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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 12
Nom de l'œuvre : Passé - La fin d'un monde Nom du chapitre : XI - Le chemin de la vertu
Écrit par Tyranocif Rex Chapitre publié le : 27/12/2013 à 22:59
Œuvre lue 34651 fois Dernière édition le : 27/12/2013 à 22:59
27 Mars - 5 AM
Narrateur : Inconnu


Xatu avait une fois de plus disparu, nous laissant seuls dans la grotte. A l'extérieur, la nuit tombait déjà sur la montagne, et avec elle le brouillard guettait. Je fis quelques pas à l'extérieur de la grotte : il faisait un froid mordant à présent. Mes joues rougissaient au fur et à mesure que les secondes puis les minutes nous éloignaient du jour et que le froid glacial m'attaquait. Et c'est ainsi qu'en quelques minutes tous les éléments climatiques spécifiques au milieu montagnard s'étaient installés : le froid, le vent et le brouillard. Il ne manquait plus que la neige.

J'errais dans la brume, à deux pas de la grotte : elle était pourtant invisible désormais. Tout autour de moi ne subsistait plus que la brume et le seul contact avec Antoine que je gardais était permis par mes pouvoirs extrasensoriels. Il s'était endormi sur le flanc gauche de la grotte. Le pauvre était épuisé par ce qu'il avait vécu durant cette trop longue journée. Toute la volonté du monde doit respecter les limites du corps après tout. Et puis, il n'était pas comme moi : c'était un homme normal ayant vécu toute sa vie de façon normale. Ce n'était pas comme s'il avait dû vivre toute son enfance reclus dans un sanctuaire oublié de tous aux côtés de pokémons parlant de surcroit le langage des hommes. Je devais lui octroyer cette nuit de repos.

Car oui, de nombreuses épreuves nous attendaient encore. Tout en marchant sans but sans voir à plus d'un mètre devant moi, je réfléchissais à ce que nous avait appris Xatu. La Lune Blanche était donc Cresselia et on ne pouvait l'appeler qu'en réunissant Créhelf, Crefadet et Crefollet en un point : le sanctuaire des Deux Lunes. Mais où pourrions-nous les trouver ? Il ne l'avait pas précisé. Il semblait toutefois fort probable que s'ils se trouvaient quelque part, cela ne pouvait être qu'à Sinnoh. Sinnoh, le fameux archipel divisé en deux par le Mont Couronné. Les légendes racontent que c'est ici que l'univers fut créé et qu'au sommet de la plus haute montagne du monde se cachait le Panthéon, à l'intérieur duquel les Douze commandent le destin des hommes comme de tout ce qui existe. C'est un endroit empli de mystère.

Mais mis à part cette considération d'ordre mythologique ainsi que le fait que l'unique moyen de rejoindre l'île était la voie maritime, j'ignorais pour ainsi tout de Sinnoh. Je ne savais même pas si, comme à Kanto, le Consortium était présent et s'il y propageait son pouvoir déicide. Pour rejoindre l'océan, seul deux voies s'ouvraient à nous. La voie de l'Ouest tout d'abord : c'était la plus directe, mais aussi la plus périlleuse étant donné que pour atteindre le port d'Oliville il fallait traverser le cœur des terres du Consortium ; à commencer par sa capitale, Doublonville. Et puis, il restait la voie de l'Est, vers Johto et son port : Carmin sur Mer. C'était la route la plus longue, mais elle avait l'avantage d'être un peu plus sûre puisque cela nous éloignait du cœur du Consortium. Mais à bien le considérer, cela restait encore un chemin dangereux, semé d'embûches.

Qu'allions-nous choisir : la voie de la facilité ou celle de la sécurité ? A cette question, la seule réponse que j'avais était le bruit du vent. J'étais à présent frigorifié : mes interrogations attendraient. Je rentrai donc dans la grotte et m'allongea près du feu que nous avions installé près du cercle d'inscriptions Zarbi afin de me réchauffer. Le sommeil m'assaillit immédiatement après. Et tandis qu'à l'extérieur Artikodin commençait à répandre sa poudreuse sur le sol montagneux, le silence emplit finalement notre refuge improvisé. J'aurais aimé que ce sommeil soit suffisamment long pour être réparateur. Mais, et cela commençait à être une habitude, le triomphe de la nuit sur mon esprit fut de courte durée. Sorti des tréfonds de la montagne, un puissant écho me réveilla.

Réveille-toi
Ils arrivent


Je repris conscience en sursautant. Malgré la puissance de cette voix, Antoine ne l'avait mystérieusement pas entendue. Je me levai pour me diriger vers l'entrée de la grotte. Le brouillard, comme la neige qui était tombée quelques heures plus tôt, avait cessé. L'écho semblait provenir de loin, très loin vers l'est : au-delà même des montagnes enneigées qui bordaient le Mont Argenté. De quoi pouvait-il bien s'agir ? Je n'avais pas reconnu la voix emplie de sagesse de xatu ni celle, vicieuse, des Xort'Udur. Non, il s'agissait d'une autre entité qui semblait m'appeler : était-elle d'origine divine ou terrestre, je ne pouvais le savoir. Je tendais à présent l'oreille, face à la montagne en espérant que la voix se refasse entendre. Mais rien n'arrivait. Perdant patience, je me retournai alors : je devais avoir rêvé. La fatigue pouvait en effet altérer la perception. C'est alors que, brutalement, le ciel s'assombrit. Puis, du néant résonna une première détonation. Une seconde se manifesta ensuite, encore plus forte que la première. Le bruit de l'orage réveilla en sursaut Antoine, qui se mit à mes côtés afin de regarder le spectacle. Nous étions tous deux médusés. Et enfin, finalement le destin jaillit. Des nuages noirs qui s'étaient formés dans les cieux, un puissant éclair apparut. Il se dirigeait vers nous.

D'un geste prompt hérité probablement d'un quelconque passé militaire, Antoine me prit par la poitrine et me mit en sécurité à l'arrière de la grotte. La décharge électrique frappé brutalement le sommet de l'entrée de la grotte. Sous l'intensité du choc, l'entrée se fissura d'abord avant de s'écrouler sous la forme d'un éboulement. Brusquement, en l'espace de quelques instants nous fûmes plongés dans l'obscurité la plus totale. La lune ne nous éclairait plus de son terne rayonnement. Bien sûr, cela ne me gênait pas mais je pouvais déduire cela au vu de la panique qui prit soudainement mon compagnon d'infortune. Il ne cessait de courir dans tous les sens, hurlant à qui voulait l'entendre qu'il ne voyait plus rien. En le voyant se cogner sur tous les rebords de la grotte, je ne pouvais m'empêcher de sourire. Il me faisait penser à moi, après que le Lumineux Ho-Oh m'ait ôté la vue contre ce don de vision extrasensorielle.

Finalement, il finit sa course en s'écrasant sur le fond de la grotte. Au-delà des cercles concentriques en inscriptions Zarbi, à même le fond de la grotte se trouvait en effet une étrange stèle qui semblait avoir été gravée sur la roche. A cet instant, mes mains se mirent alors à briller d'une étrange lumière dorée extrêmement intense. Au même moment, les inscriptions gravées sur la stèle se mirent également à briller d'une même lumière. J'étais pétrifié et avait progressivement mis mes deux mains face à moi : que m'arrivait-il ? Je me remémorai alors de ce que m'avait le dieu Electhor lors de cette fameuse journée à Néo-Mauville.

Fait jaillir la Lumière de la Justice
En ce monde en perdition
Elle te guidera vers le chemin de la Vertu


La Lumière de la Justice et le chemin de la Vertu, se pouvait-il que cette fameuse stèle constituait une entrée ? Cela pouvait du coup expliquer pourquoi le Foudroyant avait mentionné cette fameuse Lumière. C'est alors qu'un déclic s'opéra en moi. C'était comme si Electhor, par ces simples mots connaissait mon avenir et voulait me laisser un message caché sous forme de métaphore. Tout s'expliquait à présent : je demandai donc à Antoine de s'écarter afin de laisser la stèle communiquer avec mes deux mains emplies de l'énergie divine d'Electhor. Après que les inscriptions de la stèle se soient illuminées, un grondement au cœur de la montagne se fit entendre. Puis, du bas de la stèle au sommet de la grotte, une ligne verticale de fracture lumineuse apparut. Un grondement se fit ensuite entendre dans la montagne, avant que la stèle comme le mur se sépare et se déplace dans un fracas assourdissant à gauche et à droite. Devant nous se trouvait à présent un passage obscur vers les entrailles de la montagne.

Antoine, contrairement à moi qui voyais tout, ne comprenait pas ce qu'il se passait. Ce pauvre homme n'était pas préparé à vivre de telles aventures. Pour le rassurer, je lui demandai de s'accrocher à mon épaule. Une fois fermement attaché à moi, je m'engouffrai dans cet étrange passage qui venait d'apparaître. Où menait-il, je l'ignorais. Mais c'était de cet étroit chemin que dépendait notre salut, j'en étais persuadé. Arrivé à l'intérieur, la température chuta rapidement tandis que l'humidité n'arrangeait rien à l'affaire. J'entendais les gouttelettes d'eau ruisseler sur les murs de roche et de terre qui se trouvait de part et d'autre ainsi que tomber sur le sol noyé par près de vingt centimètres d'eau sur lequel je marchais. Le tout, ajouté au poids de cet Antoine baraqué que je portais sur mes épaules, me ralentissait terriblement. L'ambiance générale de l'endroit était assez inquiétante. J'entendais des bruits étranges un peu partout. La profondeur de l'eau au sol augmentait à mesure que je progressais, entravant encore plus une progression déjà laborieuse. A un moment, je finis par entendre un bruit étrange derrière moi, dans l'eau.

Je me retournai : il n'y avait rien. Je repris ma route. Le bruit se rapprochait. Mon rythme cardiaque croissait à mesure que le bruit se rapprochait de moi. Je paniquais à présent, et tentais désespérément de courir plus vite que cette entité inconnue qui me poursuivait désormais. Mais tout cela était vain. D'un bond surpuissant, l'entité en question se révéla enfin en sautant au-dessus de nous afin d'atterrir devant nous, sur un rocher qui n'était pas noyé comme le reste du sol du passage souterrain. Je stoppai net : la créature et moi nous nous observions l'un et l'autre sans bouger. Elle avait un regard rouge de prédateur, une tête plate, un corps défendu par un exosquelette et deux immenses faux tranchantes à la place des bras. Cela ne faisait aucun doute, je me trouvais face à l'un des pires prédateurs qu'Arceus n'ait jamais engendré. Je me trouvais face à un kabutops. Et l'endroit devait être son repaire. J'étais fait.

La créature se mit ensuite à me tourner autour avec curiosité. Elle semblait satisfaite de la double prise qu'elle venait de capturer. Il se mit ensuite à aiguiser ses griffes sur la paroi avec une violence extrême ainsi qu'à fendre l'air afin de me montrer sa puissance. J'étais terrifié. Après ce cérémonial, il se refocalisa finalement sur moi. Il sautillait juste devant moi, et faisait un saut à chaque fois que je faisais un pas en arrière. Comment une créature aussi ancienne pouvait s'être retrouvée ici ? Elle semblait affamée, et cela faisait aussi peu de doute que le fait que nous allions être son repas de la nuit. La bête leva ses lames au-dessus de nous, clairement décidée à en finir.

C'est alors que, une fois de plus je fus sauvé. C'en devenait d'ailleurs tellement une habitude que j'en commençais vraiment à croire les discours du vieux xatu et des Destogorides : j'étais sous la protection des dieux. Jaillie de nulle part en effet, une musique figea net le meurtre que s'apprêtait à commettre le prédateur sur ma personne. Devant nous, des hommes vêtus d'un accoutrement pour le moins peu commun s'amenaient. Certains jouaient d'instruments de musiques, ce qui expliquait la présence de cette mélodie. Ensuite, le Kabutops se mit à danser. Oui, à danser : la musique semblait l'avoir ensorcelé. Il marchait en cadence, les lames et les jambes s'agitant à la manière d'un soldat. Une fois sa parade achevée, le Kabutops se mit à courir au loin tout en hurlant de son cri strident.

Le groupe d'hommes se trouvait maintenant devant nous. Ils étaient tous vêtus de manière traditionnelle, avec un kimono, une coiffure orientalisante et des sandales en bois. Le plus vieux s'avança devant moi : il s'agissait d'un vieillard avec des cheveux blancs affublés d'un chignon, d'un kimono noir et blanc et d'une canne en bois richement ornée. Il ordonna aux musiciens qui l'accompagnaient de cesser de jouer. Puis, il me dit :

- Que la musique est superbe n'est-ce pas, Elu ? Pardonne à notre Kabutops, c'est le Gardien du Sanctuaire d'Ol-Kargath. Nous le sous-alimentons afin qu'il soit beaucoup plus...motivé dans son travail.

L'homme semblait assez givré si l'on en croyait le risque de dément qu'il laissa échapper juste après avoir terminé de parler. Puis, il continua en redevenant immédiatement sérieux :

- Comme nos Maîtres sont imprudents de t'avoir laissé errer ici, sans but. Je vois que l'Illustre Arceus traite toujours aussi mal ses employés. Mais viens, tu ne vas tout de même pas rester ici comme un simularbre apeuré. La Matriarche te recevra comme il se doit, cela fait si longtemps que nous n'avons pas eu la compagnie d'un Emissaire des Dieux. Hihihi, et surtout détends-toi et apprécie la musique !

La musique reprit ensuite de plus belle, et la troupe rebroussa ensuite chemin. Qui étaient ces gens, à commencer par ce vieillard aussi excentrique qu'inquiétant ? Après une brève hésitation, je me décidai toutefois à prendre en compte la suggestion du vieil homme. Antoine, de son côté, parvint enfin à ne plus dépendre de moi : la lumière était en effet revenue avec ces étranges personnages. Il n'y avait plus qu'à les suivre, eux, leur lumière et leur étrange musique. Le frère de feu Octave commençait vraiment à en avoir assez de toutes ces aventures, je le sentais même s'il se sentait obligé de respecter la promesse qu'il avait faite à son frère défunt de me suivre jusqu'à la mort. Je lui dis. Il allait falloir que je prenne le temps de lui parler, et cet endroit où nous conduisaient nos sauveurs pouvait s'avérer être l'occasion que j'attendais.

Après un bon quart d'heure de marche, nous arrivâmes finalement au terme de notre route. Et cette destination était pour le moins étonnante, puisqu'il ne s'agissait de rien de moins qu'une ville immense située au cœur de la montagne. Son architecture était intégralement en pierre. A son arrivée, la troupe de musiciens fut accueillie en fanfare par le peuple qui était amassée dans les rues. Mais nous n'y faisions pas vraiment attention : l'architecture du lieu était splendide. Cette ville dans la montagne semblait ancienne. Après avoir fait le tour de la ville qui était structurée de manière circulaire, nos hôtes nous conduisirent vers le cœur de cette cité surréaliste : il s'agissait d'un immense temple en or massif située sur une île et bordée de quatre ponts qui enjambaient une rivière souterraine. En nous voyant arriver, les gardes de faction saluèrent le vieil homme qui m'avait parlé tantôt :

- Ah, vous êtes de retour ? Parfait, la Matriarche vous attend !

Le vieillard se contenta de sourire, avant de gravir l'escalier de marbre qui menait à l'entrée principale du temple. A l'intérieur, tout n'était que splendeur : sur les murs, des peintures colorées relataient des scènes mythologiques dans lesquels je reconnaissais clairement Giratina sur nombre d'entre elles. Au sol, un tapis de pourpre richement décoré menait de l'entrée que nous empruntions à un trône, au fond d'une immense salle de réception. Des foyers alimentés d'un feu rougeoyant étaient également disposés un peu partout. On se croyait vraiment dans une cité du passé, au cœur de l'âge d'or perdu des hommes.

Nous étions finalement arrivés devant ce fameux trône en or. Une femme magnifique était assise dessus : elle avait des cheveux longs d'or, des yeux d'or et des vêtements d'or. Le vieil homme nous laissa en arrière afin de nous introduire à cette femme qui semblait être la souveraine de cette cité. Il accomplit d'abord la proskynèse puis, après que la souveraine l'ait autorisé à se relever, il lui dit :

- Ô Matriarche d'entre toutes les Matriarches, vos visions ne vous avaient pas trompé. J'ai l'immense honneur de vous présenter celui que l'on nomme l'Elu des Douze. Celui qui doit rétablir l'équilibre du monde.

La Matriarche m'indiqua alors d'un geste de doigt de m'approcher. J'étais pour le moins intimidé et mal à l'aise, mais j'obéis. Elle engage ensuite la discussion :

- Ainsi c'est donc toi l'Elu...plutôt bel homme. Bienvenue à Ol-Kargath, trésor. Les gens de l'extérieur l'appellent la Cité Oubliée. Admire la gloire passée de Giratina qui transparait à travers nous ! Mais tu as dû vivre d'affreuses choses et surmonter d'immenses dangers jusqu'ici n'est-ce pas ?

L'Aphrodite qui se faisait appeler la Matriarche s'était progressivement mise à me tourner autour et à me caresser avec sensualité. Que cherchait-elle à faire ? Elle continua, toujours sur le même ton doux et sirupeux :

- Allons, n'aie crainte. Je ne suis pas ton ennemi : aie confiance en moi. Je ne suis pas comme les Douze qui donnent des missions aux mortels sans jamais les soutenir ni les récompenser. Tu pourras demeurer ici aussi souvent que tu le désireras pour reprendre des forces. J'ai vu que ton ami est épuisé lui aussi : laisse-le profiter des plaisirs de ma cité.

Vous pourrez reprendre votre voyage lorsque vous vous serez reposés. Je connais les chemins qui mènent au premier des trois Esprits Elémentaires. Mais cela t'obligera à traverser le Mont Argenté, cette montagne maudite où d'obscurs fantômes du passé errent sans but. Ils dévorent les infortunés qui osent traverser leur domaine.


Je ne pus m'empêcher de l'interrompre :

- Vous voulez dire que...le Mont Argenté est le repaire des Xort'Udur ?

La Matriarche, un peu surprise ne tarda pas à reprendre son sourire inquiétant et un brin pervers :

- Les Xort'Udur...C'est en effet ainsi que ceux de l'extérieur les appellent oui. Regarde, Elu ces peintures sur le plafond : elles décrivent la lutte acharnée que mena, aux origines du monde Giratina contre sa face sombre. Ce combat méconnu qui déchira le Dieu de la Mort en deux entités s'acheva ici, au sommet du Mont Argenté. C'est là que Darkrai naquit. Au cours des siècles, il prit possession du cœur de maints hommes. Certains de ces hommes avaient même fini leur existence là, au sommet de cette montagne maudite. Ils avaient fini par être incapables de dominer la corruption qui les rongea de l'intérieur. Elle avait fini par les détruire totalement, pour ne faire demeurer d'eux qu'une chose : la puissance.

Ce que je veux te faire comprendre c'est que tu ne pourras survivre à cette épreuve sans mon aide...et sans pokémons. Mais je ne fais pas les choses gratuitement, pour cela il faudra que tu me serves.


Je lui répondis, intrigué :

- Vous aider...Comment ça vous aider ?

Amusée, la Matriarche dit alors :

- Tu verras chéri, tu verras...Il y a bien des manières de satisfaire une femme seule depuis tant d'années. Mais l'heure n'est pas encore venue pour cela, rejoins ton ami et profite de ma cité.

Elle se mit ensuite à rire aux éclats. C'était un rire malsain, presque pervers : un rire qui me terrifia d'ailleurs tellement que je me mis à courir vers l'extérieur du temple, rejoignant ainsi Octave. Les yeux de la Matriarche semblaient...inhumains. Oui, c'était ce qui caractérisait le mieux ses yeux. Et il ne faisait aucun doute que, comme le vieil homme qui m'avait sauvé la vie, elle était complètement folle. Mais contrairement au chef des musiciens, c'était une folie non pas douce mais furieuse. Je me méfiais d'elle : mais ce qu'elle me disait sur le Mont Argenté de conduire néanmoins à penser que je devais rester ici quelques temps ; ne serait-ce que pour en apprendre plus sur cette région dont j'ignorais absolument tout.

V

Il existe deux voies
La Voie de la Vertu
La Voie du Vice

Les deux mènent au même résultat
Seules les conséquences diffèrent
Allais-je respecter les Dieux
Ou succomber à la séduction du Vice ?


Temple des Anciens
Epitaphe du Prophète
Datation : + 80
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