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Lecture du chapitre 20 | |
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Nom de l'œuvre : Entre infini et au-delà | Nom du chapitre : Il faut partir |
Écrit par Cyrlight | Chapitre publié le : 22/10/2013 à 18:25 |
Œuvre lue 96842 fois | Dernière édition le : 16/7/2016 à 20:06 |
Les semaines s'écoulèrent, paisibles, sans qu'aucun autre évènement ne vienne troubler la vie de Cassy au laboratoire. Devenus totalement inséparables, elle ne passait pas une journée sans Régis, qui lui apprenait autant de choses qu'il l'amusait. Elle assista à la capture de nombreux pokémon en sa compagnie, puis à leur entraînement. Un soir, alors qu'elle rangeait son chapelet dans le tiroir de sa table de nuit après sa prière, son regard se posa sur le bulletin de notes qu'elle conservait là . Le garçon ne l'avait toujours pas interrogée depuis tout ce temps à ce sujet, et ne le ferait probablement jamais. Il avait continué à la protéger des sujets épineux, sans forcément soupçonner ce qu'elle dissimulait, afin que son secret ne risque jamais d'être percé à jour. Comme elle n'arrivait pas à dormir, elle se leva sur la pointe des pieds et sortit dans le couloir. Il n'y avait pas un bruit pour troubler le silence profond de la maisonnée assoupie. Doucement, elle se dirigea vers la porte de la chambre voisine, où elle toqua contre le battant. Elle n'obtint aucune réponse, aussi réitéra-t-elle son geste, avec la crainte de réveiller le professeur Chen qui la surprendrait debout à cette heure de la nuit. Finalement, Régis vint lui ouvrir, à moitié endormi, et l'invita à entrer. Il arrangea ses oreillers avant de se glisser sous la couverture qu'il venait de quitter tandis que la fillette s'asseyait en tailleur à l'extrémité de son lit. Il ne prononça pas un mot, attendant patiemment qu'elle se décide à lui expliquer pourquoi elle était venue dans sa chambre à une heure pareille, mais elle se contentait de fixer le plafond. - Tu as fait un cauchemar ? finit-il par demander en étouffant un bâillement dans sa main. - Pas vraiment. - Écoute, Cassy, je veux bien... - Kathy, interrompit-elle. En fait, mon vrai prénom, c'est Katharina. Et je ne suis pas originaire de Parmanie, mais de la région Sinnoh. Si le Roucool n'a pas trouvé mes parents, c'est parce que je suis orpheline. C'est la raison pour laquelle je suis arrivée jusqu'ici : j'étais toute seule et je ne savais pas quoi faire, alors je me suis enfuie. - Si ce n'est que ça, pourquoi te caches-tu ? Je veux dire, il y a des tas d'autres enfants qui n'ont pas de famille, et ce n'est pas la fin du monde. Il n'y a pas à en avoir honte. - Ce n'est pas le problème. J'ai disparu sans prévenir personne, et je suis recherchée par la police de Sinnoh qui souhaite absolument me retrouver, car ce sont eux qui se sont occupés de moi après la mort de mes parents, sauf qu'ils m'ont quasiment privée de liberté et que je n'y retournerais pour rien au monde, du moins pour l'instant, car cela arrivera forcément un jour. Je ne peux pas fuir indéfiniment mes responsabilités. Régis se rallongea puis ferma les yeux un instant. La fillette aurait cru qu'il s'était rendormi s'il n'avait pas demandé dans un souffle : - Pourquoi me dis-tu ça à moi ? Et pourquoi maintenant ? - Parce que tu es le seul à avoir réellement respecté mon silence pendant tout ce temps. Et aussi, même si je ne saurais pas l'expliquer, je sens que je peux avoir aveuglément confiance en toi. Elle se coucha à côté de lui et sentit son bras venir entourer ses épaules. Régis plongea son menton dans ses cheveux pour déposer un baiser dans sur son crâne. Alors qu'elle était sur le point de s'endormir, il lui murmura affectueusement : - Tu n'as pas à t'inquiéter. Tu n'es plus seule, maintenant. Le lendemain matin, comme chaque mercredi, ils se levèrent de bonne heure pour exécuter leurs tâches respectives au plus vite, afin de pouvoir passer plus de temps à s'amuser, en l'absence des scientifiques. Ce jour-là , Régis devait compléter les fichiers informatiques de son grand-père, tandis que Cassy s'occupait de vacciner les pokémon qui en avaient besoin. Une fois leur travail terminé, ils se retrouvèrent dans le pré où elle l'attendait, son Ponyta sellé à côté d'elle. Avec un sourire, elle déclara qu'elle avait décidé de lui apprendre à faire de l'équitation. Le visage du garçon témoigna une réelle surprise qui se transforma bien vite en une grimace : il était de ceux qui aimaient garder les pieds sur terre. Pour gagner du temps, il proposa : - Et si tu me faisais une petite démonstration avant que j'essaie de grimper là -dessus ? Je pourrais voir ta technique. - Régis Chen, tu es un peureux, se moqua-t-elle avant de se hisser sur le dos de sa monture. D'un petit coup de talons, elle la fit partir au trot, puis lui enjoignit de prendre le galop. Lorsque l'allure lui convint, elle ôta ses étriers, ne restant en selle que grâce à son équilibre presque parfait. Elle rallongea ensuite ses rênes, avant de les déposer complètement sur l'encolure. Puis, avec l'aide de ses bras, elle se propulsa debout sur son Ponyta, qui continuait d'avancer. - Bravo ! applaudit son ami. Mais sincèrement, tu me vois faire une chose pareille ? Je n'arriverais même pas à tenir assis sur une Écremeuh à l'arrêt. - Il faut toujours que tu exagères. Regarde, ce n'est pas si compliqué. Elle tendit les bras au-dessus de sa tête, puis perpendiculairement à son corps, prête à sauter à terre. Au moment où elle allait le faire, son pokémon fut entouré d'une lumière éblouissante qui lui fit perdre tous ses moyens. Son fidèle compagnon se transforma sous elle en Galopa, plus grand et plus rapide. Ce changement la déstabilisa : elle se retrouva projetée à terre sans avoir pu anticiper sa réception. La chute lui arracha un cri. - Cassy ! Cassy, tu vas bien ? - Pas trop, non, gémit-elle en se tenant la cheville. Je crois que je me suis faite une entorse. Quelle idiote ! Je n'aurais pas dû prendre de risques aussi inutiles. - Allons, ce n'est pas ta faute. Tu t'en sortais très bien, tu ne pouvais pas imaginer que Ponyta allait évoluer à ce moment précis. Tu peux te lever ? - Si tu m'aides, cela doit être faisable. Régis la soutint par le bras jusqu'à l'intérieur du laboratoire, où il l'installa sur un tabouret. Elle ôta ses bottes pendant qu'il se hâtait d'aller chercher des glaçons pour les appliquer sur son articulation endolorie. La douleur commençait à s'atténuer et l'événement aurait pu passer inaperçu si le professeur Chen n'était pas rentré au moment précis où Régis lui posait un bandage par-dessus une couche de pommade. - Que se passe-t-il ? demanda-t-il aussitôt. Tu es blessée ? - Ce n'est rien, rien du tout, rassura-t-elle en grimaçant, car elle ressentit un élancement dès qu'elle voulut bouger le pied. Je suis tombée de ma selle parce que Ponyta a évolué au moment où je m'y attendais le moins. - Tu ne peux pas rester comme ça. Je vais t'emmener au Centre Pokémon de Jadielle. - Non ! Les deux jeunes gens s'étaient exclamés en choeur, arrachant un regard de méfiance à leur interlocuteur. Il continua d'insister, affirmant qu'il ne laisserait pas Cassy faire quoi que ce soit tant qu'elle n'aurait pas vu un médecin. - Très bien, grommela-t-elle à contrecoeur en comprenant qu'il ne céderait pas. Régis peut m'emmener voir l'infirmière Joëlle. - Tu es sous ma responsabilité. Je vais t'y conduire personnellement. - Grand-père, tu dois être débordé, alors que je peux très bien... - Il n'en est pas question. Regarde, je vous laisse seuls une demi-journée et nous voyons le résultat. Heureusement que j'avais oublié ma mallette. Qu'auriez-vous fait si je n'étais pas revenu ? Cassy songea qu'ils s'en seraient beaucoup mieux sortis sans lui, surtout lorsqu'il l'installa à l'avant de la petite camionnette qu'il utilisait pour transporter des pokémon d'un endroit à un autre. Le coeur lourd d'appréhension, elle se laissa emmener au Centre Pokémon, craignant d'éveiller une nouvelle fois les soupçons de son personnel. Pendant un instant, elle alla même jusqu'à regretter de ne pas être repartie pour Sinnoh quand elle en avait encore l'occasion, ce qu'elle serait forcée de faire en catastrophe si quelqu'un émettait le moindre doute au sujet de sa véritable identité. Elle fut reçue par l'infirmière Joëlle qui l'avait prise en charge le jour de sa visite médicale, ce qui joua en sa faveur. Comme elle se souvenait de ce qu'elle lui avait révélé à propos de son oncle, bien que ce soit entièrement faux, cela évita à la fillette de se resservir de ce mensonge pour quelqu'un d'autre. La femme se contenta de lui faire passer une radiographie, qui indiqua qu'elle souffrait d'une sévère entorse. Sa guérison nécessiterait l'immobilisation de son pied durant un long moment, ainsi que l'utilisation de béquilles, et par conséquent l'arrêt temporaire de son travail. Heureusement pour Cassy, ce fut la seule mauvaise nouvelle. Elles n'abordèrent aucun autre sujet que celui de sa blessure et des médicaments nécessaires à sa guérison, avant qu'elle ne reparte au Bourg-Palette avec le professeur Chen, qui ne cessait de répéter qu'il avait eu raison de la conduire au Centre Pokémon. La fillette, de son côté, se demandait si elle ne commençait pas à devenir paranoïaque, encouragée par la crainte de voir son secret être découvert à tout bout de champ par n'importe qui, alors que jusqu'à présent, personne n'avait été capable de soupçonner la vérité. Une fois de retour, Régis l'interrogea pour savoir comment son examen médical s'était passé, tout en l'aidant à regagner sa chambre. Elle le rassura d'un sourire, puis il la laissa seule après lui avoir porté un coussin sur lequel elle pourrait poser son membre douloureux. L'ennui la gagna bien vite et elle finit par s'assoupir, n'ayant rien d'autre à faire. Ce fut la sonnerie du visiophone qui la tira de son sommeil. Elle entrouvrit un oeil, un peu en colère d'avoir été réveillée alors qu'elle dormait si bien, et rabattit son oreiller sur sa tête en attendant que la conversation à l'étage inférieur se termine. Lorsque la personne qui avait prit l'appel raccrocha enfin, Cassy se tourna sur le côté dans l'espoir de somnoler encore un peu, mais elle fut bien vite interrompue par des coups frappés à sa porte. - C'est ouvert, lança-t-elle d'un ton grognon. Régis pénétra dans la pièce. Son visage était figé, ses traits tendus, comme s'il venait d'apprendre quelque chose de grave. Elle l'interrogea du regard, en vain, car il ne semblait pas décidé à parler. Il la jaugea un long moment avant de croiser les bras sur son torse, comme s'il attendait qu'elle parle en premier. - Vas-tu finir par me dire ce qu'il y a ? demanda-t-elle. - Et toi ? À quoi servaient tes petites révélations d'hier soir ? À moins que ça n'ait été encore que des mensonges ? - Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu ne te rends pas compte de l'effort que ça m'a demandé de venir te dévoiler tout ça. - Dans ce cas, était-il vraiment nécessaire de me tromper sur ton âge ? Ça faisait également partie de ta double identité ? Cassy le regarda sans comprendre, comme s'il était devenu fou. Il s'agissait du seul point sur lequel elle s'était toujours montrée sincère avec quiconque, or il semblait remettre cette information en doute. - Qu'est-ce que tu racontes ? S'il y a bien une chose sur laquelle j'ai dit la vérité, c'est mon âge. À quoi est-ce que ça m'aurait servi de tricher là -dessus ? - C'est ce que j'attends que tu m'expliques. Tu as de la chance que ce soit moi qui aie pris l'appel et non mon grand-père. C'était l'infirmière Joëlle, qui voulait l'avertir qu'elle venait d'examiner tes radios de plus près, car quelque chose l'avait intriguée. On peut aisément deviner l'âge d'une personne en fonction de son ossature. La tienne est celle d'une jeune fille de quinze ans, et non pas d'une fillette de treize. - C'est impossible, souffla Cassy en secouant la tête. - Tu ne vas quand même pas essayer de nier la parole d'une personne agréée par le corps médical ? - Je dis juste que ce n'est pas possible pour la simple et bonne raison que c'est mon frère qui devrait avoir quinze ans, et qu'il est plus vieux que moi ! |
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