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Lecture du chapitre 12 | |
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Nom de l'œuvre : La loi de la nature | Nom du chapitre : Chapitre 12 : Le traître |
Écrit par Cyrlight | Chapitre publié le : 12/2/2013 à 22:52 |
Œuvre lue 44512 fois | Dernière édition le : 12/2/2013 à 22:52 |
Quand Pandore reprit conscience, elle était à genoux sur un sol dur et froid, ligotée à un poteau en bois. Elle essaya d'arracher ses liens en tirant dessus, mais les noeuds étaient trop solides. Elle se débattit dans l'espoir de renverser le pilotis, en vain. - Mais que vois-je ? Notre invitée d'honneur est revenue à elle. Quelle joie ! Elle leva les yeux. Affairée à essayer de se libérer, elle n'avait pas prêté attention à l'endroit où elle se trouvait. A première vue, il s'agissait d'une caverne sombre et humide. Elle songea un instant qu'ils se trouvaient sous l'eau, mais la lumière du jour filtrait du tunnel par lequel le nouveau venu était arrivé. Grand, les épaules carrées et une imposante carrure, il avançait dans sa direction. Sa veste orange tranchait avec le gris environnant. Un Persian le suivait de sa démarche féline, les crocs à découvert. L'homme éclata d'un rire tonitruant en s'arrêtant à sa hauteur. - Je suis Giovanni, le maître de la Team Rocket, et champion de l'arène de Jadielle à mes heures perdues. J'ai beaucoup entendu parler de toi par mes employés. Ils disent que tu es d'une ténacité incroyable. - Qu'est-ce que vous me voulez ? - Tu ne devines pas ? Je t'aurais crue plus intelligente, Pandore. Nous venons de capturer Electhor et il a rejoint Sulfura. Je veux l'oiseau manquant. Donne-moi la pokéball d'Artikodin. - En aurais-je le désir que je ne le pourrais pas ! Je n'ai plus cette ball et j'ignore où elle se trouve à l'heure qu'il est. - Ne me prends pas pour un idiot, sinon je pourrais vraiment me mettre en colère, menaça l'homme en faisant craquer ses jointures. Je sais tout, Pandore. Tu as prétendu avoir perdu la pokéball au moment où la Grotte de Glace a commencé à s'effondrer, mais mes sbires fouillent ses ruines depuis des semaines, ils ont drainés le fond de la mer, tout cela pour quoi ? Quelques vulgaires arêtes de Magicarpe ! - Les courants ont dû l'emporter, je ne sais pas moi. - Je te le demande pour la dernière fois : où est cette maudite pokéball ? - Et moi, je vous le répète pour la dernière fois : je n'en ai pas la moindre idée ! - Puisqu'il faut en arriver là ... Emmenez le Reptincel ! Le pokémon entra, coincé entre deux sbires et menacé par le Pistolet à O d'un Carabaffe. Giovanni le poussa violemment au milieu de la salle. Il s'écroula sur le sol, l'air très affaibli. Le chef de la Team Rocket fit un geste de la main et le pokémon tortue commença à l'arroser à grands jets. Le compagnon de Pandore grogna faiblement : la flamme au bout de sa queue oscillait dangereusement. Un quatrième homme pénétra alors dans la grotte, où il murmura quelque chose à l'oreille de son monstrueux maître. Celui-ci fronça les sourcils pendant que sa bouche se tordait en un rictus. - Ca suffit pour l'instant ! Laissons donc notre amie réfléchir. J'imagine que la mémoire doit être en train de te revenir. Je te donne dix minutes pour prendre une décision. Si d'ici là , tu ne me remets pas la pokéball d'Artikodin, tu assisteras au supplice de ton pokémon jusqu'à ce que mort s'ensuive. Pandore laissa sa tête basculer à l'avant. Ses cheveux tombèrent sur son visage et ses larmes sur le sol rocheux. Reptincel gisait à moins de deux mètres d'elle. Si seulement elle avait pu tendre la main, elle l'aurait caressé, rassuré. Elle aurait tenté de se convaincre elle-même que tout allait bien se passer, que les choses allaient s'arranger, mais c'était impossible. - Pandore ? Sören pénétra à l'intérieur de la grotte en jetant des regards angoissés derrière lui, comme s'il avait peur d'être suivi. Il fit un ultime pas dans sa direction avant de se figer. Un peu surprise par son comportement, Pandore désigna Reptincel d'un signe de tête : - Tu peux l'aider ? Moi je n'ai rien, enfin pour le moment. - Je ne peux rien faire pour l'instant. Mais toi, Pandore, donne leur cette pokéball, qu'on en finisse ! Ils te libéreront. Giovanni n'a qu'une parole. Ce qu'ils veulent, c'est Artikodin. Ils n'en ont pas après toi. Si tu obéis, tu rentreras chez toi comme s'il ne s'était jamais rien passé, avec ton pokémon en parfaite santé. - Je rêve ou tu es en train de faire l'éloge de la Team Rocket au lieu de me libérer ? Attends une seconde, maintenant que j'y pense... Depuis le début, tu... Je me suis longtemps demandée comment tu avais trouvé la Grotte de Glace, et comment tu savais que l'oiseau qui s'y trouvait était Artikodin. Je me suis aussi étonnée que dès mon arrivée sur le Mont Braise, la Team Rocket ait été si vite au courant de ma présence alors que je suis certaine qu'aucun sbire ne m'a vue. Et à l'instant même, je n'ai pas compris comment Giovanni pouvait savoir mon prénom, et surtout que j'avais perdu la pokéball d'Artikodin. Mais maintenant, tout est clair ! Tu es un traître à la solde de la Team Rocket, n'est-ce pas ? - Je t'avais dit qu'elle était perspicace, indiqua Sören en se tournant vers l'entrée de la grotte où se dessinait la silhouette de Giovanni, mais ton raisonnement ne va pas jusqu'au bout de la vérité. Pandore, permets-moi de te présenter mon père. - Ce... Ce n'est pas possible. - Et si, affirma Giovanni. J'ai compris que tu serais en mesure de nous causer du tort dès l'échec du laboratoire, alors j'ai demandé à Sören de te surveiller. Il m'a rapporté de précieuses informations depuis tout ce temps. Le petit frère disparu avec lequel il s'est également lié d'amitié, la grande soeur dépressive qui, cinq ans après, n'arrive toujours pas à faire le deuil de ses parents. Même le professeur Acacia n'a vu en lui qu'un brillant allié. J'ai toutes les raisons d'être fier de toi mon fils. Maintenant, Pandore, laisse-moi te révéler tout ce que tu ignores. Lugia n'est pas un pokémon qui s'énerve pour rien. Il y a cinq ans, j'ai déjà tenté de rassembler les trois oiseaux légendaires, mais il a contrecarré mes plans. Il a fait couler le bateau à bord duquel je voguais avec de nombreux autres passagers. Tu as besoin d'un dessin pour comprendre la fin de l'histoire ? - Mes parents sont morts... à cause de vous ? - Tu en as assez fait comme ça. Elle va céder, affirma Sören avec un hochement de tête. Laisse-lui le temps d'encaisser la nouvelle. La pauvre, elle doit avoir un choc. Pandore fut prise d'une violente envie de les étrangler tous les deux, de leur faire du mal, tandis qu'ils quittaient la caverne. Elle se retrouva seule, suffocante, en proie à une véritable crise d'hystérie, les larmes lui brouillant la vue. |
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