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Lecture du chapitre 21 | |
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Nom de l'œuvre : La loi de la nature | Nom du chapitre : Chapitre 5 : L'adversaire |
Écrit par Cyrlight | Chapitre publié le : 22/2/2013 à 22:29 |
Œuvre lue 44513 fois | Dernière édition le : 22/2/2013 à 22:29 |
Il faisait encore nuit lorsque Pandore fut réveillée par un bruit étrange. Quelqu'un courait près de leur campement. En tendant l'oreille, elle supposa qu'il s'agissait d'un pokémon car ses foulées laissaient supposer qu'il avait quatre pattes, mais surtout qu'il devait être très grand et qu'il se rapprochait. La jeune fille se leva d'un bond, alors que ses compagnons dormaient toujours. Elle attrapa son blouson qu'elle jeta sur ses épaules tout en se mettant à courir à la rencontre de la créature mystérieuse qui s'approchait. La main serrée sur la pokéball de Dracaufeu, elle attendit de voir se découper une silhouette pour l'en faire sortir. La lumière produite par la flamme au bout de sa queue illumina celui qui se trouvait en face d'eux. Longiligne et quadrupède, menaçant au pelage blanc comme la neige, un Absol se dressait devant eux. Il était aussi terrifiant que magnifique. Pandore resta immobile, méfiante. Ce fut alors que quelque chose de léger la frappa dans le dos, avec cependant suffisamment de puissance pour la pousser à terre. Elle tomba le nez dans l'herbe, tandis qu'un petit pokémon roulait à côté d'elle. Pandore eut juste le temps d'arrêter son Dracaufeu d'un ordre ferme au moment où ce dernier s'apprêtait à réduire le nouveau venu en cendre d'un Lance-Flammes. - Qui es-tu, toi ? s'enquit-elle en fixant les grands yeux du pokémon bleu. - Un Lixy, lança une voix face à elle. Il s'est échappé quand j'ai tenté de le capturer. Une nouvelle silhouette se découpa, derrière l'Absol qui ne bougea pas. Quand il pénétra enfin dans l'espace éclairé par le dragon, Pandore put distinguer son visage. - Sören ! s'exclama-t-elle en bondissant sur le dos de son pokémon. Comment est-ce possible ? - Tu veux dire, pourquoi n'ai-je donc pas l'esprit effacé comme tous les sbires Rocket ? Dans la confusion provoquée par l'arrivée de Mewtwo et ta chute du haut de la falaise, j'ai pu échapper à la surveillance de mon père et quitter la Caverne Azurée. - Quel courage. Tu t'es enfui au lieu d'aider Giovanni. C'est admirable, même si je ne devais guère m'attendre à mieux de ta part. - Idiote, sourit-il. Je ne me suis pas enfui. J'ai contourné la grotte sur le dos de mon Etouraptor pour essayer de te sauver. - Et je dois t'être reconnaissante ? - Pandore a pris du poil de la bête, à ce que je vois. Plus insolente et effrontée que jamais. N'employons pas de grands mots, veux-tu ? Nous sommes quittes. Mon père est responsable de la mort de tes parents et toi de la sienne. Ne crois-tu pas que nous devrions cesser de nous battre ? - Tu es le fils de Giovanni et tu t'es bien gardé de me le dire ! - Tout comme tu t'es gardée de me parler de l'existence de Mewtwo et du fait qu'il ait été en possession de la pokéball d'Artikodin lorsque je te l'ai demandé. - Et heureusement, sinon tu te serais empressé d'aller tout raconter à ton cher papa. Une promesse est une promesse, et j'avais donné ma parole à Mewtwo que je ne parlerais de lui à quiconque, tout comme lui m'avait juré de protéger la pokéball au péril de sa vie. - Mais pas de la tienne. Alors ce que disait mon père était donc vrai. La triste et délicate Pandore est amoureuse d'un monstre. Je sais tout, j'ai vu toute la scène depuis le ciel où nous vous observions, Etouraptor et moi. - Je n'aime pas Mewtwo ! Sinon nous ne serions pas repartis chacun de notre côté. Il m'a aidée et j'en ai fait de même. La Team Rocket l'a torturé par le passé. Je suis certaine qu'ils l'auraient refait s'il était tombé entre leurs mains. Et puis, c'est logique non ? Un humain ne peut aimer un pokémon, et inversement. Ce serait contraire à toutes les lois que la nature à enfanter, et il serait insensé pour quiconque de vouloir les enfreindre. Maintenant, toi, lança-t-elle en pointant un doigt accusateur dans sa direction, vas-tu me dire ce que tu fais ici ? - Mais la même chose que toi, Pandore. Je cherche Jirachi. - Pourquoi ? - Mais pour la même raison que toi, Pandore, j'imagine. J'ai survolé la mer pendant des heures à la recherche de mon père, en vain. La tempête l'a emporté, comme elle l'a fait avec tes parents. Je veux le retrouver, comme je suppose que tu veux retrouver ta famille. Pandore resta bouche bée. Pour elle, la mort n'était qu'à sens unique, il n'y avait aucun retour en arrière possible. Jamais elle n'aurait pensé avoir un jour l'occasion de revoir son père et sa mère, disparus depuis si longtemps. Et surtout, l'idée de souhaiter leur retour à la vie auprès de Jirachi ne lui était même pas venue à l'esprit. Ses projets, tout autre, se voyaient désormais chamboulés. Maudit Sören ! Elle aurait pu échapper aux milliers d'interrogations qui fourmillaient dorénavant dans sa tête s'il n'avait pas refait surface. - Je te souhaite bonne chance dans tes recherches, répondit-elle simplement, avant de lui tourner le dos. - Attends une seconde ! Puisque pour une fois, nous n'avons pas des intérêts antagonistes, pourquoi ne pas nous entraider ? - Je te donne toute la liste des raisons valables, ou une seule te suffira ? - Allons, Pandore ! Ne sois pas toujours aussi méfiante. Je ne risque pas de te doubler, de toute façon. Rien n'empêchera Jirachi d'exaucer nos deux voeux à la suite. Et puis, qu'est-ce que tu veux que je te fasse ? D'accord, depuis la disparition de mon père, je suis à la tête de la plus grande organisation criminelle de Kanto, mais honnêtement, à quoi veux-tu qu'elle me serve, étant donné que tous les agents de terrain sont devenus totalement amnésiques ? - Je ne t'aiderais pas, c'est une question de principe, voilà tout. - Et si nous décidions de cela par un match ? Toute mon équipe contre toute la tienne. - Combien as-tu de pokémon ? - Quatre. - Je n'en ai que deux, tu gagnerais d'avance. Les règles du jeu ne sont pas équitables. - Ce n'est pas un jeu, Pandore. Nous sommes dans la réalité. Et j'ai déjà vu ton Dracaufeu à l'oeuvre, ne serait-ce que du temps où il n'était encore qu'un Reptincel. Sa puissance fait qu'il compte bien à lui seul comme au moins trois pokémon, au minimum. Et n'est-ce pas toi qui a toujours été si fière de lui car tu étais certaine qu'il était invincible ? Ou alors est-ce juste que tu as peur ? Pandore serra les poings si fort qu'elle s'en griffa les paumes. Elle interrogea Dracaufeu du regard, qui lui adressa un signe de tête affirmatif. Pour la première fois, elle doutait. De lui, d'elle, de leur équipe. Cela ne lui était encore jamais arrivé et elle aurait préféré que ce ne soit pas le cas dans une telle situation. Elle avait déjà vu les pokémon de Sören à l'oeuvre, lorsque son Léviator puis son Etouraptor avaient fendu la tempête au Mont Braise. Ce n'était pas François qu'elle affronterait cette fois là . Son frère était un dresseur coriace et talentueux, mais Sören, c'était encore autre chose. Il était excellent, et elle n'aurait pu en dire autant d'elle-même. Pourtant, ce fut son orgueil qui l'emporta sur sa raison. Elle ne ploierait pas devant son ennemi, il n'en était pas question. - J'accepte le défi ! |
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