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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 16 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : La loi de la nature | Nom du chapitre : Chapitre 16 : La révélation |
| Écrit par Cyrlight | Chapitre publié le : 12/2/2013 à 22:56 |
| Œuvre lue 44501 fois | Dernière édition le : 12/2/2013 à 22:56 |
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| Electhor lutta contre les bourrasques de vent pour l'emmener au plus près de Lugia. Elle n'avait droit qu'à une seule tentative, elle ne devrait pas rater sa cible pour lancer la Masterball. Debout sur les ailes de l'oiseau légendaire, elle chercha le meilleur angle de tir. Le vent la déséquilibrait. A plusieurs reprises, elle manqua de tomber dans les flots obscurs, comme Giovanni. Elle aurait aimé se tenir aux plumes d'Electhor, mais ce dernier l'électrocutait inconsciemment dès que sa peau le touchait. Lentement, les bras tendus comme une funambule, elle se rapprocha de Dark Lugia, dont la colère semblait croître à chaque instant. Elle n'était qu'à quelques mètres de lui, elle ne pouvait espérer mieux. Pourtant, elle n'avait pas confiance : le vent était fort et la Masterball légère. Une seule erreur de trajectoire et la pokéball ultime rejoindrait son propriétaire au fond de la mer. Prenant son élan, Pandore se jeta dans le vide. Ce ne fut qu'une fois son geste fait qu'elle se rendit compte qu'il était suicidaire. Son bras prit de l'élan, mais au moment de lancer la Masterball, une trombe de vent la rejeta à l'arrière. La jeune fille se retrouva à chuter la tête la première en direction de l'eau, lâchant l'objet dans le chaos de la situation. Elle sentit soudain une immense chaleur l'entourer. Son corps devenait bleuté. Elle regarda en direction de la Caverne Azurée où Mewtwo se tenait debout. Il avait réussi à se libérer de l'emprise des pistolets électriques. D'une patte, il maintint Pandore en l'air, de l'autre, il guida la Masterball jusqu'à sa cible. Ce fut dans un halo blanc que Dark Lugia disparut dans ce qui serait désormais et pour longtemps sa prison de métal, qui vint atterrir directement dans les mains tendues de la jeune fille avant que Mewtwo ne la ramène sur le rivage. Une fois en sécurité, elle leva les yeux vers le ciel. La pluie s'arrêtait lentement et les nuages commençaient déjà à se faire moins épais. Sulfura et Electhor disparurent vers l'horizon, tandis qu'Artikodin venait se poser en face d'eux, apparemment plus docile qu'il ne l'avait été au début. - Tu ne m'appartiens pas, informa Pandore en faisant un pas dans sa direction. Tu es l'oiseau de la glace cristalline et je veux que tu retournes prendre soin du climat, comme tu dois le faire. Je te rends ta liberté. Elle posa la pokéball à laquelle il était attaché et la brisa sur le sol d'un coup de talon. Cependant, le légendaire ne s'envola pas immédiatement. Il attendit quelques instant en clignant des yeux. Pandore s'avança encore un peu et tendit une main dans sa direction. Doucement, elle lui donna une petite caresse sur l'encolure. Satisfait, Artikodin poussa un cri léger avant de déployer ses ailes et de s'envoler, à la suite de ses frères. Quand elle se retourna, elle vit Mewtwo accroupit à côté de Dracaufeu. Elle n'eut même pas le temps de les rejoindre que le pokémon se dressait déjà sur ses pattes, l'air en parfaite santé. - Dracaufeu ! s'écria Pandore. J'ai bien cru que le pire t'était arrivé. Je suis soulagée que tu n'aies rien. Merci Mewtwo de l'avoir soigné. Elle étreignit son dragon avant de se tourner vers le pokémon clone. Ce dernier fixait la mer, le regard vide. Il ne posa même pas les yeux sur elle lorsqu'elle vint se placer à son côté. Le soleil était en train de poindre à l'horizon, et un arc-en-ciel se profilait au-dessus de leur tête. - C'est magnifique, la lumière, affirma Mewtwo, toujours sans la regarder. J'ai vécu si longtemps caché dans cette grotte que j'en avais oublié la splendeur du jour. Enfin, c'est ici que nos routes se séparent. Dracaufeu peut te ramener chez toi. J'imagine qu'à partir d'Azuria, tu sauras retrouver le chemin. - Mewtwo, je... Merci pour tout ce que tu as fait pour nous. Tu n'étais pas obligé de risquer ta vie. - Giovanni en avait après moi. Je gagnais à t'aider. - Peut-être, il n'empêche que tu n'y étais pas forcé. Tu crois qu'il est mort ? - Cet homme pourrait résister à tout, néanmoins, tu as raison. Il y a peu de chance pour qu'il ait survécu à la colère de Lugia. - Je te confis la Masterball. Quand il aura perdu son côté maléfique et primal, tu pourras le libérer, et le renvoyer au fond de l'océan où est sa place, pour qu'il continue à veiller sur l'équilibre des oiseaux. - Je le ferai. Mewtwo prit l'objet des mains de Pandore et leurs yeux se croisèrent enfin. La jeune fille porta la main à la joue du pokémon, qu'elle effleura du bout des doigts. Comme il ne disait rien, elle fit de même avec l'autre, avant de poser sa tête sur son épaule. Il resta parfaitement stoïque. - C'est vrai ce que Giovanni a dit ? s'enquit-elle. - Un pokémon n'a pas le droit de s'éprendre d'une humaine. C'est contraire à la loi de la nature, ils n'appartiennent pas au même monde. - Mais si c'est l'humaine qui s'éprend du pokémon ? - Tu n'as pas le droit ! Ce serait... C'est répugnant. - Pourtant, tu n'es pas un pokémon. Tu es un clone, une création... humaine. - Je n'ai aucune existence, rien qui ne soit vraiment à moi. Tu mérites mieux que cela, Pandore. Tu dois avoir une vie, une vraie vie d'humaine, comme toutes les autres jeunes filles de ton âge. Tu dois m'oublier. - Alors, efface-moi la mémoire comme tu l'as fait pour eux, le brava la dresseuse en désignant les sbires Rocket encore inconscients sur le sol. - Je ne pourrais jamais m'y résoudre. Je veux que tu te rappelles de moi, mais simplement que tu fasses comme si... comme si jamais un pokémon, clone de surcroît, n'avait transgressé les lois de la nature en aimant une humaine. - Et en s'en faisant aimer en retour. Mewtwo glissa une patte sous son menton et souleva son visage qu'elle avait baissé afin qu'elle le regarde dans les yeux. Des larmes roulaient sur ses joues, qu'il essuya. Mentalement, il lui dit : - Je veux que tu continues à être forte, comme tu l'as été face à Lugia, et je veux que tu continues à vivre pour moi. Et pour ton frère. Tu peux devenir quelqu'un de très grand, Pandore, et faire changer le monde. Ne répète pas les erreurs que les autres ont commises par le passé. Ne rate pas ta chance. Il la prit par la main et l'escorta jusqu'à son Dracaufeu sur lequel il l'aida à monter. Après avoir effleuré sa peau une dernière fois, elle détourna les yeux en murmurant : - Je t'aime, Mewtwo. Et je ne t'oublierai jamais, même si tu te décidais un jour à m'effacer la mémoire. - Moi de même, Pandore. Il frappa le flanc du dragon qui battit des ailes et prit de l'altitude. Quand la jeune fille se décida à enfin à jeter un regard aux décombres qui restaient de la Caverne Azurée, il avait déjà disparu. Et elle, elle était à nouveau seule, aussi seule qu'avant. |
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