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Lecture du chapitre 7 | |
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Nom de l'œuvre : Les contes de Papi Polux | Nom du chapitre : Les scrutella |
Écrit par Polux999 | Chapitre publié le : 5/10/2015 à 18:30 |
Œuvre lue 6211 fois | Dernière édition le : 24/3/2016 à 00:06 |
Il était une fois un homme qui se sentait toujours mal et fatigué. Un jour, alors qu'il en discutait avec un tavernier, celui-ci lui dit : -Mon pauvre monsieur, tout ceci ressemble à un fantôme ! -Comment ? Demanda l'homme. Que voulez-vous dire ? -Vous êtes hanté, je le crains. Un spectre s'est emparé de vous et vous force à être malheureux. L'homme se dépita encore plus. Que pouvait-il faire ? Si seulement il pouvait voir le fantôme qui le hantait, au moins il saurait comment le combattre. Le tavernier lui raconta qu'une sorcière vivait dans les marais d'à coté et il lui conseilla de s'y rendre. L'homme le remercia et partit trouver la sorcière. Dans les marais, il ne mit pas très longtemps à trouver la maison de la sorcière. En entrant, il la trouva en train de préparer une étrange mixture. -Bonjour sorcière, je cherche à me débarrasser d'un fantôme qui me hante. Peux-tu m'aider ? La sorcière le regarda, plissant les yeux. -Comment sais-tu que tu es hanté ? Les hommes ne peuvent pas voir les esprits. -Alors dans ce cas, dit l'homme, donne moi le moyen de les voir. La sorcière retourna à sa potion. -Non, répondit-elle, si la nature a fait en sorte que les hommes ne puissent pas voir les esprits, c'est pour une bonne raison. Je m'y refuse. L'homme se mit à genoux et la supplia. La sorcière était bien embêtée. -Bon très bien, mais je t'en prie, arrête de me supplier, je déteste ça. Pour voir les esprits, tu dois demander de l'aide à une scrutella. Elles vivent cachées du monde dans un endroit que seules les sorcières connaissent. -Oh vraiment ? Quel est-il ? Demanda l'homme. -Doucement, ricana la sorcière d'un sourire édenté. Si tu veux que je te révèle la cachette des scrutella, tu dois me trouver une ortide puante. J'en ai besoin pour ma potion. -C'est comme si c'était fait ! Lança l'homme. Et il partit des marais. Il chercha plusieurs jours partout autour du village, en vain. Finalement, il décida de s'aventurer dans la forêt aux épines, connue pour ses créatures magiques. Au bout d'une journée de marche, il tomba sur un vieux magicien, travaillant la terre d'un petit potager. -Bonjour magicien, je cherche une ortide, saurais-tu où je pourrais m'en procurer une ? Le vieux magicien, qui n'entendait et ne voyait plus très bien, lui cria dessus : -Une ortide ? Oui, j'en ai plein, elles me dégradent le potager, c'est pénible. Tu peux en prendre autant que tu veux, mais à condition que tu me ramènes des nénupiots. Ils m'aideront pour mon potager, c'est que mon dos me fait terriblement mal. L'homme remercia le magicien et partit chercher des nénupiots. Par chance, il avait entendu le tavernier lui raconter qu'un marchand avait trouvé plein de ces pokémon, et les vendait avec ses nénuphars. Sur la place du village, il vint le voir : -Marchand, je vous achète une dizaine de ces nénupiots. -Oh, très bien, c'est parfait. Mais tiens, prend aussi les nénuphars, ils sont compris dans le prix. L'homme se dit pourquoi pas, et emporta avec lui les nénuphars. Il échangea les nénupiots avec une ortide au magicien, et repartit fier de lui chez la sorcière. -Voilà , dit-il, vous avez une ortide. Maintenant dîtes-moi, où se cachent les scrutella ? La sorcière examina l'ortide sous toutes les coutures. -Bravo, elle est magnifique et pue à souhait ! Je veux bien te donner l'emplacement des scrutella mais es-tu vraiment sûr de le vouloir ? La nature ne veut pas qu'on voit les esprits. L'homme répondit à l'affirmative. La sorcière soupira. -Très bien, les scrutella se cachent au sommet du pic rocheux à l'est, là où les nuages ne leurs cachent pas les étoiles. Mais attention, les scrutella sont ….. L'homme ne l'écouta même pas et fonça au pic rocheux. Il lui fallut trois jours entiers pour atteindre le pic rocheux. En arrivant au sommet, il ne trouva rien, juste les rochers surplombant les nuages. En colère, il tapa du pied dans un caillou. La sorcière l'avait trompé. Puis la tristesse venant, il s'assit par terre et pleura à chaudes larmes. C'est alors qu'il sentit quelque chose contre son sac. Intrigué, il tourna la tête et n'en crut pas ses yeux : son sac bougeait tout seul ! Effrayé, il poussa le sac loin de lui, et entendit un grognement en réponse. -Esprits, vous êtes venus pour hanter mon sac maintenant ? Montrez vous donc ! Et soudain, elles apparurent. Les scrutella étaient invisibles aux yeux des hommes, à moins qu'ils ne leurs demandent de se montrer. L'homme comprit alors ce qui s'était passé. Une scrutella avait remarqué ses nénuphars et voulait les lui prendre. Gentil, il s'approcha des petites créatures qui le fixaient d'un immense regard étrange. -Tenez, prenez les tous, si vous voulez. En échange, je veux que vous me fassiez voir les esprits. Les scrutella se regardèrent. Elles trouvaient que c'était une demande très étrange, mais les nénuphars étaient tellement jolis qu'elles acceptèrent. L'une d'elles s'approcha de l'homme et posa ses mains sur ses yeux. Après plusieurs minutes, elle les enleva. Toutes se mirent à le fixer, attendant de voir si ça avait marché. L'homme regarda autour de lui. Mais il ne voyait pas d'esprits. Il remarqua que les scrutella semblaient observer quelque chose juste au dessus de lui. Il leva la tête, et hurla de frayeur : des dizaines de fantominus, de skélénox et de branette voletaient au dessus de sa tête, se nourrissant de son aura, qu'il arrivait aussi à voir. L'homme dévala le pic le plus vite possible pour essayer de leur échapper. Mais rien n'y faisaient, les spectres étaient tout aussi rapides que lui. Il essaya de se calmer et de les ignorer, mais à chaque seconde, il pensait à eux, et les imaginait dévorant son aura. N'en pouvant plus, il repartit voir la sorcière, pour qu'elle annule le sort des scrutella. -Je peux le faire, dit la sorcière, bois donc de ma potion, je l'ai terminée. Elle peut soigner absolument tout et n'importe quoi. L'homme avala goulûment le contenu de la potion. Il leva la tête au dessus de lui et soupira de soulagement. Il ne voyait plus rien. Heureux, il rentra chez lui. Mais à la nuit tombée, alors qu'il partait se coucher, il repensa aux spectres. Étaient-ils encore là , à lui dévorer son âme ? Cette pensée l'empêcha de dormir. Au bout de plusieurs jours, toujours insomniaque, il repartit voir la sorcière pour lui demander de l'aide. -Je suis désolée, répondit-elle, je ne peux pas t'empêcher de penser. Tu vas devoir vivre tout le reste de ta vie avec. L'homme fut dépité. Il ne voyait plus les fantômes, mais il savait qu'ils étaient là . Un jour, le vieux magicien de la forêt passa au village pour revoir l'homme qui l'avait si bien aidé. Quand il le trouva, il faillit ne pas le reconnaître : l'homme était devenu tout maigre et pâle, de lourdes cernes entourant ses yeux. Il avait commencé à perdre ses cheveux et ne sortait plus que très rarement. Le magicien lui dit : -Que t'es-t-il arrivé ? -Je n'arrive plus à vivre. Des fantômes me hantent et je sais qu'ils sont là , en train de me dévorer mon aura. Le magicien lui dit alors : -Viens avec moi, je sais comment faire pour t'aider. Il l'emmena dans la forêt, chez lui. Là , il lui donna une potion. -Bois là , elle a été préparé avec les plantes de mon potager. Si tu la bois, les fantômes te quitteront. L'homme la but avidement. Il se sentit tout de suite mieux. -Merci, cette potion est un miracle ! -Reste ici quelques jours. Tu as besoin de te reposer. L'homme resta donc, et aida le magicien dans son potager. Il ne sentait plus du tout l'influence des spectres. Lorsque vint le jour de rentrer chez lui, le magicien lui dit : -Je t'ai menti. La potion que tu as bu n'a aucune vertu magique. L'homme commença à paniquer. Les spectres étaient toujours là  ! Le magicien le rassura : -Si je t'ai fait cette supercherie, c'est pour que tu comprennes que tu peux continuer à vivre sereinement. Tout le monde vit avec des spectres, la nature est ainsi. Rappelle toi des jours passés ici, tu te sentais vraiment bien non ? C'est parce que tu ne te souciais plus des spectres. Retourne à ta vie, tant que tu ne penses pas au malheur, le malheur ne s'approche pas de toi. L'homme médita les paroles du magicien. Il avait raison. Heureux, il remercia chaudement le magicien et rentra chez lui. Il ne repensa plus jamais aux spectres, et vécut heureux jusqu'à sa mort. |
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