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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 6
Nom de l'œuvre : l'Ombre d'une vie Nom du chapitre : Cauchemar et mefiance
Écrit par Frison Futé Chapitre publié le : 29/3/2014 à 18:08
Œuvre lue 5303 fois Dernière édition le : 29/3/2014 à 18:08
Le long couloir était vide, les torches disposées à intervalle régulier diffusaient une lumière bleutée inquiétante.
Max avançait lentement dans le silence, jusqu’à un large escalier. Il descendit prudemment les marches en se tenant à la rambarde. Au fur et à mesure qu’il progressait, le son devenait de plus en plus audible.
Il entendait des voix, robotiques, et une autre caverneuse mais plus humaine.
Le jeune homme arriva en bas des marches, qui débouchaient sur un autre couloir, il continua d’avancer en direction des voix, jusqu’à une pièce de taille modeste, qui ressemblait a un laboratoire.
Il était rempli d’appareils dont Max n’avait pas la moindre idée de l’utilité.
Le fond de la pièce était occupé par plusieurs écrans de contrôle, un homme se tenait face à eux. Maigre, presque squelettique, avec des bras et des jambes disproportionnés. Il semblait parler aux écrans dans une langue que Max arrivait pourtant à comprendre.
-Seigneur, tout ici se passe comme vous l’aviez prévu. Les habitants de cette terre seront bientôt vos fidèles.
-Parfait ! Répondit la voix à l’écran. Notre peuple pourra bientôt jouir d’un nouvel éden ! Tu as bien servi tes dieux, tu seras récompensé lorsque nous foulerons le sol de cette planète !
-Merci mon seigneur, c’est un honneur de vous servir. Répondit l’homme d’une voix mielleuse.
Il coupa la transmission et continua de taper frénétiquement sur les claviers, puis il stoppa.
-Approche Vallon, que veux-tu ? Demanda-t-il sans se retourner.
Max ne parvenait pas à articuler le moindre mot.
-Allons parle ! Ordonna l’étrange homme, a tu rempli ta mission ?
-Une…Une mission...Balbutia Max.
L’homme se retourna alors, son visage était aussi disproportionné que son corps, son nez presque inexistant et il avait comme deux énormes opales en guise d’yeux.
-L’héritière Vallon, l’héritière, tu dois détruire l’héritière.
-Quel…quel héritière ?
-Celle qui porte la lumière…l’abjecte lumière.
L’écran s’alluma alors, la silhouette à l’écran criait.
-Détruit la lumière, exécute les ordres de tes dieux !
L’homme sembla alors grandir, et allonger un bras pour le saisir.
-L’héritière, l’héritière…
Max fut alors saisi dans une main géante, écrasé, il sentait ses os se briser, il ne pouvait plus respirer, sa vue se brouillait…le noir…tout était noir…

Max se réveilla en criant, la respiration haletante des gouttes de sueur perlaient son front, son cœur battait a tout rompre.
Il venait de faire un horrible cauchemar, un cauchemar qui semblait si réel, il avait mal dans tout le corps…
Toujours assis a la table devant son thé désormais froid, il regarda autour de lui, tout était calme dans sa cabane, Pervagus dormait toujours paisiblement au fond de la pièce.
Max regarda l’horloge : 4h30 du matin, difficile d’avoir la notion du temps lorsqu’il fait nuit en permanence pensait il.
Alerté par le cri, Saé était descendu à toute vitesse, tout comme le Lucario de Max.
-Max, tout va bien ?
-Oui…oui, c’était…c’était juste un cauchemar. Balbutia le jeune homme, vous pouvez aller vous recoucher.
-Heu…comment va Antorot ? Demanda Saé.
Max se tourna vers ce dernier, il dormait paisiblement sur un matelas au sol.
-Mieux…Mieux il va mieux, mais il ne sera pas réveillé avant deux jours…pour peu que le mot jour soit adapté.
-D’accord, bonne…nuit alors, enfin façon de parler. Dit Saé sur le ton de la plaisanterie, avant de remonter a l’étage.
Max esquissât à peine un sourire, les mots résonnaient toujours dans sa tète…L’héritière…
L’héritière…

Plusieurs jours passèrent sans que Max ne refasse de cauchemar, en revanche la voix continuait de scander « l’héritière » dans sa tête régulièrement, si bien qu’il y faisait de moins en moins attention.
Antorot quand a lui s’était réveillé et avait fait la connaissance de Max et Pervagus.

Les cinq adolescents discutaient autour de la table du rez-de-chaussée.
-C’est pour cette raison que je vais partir vers le nord, expliquait Max. Depuis plusieurs jours beaucoup de créatures semblent migrer dans cette direction. Je suis persuadé que l’explication se trouve au site météore.
-Je pense que ça a un rapport…une menace d’origine extraterrestre ! S’exclama Saé.
-Les extraterrestres, je n’y crois pas, ça n’existe pas. Répondit Antorot sceptique.
-Moi je viens avec toi, intervint Melody, si mon frère est encore en vie, il est surement la bas !
-Compte sur moi mon ami, dit simplement Pervagus.
Les regards se tournèrent alors vers Saé et Antorot.
-Je suis de la partie, répondit Saé en souriant à Max.
Antorot se contenta d’un signe de tète. Il n’aimait pas Max, trop lisse, trop honnête, et Saé semblait être tombé sous son charme. Le jeune homme était bien décidé à le percer à jour.
Melody avait bien remarqué les tensions entre eux, mais elle mettait surtout ça sur le compte de la jalousie.

Ils se mirent en route quelques heures plus tard, accompagnés de Lucario, en direction du site météore. Ils leurs fallut une journée de marche à travers la forêt pour pouvoir en sortir. A leur grand soulagement la présence du Lucario de Max semblait dissuader les éventuels agresseurs…
Épuisés, ils avaient posés leur campement à la lisière des bois. Assis devant le feu, Max regardait la carte de son Pokenav.
-Il va falloir traverser Merouville, mais c’est infesté de mutants, la dernière fois j’ai bien failli y rester.
- On n’a pas le choix ? S’enquit Melody.
-Non, un détour prendrait beaucoup trop de temps, expliqua le jeune homme. J’espère que vos pokemon sont puissants.
-Tu veux tester peut-être ? Cracha Antorot.
Saé s’interposa.
-On se calme ! S’exclama-t-elle. Vous règlerez vos comptes plus tard hein ?
Antorot décida de sa calmer un peu à l’ écart, et s’assit sur une grosse souche. Un nœud a l’estomac, il entendait Saé et Max rire ensemble, et il se demandait ce qu’elle pouvait bien lui trouver…
Melody s’éloignât à son tour pour rejoindre Antorot, elle avait du mal à le voir dans cet état.
-Tu ne devrais pas rester seul, lança Melody.
-Je suis le seul qui se méfie de ce type ? Grogna le jeune homme.
-Tu es juste jaloux…
-Non…oui, mais pas seulement. Ce mec cache quelque chose, et je compte bien découvrir quoi ! Promis Antorot.
Melody soupira, avant d’aller rejoindre les autres.
Antorot resta à ruminer jusqu’à ce que tout le monde s’endorme, il allait rejoindre son duvet lorsque son attention fut retenue par un fascinant spectacle.
Le ciel scintillait d’une lueur bleue, comme si un terrible orage avait lieu au loin, Antorot resta plusieurs minutes à observer le phénomène, avant de réveiller Saé.
-Antorot, il se passe quelque chose ?
Il lui fit signe de se taire, et lui montra le phénomène.
-C’est…Magnifique…et inquiétant ! Répondit la rouquine captivée.
Ils restèrent tout les deux à observer le ciel qui scintillait de bleu.
Antorot regardait Saé comme un magnifique trésor, il sentait son cœur battre la chamade. Aveuglé par ses émotions, il tenta d’embrasser la jeune fille.
-Antorot non… dit elle en le repoussant
-Saé je…je suis amoureux de toi.
-Ecoute, tu te fais des idées tu…tu es juste un ami.
Le jeune homme sentit comme un coup de poignard en plein cœur.
-Pas la peine de me faire un dessin, tu préfère ce mec !
-Max ? Non pas du tout ! S’exclama Saé.
-Ce type n’est pas net, mais visiblement je suis le seul à le penser ! Vociféra Antorot.
Il retourna se coucher, sans que Saé ait eu le temps de dire un mot…
Une fois glissé dans son duvet, il fondit en larmes en silence, alors que le ciel continuait de scintiller d’une lueur bleuté…
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