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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 7 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : Bikini, soleil et Rock & Roll [concours été 2013] | Nom du chapitre : Un piège aussi mortel qu'anodin |
| Écrit par Force N | Chapitre publié le : 17/7/2013 à 14:59 |
| Œuvre lue 8715 fois | Dernière édition le : 17/7/2013 à 14:59 |
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| Deux Rangers couraient au loin sur le sable chaud d’Îlot-été, ravis de pouvoir profiter de vacances paisibles au soleil dans leur nouveau maillot de bain. Erik et Damien, deux élèves de Frida de rang inférieur à cinq prenaient du bon temps en trempant leurs pieds dans l’eau tiède de la mer de Fiore. Ils commençaient à sentir leur corps chauffer beaucoup sous la température, mais quoi de plus normal puisqu’ils se trouvaient sous le soleil. Étendus sur la plage, des lunettes de soleil sur le nez, le Capstick soigneusement déposés sur le bureau de Brice à la base Ranger pour ne pas les salir, les deux enfants se doraient la pilule tranquillement chacun de son côté. Les deux Rangers sentaient leur torse chauffer bien plus intensément que par le soleil et commençaient à se baigner un peu plus dans l’eau pour se rafraichir. Malheureusement, cela ne faisait que retarder l’inévitable, la plante avait déjà infiltré leur peau depuis longtemps, leurs organes internes commençaient déjà à chauffer de plus en plus intensément. L’un des deux sortit alors de l’eau et tira de toutes ses forces pour enlever son maillot de bain et ainsi se rafraichir un peu plus, mais il ne pouvait pas le décoller de son corps d’un centimètre à cause de l’anneau en métal cousu dedans. Le jeune Ranger mit alors deux genoux à terre en tenant son cœur, et finit par s’écrouler de tout son long ventre à terre en gémissant, jusqu’à ce que plus aucun bruit ne se fasse entendre. Le second Ranger, quant à lui, s’était noyé depuis une bonne minute à cause du manque d’air par l’apnée sous l’eau et parce que ses poumons avaient rétréci rapidement sous l’effet de la chaleur qui le cuisait de l’intérieur. Un peu plus tard, un homme affolé passait la porte de la base, mais sans voir personne. Il fouilla un peu partout pour trouver un petit mot qui donnerait au moins la position des autres Rangers et de Brice ou au moins ce qu’ils étaient en train de faire ou le temps qu’ils mettraient à revenir, mais il n’y avait rien. Il sortit alors et remarqua un panneau avec une flèche pointant la mer, c’est là qu’il vit tous les Rangers en train de se baigner et fronça les sourcils. C’était vraiment une perte de temps pour ceux qui avaient un problème, de devoir chercher partout et de sortir enfin pour apercevoir un petit panneau qui indiquait leur position. Visiblement il n’y avait pas de temps pour plaisanter, à en juger par son expression. -Que puis-je pour vous mon bon monsieur ? -Pour commencer, vous devriez mettre un panneau plus visible, j’ai mis au moins cinq minutes avant de vous trouver alors qu’il y a urgence ! En plus le temps que vous remontiez et… -Du calme, du calme, on va vous aider rapidement, d’ailleurs ce quoi votre problème, alors ? -Un gamin est étendu sur la plage, il a sans doute besoin de spécialistes, vous devez avoir une trousse de secours dans votre base. -Ah, il doit être K.O. avec une insolation, le pauvre aurait dû mettre de la crème solaire, maintenant il va être rouge comme une Écrapince… -Justement, c’est ça qui est bizarre, leur corps semble tout maigre, on dirait qu’ils ont rétréci… -Qu’est-ce que vous m’chantez là ? Allez, les gars, j’en veux deux qui m’accompagnent, on va lui mettre quelques glaçons sur le dos et le coucher dans la base. Deux Rangers se portèrent alors volontaires et sortirent de l’eau l’un après l’autre par l’échelle qui les conduisirent sur la terre ferme. Une fois dirigés par l’homme vers les lieux, les trois Rangers se penchèrent vers l’enfant en question ; Brice ne put que remarquer une trace au niveau de son bras gauche, signe que c’était un collègue Ranger. Il n’avait pas son Capstick, visiblement, il avait sans doute laissé toutes ses affaires dans la base d’où il venait ou dans la base où ils étaient partis se baigner, autrement dit, une chance sur deux de le trouver dans leur base à eux. Brice ordonna aux deux Rangers de rester sur place et de lui faire de l’ombre, après quoi il se dirigea hâtivement vers la base où deux Capstick étaient déposés, ce qui confirmait sa petite théorie. Le seul problème, c’était de retrouver le second Ranger car il n’y avait pas qu’un seul Capstick, mais apparemment il semblait avoir été emporté par le courant. Brice se rappela alors les mises en garde de Frida concernant des maillots de bain, il fallait empêcher les gens de les enfiler, malheureusement deux malheureux avaient déjà été infectés par les maillots de bain et devaient sans doute être dans un piteux état. Il retourna alors vers le pauvre Ranger et constata qu’il était mort en tâtant sa poitrine pour sentir son cœur battre, poitrine qui, bizarrement était bien peu résistante au poids de sa paume, comme si il y avait du vide sous sa cage thoracique, alors que ses organes avaient juste rétrécis énormément. Après avoir enterré dignement ce Ranger sur la plage et planté une pierre tombale improvisée avec deux planches de bois, les Rangers observèrent une minute de silence. Brice ne pouvait pas croire qu’il soit mort alors qu’il décrochait un petit peu de son boulot de Ranger, c’était tellement dramatique. Malheureusement, il n’y avait pas de temps pour les condoléances, il fallait empêcher des morts en plus pour préserver le plus de collègues possible. Il retourna alors à la base et ajusta la fréquence de son Capstick pour joindre Frida pour leur faire part du drame. Une fois la voix de la Ranger en question au travers du Capstick, Brice chercha un moment ses mots afin de trouver une bonne façon d’annoncer ça. Après un petit moment de réflexion, il parla simplement des deux Rangers avec une voix un peu paniquée, et il n’en fallut pas plus à Frida pour comprendre. Une fois la communication coupée avec Brice, la femme lança un regard noir vers Kaytlin en serrant ses poings, elle ne pouvait tout simplement pas lui pardonner d’avoir fait deux victimes parmi ses élèves. Ce qui la retint de lui coller une énorme gifle, c’était le besoin de cette même pour sauver d’autres Rangers, même si elle en mourait d’envie. Cependant, une lueur d’espoir apparut dans les yeux de Frida quand Kaytlin lui parla d’une solution au problème du maillot impossible à enlever. Apparemment le tissu était synthétique, il suffisait d’une grosse flamme pour que ça prenne feu, et ainsi aussi détruire la plante avec. Malheureusement d’autres devaient avoir enfilé des maillots de bain, il fallait à tout prix les stopper et détruire leur maillot. Frida possédait bien quelques pokémon feu, mais ils avaient des attaques trop puissantes pour ne détruire que le maillot, ils brûleraient aussi les humains avec. Heureusement, près du tunnel Krokka, du côté de Printiville, il y avait de nombreux Poussifeu et Galifeu, dont les faibles attaques suffiraient sans doute à détruire un maillot de bain. La chaleur émise par la plante n’était hélas pas suffisant, il faudrait une température au-delà du supportable pour équivaloir une flamme et créer une combustion, ce qui détruirait de toute façon la personne dans le maillot. Il fallait juste un petit vent de flammes pour roussir la victime et brûler le tissu sur leur corps. Frida emporta alors un paquet de vêtements avec elle, sans doute pour habiller ceux qui seraient toujours vivants, si toutefois le plan de la violoniste fonctionnerait, ce qu’elle ne pouvait que croire. Elle ordonna aux Rangers de brûler les autres maillots de bain restant en évitant le contact avec la peau, au risque de se faire infecter à leur tour, et sortit de la base. Kaytlin l’accompagna sans un mot, sans doute parce qu’elle avait honte de ce qu’elle avait fait et qu’elle tenait à se racheter, à commencer par ne rien dire de plus que ce qui est important afin de ne pas attiser la colère. Les deux femmes se dirigèrent alors vers l’Airmure de la Ranger qui avait la force suffisante pour les porter toutes les deux, preuve de son entrainement réussi et efficace. Le pokémon les porta alors dans les airs en direction de Printiville dans le but de capturer une horde de Poussifeu. Le Dracolosse de transport n’avait pas la rapidité d’un Airmure, le prendre aurait été une perte de temps énorme, alors qu’Airmure restait celui qui fendait les airs le plus rapidement. Après de longues heures de voyage dans un silence des plus insupportables, les deux ennemies arrivèrent près de la base de Printiville, lesquelles sautèrent un peu avant de toucher terre pour gagner du temps. Une fois atterries, elles entrèrent en trombe dans la base en question et virent Eliott en train de lire le journal sur le banc, la cheville sur la cuisse de l’autre jambe. Au point où elles en étaient, si tout le monde avait reçu son colis, il y avait de fortes chances pour que des autres Rangers soient déjà partis se baigner, inutile de prévenir le chef alors qu’il était déjà trop tard. -Kaytlin et Frida ? Ensemble ? La chaleur commence à me donner des hallucinations, c’est le début de la fin, je le crains… -On est pas des hallucinations ! Kaytlin est venue parce qu’elle avait envoyé des maillots de bain imprégnés d’une plante très irritante qui brûle les victimes jusqu’à leur corps tout entier, donc si tu veux que tes élèves vivent, brûle tous ceux qui restent. -Mais il n’en reste plus un seul, ils les ont tous pris et sont allés se prélasser dans l’herbe de la prairie un peu plus loin et dans la rivière. Certes Îlot-Été aurait été une meilleure destination, mais ils avaient si hâte d’aller profiter du soleil… -Dépêche-toi de nous conduire à eux, je t’apprends pas que leur heures sont comptées ! Que dis-je, leurs minutes. -Mais pourquoi Kaytlin est venue ? Elle veut vraiment se racheter ? Ou juste faire semblant de jouer dans notre camp ? -Non, elle a justement trouvé comment détruire les maillots de bain sans tuer ceux qui sont dedans alors que la situation pressait, ça peut difficilement être inventé. -Ah, je vois, dans ce cas dépêchons-nous de vite les retrouver, j’espère qu’il n’est pas trop tard. Sur ces mots, les trois Rangers se dirigèrent vers la prairie en courant, sans doute parce qu’ils voulaient sauver les Rangers. Une fois arrivés sur les lieux après une course effrénée d’une dizaine de minutes, Kaytlin continua sa course vers l’endroit où elle avait aperçu des pokémon Feu, la dernière fois. Pendant ce temps, Eliott venait de trouver l’endroit où les Rangers s’étaient donné rendez-vous et tomba à genoux, les doigts agrippant la pelouse. De nombreux élèves gisaient dans les hautes herbes, tandis que d’autres s’étaient noyés en restant trop longtemps dans l’eau. D’un excès de rage, il frappa de toutes ses forces l’arbre près de lui avec son pied, le faisant bouger tellement fort que de nombreux fruits en tombèrent. Kaytlin, pendant ce temps, avait trouvé quelques Poussifeu et un Galifeu, après quoi elle revint vers les deux Rangers qui semblaient profondément atteints par la mort de tous ces Rangers. La violoniste esquiva de justesse un coup de poing de la part d’Eliott qui semblait fou de rage face à un tel acte de sa part. Quelque part, elle aurait préféré recevoir le coup, mais elle devait se maintenir en forme pour détruire les maillots de bain du corps des survivants. Eliott prit alors le corps de chacun des cinq Rangers qui étaient étendus et les sera fort dans ses bras, comme pour les chérir, même après leur mort, après quoi il se releva et redevint calme. Il avait juste besoin d’exprimer sa rage, certes il devait protéger la nature, et non pas la détruire, mais c’était pour lui la seule façon de bien se défouler. Une chose lui avait échappé, cependant, jusqu’à maintenant, la base de Rangers comptait exactement neuf Rangers, Eliott inclus. Solana et Lunick ne se trouvaient pas parmi eux, il y avait une chance qu’ils soient vivants et que leur compagnon le soit aussi ! |
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