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Lecture du chapitre 1 | |
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Nom de l'œuvre : Espoir d'un autre temps chap5 | Nom du chapitre : Le plus grand des mystères. |
Écrit par willilaurent | Chapitre publié le : 18/5/2013 à 14:15 |
Œuvre lue 4872 fois | Dernière édition le : 2/7/2013 à 19:35 |
Le jour se levait lentement sur la Silicone Valley et la température grimpa en quelques minutes faisait suer à grosse perle Martin Weissman. C’est avec soulagement qu’il atteignit le CNRS climatisé. Effectuant son rituel quotidien, café, saluer sa secrétaire, regarder ses mails, il s’attendait à une journée comme les autres. Ingénieux, même très doué dans son domaine, la nanotechnologie, diplômé de Harvard, il avait été nommé à 35 ans directeur de son département. Il avait néanmoins gardé une fraîcheur et une simplicité qui contrastait avec bon nombre de ses collègues. Modeste, humble, certes, mais sérieux, déterminé et meneur d’équipe quand la situation l’imposait. Il y a 5 ans, quelques années après avoir brillé en tant que directeur de recherche, il s’était jeté sur l’occasion de travailler directement au service de l’Etat, en marge des grandes firmes multinationales. Côtoyant régulièrement des agents secrets ou des grands pontes, il était devenu quelqu’un d’important et doutait que la vie lui réserve encore quelque chose d’intense, de sensationnelle. Il escomptait tout de même recevoir un jour le prix Nobel de physique, mais la concurrence des Japonais dans son domaine de nanotechnologie ne le laissait pas présager. En fait, Mr. Weissman se fichait pas mal des titres, pour lui seul la reconnaissance du travail accompli comptait, qu’elle passe pour une consécration ou non. Parcourant ses centaines de mail de la veille avec détachement, il remarqua alors la lettre officielle posée avec soin que des broutilles malvenues avait cachées. « URGENT » était inscrit dessus en lettre capitale rouge. Il ne s’en inquiéta pas particulièrement, l’administration se referait à lui pour toutes sortes de problèmes et ses imprécations n’y faisait rien : il détestait la paperasserie, seul la science comptait. La lettre venait de France. « Encore un collègue qui a besoin d’aide ou qui fait le baise-main pour obtenir des fonds », pensa-t-il avec rage. Cet état d’âme se dissipa aussitôt qu’il lut les premières lignes : « De Mr. Woekling, directeur du département des relations humaines au professeur Weissman, directeur du département des nanotechnologies. OBJET : demande d’affectation du prix Nobel de physique de 2013 pour collaboration interétatiques et transfert de donné. ». C’est avec une attention accrue qu’il poursuivit sa lecture de la lettre. Mais, il fut déçu de la banalité dans la suite. Le discours était tellement officiel. Puis un fait le frappa, le peu d’information sur le prix Nobel qui, mis à part dans l’Objet, n’était pas mentionné dans la suite. Sa curiosité piquée au vif, il envoya un simple courriel qui répondait favorablement à la demande d’affectation. Puis les priorités du jour reprirent leurs droits et il ne pensa plus à l’arrivée prochaine d’un prix Nobel que dans un coin de sa tête. Jeudi, il parvint à créer un mouvement cohérent de ses nano robots à l’aide de capteur implantés sur les quatre points cardinaux des robots. La première phase était une réussite, le chercheur avait mis au point une coopération artificielle sophistiquée qui ferait verdir de jalousie ses confrères du monde entier ! Tout euphorique qu’il était dans ses mouvements là , il ne perdit aucun instant de son précieux temps et couru en toute hâte vers le bureau de son supérieure hiérarchique, le directeur général de la Silicone Valley, poste qui lui reviendrait avec une forte probabilité au départ à la retraite de son aîné. Avec une consternation très comique, il vit que le bureau était vide. Maintenant qu’il y réfléchissant, il n’entendait pas le bruit habituel des touches d’ordinateurs. Les employées semblaient avoir désertés leur poste ce qui était hautement troublant. La seule chose qui pouvait sortir la Silicon Valley de son orbite stationnaire, c’était l’arrivée d’un notable Américain et ces dernières années également l'entrée fracassante d’un chinois. Maudissant sa propre négligence, il se rappela qu’il avait lui-même convenu de la date d’arrivée du prix Nobel deux semaines plus tôt. Une telle cohue régnait dans le hall principal que Martin Weissman en resta un instant bouche bée. S’était-il passé un drame, une bombe peut-être, il n’était pas à l’abri. Mais les bribes de conversations qu’il glana était juste tendues sous le coup de l’agitation générale. - Que se passe-t-il ici ? rouspéta-t-il en élevant la voix pour se faire entendre. Un de ses collègues proche de la retraite lui cria en retour : - Le prix Nobel est arrivé. - Et alors, pourquoi tout ce tapage ? - Essaye de te frayer un passage et tu la verras ! Sur ces mots, le visage de son collègue se peignit d’une expression de ravissement ce qui acheva de conforter Martin dans sa certitude que la femme devait être surnaturelle pour avoir réussi l’exploit d’envoûter son cadet, qu’aucune beauté féminine ne parvenait à émouvoir. Luttant pour arriver au centre de la masse compacte, il vit finalement la cause de tout ce remu-ménage. La femme irradiait littéralement et ne subjuguait pas que les hommes. La première remarque que le scientifique pouvait formuler, c’était qu’une aura mystique l’enveloppait, un voile magique qui faisait exploser les certitudes des personnes dont elle croisait le regard. Car ses yeux, ses yeux était pareils à deux océans gris sans fond ou le monde aurait pu ce noyé. Son visage fin et gracieux, encadré d’une chevelure blonde soyeuse, soignée et décontractée à la fois, lui donnait l’air d’une nymphe solaire, sortie tout droit d’un autre temps. A ses côtés, on entrait dans une autre sphère. La déesse le transperça de son regard et un sourire qui le fit fondre naquit sur ses lèvres exquises. D’une démarche ondoyante, au rythme du temps, l’apparition s’approcha et cette fois, la clameur des gens apaisée, Martin comprit le sens de ses paroles. - Vous êtes bien le professeur Weissman, n’est-ce pas ? - Ah, daba, ah, gaga, eh… C’était fort embarrassant comme premier contact, mais la femme ne s’en formalisa pas. Martin eut un sursaut comme si son corps avait été traversé par une décharge électrique au son de sa voix mélodieuse. Derrière la bonhomie affichée se cristallisait une vielle présence, si vieille qu’elle semblait reposer sur le monde. Lui, le grand scientifique était dépassé. La femme qui se tenait devant lui constituait le plus grand mystère de sa vie et il comptait bien le résoudre. - Oui, euh, c’est bien moi. - Ah ravi de vous rencontrer enfin, on m’a tellement loué vos talents que je n’ai eu de cesse de vous rencontrer. Martin sentit ses joues devenirs cramoisies et son sang lui monter à la tête. - Vous avez fait bon voyage ? articula-t-il encore à moitié gêner. - C’était assez long mais passons. Mr.Weissman, j’ai besoin de vous parler de tout urgence, seul à seul. - Très bien, alors je vous prie de me suivre, fit-il un peu maladroitement d’un mouvement brusque de la main. Ce fut comme si les personnes qui s’étaient attroupées sortaient de leur transe. Certains secouèrent la tête en se demandant s’ils n’avaient pas tous été sous l’emprise d’un charme. Du regard, ils cherchèrent l’apparition mais elle était hors de vue. Lorsqu’ils atteignirent enfin son bureau à l’autre bout du bâtiment, il lui tendit un siège confortable qu’elle accepta avec plaisir tout en déclinant la boisson qu’il lui proposait. - Je déteste faire ce genre d’entrée fracassante, excusez-moi si je vous ai perturbé. D’habitude, je préfère me faire discrète, mais je devais vous trouver. La gravité de sa voix tranchait avec son sourire de tout à l’heure. - Oh, il n’y a pas de mal, tempéra Martin, je ne vous en veux pas. Mais j’attends avec impatience la raison de votre arrivée, Mme… - Shirona, Shirona-san. - Très bien, Mme Shirona, je vous écoute très attentivement. - Parfait, mais avant sachez que ce que je vous raconterais devra rester entre nous, j’ai vous racontez des choses qui vous paraîtrons incroyables, supranaturel, pas très cohérent avec la physique moderne. - Ne craignez rien, j’ai souvent eu droit à des récits fantastiques de gens fous, mais vu que vous êtes prix Nobel, je pense que je ferai une exception. Je vous écoute Mme Shirona. - Je ne m’étais pas trompé, vous serez capables de comprendre,et par pitié, appelez-moi Cynthia ! 200 000 ANS AUPARAVANT. Le vent se lève en ce doux mois de septembre. Le monde est calme, le calme d’avant la tempête. Perchée au fin fond de la montagne se trouvent les ruines alpha, ruines millénaires. Une vieille femme à la longue chevelure blanche déambule parmi les antiquités. Ces trésors inestimables sont ses protégés. 70 ans qu’elle les protège des pilleurs de tombe. Avant ce temps-là , tout était recouvert par la poussière et rongé par les mites. Que de temps passé à astiquer ces vieilleries ! L’endroit, elle y tenait comme à la prunelle de ces yeux. Pourtant, c’était 4 livres qui avaient le plus de valeur pour elle. Plus elle les lisait, plus elle les comprenait. Ils recelaient de conseils pratiques en tout genre qui lui avaient été d’une grande aide pour défendre son titre de champion. Mais les ravages du temps avaient fait leur œuvre et sa chevelure blonde autrefois si éclatante avaient cédé à une teinte grisâtre qui ne faisait plus autant chavirer le cœur des hommes. Ce que tous ses proches ignoraient c’était que son cœur avait été dérobé il y a bien longtemps par un dresseur du nom de Red. 70 ans que son âme sœur s’en était allée. Elle attendait patiemment de pouvoir le rejoindre. Cynthia Shirona avait pleinement vécu sa vie en ayant tant donné pour les générations futures. Plus que d’être une championne, elle avait une compassion et une patience à l’égard de son prochain. Qu’il soit homme ou pokemon. Toutes ses occupations ne lui avaient pas laissé le temps de penser à une descendance. Finalement, à 74 ans elle s’était marié à Marc, un autre champion, et prenait ainsi sa retraite bien méritée après 57 ans d’invincibilité au sommet. La politique l’avait alors intéressé et à 76 ans, elle devenait présidente du parti centriste de Sinnoh qui défendait l’égalité entre les hommes et les pokemons et prônait une cohabitation pragmatique. On lui avait auparavant proposé plusieurs fois le poste de premier ministre mais elle avait dénigré l’offre car la formation des jeunes dresseurs et la sauvegarde des valeurs lui tenaient davantage à cœur. Mais lorsqu’à 78 ans, le poste de secrétaire général des Nations Unis lui avait été attribué après qu’elle eu œuvré pour la paix dans le conflit armé opposant Sinnoh à Johto, elle avait accepté à cœur joie. Elle sentit que ses forces lui échappaient quant à 83 ans, il lui fallut plus de 6 heures par nuit pour récupérer. Le nettoyage des vieux sites archéologiques devint alors sa principale préoccupation. Très vigoureuse pour son âge, elle acceptait volontiers tous les défis pokemon mais elle se sentait régulièrement vidée de ses forces. Les médecins prédisaient qu’elle serait centenaire. Le cancer du sein en avait décidé autrement. A 87 ans, en phase terminale, Elle était devenue méconnaissable. Seul ses pokemons pouvaient encore témoigner de sa puissance d’antan. Son histoire aurait très bien pu s’en arrêter là . Justement, une des organisation terroriste de la région d’Unys, la team plasma avait repris du service. Le petit-fils d’un grand scientifique de l’époque qui avait développé une machine qui contrôlait les pokemon avait à son tour mis au point un pointeau ADN pour restaurer la puissance de Kuryem. Certes la team avait été démantelée par Cynthia et par Marc. Malheureusement Reshiram et Zekrom étaient perdus. Ils avaient fini tragiquement absorbés avec le dragon de glace. La puissance de Kuryem égala alors celle d’Arcéus. Les médias partout en parlaient alors que des vagues de froid ravageaient le pays. La population, pokemon et humaine, était en proie à une véritable panique. Un pokemon qui menaçait les hommes de la destruction, c’était une première ! Dès lors, le sentiment anti-pokemon, prôné par des partis extrémistes qui voyaient l’homme supérieur au pokemon, prit une ampleur imprévisible. Décidé de sortir de sa réserve, Cynthia s’était résignée à s’engager en politique. Ce n’est que le début de l’histoire qui va s’écrire. Elle commence véritablement dans un vieux chalet perché dans la montagne par une nuit de pleine lune. Elle est veuve depuis 5 ans et le jour de son anniversaire à 89 ans, elle sent qu’elle va mourir. Seule, comme elle le voulait. Finir à l’hôpital n’était pas sa dernière volonté. Lentement, le fluide de sa vie la quitte. Elle reste sereine. Elle se vide aussi de son sang et d’autres choses… Elle sourit. Elle va retrouver son père, Marc, sa mère aussi, revoir Goyah, et surtout rejoindre son complément masculin Red. Elle ferme les yeux, le rouvre une dernière fois. Non, elle n’est pas seule. Un dresseur meurt souvent avec ses pokemons. Ce sont ses pokemons qui prendront la relève et continueront son combat. Elle n’a pas eu d’enfants, elle ne laisse que ses pokemons derrière elle. Enfin ! Mourir, son cœur s’arrête de battre. Elle sent l’espace d’un instant son âme aller vers une lumière transcendantale. Pourquoi souffre-t-elle alors autant ? Il lui semble entendre des voix, ce sont celles qu’elle rêvait d’entendre à nouveau. Ces voix si distinctes l’espace d’un instant s’éloignent à nouveau, à regret. Non, c’est impossible ! Elle agonise à nouveau ! Elle n’arrive pas à mourir ! Voila la raison : Au loin dan son esprit se tiennent des légendaires, non pas des légendaires, touts les légendaires, une grande tristesse les accablent, apparemment, ils prennent congés de celle qui avait sauvé Arcéus. - Laissez-moi mourir ! les supplie-t-elle. - C’est impossible, lui répond la voix pleine d’amertume d’Arcéus, le monde a encore besoin de toi. Dans le futur. Un vortex lumineux se forme et un Célébi en émerge. Elle s’y refuse mais le vortex la happe entièrement. La douleur devient à présent très vive. Ses mains ! Ses mains redeviennent lisses ! Sa fatigue la quitte, tout son corps retrouve de son tonus. Elle sent la jeunesse la retrouver. Enfin, le processus s’interrompt. Elle a 30 ans, l’âge où elle se trouvait au sommet de sa force. Le couloir lumineux du temps lentement se désagrége. Ses pieds heurtent un tapis de verdure. Autour d’elle des champs de blé. C’en est trop ! Elle a suffisamment donné, pourquoi ? Avec un pincement d’inquiétude, elle tâte sa ceinture et une vague de soulagement la traverse : ses six pokeballs sont toujours autour de sa ceinture. Une fois remit de ses émotions, la réalité s’impose à elle. Où est-elle et surtout dans quelle époque est-elle ? Elle cherche du regard Célébi mais il a disparu. Elle ne peut pas rester planté là , elle doit se mettre en mouvement et se résigner. Si Arcéus a encore besoin d’elle elle fera ce qu’on attend d’elle. La clé du pouvoir à son cou s’illumine et lui indique la route à suivre. 100 000 ANS AVANT NOTRE ERE, ANTARTIQUE. La flèche se planta droit dans le cœur du Démolosse. Aucune goutte de sang n’en jaillit. Le chien n’était pas ordinaire, c’était une bête ennemie de l’homme, un pokemon ! - Sâle clébard ! Attaquez-vous à quelqu’un de votre taille ! Hurla son grand-père. D’un signe bref, les Démolosses convergèrent vers lui et d’un simple lance-flamme l’obligèrent à lâcher son vieux fusil de chasse. - Tania, sauve-toi ! Retenant ses larmes alors que son grand-père se faisait déchiqueter par la meute, la jeune fille prit ses jambes à son cou. Derrière elle, les Démolosse se mirent en mouvement et lui emboîtèrent le pas. Un jet incandescent de flamme lui lécha l’épaule qui explosa dans une cascade rouge. Sa blessure ralentissait ses mouvements dans la forêt épaisse d’Empoigne ; sentant ses forces la quitter, elle dégaina sa courte épée et frappa le chef de la meute qui avait bondi sur elle. Elle para ses griffes et poussa un cri de désespoir. Bien que son coup aurait tranché en deux n’importe quel homme, le pokemon, pourtant fait de chair et d’os ne sembla pas affecté. Parfaitement synchronisés, les Démolosses ne lui laissaient aucune chance. Croisant le regard du plus grand des chiens, elle y lut une haine farouche, un désir de détruire l’homme, elle en fut bouleversé, il y avait plus que de la bestialité dans ce regard, se pouvait-il qu’un pokemon soit plus qu’un animal ? On lui avait toujours dit que Arcéus avait crée ces monstres pour faire souffrir les hommes, mais le pokemon en face d’elle n’était pas un monstre, c’était un être qui se vengeait ! Tombant à genou, les crocs du chien démon allait se refermer sur sa gorge. Un cri lui perça les tympans. Etonné d’être en vie, elle tata son cou ensanglanté, il s’en était fallu de peu ! Les Démolosses étaient en proie à une véritable panique, toute cohésion de groupe perdu, il fixait de leur regard de prédateur deux fentes d’un super prédateur : un Carchacrok ! Que faisait un Carchacrok en plein milieu d’une forêt, mystère ? Un avertissement de plus fit comprendre à la meute que la fille serait son dîner. Les toutous partis, Tania toisa la bête féroce qui leva sa mais griffu vers sa gorge. Mais la douleur ne vint pas. Le Carchacrok tâtait sa blessure et avait arrêté le flot avec sa salive régénératrice. Avant de sombrer dans l’inconscience, elle vit une femme blonde à la silhouette floue qui courait vers elle. - Tania, Tania, ma petite fille, réveille-toi. Lentement, elle revint à elle. - Tu nous a fait tellement peur, tiens boit ça. Le remède de sa grand-mère lui fit du bien. Puis tout lui revint en mémoire alors qu’elle remarquait la fille bonde de ses rêves au pied de son chevet. - Alors, jeune fille, tu vas mieux ? Cela fait deux jours que tu reposais inconsciente. - Heureusement que vous étiez là , par Kuryem, ces satanées pokemons ont bien failli la dévorer. Puis un détail refit surface. Pointant son index fébrilement, ses premiers mots furent : - C’est un soldat d’élite de l’empereur, elle possède un Carchacrok ! Un long silence s’abattit dans le salon où toute la famille était réunie. - Tania, intervint son frère qui la regardait d’un air inquiet, pourquoi un soldat de l’empereur sauverait-il une paysanne d’Unys ? - Je vous dis qu’elle avait un Carchacrok, fit-elle le ton accusateur. - Allons, allons, tout va bien, elle doit être à bout, nota sa mère. - Tania, excuse-toi ! Sa grand-mère semblait choquée. - Mme Lyra, votre petite-fille doit se reposer, je n’ai jamais eu de pokemon, soyez tranquille. - Tu vois, sinon elle aurait déjà rasé le village, remarqua son frère. Tania avait perdu cette bataille, mais elle ne lâcherait pas cette affaire. Ce fut après trois jours de sommeil supplémentaire, qu’elle fut entièrement remise sur pied. Profitant du soleil généreux, elle goûta à nouveau à la vie. Elle sortit avec l’envie d’aller faire un tour quand elle la vit. - Alors, requinquée. - Vous !! - Tutoie-moi, j’ai l’impression d’être ta grand-mère. - C’était un tueur, ce Carchacrok que vous avez, j’en suis sûr, c’est un des leurs qui a détruit le village en bas de la vallée, vous êtes une espionne. - Calme-toi tout de suite ! Ce fut comme si sa colère avait été balayée en un instant, la voix dégageait tellement d’autorité, de discipline et de sauvagerie à la fois, qu’elle en fut sidérée. - Je deviens folle alors. - Commence par maîtriser tes émotions sinon tu risques de te faire du mal. - Je m’en fiche, ma vie est pourrie, j’ai perdu mon père, le bon Weissman, comme l’appelait les gens du village, et mon oncle à la guerre, et il y a trois jours mon grand-père, et puis d’ailleurs, dans quoi vous êtes habillés, une robe d’enterrement ? L’autre éclata de rire. - Quel mauvais caractère vous avez à cette époque. Tania, connais-tu les pokemons ? - Vous me prenez pour qui, une idiote ? - Alors, que sais-tu d’eux ? - Je… Je ne sais pas. Pourquoi je devrais m’intéresser à des êtres qui ne font que le mal. - Ils demeurent des êtres comme tu l’as justement remarqué. - Ce sont des monstres sanguinaires qu’il faut exterminer ! - Alors pourquoi un Carchacrok t’a-t-il sauvé la vie ? - Donc vous êtes bien un soldat de l’empire, je le savais ! - « Il y avait plus que de la bestialité dans ce regard, se pouvait-il qu’un pokemon soit plus qu’un animal ? », ce sont bien tes pensées, n’est-ce pas ? - Comment, comment pouvez-vous, peux-tu savoir, corrigea-t-elle. La femme en robe noire tripota un instant le pendentif doré accroché à son cou : - Ce n’est pas le moment, le soir tombe, il faut que nous partions, j’ai quelque chose à te montrer. - Ce n’est pas un piège ? - Non, ta grand-mère sait que tu es avec moi. - Pourquoi semble-t-elle vous connaître ? - Bravo ! Je savais que tu étais perspicace, sûrement un héritage de ta grand-mère, elle aussi elle posait sans cesse des questions. - Si vous vous connaissez depuis longtemps, comment ça se fait que t’as pas l’air d’avoir plus de trente ans. - Oh, je vieillis très mal et grâce aux crèmes de beauté de l’empereur ! Je plaisante ! Alors que Tania s’était à nouveau tendue. - Qui me dit que tu ne mens pas ? - Ecoute attentivement, Tatiana ou Tania si tu préfères, je suis un dresseur de pokemon, pas un dompteur pokemon, je voyage avec des pokemons, non pas comme maître mais comme ami. - Comment un homme peut-il réussir un tel exploit ? - Parce que c’était au départ notre destinée commune, mais les choses ont bien changés en 100 000 ans. - C’est impossible, moi en tout cas, j’en serais incapable. - Avec un Démolosse peut-être … mais je vais te tester avec ça. Elle sortit de ses affaires un gros œuf blanchâtre auréolé de cercle vert qui s’entrecroisaient. - Ne me dit pas que ? - Si c’est un œuf, un œuf d’Evoli et il va éclore maintenant. Bienvenue, Tania dans mon monde, celui des dresseurs ! |
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