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Lecture du chapitre 6 | |
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Nom de l'œuvre : Passé - La fin d'un monde | Nom du chapitre : V - L'Ascension |
Écrit par Tyranocif Rex | Chapitre publié le : 26/12/2013 à 10:46 |
Œuvre lue 34664 fois | Dernière édition le : 26/12/2013 à 10:46 |
22 Mars - 5 AM Narrateur : Inconnu A peine endormi, les heures passèrent sans que je ne m'en rende compte. Étrangement, mon sommeil n'était pas perturbé par des visions cette fois-ci : mon esprit semblait apaisé. C'était comme si les Xort'Udur avaient absorbé trop d'énergie lors de cette affreuse expérience que je venais de vivre pour que mon don de voyance se manifeste. Enfin, je profitais d'un peu de repos. Puis, ne pouvant demeurer pour l'éternité dans cet état de quiétude délicieuse, je fus réveillé au bout d'un moment par une voix d'homme âgé au vu de son caractère grave et rocailleux. - Ah, il se réveille enfin. Octave, j'espère que tu ne me dérange pas pour rien et qu'il est vraiment le Prophète que nous attendons depuis si longtemps. Ne pouvant ouvrir les yeux, je me levai péniblement de la position allongée dans laquelle je me trouvais et me mis à toucher les alentours avec mes mains. Apparemment, on m'avait placé sur une sorte de lit en marbre et le sol était constitué du même matériau. Je fis quelques pas jusqu'à rencontrer un pilier circulaire qui me fit retomber par terre. Je ne pus m'empêcher de crier de surprise et de douleur. Face à la scène qui devait être assez comique à voir de l'extérieur, j'entendis deux rires venir de devant et derrière moi tandis que, plus loin, la voix rocailleuse que j'avais entendue en premier semblait ronchonner avant de prendre la parole : - C'est pas gagné. En tout cas il est vraiment aveugle, Octave tu avais raison sur ce point-là . Bon, on va voir tout de suite à quel zigoto nous avons affaire. Sans avoir le temps de dire quoi que ce soit, j'entendis ensuite des bruits de pas se rapprocher sans la moindre hésitation de moi. Une main ridée et froide se posa ensuite sur mon front avant que la même voix qui s'était manifestée quelques instants plus tôt se refasse entendre ; cette fois s'adressant directement à moi par le biais d'une incantation : Fils d'Arceus La Porte des Anciens t'a été ouverte Maintenant traverse-la Instantanément, je sentis une rafale d'énergie jaillir de la main du vieil homme et m'envelopper ; me soulevant du sol pour me faire monter jusqu'au sommet de la pièce qui semblait très haute étant donné que mon ascension dura une bonne dizaine de secondes. Au fur et à mesure, je commençai à entendre les sons stridents caractéristiques des Zarbis tout autour de moi : la vague d'énergie semblait être en fait d'origine psychique et tirer sa force de l'énergie mystique des centaines de Zarbis qui se trouvaient à l'intérieur. L'ascension terminée, j'entendais à présent les Zarbis hurler et s'agiter tout autour de moi, de manière de plus en plus rapide. Le processus se poursuivit ainsi pendant ce que je pensais alors n'être que quelques minutes jusqu'à ce que, progressivement, l'obscurité désespérante que je voyais perpétuellement du fait de ma cécité ne se transforme en un brouillard violet. Dans ce brouillard violet, je voyais à présent les fameux Zarbis qui m'avaient porté jusqu'à une hauteur indéterminée et indéterminable de ma situation ; le brouillard était incroyablement dense. De ce brouillard, je commença à mesure que le détail de ce que je voyais ne s'affine à distinguer les milliers de Zarbis qui étaient responsables de ma situation s'agiter tout autour de moi. Je visualisais à présent, au mépris complet de toutes les lois du corps humain, ce qu'il m'arrivait et confirmait ce que mes autre sens m'avaient fait soupçonner pendant tout le processus d'ascension. Au bout d'un moment, le brouillard sembla se solidifier et m'enfermer dans une immense cage en pierre ensorcelée ; m'isolant de l'extérieur. J'ignorais totalement ce qui pouvait se passer à l'extérieur, et j'avais beau crier je n'eus aucune réponse. Quelle pouvait être la réaction des hommes du dehors face à ce qu'il m'arrivait ? J'étais dans le noir le plus complet, ou plus exactement dans le violet. Tout en étant perplexe et un brin paniqué, un autre évènement paranormal à faire perdre la raison à tout mathématicien survint ensuite. Progressivement en effet, dans la cage de pierre indestructible divisée en dix rochers réguliers et monumentaux qui me retenaient prisonnier des inscriptions en langage zarbi apparurent. Elles étaient rendues visibles de la même manière que dans le Sanctuaire d'Alpha quelques jours plus tôt, c'est-à -dire grâce à un éclairage luminescent violacé. De ces inscriptions, jaillit ensuite une voix surnaturelle imposante : Nous sommes les Zarbis Les Emissaires des Douze Nous transmettons les volontés des Divins A ses Elus Mortel Le Glorieux Seigneur Arceus Qui commande du firmament aux abysses A reconnu ta valeur Tu as survécu à la peur des Xort'Udur Tu as survécu à l'isolement des Elus Tu as survécu à la puissance des Emissaires Nul mortel ne t'égale en vertu comme en force Tu es digne de propager la parole des Douze Que la Porte se referme Maintenant que tu l'as traversée Car au nom d'Arceus le Glorieux Représentant des Douze Tel est le statut qui t'est accordé Gratio Pantheonius Prexto Zoruton Xyrgoniston Leviatanos Kenton Orbista Nihilo Egotun Prophetio Pantheonioma Immédiatement après que la voix mystérieuse se soit tue et sans me laisser le temps de faire quoi que ce soit, les stèles de pierre se retransformèrent en masse gazeuse dense et m'enlacèrent de nouveau à la manière d'une tornade ; cette fois me faisant descendre progressivement vers le bas. Une fois de retour sur le plancher des vaches, l'étau qui me comprimait le corps se desserra avant qu'une immense quantité d'énergie psychique ne pénètre dans mon corps et qu'en six points je sente de violentes brûlures. La tornade énergétique chargée de ces fameux Emissaires des Douze comme ils se faisaient appeler se dissipa ensuite comme par enchantement. Je m'écroulai ensuite sur le sol : je me sentais soudainement très mal. Je suffoquais comme un alpiniste et rampait sur le sol laborieusement. Je souffrais atrocement de maux de tête et entendais des voix dans une langue inconnue. Que m'arrivait-il ? Je perdis finalement connaissance. I Ainsi s'acheva Mon existence de mortel Et ainsi débuta Mon existence de Prophète des Douze A mon réveil, la vue m'était rendue Pourtant mes yeux demeuraient d'obsidienne Et un devoir m'appelait Temple des Anciens Epitaphe du Prophète Datation : + 80 Nous étions à présent le 22 mars – 5 et le soleil du matin réchauffait mon visage depuis une grande baie vitrée située au sommet de la salle principale dans laquelle j'étais demeuré inerte pendant les trois dernières révolutions solaires. L'architecture intérieure du bâtiment était splendide : tout était en marbre, du sol au plafond. On pouvait admirer des sculptures gravées sur les murs ainsi que des colonnes et arches monumentales qui soutenaient l'ensemble de la structure. Désormais, je voyais tout mon environnement avec la netteté d'un voyant. Bien sûr mes yeux demeuraient détruits par le rite que m'avait fait subir xatu il y a une semaine. C'était par les forces de l'esprit que je pouvais voir tout cela. Je ressentais l'énergie et la chaleur de ce qui m'entourait, ce qui me permettait de nullifier totalement mon handicap. Les structures froides et inertes comme la pierre ou le métal, je parvenais à les dissocier des entités chaudes et donc généralement vivantes des alentours. Pourtant, extérieurement rien ne pouvait indiquer que ma cécité avait été résorbée. Mais c'était pourtant le cas, et étrangement cela ne m'étonnait pas : je m'habituai très vite à cette nouvelle manière d'appréhender le monde. A mes côtés, quelques vieillards ainsi que le Destogoride qui m'avait fait subir toutes ces épreuves me regardaient avec un sourire bienveillant. Je n'étais plus le même homme, je le sentais au plus profond de moi : celui que j'avais été auparavant aurait probablement posé quantité de questions de manière orale. Ces questions, en me concentrant je parvenais sans qu'aucune explication logique ne vienne expliquer ce phénomène à les poser sans qu'un mot ne sorte de ma bouche. C'était donc cela qu'appelait xatu la télépathie. Dans une sérénité totale qui tranchait aussi avec ce que j'avais été auparavant, je posai donc mes questions au collège de sages qui m'avaient visiblement fait atteindre cette nouvelle condition : - Qui êtes-vous, qu'avez-vous fait exactement et que m'est-il arrivé ? Je vous en prie, répondez-moi : tout cela m'intrigue au plus haut point. Ma manière de parler avait également changé : je semblais avoir acquis du jour au lendemain un langage bien différent et beaucoup plus riche que dans ma vie antérieure. Un des hommes me regarda plus directement et se contenta de répondre tout en gardant son sourire : - Mais tu as déjà les réponses à ces questions. Nous sommes les Destogorides et nous n'avons fait que véhiculer la volonté des Douze. Tu n'as désormais plus rien à apprendre de nous : tu es le Prophète, le guide de nos âmes ainsi que le représentant unique des Douze sur Terre. Le Prophète : j'étais donc le Prophète. Que voulait-il dire par là ? Voilà le genre de questions que je me serais posé jadis. Mais pas cette fois : je comprenais parfaitement ce qu'il voulait dire. Sans avoir jamais reçu le moindre enseignement ni rien su jusqu'à ce jour de l'existence des Prophètes des Douze, c'était comme si je me réveillais d'un long sommeil et que j'avais toujours su que c'était le destin qui était le mien que de porter la bonne parole des Douze Divins. J'étais un peu interloqué par cette maîtrise si étrange et si précoce de mon nouveau statut : je ne pensais plus à moi ni à mes pathétiques besoins de mortel. Je n'avais ni faim, ni soif, ni sommeil. Et pourtant, je venais de me réveiller d'un sommeil de plus de trois jours et donc d'un jeûne de soixante-douze heures. C'était comme si je n'étais plus un homme mais désormais un intercesseur entre le monde terrestre et le monde céleste. Mais un évènement nouveau et dont je ne mesurais pas encore à ce moment l'importance conclut brutalement notre échange : une explosion retentit non loin de là . Quelques secondes ensuite, un homme habillé de la même manière que les cinq Destogorides déjà présents arriva en courant et fit une proskynèse devant l'homme le plus âgé tout en annonçant d'une voix tremblante : - Votre Sainteté...Le Consortium. Il a...Il a profané le Temple ! Je tentai ensuite de m'adresser par télépathie au nouveau venu afin d'en apprendre par ces nouvelles qui semblaient tragiques : - Le Consortium ? Le Temple ? Que voulez-vous dire ? Le vieillard à qui s'adressait le jeune Destogoride empêcha brutalement le jeune homme de me donner la moindre réponse. Il frappa avec force sur le sol marbré avec sa canne et cria avec une force surprenante pour son grand âge : - Silence ! Nous devons protéger le Prophète, c'est le seul à même de nous sauver tous. Octave, conduis-le dans les catacombes et mets-le en sécurité. Une fois là -bas, explique-lui la situation. Quant à nous, nous allons essayer de retarder le Consortium mais nous ne vous promettons rien. Qu'Arceus vous bénisse et que Groudon vous protège ! Le fameux Octave, qui n'était autre que ce Destogoride que je connaissais mieux que les autres puisqu'il m'avait conduit jusqu'ici la semaine passée, acquiesça immédiatement après et me prit brutalement par le bras afin de me forcer à le suivre. La brutalité n'avait pourtant pas été un trait caractéristique de sa personnalité que j'avais relevé jusqu'ici. Il me conduisit dans un dédale de couloirs à l'itinéraire sinueux et complexe qui me permettrait de mieux me rendre compte de l'immensité du bâtiment dans lequel je me trouvais. Derrière nous, il laissait l'Archevêque des Destogorides et ses fidèles combattre cette mystérieuse menace qu'il nommait le Consortium. Nous descendions de plus en plus profondément dans la structure de ce qui semblait être le lieu le plus prestigieux de la culture Destogoride. Les baies vitrées laissant passer la lumière du soleil et le marbre travaillé du sommet du bâtiment avait à présent été remplacé par des torches et des murs en pierre usés par les ravages du temps. J'avais même l'impression que plus nous descendions dans les entrailles du cœur du pouvoir Destogoride, plus ce qui nous entourait était ancien et plus l'ambiance générale se rapprochait du sinistre. Après un bon quart d'heure de traversée à toute vitesse, notre marche forcée stoppa face à un cul-de-sac. Octave me lâcha la main ensuite et s'avança vers le mur qui se trouvait en face de l'escalier qui nous avait conduit jusqu'ici, à quelques mètres de distance. Arrivé sur le mur de pierre, le Destogoride actionna ensuite un mécanisme situé sur une pierre de la façade, et soudainement dans un vacarme épouvantable une ouverture s'ouvrit sur la surface rocheuse. Au-delà , on pouvait voir un couloir étroit entouré des deux côtés de rangées de pierre successives sur lesquelles se trouvaient des milliers de crânes. Sur l'entrée, figurait une inscription gravée dans la roche qui sonnait comme un avertissement pour les visiteurs passant par-là : Vous qui osez troubler le repos des morts Abandonnez tout espoir Octave prit ensuite une des torches accrochées non loin de là sur les murs lézardés des bas-fonds du repaire des Destogorides et me demanda de pénétrer dans les catacombes en hochant la tête. Il ajouta également d'un ton léger, comme afin de me rassurer face au message de bienvenue qu'il était impossible de rater en entrant dans cet endroit peu accueillant : - Ne fais pas attention au message d'entrée. Les morts ont un humour assez...spécial. Mais ils sont gentils au fond. Peu rassuré, j'obéis néanmoins aux injonctions d'Octave et je me laissai donc engloutir par le royaume des morts. Octave me suivit ensuite et à peine arrivé à l'intérieur, le passage secret des catacombes se referma brusquement sur nous. Nous étions à présent dans le noir le plus complet, et seule la torche d'Octave et mes dons de voyance nous permettaient de nous guider à travers le chemin étroit qui s'offrait à nous. |
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