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Lecture du chapitre 1 | |
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Nom de l'œuvre : Les contes de Papi Polux | Nom du chapitre : Le familier de la petite sorcière |
Écrit par Polux999 | Chapitre publié le : 5/10/2015 à 18:14 |
Œuvre lue 6210 fois | Dernière édition le : 23/3/2016 à 23:25 |
Il était une fois une grande famille de sorcières, respectée dans toute la communauté magique. Un jour, la plus jeune des sorcières tomba enceinte. Aussitôt, ce fut l'effervescence : toute la famille se réunit pour célébrer la venue du futur nouveau-né. Chacune des sorcières possédait de très grands pouvoirs, avec leurs spécialités. L'une d'elles, la mère de la sorcière enceinte, était capable de visions. Elle proposa alors de prédire le familier de sa prochaine petite-fille. Posant ses mains sur le ventre rebondi, elle dit : -Je vois, je vois, un immense corboss, aux plumes noires comme une nuit sans lune. Tout le monde approuva. Un corboss était toujours signe de bon augure chez les sorcières. -Ah, attendez, reprit la voyante, je vois maintenant un feunard, aux queues gigantesques. Les sorcières se frottèrent les mains. Un feunard était très rare, lorsqu'une sorcière en possédait un, c'était signe d'une très grande puissance. -Attendez encore, maintenant je vois un tarpaud, bleu et brillant. Les sorcières crièrent de joie. Les tarpaud étaient depuis toujours les familiers des sorcières les plus célèbres. La future grand-mère retira ses mains du ventre. -Je ne comprend pas pourquoi j'ai vu trois familiers. Ça ne le fait jamais d'habitude, expliqua-t-elle en fronçant les sourcils. La future maman lui prit la main pour la rassurer. -Peu importe lequel sera son familier, lui dit-elle, dans tous les cas c'est sûr, cette petite sera exceptionnelle. Quelques mois plus tard, la petite sorcière vint au monde, par une nuit étoilée. Le lendemain de la naissance, comme le rituel l'imposait, elles laissèrent le bébé au milieu d'une clairière, connue d'elles seules. Le lendemain, elles devraient revenir chercher l'enfant qui serait accompagnée de son familier. Les sorcières attendirent toute la nuit, impatientes. Elles étaient très curieuses de l'identité du familier. Le lendemain, elles partirent toutes ensemble dans la forêt. Quelle ne fut pas leur surprise quand elle découvrirent, sur la tête du bébé, un ridicule et minuscule petit coxy. -Quoi ? Mais qu'est-ce que ça ? Dit l'une. -Il a l'air de ne même pas savoir voler, répliqua une autre. -Peut-être qu'il est tombé de son arbre, proposa une troisième. La jeune maman les interrompit : -Il n'y a pas d'erreurs, ma fille a un familier. Il est peut-être petit et peu puissant, mais ma fille n'en sera pas moins exceptionnelle, je le sais. Les sorcières rentrèrent, peu convaincues. Les années passèrent. La petite sorcière grandit, entourée de toute sa famille. Mais plus le temps passait, et moins les choses se déroulaient comme prévu. Chacune des sorcières essaya d'apprendre la magie à l'enfant, espérant ainsi découvrir sa spécialité. Mais c'était peine perdue, la pauvre petite n'était bonne à rien. Elle était nulle en potions, nulle en malédictions, nulle en prédictions, nulle en tout. Sa mère, malgré tout, continuait de dire : -Ma fille est exceptionnelle, il lui faut juste du temps. Finalement, un jour, les sorcières abandonnèrent et laissèrent la petite fille avec sa mère pour retourner à leurs propres occupations. Un jour, la grand-mère vint voir sa fille, inquiète : -Demain ce sera le treizième anniversaire de ta fille. Elle va être présentée à toute la communauté magique. A-t-elle développé un talent particulier depuis la dernière fois ? -Non, répondit tristement la mère. Quand j'essaie de lui enseigner des sorts, elle n'écoute pas et part jouer avec son familier. Il ne sait toujours pas voler d'ailleurs. Je crains d'avoir eu tord. Ma fille n'est peut-être pas exceptionnelle finalement. Derrière la porte, dans l'escalier, la petite sorcière écoutait, les larmes aux yeux. Elle n'aimait pas faire de la peine à sa mère, mais elle n'arrivait pas à s'intéresser à la magie. Elle remonta dans sa chambre, se demandant comment soulager sa famille. Elle prit son coxy dans les mains, et lui dit : -Tu n'es pas assez puissant pour faire un familier, aussi gentil que tu sois coxy. Je n'ai pas le choix, je dois trouver un autre familier. Et dans la nuit, alors que toute la maisonnée dormait, elle partit dans la forêt. La petite sorcière marcha jusque dans la clairière secrète, là où elle avait reçu son familier. Elle se plaça au beau milieu, et d'une voix forte, chanta : -Animaux de la nuit, animaux de la magie, laissez moi vous conter les malheurs de ma vie. Animaux de la nuit, animaux de la magie, venez à moi pour que je devienne votre amie. Alors, dans une bourrasque de vent, un corboss se posa sur une branche, juste au-dessus d'elle. -Bonsoir, petite sorcière, que t'arrive-t-il ? La petite sorcière n'avait pas peur. Plusieurs de ses tantes et cousines possédaient un corboss. -Bonsoir, corboss. Je cherche un familier, souhaiterais-tu l'être ? Le grand oiseau s'envola de sa branche et atterrit juste devant la petite fille. -Une sorcière qui n'a pas de familier, voilà qui est étrange ! S'exclama-t-il. Mais soit, j'accepte. Je m'ennuie ici, dans la forêt. La petite fille sauta de joie. -Oh merci, merci corboss ! -Un instant, l'interrompit l'oiseau, avant de devenir ton familier, je dois savoir : en quoi te serais-je utile ? La petite sorcière ne comprit pas. -Un familier a pour rôle d'aider sa maîtresse dans sa pratique de la magie, expliqua le corboss. As-tu une spécialité, un talent particulier ? La sorcière baissa la tête et la secoua de droite à gauche. Le corboss la toisa : -Hum, je vois. Mais ce n'est pas grave, une sorcière est une sorcière. Tu pourras, grâce à mes plumes, créer les plus terribles des poisons, et les plus effrayantes des potions. -Quoi ? S'exclama la sorcière. Mais c'est horrible ! Non, je ne veux pas que tu sois mon familier, tu es trop sombre. Le corboss pesta : -Bien, tant pis pour toi ! Et dans une bourrasque de vent, il s'envola au dessus des arbres. La petite sorcière décida de s'enfoncer dans la forêt. Jamais elle ne trouverait un familier abordable ici, dans une clairière. Elle marcha longtemps, longtemps, jusqu'à ce que les arbres soient si feuillus que la lumière de la lune ne passait plus au travers. Elle aperçut alors au loin une lumière. Curieuse, elle s'en approcha. Elle tomba sur un magnifique feunard, en train de faire sa toilette. -Oh, bonsoir feunard, comme tu es beau. Le félin attendit quelques secondes avant de tourner la tête vers elle, comme pour créer un effet d'attente. -Ouiiiii, répondit-il d'une voix suave, je suis vraiment magnifique. Regarde mon pelage si doux, et mes pattes si menues. Et surtout, ma plus grande fierté, mes superbes queues ! Tout en lui parlant, il lui montrait son corps, tournant sur lui-même. La petite sorcière était émerveillée. -Tu serais un familier parfait. Je n'ose te demander, voudrais-tu être le mien ? Le feunard regarda le ciel, pour montrer qu'il réfléchissait. -Moi, un familier ? Quelle renommée ce serait. Les feunard ne sont pas souvent choisis pour cela. C'est que nous sommes si rares, et si exceptionnels. Hum, oui, j'accepte. La petite sorcière frotta ses mains de bonheur. La tête que feraient ses tantes et ses cousines quand elle arriverait avec un feunard ! Mais avant même qu'elle ne lui demande de rentrer avec elle, il lui dit : -Par contre, avant que je ne m'élance dans un tel engagement, je crois qu'il me faut discuter des conditions de vie que j'aurais. Vois-tu, je suis quelqu'un d'extrêmement, hum, compliqué. Je ne peux pas m'occuper des autres toute la journée, il faut que je m'occupe de moi, tu comprends sûrement. La petite sorcière ne comprenait pas, mais elle faisait oui de la tête. -A la bonne heure, ajouta le feunard. En devenant ton familier, tu devras donc me brosser les poils tous les matins et tous les soirs pendant trente minutes exactement. Puis, tu devras sécher mes queues avec un soufflet à air chaud, c'est très important. Bien évidemment, je ne chasserai pas ma nourriture, je suis trop beau pour une telle chose. Tu m'amèneras donc trois repas par jour, à heures précises, et composés de mets raffinés. N'oublions pas le sommeil. Je dois dormir beaucoup, sinon j'aurai l'air fatigué, et je …. La petite sorcière soupira. Elle en avait assez de ce feunard. Le saluant et lui disant au revoir, elle partit dans la forêt. Le feunard ne l'entendit même pas, trop occupé à parler de lui. La nuit avançait, et la petite sorcière n'avait toujours pas trouvé de familier. Elle regarda son coxy, qui dormait sur son épaule. Décidément, non, elle ne pouvait pas avoir un tel familier. Soudain, elle entendit un bruit étrange. En tendant l'oreille, elle trouva l'origine du son. Il s'agissait d'une magnifique mare, sur laquelle des rayons de lune se déposaient. La petite sorcière s'assit au bord, et lança un caillou dans l'eau. Un magnifique tarpaud tout bleu remonta alors à la surface. -Bonsoir petite sorcière, pourquoi me déranges-tu durant mes vocalises ? -Je suis désolée, répondit-elle, je me sentais triste. -Vraiment ? Raconte moi, demanda le tarpaud. Alors la petite sorcière raconta au tarpaud son problème de familier. Le batracien était très triste: -Je ne sais que dire, tu as pourtant l'air si gentille. Mais je ne comprend pas, n'as-tu pas déjà un familier ? Lui demanda-t-il. -Si, c'est lui, mon coxy, montra la petite fille. Mais il n'est pas très fort, il ne sait même pas voler. Le tarpaud se sentit gêné : -Je ne crois pas que tu puisses avoir un autre familier, une sorcière n'en a qu'un dans toute sa vie. -Quoi ? Mais c'est terrible ! Le tarpaud tourna la tête sur le côté : -En quoi est-ce terrible ? Il est très beau ton coxy. Tu ne l'aimes pas ? -Si, bien sur que je l'aime, je l'adore même, répondit la jeune fille. Mais les sorcières se doivent d'avoir un familier puissant, c'est la règle. Le tarpaud lui demanda alors : -Et tu veux vraiment être une sorcière ? La petite fille ne sut que répondre. Jamais elle n'avait songé à ne pas être une sorcière, c'était tellement évident. Elle prit le coxy dans ses mains. Non, elle ne pourrait jamais le quitter, elle tenait trop à lui. Et puis, elle n'aimait pas le travail des sorcières. Elle se releva d'un coup. -Merci, tarpaud, je sais ce que je dois faire maintenant. -Il n'y a pas de quoi, répondit-il en se demandant en quoi il l'avait aidée. La petite sorcière salua le tarpaud et rentra chez elle. En arrivant, il faisait presque jour. Devant la maison, sa mère, ainsi que toutes les autres sorcières de la famille l'attendaient, inquiètes et en colère. -Enfin, où étais-tu passée ? S'exclama sa mère. Nous t'avons cherchée partout ! -Je suis désolée, j'étais partie chercher un nouveau familier. Les sorcières s'approchèrent d'elle, intéressées. -Ah oui, vraiment ? Demandèrent-elles. Et alors, as-tu trouvé ? -Oh oui, j'ai rencontré plein de familiers potentiels, raconta la petite sorcière. Mais j'ai changé d'avis. Je ne veux que mon coxy, c'est lui le meilleur. Il n'est pas très fort, mais il est mon familier, et ça, personne ne le changera jamais. Elle embrassa avec tendresse son pokémon. Aussitôt, il s'illumina. Son corps s'allongea, ses ailes s’agrandirent, ses pattes poussèrent. Il était devenu un coxyclaque. Les tâches sur son dos se mirent à luire, et tandis que le soleil se levait, un phénomène incroyable se produisit. -Regardez dans le ciel, cria une sorcière. -Les étoiles ne disparaissent pas ! Cria une autre. -Par quelle magie est-ce possible ? Demanda une troisième. La mère de la petite sorcière clama : -Le familier de ma fille est capable de faire briller les étoiles en plein jour. Je vous l'avais dit, ma fille est une sorcière exceptionnelle. Les sorcières restèrent muettes d'admiration. La petite sorcière s'approcha de sa mère, et lui murmura à l'oreille : -Maman, quand je serais grande, je ne veux pas être une sorcière, je veux devenir une fée. Sa mère la prit dans ses bras et lui sourit : -Ma chérie, peu importe qui tu deviendras, tu sera toujours exceptionnelle. |
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