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Lecture du chapitre 8 | |
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Nom de l'œuvre : Les contes de Papi Polux | Nom du chapitre : L'aventure de Poulou le berger |
Écrit par Polux999 | Chapitre publié le : 5/10/2015 à 18:33 |
Œuvre lue 6224 fois | Dernière édition le : 24/3/2016 à 00:13 |
Il était une fois un village situé au pied d'une effroyable montagne. Plongée dans le brouillard l'été et le blizzard l'hiver, les villageois n'osaient s'en approcher. Pour effrayer les enfants désobéissants, ils leurs racontaient : -Si tu ne m'écoutes pas, le géant de la montagne viendra te chercher pour te dévorer ! Et les enfants, terrifiés, obéissaient. Un des enfants s'appelait Poulou. Très fier, il ne croyait pas au géant. Et plus il se faisait gronder, moins il y croyait. « S'il existait vraiment, ce géant, il m'aurait dévoré depuis longtemps », pensait-il. Grandissant, il devint berger de wattouat. C'était un métier dangereux, parce qu'il fallait s'aventurer dans la montagne pour faire paître les pokémon. Mais pour Poulou, qui ne croyait pas aux dangers de la montagne, c'était un jeu d'enfants. Tous les matins, il partait dans la montagne, au premier plateau, là où l'herbe était bien verte et tendre et où le brouillard commençait à peine. Un jour, alors qu'il surveillait les wattouat, il entendit un drôle de bruit. C'était un son grave et long, comme un hurlement de grahyéna à la lune. Mais Poulou n'y croyait pas. -Ce n'est que le vent, qui passe entre les montagnes, disait-il à son ponchien qui grognait. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Quelques minutes plus tard, le hurlement retentit de nouveau. Le ponchien aboya sur le brouillard. Surpris par ce bruit, les wattouat crurent que l'aboiement leur était adressé, et ils coururent droit vers le sommet. Poulou se releva aussitôt. -Attendez, revenez ici ! Et il partit à leur poursuite. Dans le brouillard, Poulou ne voyait absolument rien. Il marcha à tâtons, faisant très attention à ne pas tomber sur un caillou. Soudain, il vit au loin une étrange lumière : on aurait cru un flambeau, mais il bougeait tout seul, dans le vide. Poulou, qui n'avait peur de rien, essaya de s'en rapprocher. Mais le flambeau avançait lui-aussi. Au bout de plusieurs minutes, Poulou perdit de vue la lumière. Il marcha encore un peu tout droit, et déboucha sur un magnifique second plateau, où le brouillard avait disparu et où des champs de fleurs parsemaient le sol. -Mais que s'est-il passé ? Se demanda-t-il. Cette lumière était-elle une fée ? Ou alors …. non c'est impossible, les géants ça n'existe pas. Mais une gigantesque ombre l'enveloppa et contredit ses paroles. Poulou se retourna, la sueur perlant sur ses tempes. Il fut alors pétrifié par la peur : un gigantesque et monstrueux monaflémit de dix pieds de haut le toisait. Il l'attapa dans sa main et le jeta dans un gigantesque sac. Poulou atterrit sur plein de wattouat, qu'il reconnut comme les siens. Il sentit alors le monaflémit se remettre à marcher. -Oh mon dieu, s'écria-t-il, j'ai été enlevé par le géant ! Il va vouloir me dévorer ! Poulou se ressaisit. Il ne devait pas tomber dans le désespoir, il y avait forcément une solution. Il plongea dans le tas de wattouat, cherchant dans le fond du sac un petit trou qu'il pourrait agrandir. Mais il eut beau chercher, il ne trouva rien. Le sac était en excellent état. C'est alors qu'un morceau du sac se mit à chauffer. Poulou s'en rapprocha, intrigué. La paroi du sac chauffa, chauffa et finalement un petit trou apparut. Poulou se dépêcha de l'agrandir et très vite, le trou fut assez grand pour y faire passer une personne. N'hésitant qu'une seconde, il s'échappa. Le monaflémit ne remarqua absolument rien, il continuait de marcher droit devant lui, silencieux. Très vite, il disparut dans le brouillard, laissant le jeune berger seul. Poulou se demanda alors que faire. Il ne pouvait pas repartir au village, le brouillard entre les plateaux était trop dense et la nuit tombait, il se perdrait à coup sûr. Il ne pouvait pas non plus poursuivre le monaflémit, il était parti dans le brouillard vers le sommet, Poulou ne pourrait pas le retrouver. Il regarda autour de lui et vit une petite cabane au milieu des champs de fleurs. N'ayant aucune solution, il s'y dirigea. Poulou toqua à la porte. -Qui va-là  ?! Allez-vous en ! -S'il vous plait, ouvrez-moi, supplia Poulou, je suis un berger sans wattouat perdu dans la montagne. Le jeune homme entendit des loquets se défaire et la porte s'ouvrit en grand sur un homme et son fusil. Il le pointait droit sur Poulou. -Qui es-tu, et que viens-tu faire par ici ? Cria-t-il. Tu es un démon ? Poulou leva les mains en l'air. -Non, non, j'ai été enlevé par le monaflémit mais j'ai réussi à m'échapper de son sac. Je ne sais pas où aller. L'homme le regarda, puis abaissa le fusil. Il lui ordonna d'entrer et de s’asseoir devant le feu. Il lui amena alors du fromage. -C'est mon écremeuh qui le produit. Il me permet de vivre tranquillement sans avoir à trop chasser. Poulou n'osa pas lui dire qu'il détestait le fromage. Il se força à en manger puis se coucha. Le lendemain, l'homme raconta son histoire. Il était un chasseur qui plusieurs années auparavant s'était aventuré dans la montagne en espérant trouver un trésor, caché d'après la légende par un roi cupide. Mais il se perdit dans le brouillard, et se retrouva coincé sur le second plateau. Depuis, à chaque fois qu'il essayait de redescendre de la montagne, il se perdait et se retrouvait invariablement au point de départ. Il finit par abandonner l'idée de rentrer, et s'installa sur le plateau. -Tu ne pourras jamais rentrer toi non plus, dit-il à Poulou. Installe-toi avec moi, ça me fera de la compagnie. Mais Poulou ne l'entendait pas de cette oreille. Il voulait rentrer chez lui, et avec ses wattouat. Il demanda alors à l'homme s'il savait où vivait le monaflémit. L'homme écarquilla les yeux : -Tu es fou ? Il te dévorera dès qu'il te verra ! Mais puisque tu insistes, je vais te le dire. En continuant à avancer dans le brouillard, tu trouveras un troisième plateau. Je ne l'ai aperçu qu'une fois, lorsque le brouillard est tombé après une forte pluie. Le monaflémit vit là -bas. Mais tu ne pourras pas y aller, tu te perdras dans le …. Poulou partit avant de le laisser finir son discours, emportant avec lui le fusil de l'homme. Il lui fallait récupérer ses wattouat, coûte que coûte. D'un pas assuré, il s'enfonça dans le brouillard. Il marcha plusieurs heures sans rien voir d'autre que ses pieds. Puis, tout à coup, il aperçut de nouveau l'étrange lumière. Poulou réfléchit. -Cette lumière m'a évité la mort en m'amenant au second plateau. Peut-être veut-elle m'aider. Il la suivit donc. Et très vite, il déboucha sur le troisième plateau. Et Poulou n'en crut pas ses yeux. Alors que c'était l'été, le plateau était couvert de neige. Des sapins gigantesques poussaient au loin, montrant une forêt sombre. Un hurlement se fit justement entendre dans la forêt. Il n'en fallut pas plus pour Poulou qui s'engagea au milieu des sapins. Très vite, il trouva la grotte du monaflémit. Elle était immense et humide. En entrant furtivement, il trouva le monstre en train de dormir sur un gigantesque tas d'or. Poulou n'en revint pas. Il y avait bien un trésor ! Un bêlement faible lui indiqua l'endroit où étaient les wattouat. Il s'enfonça plus loin dans la grotte et les trouva, entassés dans le sac noué. Poulou ouvrit le sac. Il fit sortir touts les wattouat, un par un. Il s'apprêtait à partir quand il entendit un petit couinement. Il s'enfonça plus profondément encore dans la grotte et trouva, enchainés contre un mur, deux petits ouisticram larmoyants. Poulou n'écouta que son cœur et détruisit la chaine grâce à la crosse du fusil. Les petits singes s'échappèrent en courant de la grotte et disparurent de la forêt. Poulou eut alors une idée. Il ramena ses wattouat à l'intérieur, et un par un, cacha dans leur laine épaisse un peu de l'or du monaflémit. Il avait presque fini lorsque soudain le monaflémit émit un ronflement sonore. Les wattouat bêlèrent de peur. Le monaflémit fut alors réveillé. Il se leva, et constatant que son lit avait étrangement rétréci, il gronda. Poulou s'enfuit dans la forêt. Le monaflémit le poursuivit, abattant les sapins autour de lui. Au loin, les wattouat descendaient la montagne, s'enfonçant dans le brouillard. Poulou les suivit. C'est alors que dans le brouillard, la lumière réapparut. Poulou lui fit confiance, et se retrouva très vite sur le second plateau. Le chasseur sortit de sa maison en entendant un gros bruit au loin. Quelle ne fut pas sa surprise de voir un troupeau de wattouat suivi par un berger lui-même suivi par un géant de dix pieds de haut ! L'homme prit un de ses fusils et pointa le monaflémit. Mais la terre tremblait sous les pas du monstre, si bien que quand l'homme tira, il tomba au sol et son tir se perdit dans les fleurs, au milieu d'une toute petite crevasse. Poulou aperçut tout ça dans sa course, et eut une idée. Tandis que les wattouat partaient se réfugier derrière la cabane, il continua tout droit en direction de la crevasse. Le monaflémit en colère le suivit, se rapprochant de plus en plus. Au dernier moment, Poulou vira sur le coté. Le monaflémit le suivit du regard, mais son pied se prit dans la crevasse. Il tomba au sol. Poulou partit se cacher derrière la cabane avec ses wattouat. Le monstre se releva, étourdi. Il regarda autour de lui mais ne vit personne. Alors, rugissant, il remonta la montagne, et disparut dans le brouillard. Poulou sortit enfin de sa cachette. -Toi ! Cria le chasseur qui sortit de chez lui, tu rentres tout de suite et me racontes tout ce qui s'est passé ! Je ne m'étais pas autant amusé depuis longtemps ! Poulou lui raconta alors tout. Il fit venir un des wattouat et montra à l'homme l'or dans la laine. Le chasseur pleura de joie. -Merci mon garçon, dit-il, mais cet or ne m'est d'aucune utilité, nous sommes coincé ici tu te rappelles ? Poulou lui parla alors de l'étrange lumière qui l'a aidé. L'homme ne comprenait pas. -J'ignore ce qu'est cette lumière, tu es sûr de ne pas avoir rêvé ? -Non, je sais ce que j'ai vu, dit-il. Je me demande vraiment ce que c'est. -Repose toi donc, lui intima l'homme, tu as besoin de dormir après toute cette aventure. Si tu le veux, tu pourras essayer de rentrer chez toi demain, mais n'y crois pas c'est sans espoir. Le lendemain, Poulou essaya de traverser le brouillard avec ses wattouat. Mais la lumière n'apparut jamais, et il se retrouva de nouveau sur le second plateau. L'homme lui dit : -Je te l'avais bien dit ! Il n'y aucun moyen de redescendre. Mais Poulou savait qu'il le pouvait. Il devait trouver la lumière. Pendant la nuit, il s'aventura dans le brouillard menant au sommet. Très vite, la lumière apparut. Mais cette fois-ci, au lieu de la suivre, il resta planté là . La lumière bougea, comme si elle voulait se faire remarquer. Mais Poulou ne bougeait toujours pas. Alors la lumière s'approcha de lui. Poulou attendit qu'elle soit très prêt et lui sauta dessus. Il tomba et roula jusqu'au second plateau en s’accrochant à la lumière. Quand il se releva, il fut estomaqué. Ce n'était pas une lumière, mais un simiabraz ! Les deux petits ouisticram surgirent et se collèrent contre lui. Poulou comprit alors : les ouisticram étaient les petits du simiabraz. Il l'avait guidé vers le monaflémit parce qu'il espérait qu'il sauverait ses enfants en même temps que les wattouat ! Poulou aida le simiabraz à se relever et lui demanda : -S'il te plait, aide-moi à rentrer chez moi. Je veux retrouver ma famille. Mais le simiabraz fit non de la tête et montra le fusil à la ceinture du berger. Poulou comprit : -Ne t'inquiète pas, lui dit-il, je ne ferai jamais venir les hommes dans la montagne. Je te le promet. Le simiabraz montra qu'il avait compris et s'enfuit avec ses petits. Poulou rentra se coucher. Le lendemain, Poulou raconta au chasseur son aventure. Il lui dit alors de le suivre : -Viens, nous allons partir de cette maudite montagne ! L'homme le suivit, sans espoir. Mais quand il entrèrent dans le brouillard, la lumière apparut. Poulou s'apprêtait à la suivre quand l'homme le retint par le bras. -Non, c'est un danger, c'est encore un piège, je ne peux pas y aller ! -Quoi ? Mais non, l'encouragea Poulou, c'est la tête du simiabraz qui nous guide. Il faut la suivre. -Non, non ! Et l'homme repartit en arrière, sur le second plateau, dans sa cabane. Poulou voulut lui courir après mais le simiabraz surgit derrière lui et lui tint le bras. Il lui fit non de la tête, l'air dépité. Poulou reprit donc son chemin. Il déboucha sur le premier plateau, avec les wattouat derrière lui. Quand il chercha le simiabraz du regard, il avait déjà disparu. Poulou rentra au village. Les gens accoururent : -Poulou, que t'es-t-il arrivé ? Où étais-tu passé pendant tout ce temps ? -J'ai rencontré le terrible géant. Il m'a enlevé et je n'ai réussi à m'enfuir que de justesse. Plus jamais je ne repartirai dans la montagne, plus jamais. Les villageois se mirent alors à rire. -Poulou, ne me dis pas que tu crois encore à ces histoires d'enfants ! Poulou ne répondit pas. Il rentra chez lui et ne remit plus jamais les pieds dans la montagne. |
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