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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 3
Nom de l'œuvre : Temporis Cyclum: les Rouages du Temps Nom du chapitre : A l'aube d'une grande aventure
Écrit par MaitreWilly Chapitre publié le : 30/10/2013 à 15:15
Œuvre lue 13153 fois Dernière édition le : 11/12/2013 à 20:49
La place du village était considérée comme l’un des lieux les plus importants de Bourg-César. Cet espace d’échanges et de communication favorisait la sérénité et la complicité de tout un village. Quelques fois dans l’année, de grands événements étaient organisés comme le Nouveau Printemps, ou encore la fête du lait Meumeuh. Lors de ces cérémonies, la place de Bourg-César grouillait de monde à ne plus en finir.


Pourtant, en ce matin du mois de Novembre, la place était saturée de monde. La population débordait jusque dans les rues, et les gens se bousculaient pour se faufiler un passage au centre du village. Il n’y avait pourtant, aucune fête particulière, la prochaine étant Noël.
Alice et ses parents comprirent vite la cause de ce déplacement massif. Pas un, mais deux.


Lucio, membre du Conseil 4 de Sinnoh et Percila, membre du Conseil 4 d’Unys, étaient de passage à Bourg-César. Deux dresseurs d’exceptions et de légende réunis dans la même bourgade. Le « pt’i bouregeon » sentit son cœur battre à toute allure. Etait-ce eux que Crésselia avait envoyés pour elle ? Les suppositions d’Alice se confirmèrent :

_Ecoutez moi tous.

D’un ton sobre et calme, Lucio du Conseil 4 fit taire la foule bruyante et excitées. Il ne suffit que de quelques mots de sa part pour mettre en respect tout un village. Alice était admirative.


Lucio, du haut de son mètre soixante quinze, dégageait une force mystérieuse. Son costume et ses cheveux violets témoignaient de son appartenance et de son dévouement au type Psy. Son aura puissante et intrigante faisait quiconque baisser les yeux face à son regard assuré. A côté de lui, Percila, membre du conseil à Unys, était tout de même petite. Son surnom, « la princesse d’Unys », collait parfaitement à son attitude. Sa chevelure rose arrivait jusqu'à son bassin. Elle était habillée d’une robe tout aussi excentrique que ses cheveux. Sa délicatesse et la légèreté de ses mouvements lui attribuait une personnalité fragile et innocente. Pourtant, Percila était une redoutable adversaire. Lucio parla d’une voix ferme et directe :

_Nous cherchons, mon amie et moi-même, une fille du nom d’Alice.

Les discussions reprirent de plus belle. Le brouhaha ambiant en devenait presque insupportable. Alice en eu un sursaut. Ces deux dresseurs d’exceptions étaient donc venus pour elle ? Peu à peu, la foule forma, sans se rendre compte, une allée humaine vers la petite Alice, la laissant à découvert. Lucio, sourire aux lèvres, prononça à voix basse :

_Nous t’avons enfin trouvé.


************************


Le chef lui avait donner rendez-vous à huit heures. Il était dix heures.

Son bol de céréales à la main, le jeune homme avalait rapidement les marches de l’escalier quatre à quatre. Comme à son habitude, il était encore en retard. C’était une chance que l’école ne l’ait pas déjà renvoyé. Mme Farell l’alerta dans le couloir supérieur :

_William ! Cela fait maintenant deux bonnes heures que le directeur vous attend ! Dépêchez-vous !

« Quelle rabat-joie celle-là » se mit à penser le garçon. Mais le professeur Farell avait quand même raison. Il était très en retard. « Plus faim » se dit-il, et déposa son bol entre les mains de la vieille dame.

_Mais…mais… jeune homme, revenez !

William trop pressé, ne fit pas attention. Il coiffa rapidement sa tignasse brune avant de freiner brutalement devant le bureau du directeur. Le garçon reprit son souffle quelques instants et entra.

_Excusez-moi de mon retard, vraiment désolé !

Le directeur de l’établissement était debout face à la vitre, admirant l’extérieur. William fut surpris par son lieu de travail. La pièce de taille moyenne, respirait le bonne humeur. A part le papier peint verdâtre, le garçon apprécia l’agencement des meubles et aperçu même une armoire remplie à craquer de trophée. Le mur était ornée de photos en noir et blanc, représentant surement les anciens directeurs de l’Académie. Le chef, lui, assez vieux, était habillé costume rouge et blanc, tout comme l’uniforme de ses élèves. Il avait les bras dans le dos, signe d’une réflexion importante. Le chef d’établissement se tourna vers William :

_Ah, te voilà ! Ou étais-tu ?
_ Euh… j’avais oublié mon Capstick, chef, mentit le jeune Ranger, ayant trop honte de cette grasse matinée cachée.
_Ah… quoiqu’il en soit, tu es venu, et c’est là le premier devoir d’un Ranger Pokémon
.
Le vieil homme se surprit à regarder les nombreux trophées posés dans l’armoire :

_Je crois que tu as un très grand potentiel William, et cette fois-ci c’est ton oncle qui te parle. Ton père aurait été fier.

Le Ranger se sentit gêné. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas parlé avec son oncle (qui est le chef d’académie), de son père et sa famille. Un silence lourd et pesant tomba dans la pièce. L’oncle fit taire ce silence en premier :

_Bon… en ce qui concerne ta mission.

William tressaillit de joie sur place. Sa première VRAIE mission ! Enfin ! Finis le dressage ennuyant et les cours théoriques ! Enfin une mission digne de ce nom ! Ceci dit le jeune homme resta calme extérieurement, bouillonnant intérieurement. Le chef continua :

_Nous recevons depuis peu, beaucoup d’appels de l’Archipel d’Aventin, signalant de nombreuses disparitions de Pokémons et d’habitants. La police locale est assommée de dépositions, et nous demande donc notre aide. Et c’est là que tu interviens.

Le directeur marqua une pause, laissant le Ranger assimilé toutes ces informations.

_Je veux que tu te rendes là-bas et me fasse un rapport sur la cause de ces disparitions. L’agent Jenny de l’archipel te donnera de plus ample informations. Pour ton logement, ne t’inquiète pas, j’ai demandé à un vieil ami son aide. Je compte sur toi.

Sur ce, William salua le directeur (comme la tradition le voulait) et se retira. De retour dans le couloir, le jeune Ranger fit éclater sa joie. Il avait une mission !! Le garçon déambula de suite dans les couloirs, allé préparer ses valises pour son incroyable voyage.


***************************


Le départ de Bourg-César était prévu pour onze heures. Alice finissait de ranger sa valise quand son frère entra dans sa chambre.

_Tiens, maman te donne des Pokéballs.

Alice prit les objets et aperçu le visage triste de son frère. Il était jaloux de sa sœur et de son voyage. Lui, resterait surement dans la vallée à traire les Ecremeuh, pendant qu’elle voyagera avec deux légendes du dressage, capturant des Pokémons à travers le monde. Le grand frère redescendit dans le salon, laissant le « pt’i bourgeon » seul de nouveau. Dans son for intérieur, Alice éprouvait de la compassion pour son aîné. Sa sœur le comprenait. Elle était profondément désolée.

Quand Alice sortit de la maison, œuf à la main, Lucio, Percila et sa famille l’attendaient. Quelques villageois regardaient part leurs fenêtres, ou les plus téméraires marchaient au ralenti, mimant une fausse conversation. Lucio parla en premier :

_Alice… je crois qu’il est l’heure de partir.

La mère approcha son « pt’i bourgeon » pour lui donner mille recommandations :

_Tu as pris des vêtements de rechange ? Ta brosse à dents ? Je te rajoute d’autres bouteilles de lait Meumeuh ? Et ton œuf ? As-tu pris ton petit…
_ Oui, oui maman, coupa la jeune fille qui comprenait l’inquiétude maternelle de cette dernière.

Après cela, Alice embrassa son père et son frère. Il était tout aussi triste de voir partir un membre du foyer familial. Soudain, Alice ressentit l’œuf bougé légèrement dans sa main. Il allait bientôt éclore.

_Alice, il faut y aller maintenant, avertit Percila, émut par ces adieux aussi brefs.

Lucio, Percila et Alice partirent donc tout en recevant derrière eux de longs gestes signifiant « au revoir ». De là ou elle était, le « pt’i bourgeon » pouvait voir le village entier si minuscule à cette distance. Et là, la jeune fille cria de toutes ses forces :

_Mon père ! Ma mère ! Mon frère ! Bourg-César ! Je reviendrai bientôt ! C’est promis !

C’est sur ces mots qu’Alice prit le chemin de l’aventure, sans savoir que des siècles et des siècles plus tard on contera encore la légende d’Alice, le « pt’i bougeon ».
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