriva sans peine devant la forêt qui séparait Jadielle d’Argenta. Les pokémons surnommaient ce lieu la forêt immobile, en raison du nombre impressionnant de coconfort et de chrysacier qui étaient contraints à l’immobilisme du fait de leur évolution.

La traversée de la forêt ne posa aucune difficulté, et Jessie mit environ deux jours à la traverser. En effet les chemins humains étaient faciles d’accès et de cheminement. Sa réserve de baies ne diminua pas, car elle en trouvait à foison dans les environs.

Quant elle fut en vue de la ville, le soleil était déjà couché. Elle s’arrêta donc pour dormir. A peine réveillée, aux aurores, qu’elle partie droit vers la ville d’Argenta.

Elle arriva donc tôt dans la matinée à la ville. Là elle pu y voir un marché débordant de population. Chose étrange, les humains étaient tous massés près des halles des marchés et avaient le visage cireux et agressif. A la vue des étales vides elle en conclut qu’il n’y avait visiblement pas assez d’approvisionnement en nourriture.

Jessi traversa et quitta la ville vite fait, de peur qu’on ne lui vole ses baies. Quelque chose la tracassait, durant toute cette traversée. Après quelque minutes de réflexions elle devina pourquoi. Il y avait très peu de maisons d’habitation dans la ville, mais il y avait un très grand nombre d'humains. Où pouvaient-ils donc tous vivre, se demanda-t-elle.

Elle comprit ce qui se passait en parcourant la route rondoudou. En effet, une quantité phénoménale de tentes et d’abris de fortunes jonchaient la route. Les humains, des femelles, des humains âgés et des enfants en majorité, étaient tous parqués dans cette petite route à flan de montagne. Route qui menait directement au mont Sélénite.

Elle ressentit, malgré sa colère contre les humains soldats, une profonde tristesse à l’égard de ces gens. Ces femmes et enfants, étaient tous probablement séparés de leur mari ou père. Elle ne comprenait pas pourquoi toute cette haine, douleur et tristesse devait se déverser.

Elle se dit que ce campement avait au moins l’avantage de permettre le repos aux gens. En effet, elle savait, de par les histoires racontées entre pokémon, que régulièrement, les rondoudou chantaient, et qu’avec les reliefs le son était amplifié. Les réfugiés, situés sur cette route devaient donc être souvent bercés et endormis.

Elle parvint après une longue marche de deux journées dans la montagne rocailleuse, au mont Sélénite. L’endroit était inquiétant. A peine entrée dans la grotte qu’elle en ressortit aussitôt. Il y faisait noir, un noir total. C’était un gros problème car Jessie avait toujours eu très peur du noir complet. Autant marcher de nuit avec les étoiles pour guide ne la dérangeait pas, autant le noir total elle ne pouvait pas l’affronter.

Comme l’après midi était bien entamée elle décida de manger et de passer la nuit devant la grotte. Elle fut réveillée par une douce mélodie. Elle pensait que ça venait de son rêve et voulu se rendormir, mais la mélodie persistait. Elle secoua alors sa tête, pour bien se réveiller et pu constater que la musique provenait de la grotte.

Malgré sa peur du noir, elle décida de parcourir quelques mètres dans le tunnel. Quelle ne fut pas sa surprise quant elle y découvrit plein de mélofée et de mélodelfe chanter et danser gaiement. Ils tenaient chacun des pierres luminescentes dans les mains. C’était un spectacle grandiose car la grotte semblait, à présent, éclairée de milles feux.

En compagnie des mélofée dansaient des paras, des racaillou et même un onyx. Jessie était subjuguée, et la musique joyeuse et envoûtante l’entraînait. A peine avait-elle parcouru quelques mètres de plus dans le boyau qu’elle se vit danser et virevolter en compagnie des autres pokémon. Elle parcourut l’intégralité de la grotte en dansant et resta jusqu’à ce que les mélofées finissent de chanter. Une fois les mélofée repartis dans les cavernes elle sortit, totalement exténuée, par cette aventure.

Elle s’assit à la sortie de la grotte et s’endormit directement, juste avant que l’aube ne pointe. Le soleil était déjà haut quant elle se réveilla. Elle regarda autour d’elle, c’était vraiment une zone étrange pour elle, car les végétaux étaient soit brûlés, soit rachitiques.

Une route parcourait cette étendue désertique. Jessie intriguée et inquiétée par ce paysage parcourait le chemin avec prudence. Prudence d’autant plus importante que les cailloux qui jonchaient la route étaient tranchants. A chaque pas Jessie devait redoubler d’efforts pour ne pas s’entailler les pattes.

Malgré toutes les précautions du monde ses pattes subirent diverses coupures et contusions. Elle mis une jour et demi à traverser l'étendue. Et ce n’est qu’une fois en vue de la ville d’Azuria que les cailloux tranchants laissaient place à des cailloux plus ronds. Elle fit d’ailleurs une pause avant de décider de descendre vers la ville.

Cela faisait déjà 5 jours qu’elle était partie en expédition pour retrouver son amour, et le vide qu’elle ressentait dans son cœur ne cessait de croître. Elle se remémora les moments heureux qu’elle avait eut avec Ken, toutes les bêtises qu’ils avaient pu faire ensemble, les grandes cavalcades dans les bois, le jour ou Ken l’avait protégée d’un Abo mécontent. Plus elle y pensait, plus elle se sentait vide de l’intérieur. Elle se mit à pleurer quelques larmes qu'elle ravala bien vite, au souvenir du petit cheniti rebelle, se ressaisit et partit droit vers Azuria.

Arrivée à Azuria, elle fut choquée. Devant elle se dressait une ville fantôme. Il n’y avait plus âme qui vive, plus de pokémon. De nombreuses maisons étaient calcinées. Quand ce n’était pas des flammes, de probables explosions avaient fait voler en éclats des édifices, autrefois majestueux.

Elle se figea, impuissante, en regardant ce paysage de désolation, dans un éclairage de soleil couchant.
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