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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 8
Nom de l'œuvre : La fin d'un cycle Nom du chapitre : Chapitre sixième : Un nouveau départ
Écrit par Clock Tower Chapitre publié le : 8/2/2014 à 19:55
Œuvre lue 10087 fois Dernière édition le : 3/3/2014 à 17:22
Bruce se trouvait dans un lieu étrange. L'obscurité était quasi totale et il arrivait seulement à percevoir ses pieds, posés sur un sol sombre et lugubre. Il y avait quelques traces étranges à ses pieds.

« Du sang ? »

Cet endroit sinistre ne laissait rien entrevoir d'autre. Bruce ne pouvait donc pas voir s'il y a une sortie et où elle peut bien être. Il devait se servir de son ouïe pour se guider. Il ferma donc les yeux, même si cela n'est pas vraiment utile vu l'obscurité qui règne en ces lieux, et se laissa aller, tentant de reconnaître le moindre décibel qui pourrait être émit. Il finit par entendre un bruit, le bruit de gouttes qui s'écrasent au sol. Était-ce de l'eau ? Était-ce... du sang ?

Bruce eut également cette pensée et en frissonna.. Soudain, un petit bruit, celui d'un objet métallique tombant au sol, fit sursauter Bruce. Il entendait cet objet rouler vers ses pieds. Il heurta finalement son pied droit. Bruce voyait plus ou moins ce qu'était l'objet, même s'il n'arrivait pas à l'identifier, et le ramassa. Il se servit donc de son toucher pour identifier cette chose. Ses doigts heurtèrent bientôt une petite vitre.

« Dieu merci, une lampe torche ! »

Bruce chercha donc des doigts le bouton à presser pour allumer cet objet salvateur, bouton qu'il trouva après quelques secondes d'intenses recherches. Il alluma alors la lampe. Les tâches à ses pieds étaient effectivement du sang.

Bruce hésitait. Fallait-il éclairer la source du bruit de cet égouttement ? Cette source était-elle celle de gouttes de sang ? Vaut-il mieux voir l'horreur de ses propres yeux ou la savoir présente, à nous guetter, sans la voir ? Dans chaque cas, nous préférerions l'autre alternative. Ces phrases pourraient servir de maxime tant elles sont véridiques. Et ce n'est pas Bruce qui allait les contredire..

Il se mit alors à pointer lentement sa lampe vers la source de ce bruit. La peur grandissait en lui à chaque instant. Soudain, la pièce s'éclaira d'elle-même. Il ne s'y intéressa pas, comment le pouvait-il face à l'horreur ? Car oui, l'horreur est bien la source de ce bruit d'égouttement. Elle se manifeste sous plusieurs formes, s'y cachant tel un serpent qui se cacherait dans une rose... Mais cette forme est sans doute la pire pour Bruce.

Pendus à des crochets, se trouvaient trois corps, deux hommes et une femme, égorgés, leur sang gouttant et le bruit de leur impact au sol résonnait dans la tête du vétéran horrifié.

*Ploc, ploc *

Celui qui se trouvait le plus à gauche était le plus grand des trois. D'une taille avoisinant le mètre quatre-vingt dix, ses pieds touchaient presque le sol gris. Ses yeux d'une couleur entre le bleu et le gris contribuaient à lui donner un air vieux et plaisantin, tout comme la couronne de cheveux gris qui recouvrait sa tête.

*Ploc, ploc *

Le second était celui d'une femme qui devait avoir la vingtaine. Ses yeux d'un bleu profond, ses formes parfaites et ses cheveux dorés feraient rêver n'importe quel homme... s'il n'y avait pas une immense entaille au travers de sa gorge.

*Ploc, ploc *

Le denier cadavre était celui d'un homme qui devait avoir dans la trentaine. Quelques traits sur son visage confirme cet âge approximatif. Il avait des cheveux d'un noir de jais qui se dressaient en bataille comme dans les mangas. Il avait la taille d'un homme moyen, seuls ses yeux étaient si particuliers... Ils avaient un iris rouge et adoptaient un air horrifié, parfaitement imité par Bruce.

« C'est... c'est pas possible ! C'est... un cauch... un cauchemar ! »

*Ploc, ploc *

Bruce n'y croyait pas. Devant lui se dressaient, de la gauche vers la droite, Jo, Eva et lui-même.

« Aaaaaaaah !!! »

*Ploc *

…..................................

Bruce se leva, plein de sueur, symbole des pires cauchemars. Oui, ceci ne fut qu'un cauchemar.

-C'était... qu'un... ouf...

Il constata qu'il se trouvait dans un lieu inconnu. Une chambre pour être précis.

-Où suis-je ? dit le vétéran à haute voix.

Il était seul et la chambre à coucher était assez particulière. Bruce se trouvait dans un lit, recouvert d'un drap blanc. En face de son lit, trônait une grande bibliothèque contre le mur blanc de la chambre. Elle regorgeait de livres aux couvertures multicolores et assez anciens. Au dessus de celle-ci se trouvait une horloge en bois peint accrochée par un clou et des fils, comme les tableaux. C'était apparemment un coucou. A sa gauche, Bruce vit un rocking-chair recouvert de livres. D'ailleurs les piles de livres s'amoncelaient un peu partout dans cette chambre et recouvraient un tas de choses. Que ce soit le tapis en laine de Watouat rouge, la table de chevet à la droite du chef de groupe, ou encore la table juste à côté. Seul un instrument de musique, une sorte de Didgeridoo était délivré de cet amas de connaissances, accroché à un mur dans une vitrine. La porte de cette pièce était en bois de chêne grossièrement taillé. On essayait de l'ouvrir mais des livres bloquaient son ouverture.

Bruce se leva le plus naturellement du monde, curieux d'en savoir plus dans sa situation, pensant que son hôte n'était pas hostile, et alla débarrasser les livres qui gênaient l'ouverture de la porte en prenant soin d'éviter les autres piles de livres. Une fois cela fait, il attendit que la porte s'ouvre mais rien.

-Je devrais peut-êt-

-C'est parti !!!

Bruce eut à peine le temps de s'interrompre que deux personnes déboulèrent dans la pièce, ayant quasiment enfoncé la porte. L'un des deux, le plus petit se tenait fermement la tête.

«Force régler tout ! dit un grand blond d'une voix quasi barbare assit par terre en s'adressant à l'homme de petite taille.

-Faudra alors qu'elle se charge de mon mal de tête, je suis quasiment tombé dessus ! répondit le petit homme en se frottant vigoureusement la tête et en gémissant.

-Ah ! Bon vieux massage Javanais se charger de mal de tête !

-Sans façons... »

Bruce les regarda intrigué, gardant les livres sur son flanc gauche.

-Euh... j'existe, fit-il aux deux comparses étendus au sol.

Ces deux-là tournèrent leurs têtes vers lui, venant de remarquer son existence. Le petit homme se leva alors, il avait un vrai air malin voire moqueur. Il était très jeune, très certainement moins de vingt ans et était petit. Son sourire style Ectoplasma et ses cheveux d'un noir de jais en bataille accentuent cet air de malice. L'autre se leva alors brusquement. Il était l'opposé total du premier. Il devait mesurer plus de deux mètres et était formé comme une montagne de muscles. Il avait d'assez longs cheveux blonds et il avait les yeux bleu pâle. Il avait cependant l'air assez abruti.

«Aaaaaaaah ! Je t'avais dit qu'il survivrait ! Qui avait raison Riku ? clama le jeune homme avec un sourire, oubliant son mal de tête.

-Ouais bon... De toute façon, Riku pas être bon pour déductions... Toi toujours avoir raison Lucien...

-Aaaargh ! Mais je dois te le dire combien de fois crétin ? Faut m'appeler Lusso !

-Désolé... Moi pas avoir bonne mémoire.

-Euh... coupa Bruce, désolé d'interrompre votre jolie petite discussion, mais vous êtes qui ? »

Le petit homme tourna alors vivement sa tête vers Bruce, son expression passant instantanément de la colère à la joie.

«Désolé, fit-il, moi je me nomme Lucien Shytoz mais on m'appelle Lusso, j'y tiens. Quant à lui, c'est Riku Honoara mais on le surnomme « Viking »

-Mon surnom pas être crétin ?

-Mais non ! s'écria Lusso. Ça c'est ce que t'es pas ton surnom... »

Bruce soupira à cause de toutes ces digressions. Il était en pleine quête de réponses et c'est pas comme ça qu'il les aura...

-Vous savez où sont Eva et Jo ? lâcha-t-il dans un élan d'espoir soudain.

-Kikaki ?

Ce bruit étrange de la part de Lusso provoqua un rire du grand blond. Celui-ci se prit un coup de pied du petit homme visiblement vexé.

«Alors ? demanda Bruce avec un ton ne cachant pas son impatience.

-Alors quoi ? Ah ouais, Eve et Mo... Nan, j'ai jamais vu ces personnes. »

Bruce, dépité, s'assit alors sur le lit, imaginant le sort qui était réservé à ses amis.

«Mais ça veut pas dire qu'ils sont morts hein ! s'exclama le jeune homme avec précipitation, comprenant sa gaffe.

-Toi pas dire que tout le monde mort ? »

Riku se prit un second coup de pied du petit homme qui tentait vainement de redonner espoir à Bruce.

-Boulet, grommela-t-il avant de s'adresser à Bruce, ils sont pas tous morts ! Y a quelques survivants enfin quelques milliers...

Lusso s'arrêta soudainement, ayant perdu espoir d'en donner à Bruce. Cependant, celui-ci voulait connaître la situation avant de se plaindre, il y a peut-être une chance que ses amis aient survécu...

«Quelle est la situation actuelle après le passage de Giratina ? demanda le chef de groupe au jeune homme en se levant.

-La situation ? s'exclama celui-ci. C'est assez difficile... Majin te l'expliquera, il sait quasi tout.

-Bien, guidez-moi vers ce Majin.

-Tout de suite maître, répliqua Lusso avec ironie qui rappelait Jo.

-Mais Majin méditer. s'opposa Riku. »

Lusso ne prit pas compte de cette remarque, Bruce non plus d'ailleurs, et nos trois hommes sortirent de la chambre, s'engageant dans un étroit couloir démeublé dot les parois rappelaient de la terre cuite.

«C'est de la terre ?

-Bravo, dit Lusso avec la même ironie, bienvenue à Sydney.

-SYDNEY ?!

-Oui, Sydney être dans Australie.

-Bonne géo Riku, tu pensais être où...

-Bruce. Je m'appelle Bruce.

-Ah ouais, alors ?

-Londres, répliqua Bruce, d'ailleurs je marche pas, la téléportation sur une telle distance est impossible !

-T'en fais pas, t'en parleras à Majin, c'est pas vraiment mon truc les explications... »

Il reprit aussitôt sa route, suivi de Riku et de Bruce.

« C'est impossible... Sydney ? Et si c'était vrai ? Dans ce cas Eva et Jo ne sont pas forcément morts mais ont été téléportés aussi ! Non... On peut pas se téléporter comme ça... »

Le couloir aboutit finalement à une porte, similaire à celle de la chambre où Bruce se trouvait. Lusso céda la place au géant qui dû user de sa force pour ouvrir cette porte. Ils s’engouffrèrent alors dans la pièce qui était aussi particulière que la chambre...

La pièce était très grande. Sur trois des quatre murs se trouvaient d'immenses bibliothèques remplies de livres anciens qui montaient jusqu'au plafond. Celui-ci était très haut et dépourvu d'ampoule ou de lustre. Il était en une matière rappelant la terre cuite, comme le sol et les murs. Le quatrième mur n'était pas un mur en soi. C'était une immense baie vitrée qui faisait ressembler la pièce à une véranda. Dehors trônait un paysage rural, aborigène. Plus de doutes, on n'était plus à Londres. Divers tapis rouges recouvraient le sol. Comme dans la chambre à coucher, des livres étaient posés un peu partout, empilés en hautes piles. Un hamac se trouvait près de la vitre en hauteur et était fait en tissus divers. Seule une table en chêne d'une hauteur dépassant le mètre était dépourvue de livres. Cependant, il y avait autre chose qui la recouvrait.

Cette chose était un homme. Ne débattons pas sur l'intégration d'un être vivant au stade d'objet mais intéressons-nous plutôt sur le description de celui-ci. Il était vieux, très vieux, les nombreuses rides de son visage fermé et concentré sur sa méditation faisaient penser qu'il était centenaire. Il était également très mince, il avait la peau sur les os. Il était petit, son crâne chauve et son immense barbe blanche lui donnait un air de sagesse propre aux plus vieux. Il était torse nu, un short jaune étant son seul habit. Il était en pleine méditation, assit en tailleur comme les Bouddhistes d'antan. Il tenait un bâton troué à plusieurs endroits comme une flûte et gravé de symboles aborigènes. A côté de lui se tenait son Pokémon, un Méga Kangourex qui méditait lui aussi. Son petit valdinguait entre les piles de livres, jouant sans doutes à faire la course avec son ombre.

Lusso se faufila enter les piles de livres, esquivant de peu le petit du Kangourex qui courait sans regarder où aller, avant d'atteindre la table qui se trouvait au centre de la pièce. Il prit la parole sous le regard interloqué de Bruce après s'être hissé sur la table sur laquelle méditait le vieux sage.

-Majin, désolé d'interrompre votre méditation mais l'autre type s'est réveillé et il veut des infos.

Majin ouvrit alors ses yeux, laissant voir son air sévère et son iris marron. Soudain, d'un geste dont la rapidité rivalisait avec celle de la lumière, il leva son bâton avant de l'abattre sur le crâne du jeune homme qui tomba à la renverse, atterrissant sur le sol tête la première. Il se redressa avec colère en se tenant la tête et en criant de douleur.

-Aïeuuuuuuuuuuuuuh !!! En plus je suis déjà tombé dessus !

Il se prit un second coup de bâton qui lui fit hurler de nouveau et lui fit monter les larmes aux yeux. Bruce regardait cette scène d'un air amusé tandis que Riku riait de bon cœur.

-Pour m'interrompre comme ça, répondit le vieux sage d'une voix marquée par l'âge, c'est sûr qu'il faut être tombé sur la tête. On n'interrompt jamais une méditation !

-Moi lui avoir prévenu...

Le grand blond et le vétéran se tenaient toujours sur le seuil, observant Lusso qui tentait tant bien que mal de ne pas se prendre d'autres coups de bâton.

-Enfin soit, répliqua Majin sans quitter son air sévère, avancez Bruce, je vous attendais.

Comment connaissait-il son nom ? Lusso lui en avait-il informé ? Pourtant il n'avait rien entendu... Et comment ça « Je vous attendais » ?

Bruce s'infiltra donc à son tour entre les piles de livres, plein de questions, vers la table centrale suivi par Riku qui faisait tomber plusieurs piles de livres par sa maladresse. Hésitant, il décida de les ramasser mais il fit tomber plus de livres en se penchant pour en prendre.

«Laisse, soupira Lusso, je m'en charge...

-Merci. »

Riku se précipita alors vers la grande table, faisant tomber d'autres piles au passage.

-Désolé.

Le jeune homme soupira avant de commencer son fastidieux rangement. Majin invita Bruce à monter sur la table, il s'exécuta. Il dû faire attention à ne pas bousculer le Méga-Kangourex qui méditait encore. La table était très grande, il y avait donc suffisamment de place pour tous les supporter.

« -Bon, commença Bruce, où sommes-nous ?

-Sait-tu quel est cet objet que je tiens entre mes mains ?

-Euh... quel est le rapport ?

-Quel est le rapport entre ma question et ta dernière question ? demanda le vieux sage à Bruce. »

Bruce ne comprenait pas où Majin voulait en venir. Il se dit que lui le savait et qu'il faudrait donc répondre sans se poser de questions. Il décida pour le faire car il jugea que c'était la meilleure chose à faire pour avoir ce qu'il désire.

« -Aucun, dit-il simplement.

-Bien, répondit le sage, alors, sais-tu ce que c'est ?

-Euh... hésita Bruce, bah un bâton ?

-L'âne voit le corps, l'âme est le propre de l'Homme. »

Bruce ne comprenait rien au charabia du vieux. Il était aussi perdu que dans un labyrinthe.

-Ceci n'est pas un simple bâton, c'est un instrument, un Didgeridoo. Plus précisément, c'est un Meuguin. Il est transmit de génération en génération et a un pouvoir extraordinaire.

Majin pesait chacun de ses mots comme pour continuellement insister sur son discours qui reste proche du Chinois pour le chef de groupe.

«Quel pouvoir ? demanda un Bruce douteux au vieux sage.

-Celui de nous faire voyager. »

Ces mots résonnèrent dans la tête de Bruce. Était-ce pour ça qu'il avait quitté Londres ? Cet instrument avait-il un réel pouvoir ou était-il juste une blague ? Il n'en savait rien. Il se demandait s'il n'assistait pas à une bancale pièce de théâtre à laquelle il manquait des répliques. Plein de questions lui brûlaient les lèvres. Il sortit finalement la question qui lui brûlait le plus les lèvres presque inconsciemment.

-Comment vont Eva et Jo ?

Il s'en voulait immédiatement d'avoir posé une question aussi stupide. En effet, comment un vieux, aussi sage soit-il, aurait pu connaître l'état de santé de ses amis à des dizaines de milliers de kilomètres de là ? Il s'étonna de sa naïveté et s'étonna encore plus de la réponse donnée par Majin.

-Ils ne craignent rien tant qu'ils restent dans le parlement. De plus, ils étaient dans ce lieu au moment de la relance du cycle. Cependant, tu ne les verras pas avant quelques temps...

Bruce était resté bouche bée. Maintenant, c'en était sûr, Majin méritait bien son surnom de sage. Il savait pour le cycle, pour le parlement, pour tout.

Bruce ne savait plus quoi penser, il était à la fois heureux de savoir ses amis en vie et aussi intrigué par un tel savoir. En savait-il plus ?

« -Que savez-vous sur le cycle ?

-Le cycle... Je te l'expliquerai demain... Il y a Alex qui arrive.

-Alex ? »

Effectivement, il voyait à travers la vitre la silhouette d'un homme qui s'approchait. Il tenait quelque chose à la main, il ne saurait dire quoi, l'individu étant trop loin pour que l'on puisse distinguer de tels détails.

-Moi aller ouvrir !

Riku se précipita vers la vitre avant de la pousser, elle s'ouvrit comme une trappe verticale. Le géant cria très fort un « Alex ! Coucou ! »

On entendit de très loin un « Salut l'autiste ! »

L'être se rapprochait de plus en plus, Bruce décelait peu à peu les traits de son visage. Il revint ensuite à son état de bouche bée.

L'homme était entré, il avait la même taille que Bruce, il avait des cheveux couleur argent en bataille et adoptait un petit sourire en coin. L'iris de ses yeux était de la même couleur que ses cheveux. Il portait une arme dans sa main gauche, une sorte d'épée revolver, une gunblade comme on le dit. La longue lame couleur argentée de cette arme se terminait non par un pommeau mais par une crosse de revolver dont le canon semblait être prolongé par la lame.

-Vous pouvez même pas imaginer combien y en avait de ces ombres... dit-il d'un air décontracté.

Des ombres ? Bruce était décidément dans un autre monde que ses interlocuteurs. Cependant, il connaissait le nouvel arrivant. Alex Wisigo, aussi appelé « Wisigoth » par les soldats qu'il dirigeait, Bruce y comprit. Un flash-back vint alors à la mémoire de Bruce.

.............................

Il était dans une tranchée, accompagné d'une dizaine de soldats. Certains tiraient par dessus le monticule de terre et de sacs de sable formé, d'autres allaient et venaient, exécutant les ordres des généraux. Alex était l'un d'entre eux. Il était réputé comme invincible, maîtrisant son arme mieux que quiconque. On lui avait proposé à maintes reprises de monter de grade mais il refusait toujours, il voulait rester sur le terrain. Avec lui, on ne risquait rien. Il abattait des dizaines d'adversaires d'un seul coup bien placé de son arme. Cependant, il était très froid et n'hésitait pas à tuer ses alliés pour des raisons stupides. Il en avait même tué un car il lui faisait de l'ombre... Il aurait été viré voire condamné s'il n'était pas un soldat exceptionnel. Bruce le revoyait lors de son discours, le 3 décembre, il ne l'oubliera jamais.

..........................


-Salut les larves ! dit Alex avec son dédain habituel.

Tout le monde répliqua d'un « Bonjour général ! »

-C'est ça... Bande de lèche-cul... Bref, comme vous le savez, c'est la guerre entre notre soi-disante glorieuse nation qu'est l'Angleterre contre les autres cons là... les Espagnols. Putain, dire qu'on m'a fait bougé pour une stupide île, fuckin' Gibraltar...

Les soldats le regardaient l'air perdu, ils n'avaient jamais vu un général qui s'adressait comme ça.

-Bref, reprit Alex, je vais pas y aller par quatre chemins, on les butes et on obtient les honneurs et les avances de la reine... des questions ?

Les soldats se turent, effrayés par ce général qui portait un surnom si explicite... Bruce rompit le silence.

-Général, fit-il avant d'être interrompu.

-M'les cassez pas avec vos conneries de grade, je m'appelle Alex misérable insecte !

Bruce reprit assez timidement.

-Euh... Alex... Mais bordel comment on a pu choisir un tel type pour nous guider !

Ce changement d'émotion étonna tout le monde... même Alex. Avec un sourire en coin, le général lui répondit d'un air moqueur.

-Parce que je peux tuer n'importe qui ici en moins de 3 secondes...

Et comme pour prouver ses dires, il tira de sa gunblade. La balle éclata la porte qui recouvrait leur abri.

Soudain, un soldat fit irruption dans la salle, c'était Rudolph, originaire d'Allemagne. Il avait l'air terrifié.

-Blitzkrieg !!!

On ne comprenait rien au charabia de l'Allemand, finalement d'immenses explosions secouèrent le sol.

-BOMBARDEMENT !!!

Les soldats se ruèrent tous vers un coin de l'abri, ouvrant une trappe et se réfugiant dans le sous-sol... Bruce constata que Rudolph manquait. Sans hésiter, il sortit de l'abri en poussant la trappe vivement. Dans l'abri, il vit Rudolph allongé par terre, les mains sur la terre, tellement terrorisé qu'il ne pouvait plus bouger. Bruce l'empoigna par le bras avant de le tirer vers la trappe. D'énormes explosions eurent alors lieu, bombes tombées sur leur tranchée. Le bruit de ces bombes assourdissait au plus haut point Bruce et il s'évanouit.

….........................

Alex tira Bruce de ses pensées.

-Alors ! Si c'est pas monsieur le Phénix !

Alex l'appelait comme ça suite aux nombreux dangers auquel Bruce avait miraculeusement survécu comme le bombardement.

-Hé ! Cria Bruce, regardez !

Un très grand nombre de silhouettes approchait, on croirait que ce sont des hommes sauf que leur taille était bien plus grande. Ils devaient faire dans les 5 mètres de hauteur et n'étaient que des silhouettes.

«Les ombres... dit Majin comme pour lui-même

-Bien, dit Alex avec un sourire, ça va saigner... »

Les ombres se rapprochaient, il allait falloir se battre.
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