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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 1
Nom de l'œuvre : Le réveil de la Bête Nom du chapitre : Le réveil de la Bête
Écrit par Polux999 Chapitre publié le : 17/10/2014 à 21:09
Œuvre lue 890 fois Dernière édition le : 6/12/2014 à 20:44
La lune éclairait l'imposant mont Mémoria d'une lumière pâle. La brume était apparue soudainement à la tombée du jour, se faufilant dans les coins et recoins du dédale de roche. Éoko sentit que quelque chose n'allait pas. Cette brume était trop étrange, ce silence trop prononcé, et puis, cette atmosphère lourde, non il y avait vraiment quelque chose d'étrange.
Marill s'approcha de son ami et lui donna une tape dans le dos.

- « Allons, arrête d'être inquiet, dit-elle avec un sourire, nous sommes enfin rentrés à la maison.
- Oui, répondit Éoko d'un ton ferme, tu as raison, nous sommes enfin rentrés à la maison. »

Les deux amis venaient enfin de rentrer d'un long voyage, et ils étaient impatients de raconter leurs aventures à leurs amis. Éoko leva la tête vers l'immense mont. Il avait beau savoir que la brume était normale, après tout, il était né et avait grandi au sommet, mais quelque chose, une sorte de pressentiment, lui disait de ne pas rentrer.

- « Roh Éoko dépêche-toi ! Lança Marill, déjà entrée dans la grotte. Les autres nous attendent !
- J'arrive, attend-moi ! »

Ils gravirent les imposantes marches blanches bordées par les stèles. Éoko sourit en les regardant. Il avait toujours aimé cette particularité du mont. Tandis que les flancs de la colline étaient laissés à l'abandon par les humains, et ainsi devenaient le territoire des pokémon, l'intérieur était creux. Les humains avaient découvert cette immense cavité de très nombreuses années auparavant, et avaient décidé de l'utiliser comme lieu de sépulture pour leurs compagnons disparus. Éoko se prit alors à rêvasser, songeant à l'époque où enfant il redonnait le sourire aux humains venus se recueillir. Oui, c'était vraiment une belle époque. C'est alors qu'un bruit le sortit de sa rêverie.

- « Marill, tu as entendu ?
- Non, répondit-elle après un temps d'écoute. Non, vraiment je n'entend rien, et pourtant mes oreilles sont meilleures que les tiennes. Qu'est-ce que c'était ?
- Je ne sais pas, expliqua-t-il, c'était très ténu, un peu comme une voix très lointaine. Oh laisse tomber, je dois être fatigué, rien de plus, ajouta-t-il devant l'étonnement de son amie. »

Marill ne pouvait pas comprendre, elle n'avait pas de pouvoirs psychiques. Ils trouvèrent enfin une sortie, et débouchèrent sur l'une des terrasses de pierre de la colline. Éoko reconnut les lieux, ils n'étaient plus très loin. Encore quelques mètres à grimper et ils seraient au sommet, là où leurs amis avaient dit qu'ils les attendraient. Marill trépignait de joie, elle était intenable. Elle ne cessait de penser à voix haute, se demandant qui ils verraient en premier, si Goupix avait enfin trouvé sa pierre de feu, si Skélénox avait enfin avoué ses sentiments à Polichombr, et ainsi de suite sans discontinuer. Éoko soupira :

- « Mais vas-y ne m'attend pas, on dirait que tu vas utiliser explosion !
- Oh tu es sûr ? Demanda Marill, mais son regard pétillant indiquait qu'elle n'attendait que ça.
- Oui, vas-y, allez ! »

Il n'en fut pas plus. Elle fonça à toute allure vers le sommet criant « Nous voilàààààà ! On est rentrééééés ! »
Éoko explosa de rire. Marill ne changerait jamais. Finalement, pressé lui aussi de retrouver ses amis, il accéléra le pas, s'enfonçant plus profondément dans la brume. Mais alors qu'il avançait, un pressentiment l'assaillit. Le silence. Tout était trop silencieux. Inquiet, il appela Marill.

- « Marill ? Maaarill ! »

Elle ne répondait pas. Éoko fonça droit devant lui.

- « Mariiiiiiiill ! »

Il finit par la trouver en pleurs, assise dans un coin, recroquevillée contre sa queue.

- « Marill, enfin que se passe-t-il ? Pourquoi tu ne réponds pas ? »
- Il n'y a personne, pleura-t-elle, ils sont tous partis. »

Éoko regarda autour de lui. Il ne voyait rien, la brume était trop épaisse. Son cœur se mit à battre la chamade. Ce n'était pas normal, les pokémon n'auraient jamais quitté le mont, même lorsque ces étranges humains en costume étaient venus voler les orbes, ils n'avaient pas fui. Le stress monta encore. Il se mit à transpirer. Que faire ? Il regarda Marill. Elle pleurait encore plus, et tremblait qui plus est. Non, il ne pouvait pas paniquer, il ne devait pas. Inspirant un grand coup, Éoko se balança de droite à gauche. Sa longue extrémité se balança doucement, envoyant une onde de bienfaits à travers la brume. Marill se calma.

- « Merci Éoko, je vais mieux, pardon d'avoir paniqué comme ça. Éoko ? »

Il ne répondit pas. Marill reconnut ce phénomène. Lorsqu'Éoko balançait son extrémité, cela apaisait les gens autour de lui, mais le faisait aussi entrer dans une transe qui décuplait ses pouvoirs psychiques. Il se mit à luire. Soudain, des voix sortant de terre hurlèrent.

- « Au secours ! Aidez-nous ! Je veux rentrer chez moi ! »

Des bébés criaient, des enfants pleuraient, toute une foule semblait à l'agonie. Éoko ne se laissa pas distraire par ces voix. Il sentait que quelque chose d'autre se trouvait là. Quelque chose qui se cachait tout au fond, derrière les voix. Soudain, une force noire le frappa de plein fouet. Il tomba au sol, le souffle coupé. Cette attaque psychique avait été tellement puissante que même son corps en avait été affecté. Marill le rattrapa dans sa chute.

- « Éoko, qu'est-ce que c'était ? D'où venaient ces voix ?
- L'intérieur, répondit Éoko tout en reprenant son souffle. Quelque chose à l'intérieur du mont a enlevé tout le monde, et les retient prisonniers. Nous devons partir, Marill. C'est trop dangereux. »

Marill recula, indignée.

- « Quoi ? Tu veux qu'on parte alors que nos amis sont là-dessous ? Hors de question je veux les sauver !
- Marill, argumenta Éoko, cette chose est très puissante et monstrueuse. Elle a réussi à m'atteindre alors que nous sommes au sommet du mont ! Si nous y allons, nous courons vers une mort certaine, voire pire !
- Je m'en fiche, répondit-elle d'un air revêche, ce sont mes amis, et je vais les sauver ! Si tu as trop peur, tu peux rester ici, ou partir, mais moi, j'y vais ! »

Et elle fonça droit dans la grotte. Éoko hésita quelques secondes, puis la suivit. Hors de question de laisser Marill toute seule, il tenait trop à elle. Ils entrèrent donc à deux dans l'ancien cimetière souterrain.
Plus ils avançaient, et plus les stèles étaient fissurées et poussiéreuses. Ils descendaient au fond du mont, dans la partie la plus ancienne, là où même les humains n'allaient plus parce que tous les maîtres des pokémon reposant là étaient morts depuis longtemps. Éoko avait peur. Il n'était venu que très peu de fois dans cette partie du cimetière, et les seules fois où il l'avait fait, c'était soit pour impressionner Marill, soit pour gagner un pari, et parfois même les deux. Quand ils arrivèrent au fond, ils découvrirent une stèle, plus grande que les autres, mais noire. Marill et Éoko la remarquèrent tout de suite et s'étonnèrent. Ils n'avaient jamais vu de stèles noires, elles avaient toutes toujours été blanches. En s'en approchant de plus près, ils découvrirent que la roche avait été fendue,et qu'un éboulis avait détruit un morceau de la stèle. Une aura noire s'en échappait. Marill ne pouvait pas la voir mais Éoko, grâce à ses pouvoirs psychiques, la sentait. La terre se mit à trembler. La stèle vibra et se mit à se mouvoir doucement vers l'avant. Marill et Éoko reculèrent vite, craignant une attaque, mais la stèle s'arrêta au bout de quelques mètres. Ils s'approchèrent doucement de la stèle. Les inscriptions luisaient :
« Ici repose la Bête,
seigneur des âmes damnées.
Ne la réveillez pas de son sommeil forcé,
ou vous subirez sa tempête. »
Éoko tremblait comme une feuille. Marill était pétrifiée par la peur. Aucun d'eux n'osait prononcer ne serait-ce qu'un mot. Les cris résonnèrent de plus belle. Ils semblaient venir de derrière la stèle. Prenant son courage à deux mains, Marill s'avança.

- « Éoko, il y a une entrée, mais je ne vois rien, c'est complètement noir. L'obscurité, on dirait qu'elle est solide, je v... Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
- Marill ! »

Le trou l'aspira d'un coup. Éoko s'élança à sa rescousse. Il traversa le rideau d'obscurité, et tomba. Il tomba encore et encore, sans fin. Il finit par s'écrouler au sol.

- « Mariiiill ! Ou es-tu Marill ? »

Sa respiration s'accéléra. Ses yeux essayaient de trouver de la lumière, mais il faisait noir partout. L'obscurité se refermait sur lui. Il entendit alors Marill l'appeler. Éoko reprit courage et força son cœur à se calmer. Faisant le vide, il se balança lentement, de droite à gauche. Son corps commença à luire. Malgré l'obscurité oppressante, il continua, encore et encore, comme il ne l'avait jamais fait. La lumière de son corps s'intensifia, et finalement perça les ténèbres. Éoko eut un haut-le-cœur. Au dessus de lui se dressait un gigantesque dôme, aussi grand que le mont Mémoria lui-même. Autour de lui, une foule de pokémon agonisaient, recroquevillés, en proie à d'horribles hallucinations. Il lui sembla même voir des humains en tenue d'ouvrier dans un coin, eux aussi prisonniers de terribles cauchemars. Éoko comprit alors. Les humains avaient dû vouloir rénover le cimetière et changer les stèles. Ils ont alors provoqué un éboulement qui a ouvert la porte du tombeau. La chose enfermée s'était alors réveillée et avait emprisonné tous ceux se trouvant sur le mont Mémoria. Leur souffrance à tous était telle qu'ils hurlaient dans leur sommeil. Éoko vit Marill pas très loin de lui. Il accourut vers elle. Elle était étendue, souffrant le martyr. Alors qu'il essayait de réveiller son amie, un frisson le parcourut. Éoko se retourna. La créature se tenait là. Éoko eut à peine le temps de voir que c'était un Noctunoir géant que le monstre ouvrit sa gueule ventrale et l'avala dans les ténèbres.

La lune se coucha et le soleil perça la nuit. C'était le matin. Mais sur le mont Mémoria, la brume était toujours là. Ainsi que le silence.
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