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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 18 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : La loi de la nature | Nom du chapitre : Chapitre 2 : Quand brûle une flamme |
| Écrit par Cyrlight | Chapitre publié le : 16/2/2013 à 22:21 |
| Œuvre lue 44519 fois | Dernière édition le : 16/2/2013 à 22:21 |
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| - Que dis-tu, Pandore ? - Oh, professeur, je vous en supplie ! Laissez-moi me rendre à Sinnoh pour aider Silver dans ses recherches. J'ai été capable de protéger les oiseaux légendaires des griffes de la Team Rocket, je peux sûrement me rendre utile dans la quête du pokémon qu'il recherche. S'il vous plait ! supplia-t-elle, les doigts entrecroisés en une prière, presque sur le point de se mettre à genoux. - Calme-toi ! coupa le professeur Acacia en l'interrompant d'un geste. Je n'y vois personnellement rien à redire, à condition évidemment que Silver soit d'accord. Je vais laisser un message à l'infirmière Joëlle pour qu'elle lui demande de nous rappeler le plus vite possible. - Merci professeur ! Vous êtes un ange. Bon, je vais voir Dracaufeu ! Tandis qu'elle se précipitait dans le jardin, derrière la maison, où son dragon était attaché avec une longue chaîne en métal pour prendre l'air lorsqu'elle le délaissait trop longtemps, François poussait porte d'entrée. Il eut à peine le temps de la voir disparaître, et se retrouva face à un couple Acacia abasourdi. - Quel revirement, tout à coup, commenta la maîtresse de maison. - Elle m'a laissé sur place sans que je n'aie eu le temps de comprendre ce qui se passait. Vous savez, ma soeur et ses idées... - Je pense qu'elle était en manque de sensations fortes, affirma le professeur Acacia en se grattant le menton d'une main. Après avoir affronté la Team Rocket et sauvé les oiseaux légendaires, ses journées devaient lui paraître bien insipides. J'espère que Silver acceptera son assistance, cette idée lui met un tel baume au coeur ! Pandore s'accroupit à côté de son Dracaufeu qui dormait, roulé en boule sur le sol calciné qui avait probablement dû subir l'une de ses attaques Lance-Flamme dévastatrices. Pour le réveiller en douceur, car elle savait qu'il était toujours grognon et impulsif, elle lui caressa la tête avec douceur. Bien vite, le pokémon se redressa sur ses pattes arrières. Il cligna des yeux et se mit à frapper le sol de ses pattes. C'était sa manière de lui faire une fête, car il était heureux de revoir sa dresseuse, et semblait déjà avoir oublié son manque de préoccupation à son égard des derniers temps. - Moi aussi, je suis contente de te voir, mon gros lézard. Allez, on va te dégourdir un peu les ailes, depuis le temps. Pandore ôta le cadenas qui tenait fermé le collier métallique de son compagnon et le libéra. La chaîne tomba sur le sol où elle s'enroula quasiment sur elle-même. De leur côté, François et le professeur Acacia avaient décidé de la rejoindre, après avoir communiqué avec l'infirmière Joëlle grâce au visiophone. Quelle ne fut pas leur stupeur lorsque la porte s'ouvrit sur un jardin vide, sans trace de Dracaufeu ni de sa dresseuse, qui ne passaient pourtant pas inaperçus. - Pandore ! appela son frère. Ou-ouh ! Pandore ! - En haut ! Avec un soupir, ils levèrent tous deux les yeux en direction du ciel, d'où provenait la voix de la jeune fille. Radieuse, à califourchon sur le dos de son pokémon qui fendait le ciel à vive allure, elle leur adressa de grands signes des deux mains. Seules ses jambes lui permettaient de garder l'équilibre. - Pandore, descends ! Tu vas te casser quelque chose ! s'écria le professeur Acacia en mettant ses mains en porte-voix. - Avec Dracaufeu ? Impossible ! Nous savons ce que nous faisons, regardez. La jeune fille mit un léger coup de talons dans les flancs de son dragon tout en se cramponnant à son encolure. Ce dernier fit une boucle, au cours de laquelle sa dresseuse se retrouva la tête en bas, avant d'entamer une descente en piqué qu'il stoppa net à moins d'un mètre du sol, avant de se poser en douceur. Fier de lui, il leva la gueule en direction du ciel où il cracha un torrent de flammes incandescentes. - Il faut le reconnaître, c'était grandiose, affirma François quand il eut fini de béer d'admiration, tandis que la bouche du professeur restait toujours ouverte tant il était ébahi. - Franchement, vous vous attendiez à quoi d'autre de notre part ? J'ai tout de même réussi à affronter une tempête de Lugia sur son dos, rien que ça ! se vanta Pandore en riant. Ce qui les étonnait encore plus que la performance dont la dresseuse et son acolyte venaient de faire la démonstration, c'était son attitude. Pour la première fois depuis bien longtemps, si longtemps qu'ils ne se rappelaient même pas si cela était arrivé un jour, Pandore semblait vivante. Elle, toujours si terne, si morose, et si mélancolique, paraissait pour la première fois de sa vie... vivre. C'était comme si elle respirait enfin, après d'interminables années passées en apnée. - C'est... incroyable, parvint enfin à souffler le professeur, avant d'échanger un regard ébahi avec François qui ne comprenait pas mieux ce brutal changement de comportement. - En tout cas, elle a de l'énergie à revendre. Autant en profiter. Pandore, pour passer le temps en attendant que Silver nous rappelle, que dirais-tu d'un match contre moi ? - A un contre un, alors ? approuva la jeune fille. Sinon, ce ne serait pas loyal. - Et pourquoi pas deux contre deux, pour une fois ? interrompit soudain le professeur Acacia avec un sourire. Ne bougez pas, je reviens. Il rentra dans la maison, et revint moins d'une minute plus tard, une pokéball à la main, qu'il tendit à Pandore. Cette dernière fronça un sourcil aussi interrogateur que méfiant. - Tu comprends, j'espère, que je serais un bien piètre tuteur si je te laissais partir à Sinnoh avec un unique pokémon. Ce serait irresponsable. Je sais que Dracaufeu est le compagnon le plus dévoué envers sa dresseuse et le mieux entrainé de tous ceux que j'ai eu l'occasion de voir dans ma carrière, mais je préfère jouer la carte de la prudence en t'offrant ce pokémon, d'autant que tu seras très loin d'ici. - Je ne l'ai pas capturé. Etes-vous sûr qu'il m'obéira ? Et puis, je ne suis pas vraiment une dresseuse. - Personne ne t'oblige à faire des matchs, et encore moins des combats d'arène, Pandore. Je serais simplement rassuré que tu emportes avec toi à Sinnoh un pokémon de secours. Et pour ce qui est de t'obéir, ne t'inquiète pas. Tu as déjà su te faire respecter de lui. - Comment ? Je... Elle finit enfin par comprendre. Elle recula d'un pas vers son Dracaufeu, qui se redressa à côté d'elle. Plongeant son regard, qui pour la première fois pétillait, dans celui de son frère, elle s'exclama tout en lançant la pokéball devant elle : - Va pour un match à deux contre deux ! En avant, Roucarnage ! |
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