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Lecture du chapitre 27 | |
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Nom de l'œuvre : Entre infini et au-delà | Nom du chapitre : You've got a friend in me |
Écrit par Cyrlight | Chapitre publié le : 21/11/2013 à 11:28 |
Œuvre lue 96773 fois | Dernière édition le : 22/9/2016 à 20:14 |
- Qu'est-ce que sont les Gijinkas ? Cassy posa cette question après qu'ils eurent quitté la salle de bain pour rejoindre la chambre de Régis, sur le lit duquel ils venaient d'étaler tous les documents d'Éric, ainsi que les croquis qu'ils avaient réalisés. - Un mythe. Il en existe plusieurs versions différentes, mais elles ont toutes un point commun : les Gijinkas ont à chaque fois une réputation épouvantable. Comme tu connais mon scepticisme concernant la religion arcésienne, tu ne seras pas surprise d'entendre que je ne m'intéresse guère à ces histoires. Toujours est-il que j'en connais quand même une. - Raconte-la-moi, s'il te plaît. - Hum... La Pokible prétend que Giratina a apporté le savoir aux humains, en dépit de l'interdiction d'Arceus, et que, suite à ça, il a dû affronter son courroux, n'est-ce pas ? - Oui, c'est l'origine de leur querelle, qui a poussé le Dragon à se soulever contre lui, avant d'être banni dans le Monde Inversé. - Dans l'histoire que j'ai entendue, ça se passait différemment. Il n'existait qu'une seule espèce sur Terre, au commencement. Les Gijinkas. Giratina, désireux de renverser Arceus et de prendre le pouvoir, serait descendu sur Terre pour lever une armée parmi eux. Il aurait été défait de justesse par les autres légendaires, puis exilé dans sa dimension. L'Alpha aurait alors pris conscience que cette espèce était trop puissante, au point de menacer l'équilibre, et aurait décidé de le restaurer. - Comment ? Régis ne répondit pas immédiatement. Il contempla un instant les reproductions des dessins d'Éric, qui lui arrachèrent un frisson. Cassy buvait ses paroles et attendait avec impatience le reste de son récit. Il poursuivit enfin : - En scindant les Gijinkas en deux groupes : les pokémon, ceux qui lui étaient restés loyaux, et les humains, qui avaient suivi Giratina. Arceus était néanmoins miséricordieux, contrairement au Dragon qui avait fait montre de noirceur d'âme. Il leur a laissé une manière de recouvrer cette osmose qu'ils ont perdue à cause de ce châtiment. L'art du dressage. Ça permet aux humains de collaborer avec les pokémon, et inversement, tout en s'assurant qu'ils ne formeront plus jamais une seule entité. - Je ne comprends pas... Si les Gijinkas n'existent plus, à condition d'ailleurs qu'ils aient un jour existé, pourquoi mon frère a-t-il entrepris de mener des recherches sur eux ? Et surtout, comment a-t-il découvert cette légende ? J'imagine mal nos parents lui avoir raconté ça. - D'autant que, comme tu l'as souligné à maintes reprises, Éric n'était pas plus croyant que moi. Cassy ne releva pas. Elle avait cru que des éléments nouveaux l'aideraient à trouver des réponses, au lieu de quoi elle ne faisait que soulever de nouvelles questions. Avec tout ce qu'elle venait de découvrir, elle était convaincue qu'elle ne parviendrait pas à fermer l'oeil de la nuit, en dépit de la fatigue qu'elle ressentait. Malgré cela, elle quitta tout de même la chambre de Régis pour regagner la sienne et laisser son ami dormir, car il était près de minuit. Le professeur Chen lui-même avait été se coucher, sitôt les épreuves du Pokéathlon terminées. Comme elle s'y attendait, elle n'arriva pas à s'endormir. Après s'être retournée plusieurs fois, elle renonça et ralluma sa lampe de chevet. Son bloc-notes à la main, elle consulta les notes d'Éric qu'elle avait emportées avec elle. Si elles mentionnaient effectivement les Gijinkas, Cassy avait peut-être une chance de décoder quelques symboles. Elle était sur la bonne voie, elle le pressentait. Elle se rapprochait du but et, lorsqu'elle l'aurait atteint, elle percerait peut-être enfin tout ce mystère qui entourait la disparition de sa famille. Elle passa un long moment à étudier consciencieusement chaque caractère utilisé par son frère, tentant de leur donner un sens qu'elle n'aurait pas soupçonné jusqu'à présent. Ses paupières finirent cependant par devenir lourdes, et dès qu'un éclair de génie lui traversait l'esprit, il était aussitôt balayé par un bâillement, qui brisait toute sa concentration. Sans même s'en rendre compte, elle s'assoupit, tandis que l'aube commençait à poindre au-dehors. Le chant d'une Nirondelle la réveilla. Elle était allongée dans le sens de la largeur du lit, la tête posée au milieu de toute la paperasse. Quand elle eut réagi, elle se demanda si c'était bien le cri du pokémon qui venait de la réveiller ou les coups frappés à la porte qui se réitérèrent. - Cassy ? appela Régis en insistant. Tu es là ? Cassy ! - Excuse-moi, marmonna-t-elle d'une voix pâteuse en allant ouvrir, les yeux gonflés par le sommeil. J'ai passé une bonne partie de la nuit dans les notes de mon frère et je suis épuisée, mais ça en valait la peine, parce que j'ai peut-être une piste. - Vraiment ? C'est formidable ! Enfin, c'est dommage, on ne va pas pouvoir en discuter tout de suite. Je suis désolé de te brusquer, néanmoins nous avons beaucoup de travail, aujourd'hui. Tu sais quel jour nous sommes ? Cassy jeta un rapide coup d'œil au calendrier suspendu au mur, dont la date ne lui évoquait rien de spécifique. Elle haussa les épaules, tout en passant une main dans ses cheveux ébouriffés par la nuit agitée qu'elle venait de passer. Son ami la regarda en soupirant, avant de lui rappeler l'événement important de la journée. - C'est la distribution d'avril ! Tous les enfants qui ont fêté leurs dix ans au cours des quatre dernières semaines viennent chercher leur pokémon. - Déjà ? Tu as raison, ça m'était complètement sorti de l'esprit. Oh ! Je suis en retard, il faut que j'aille nourrir tout le monde ! s'exclama-t-elle en regardant l'heure. Elle attrapa le croissant que Régis avait à la main et recula d'un pas pour refermer la porte de sa chambre, le temps de troquer sa chemise de nuit contre des vêtements diurnes. Quelques minutes plus tard, elle dévalait les escaliers en mordant la viennoiserie à pleines dents. Désireuse de rattraper le temps qu'elle avait perdu, elle effectua sa plus rapide tournée. En moins d'une demi-heure, elle avait distribué toutes les rations. Elle passa ensuite aux autres tâches quotidiennes, telles que nettoyer le foin de Galopa et des Ponyta, traire les Ecremeuh, soigner les pokémon qui se seraient blessés pendant la nuit... - Terminé ! s'exclama-t-elle en poussant la porte vitrée, échevelée. J'ai presque réussi à combler mon retard ! - Je vais être obligé de faire un rapport à mon grand-père, se moqua le garçon tandis qu'il passait devant elle, les bras chargés de boîtes de médicaments. Quelle employée distraite il a engagée ! Une chance pour toi qu'il soit parti au Centre Pokémon de Jadielle pour aller chercher les starters qu'il donnera aux nouveaux dresseurs. Il n'aura pas assisté à un tel manque de zèle. - Je suis très zélée. Mon travail est toujours effectué à la perfection. Bon, tu m'excuseras, mais je vais monter me coiffer avant son retour et l'arrivée des enfants. Je tiens à être présentable, or je ressemble au vieil épouvantail que mon père avait fabriqué pour effrayer les Cornèbre. - Sauf qu'en face de toi, elles auraient vraiment eu peur ! Cassy lui tira la langue, geste immature qui ne manqua pas pour autant de faire rire Régis, avant de monter à l'étage. Après s'être assurée qu'elle n'avait pas besoin de changer d'habits, car elle rentrait parfois couverte de boue, elle mit de l'ordre dans sa chevelure noire. Quand elle eut terminé, elle redescendit. Elle retrouva le jeune scientifique en train de répertorier le stock de médicaments disponibles sur une feuille. Elle lui prit le papier des mains pour y reporter le nombre de boîtes pour chaque sorte de remède, tandis que lui les triait dans le placard. - Tu as raison, nous serions perdus sans une travailleuse comme toi au laboratoire, admit-il en l'embrassant sur la joue lorsqu'ils eurent terminé. Même quand tu oublies de te réveiller, tu nous fais gagner un temps précieux. Il n'empêche que tu me dois toujours un croissant. Cassy alla lui en chercher un dans la cuisine, tout en se prenant un pain au chocolat avec un verre de jus de baies Oran pour retrouver de l'énergie. Régis, pendant ce temps, monta récupérer les notes d'Éric pour les installer sur la table de la salle à manger. Il avait pris soin de ne pas emporter avec lui les esquisses des Gijinkas, trop peu discrètes. - Alors ? Quelle découverte penses-tu avoir faite ? demanda l'adolescent. - Regarde ce symbole. On dirait une sorte d'hélice, comme de l'ADN. Il y en a deux et elles s'entrecroisent partout où elles apparaissent. Je ne sais pas ce que tu en dis, mais je les soupçonne de signifier l'hybride. - C'est une hypothèse qui se tient, en effet. Autre chose ? - Oui, poursuivit aussitôt Cassy. Si tu as raison et que cet autre caractère fait référence au commencement, j'ai le sentiment que les Gijinkas n'étaient pas encore là à cette période. - Tu veux dire qu'ils seraient venus ensuite ? - Ce n'est qu'une suggestion, mais ils ne me semblent pas avoir de lien direct avec ce début, contrairement aux autres symboles qui l'entourent. Visiblement, l'histoire que tu m'as narrée au sujet des hybrides ne concorde pas avec les notes d'Éric. - Je t'avais prévenu, je suis loin d'être un expert en la matière. L'ennui, c'est que nous ne pouvons interroger personne de plus compétent que moi pour répondre à tes questions sans éveiller les soupçons. Les Gijinkas sont un sujet très tabou. - Nous emprunterons des livres à la bibliothèque de Jadielle, alors, proposa la jeune fille. - Hum... En fait, à la réflexion, je crois qu'il y a quelqu'un qui pourrait t'aider, même si je sais hélas ce que ça signifie. - Qui ? Que veux-tu dire ? - Quand nous aurons achevé le déchiffrage des notes d'Éric, ce qui risque de prendre encore un temps considérable, je pense que tu devrais retourner à Sinnoh. Cette région est totalement bercée par la mythologie, plus que n'importe quelle autre. Qui plus est, Cynthia est réputée pour être une grande spécialiste. Comme elle connaît ton secret, tu pourras l'interroger sans crainte. - Je m'en veux de ne pas y avoir songé moi-même ! C'est vrai qu'elle sait énormément de choses et elle est très intelligente. Elle doit me contacter prochainement au sujet de mes faux papiers. Je lui parlerai à ce moment-là de toutes nos découvertes et je lui demanderai si je peux la rejoindre. Je regretterai cependant de devoir quitter Kanto, et en particulier le Bourg-Palette, une nouvelle fois. - Moi aussi, je serai désolé de te revoir partir, avoua Régis en posant sa main sur la sienne. Tous ces jours sans toi m'ont déjà paru interminables, je ne sais pas comment je pourrais revivre ça sans m'impatienter. Tu es devenue l'âme de ce laboratoire, il est tellement vide lorsque tu n'es pas là . Cassy entoura les épaules de son ami de ses bras et blottit sa tête contre la sienne. C'était également une déchirure pour elle de savoir qu'elle devrait se retrouver loin de lui. Elle le serra fort, une étreinte qu'il lui rendit en soupirant, puis ils se séparèrent de quelques centimètres pour se retrouver face à face. - Si c'est le seul moyen de faire avancer ton enquête, tu ne dois pas hésiter. Qui plus est, Cynthia est une immense Championne, il ne t'arrivera rien en sa compagnie. Quant à moi... Eh bien, j'attendrai ton retour. - Merci Régis, déclara Cassy avec un sourire sincère et éclatant. Tu as tellement fait pour moi... Je ne sais pas si j'en serais là aujourd'hui, que ce soit dans ma vie ou dans ma quête, si je ne t'avais pas rencontré. Tu es mon meilleur ami. Je crois que je serais désormais perdue sans toi. L'adolescent lui adressa un regard affectueux avant de l'étreindre à nouveau. Elle l'aimait tant, pas comme Sven ou son frère, mais d'une manière différente, encore plus forte, plus complète et plus sublime, qui semblait normale lorsqu'ils étaient ensemble, mais devenait douloureuse quand ils se séparaient. Quoi qu'il arrive, ils resteraient liés pour l'éternité, car il était impensable d'imaginer que ce qu'il y avait entre eux puisse un jour se briser. |
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