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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 1 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : Temporis Cyclum: les Rouages du Temps | Nom du chapitre : La rencontre |
| Écrit par MaitreWilly | Chapitre publié le : 30/10/2013 à 15:02 |
| Œuvre lue 13165 fois | Dernière édition le : 18/1/2014 à 21:24 |
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| C’était un soir de pleine lune. Le vent soufflait doucement sur la vallée endormie de Bourg- César. Ce petit coin perdu respirait l’harmonie, sous la lumière protectrice de la lune. Tout y était parfait, dans le meilleur des mondes. Le petit village de Bourg-César, bâtie sur la vallée César (réputée pour ses élevages d’Ecremeuh) serait silencieux jusqu’à l’aube, les habitants assurément tous endormies dans leurs lits douillets. Les maisons s’alignaient, se croisaient ou démarquaient dans un joli désordre. La place du village trônait au milieu de toutes ces habitations, assurant sa fonction de rencontre et d’échanges entre habitants. Seul un petit Chacripan se promenant dans les rues, venait taire le silence nocturne. Il miaulait sans cesse, essayant de compenser sa solitude et sa faim. Soudain, le petit animal tressauta, et se cacha rapidement derrière un pot de fleurs. Il remarqua une ombre se faufilant de rues en rues,discrètement. Avant que l’individu ne disparaisse au détour d’une ruelle, le Chacripan put identifier le personnage : ce n’était autre qu’Alice, la fille du fleuriste de Bourg-César. A la sortie du village, la mystérieuse ombre (qui n’était autre que la fille du fleuriste) prit la direction de la forêt. Elle semblait pressée. L’individu traversa discrètement le champ d’Ecremeuh, et ses centaines de vaches affalé et ronflant tranquillement sous les rayons apaisant de la pleine lune. Après quelques meuglements et quelques frayeurs, la fille arriva finalement à la lisière d’un bois. Alice était presque arrivée. Son honneur à portée de main. Elle entrerait dans la foret et cueillerait une baie Enigma –qui ne pousse qu’a la pleine lune- et prouvera à son frère et sa famille qu’elle n’est pas un « pt’i bourgeon » comme ils l’appellent tous. Depuis son plus petit âge, son frère et ses parents ne cessent de la qualifier de bourgeon fragile et délicat. Elle refusait obstinément ce fichu nom. Quand elle aura cueilli une de ces baies, elle reviendra au village et sera respectée par celui-ci, et aura peut-être même droit à son premier Pokémon à elle. A elle toute seule. Elle en rêvait rien que d'y penser. Mais avant tout, il fallait cueillir cette fichue baie. Elle prit son courage à deux mains et pénétra dans le bois. La forêt César était une grande étendue végétale en tous genres. Elle recouvrait un large territoire d’environ trente kilomètres, toujours en constante évolution. D’après les scientifiques, dans une dizaine d’années, la foret César recouvrirait un quart de la région. Chênes, bouleaux, acajous et autres arbres à baies s’agglutinaient par milliers sur ce territoire. C’est avec prudence que Alice s’introduite dans la forêt. A peine eu elle foulée les feuilles mortes d’un sentier étroit, qu’une bande de Chauvsourire survolèrent sa tête, comme un signe de mise en garde. Le chant des Hoothoot sauvage se faisait de plus en plus fort révélant à Alice la face cachée de la forêt. Éclairée par la lune, Alice avança tant bien que mal dans les profondeurs du bois. D’après ses souvenirs, l’arbre aux baies Enigma se trouvait à quelques kilomètres d’ici, au dessus d’un énorme rocher dominant la forêt. Soudain un grand nuage noir enveloppa la lune. Maintenant dans le noir, la petite Alice devinait timidement le sentier à emprunter. Elle regretta tout d’un coup l’histoire dans laquelle elle s’était embarquée. Avançant d’un pas hésitant, elle crut reconnaître un vieux chêne aux branches fragiles. Elle était sur la bonne voie. Au même moment, cinq paires d’yeux brillèrent dans les ténèbres. Cinq paires d’yeux rouges comme le sang. Annonçant toujours des ennuis. A ce moment, Alice ne réfléchit plus. Elle courut de tout son souffle à travers les feuillages, poursuivit par cinq bêtes sauvages cachées dans les ténèbres. Ses petites jambes fragiles fatiguaient déjà , mais le « pt’i bourgeon » n’abandonnerait pas de sitôt. La course était effréné, et les bêtes sauvages n’ont plus ne donnerait de chances à la pauvre fille. Elle même n’en pouvait plus physiquement malgré sa forte détermination mentale. Soudain un miracle vint sauver la jeune fille. La lune était de nouveau apparue, laissant découvrir sous ses rayons bleutées un gigantesque rocher à moins de deux cents mètres d’Alice. Elle put aussi apercevoir le physique de ses agresseurs. Il s’agissait de cinq Medhyena, dont la haine n’avait d’égale que leur férocité. On pouvait sans peine distinguer le chef de la bande. Un Medhyena au poil noir, deux fois plus gros que les autres, dont les yeux étaient injectés de sang. Sa démarche était arrogante et dangereuse face à Alice. Le « pt’i bourgeon » atteignit rapidement le rocher et se réfugia sur une mince plateforme abrupte échappant ainsi à la horde de Medhyena. Ces Medhyenas quand à eux, hurlèrent face à leur impuissance par rapport à la hauteur de Alice. Même leur chef semblait tout aussi déconfit. La petite fille avait eu là un coup de génie. Alice haletait de fatigue après toutes ces émotions. Elle avait faillit y passer. La jeune fille arpenta donc l’autre moitié du rocher. Puisant dans ses réserves, elle s’affranchit de la fatigue et de la peur pour aller de l’avant. Au sommet du rocher. L’escalade fut tout aussi difficile qu’une course-poursuite contre des Pokémons enragés. La fatigue déjà présente n’arrangeait pas les conditions déjà misérables de cette ascension. Mais Alice ne pensait pas à tout ça. Elle y était presque. Si près du but. La fameuse baie Enigma. Au fur et à mesure que la jeune fille approchait du sommet, la lune paraissait plus grosse, envoûtante, presque magique. Après ces éternels secondes, Alice arriva en haut de l’énorme rocher. D’ici elle avait une incroyable vue sur la vallée et le reste de la forêt touchant l’horizon. A ce moment là , Alice comprit l’impuissance de l’Homme face à l’immensité de Dame Nature et en conclut qu’on était tous en fait des « pt’i bourgeons », qu’on le veuille ou non. La jeune fille détecta rapidement l’arbre à baie à l’autre bout du rocher. Les baies Enigma étaient là , luisant sous la lumière lunaire. Elle grimpa dans l’arbre afin d’en extraire quelques baies et y glissa les plus mûrs dans ses poches. Sa mission était pratiquement terminée. Il ne lui restait plus qu’à revenir à Bourg-César et de conquérir le respect entier de la vallée. Alice était sur le point de partir quand quelque chose survola la lune. C’était un Pokémon. Alice n’en croyait pas ses yeux. Depuis son enfance, Alice entendait avec émerveillement, les histoires et les légendes de cet être aux pouvoirs magiques et mystiques. Alice le reconnut entre mille. Même entre dix mille. Crésselia. La créature légendaire vint se poser sur le rocher accompagné par des myriades de lumières bleutés autour d’elle. Son aura légendaire fit mettre en respect toute la forêt qui devint subitement silencieuse. Il n’y avait plus un bruit. Plus de Hoothoot moqueur ou de Medhyena aboyant. Il n’y avait que Crésselia. La lumière de la lune était si puissante quelle en devenait presque aveuglante. L’être mythique regardait la jeune fille dans le fond des yeux jusqu'à cerné son âme. _Viens… Comme hypnotisé, Alice monta sur le dos de Crésselia, qui s’envola comme elle était arrivée, accompagné par son cortège étoilé… |
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