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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 9
Nom de l'œuvre : Les contes de Papi Polux Nom du chapitre : Toussette la muette
Écrit par Polux999 Chapitre publié le : 6/10/2015 à 00:21
Œuvre lue 6206 fois Dernière édition le : 24/3/2016 à 00:22
Il était une fois une jeune fille qu'on appelait Toussette. Ce n'était pas son vrai nom, mais comme à chaque fois qu'elle essayait de parler elle toussait, les gens l'appelèrent ainsi et on oublia son prénom. Toussette était très belle, tellement belle que tout le monde la courtisait. Chaque jour, un prétendant venait frapper à sa porte, et lui demandait :
-Toussette, je vous aime, voulez-vous m'épouser ?
Mais à chaque fois, sa mère sortait de la maison et disait :
-Non elle ne veut pas !
Mais chaque jour, un nouveau prétendant venait. Alors, la mère, se fatiguant de ce manège, cria un jour :
-Celui qui saura donner sa voix à ma fille deviendra son époux !
Son stratagème fonctionna puisque plus personne ne se présenta à sa porte.

Un jour, un homme, ni trop jeune ni trop vieux, ni trop beau ni trop moche, vint sonner chez Toussette. Ce fut la mère qui ouvrit.
-Vous voulez quoi vous ? Demanda-t-elle.
L'homme abaissa son chapeau et dit :
-Bonjour madame, je suis un pèlerin voyageant jusqu'à la prochaine ville. Pouvez-vous m'accorder le gîte pour une nuit ?
La mère pinça la bouche. Des voisins la fixaient pour voir sa réponse.
-Bon, c'est d'accord, mais une nuit ! Et vous dormirez dans la cuisine !
-Merci madame, vous êtres bien aimable.
Et il entra. Quand le repas du soir fut servi, Toussette descendit de sa chambre pour venir manger. Le pèlerin, essayant d'être aimable, essaya de faire la conversation. Mais la mère l'arrêta tout de suite :
-Ne vous fatiguez surtout pas, elle est muette comme une magicarpe.
-Ah bon ? S'étonna l'homme. Comment cela se fait-il ?
La mère plissa les yeux.
-Quoi, vous vous y connaissez en problème de voix ?
Le pèlerin sourit à Toussette.
-Avant d'entamer ce voyage, je travaillais avec un formidable maître à chanter. Il m'a donné quelques trucs et astuces pour guérir les gorges.
-Oui, rétorqua la mère, et bien pas sa gorge. Maintenant c'est l'heure de dormir. Bonne nuit monsieur. Toussette, dans ta chambre.
L'homme la remercia pour le repas et s'allongea devant le poêle. Du coin de l’œil, il regarda la jeune fille monter les escaliers. « Ce qu'elle est belle quand même, pensa-t-il. »

Durant la nuit, le pèlerin eut l'impression d'entendre un bruit. Levant la tête, il regarda autour de lui mais ne vit personne. Il allait se rendormir quand il remarqua sur la table une feuille. Il la prit et la lut à la lumière du poêle.
« Monsieur le pèlerin, s'il vous plait, désobéissez à ma mère et guérissez moi. Je vous en serai éternellement reconnaissante. »
L'homme sourit et se rendormit.
Le lendemain la mère vint le réveiller dès l'aube.
-Allez, il est l'heure de repartir debout !
Il prit ses affaires et arrivé au seuil de l'entrée, remercia encore une fois la mère. Il vit que Toussette était descendue des escaliers dans le dos de sa mère. Elle le regardait d'un air interrogateur. Furtivement, il lui fit un clin d’œil. Souriante, elle remonta dans sa chambre tout aussi doucement. La mère ne s'aperçut de rien.
-Allez, bonne route ! Lança-t-elle d'un ton pressé.
Le pèlerin la salua de son chapeau et reprit son chemin. Mais dès que la mère eut fermé la porte, il s'engagea dans les champs. Là, d'une voix claire et grave, il chanta :
-Petits, petits, mes chers amis,
Venez à moi, ici en bas,
Petits, petits, apitrini,
Venez à moi, et aidez-moi.
Aussitôt, des dizaines d'apitrini apparurent.
-Tu nous as appelé apprenti chanteur ? Que veux-tu ?
-Amenez moi au maître à chanter, je dois lui parler.
Et les apitrini lui montrèrent la voie.

Il marcha longtemps, longtemps, quand soudain il arrivèrent devant une grosse souche d'arbre.
-Le maître à chanter est passé par ici, d'ici peu il repassera par là, chantèrent les insectes.
Le pèlerin les remercia et ils s'envolèrent. Il s'assit sur la souche, et attendit. La nuit commençait à tomber quand il entendit un sifflotement familier. Il se leva, et regarda autour de lui. C'est alors qu'il le vit : un rondoudou flottant paisiblement au milieu des arbres.
-Eh maître à chanter ! Me revoici !
Le rondoudou sursauta de surprise et en tomba par terre. D'une voix fluette, il cria :
-Pourquoi me fais-tu aussi peur ? Que me veux-tu, je t'ai déjà appris à chanter aux pokémon ça ne te suffit plus ?
-Maître à chanter, je ne viens pas pour moi, mais pour une amie. Elle est muette, et aimerait pouvoir parler. Peux-tu l'aider ?
Le rondoudou se gonfla de fierté.
-Je peux aider n'importe qui ! Comment s'appelle-t-elle ?
-Toussette, Toussette la muette.
Le rondoudou se dégonfla de surprise. Puis tournant la tête, il dit :
-Non, je ne peux pas l'aider.
Le pèlerin ne comprenait pas.
-Pourquoi pas ? Tu la connais ?
-Non, je ne l'ai jamais rencontrée. Mais sa mère, ouh celle-là, j'ai déjà eu affaire à elle.
Et le rondoudou raconta au pèlerin son histoire.
-Un jour, elle est venue me voir pour donner à sa fille une voix magnifique, à faire pâlir d'envie même les passerouge. Mais comme j'ai refusé de l'aider, elle est allée voir l'ectoplasma, ce diable de farceur. Il l'a piégé comme il le fait toujours, et depuis elle et sa fille sont maudites. Éloigne-toi d'elles, il ne fait pas bon de traîner avec les amis de l'ectoplasma.
Mais le pèlerin voulait quand même aider la jeune Toussette. Ce n'était pas sa faute, si elle ne pouvait plus parler. Elle n'y était pour rien. Il sentit qu'il devait l'aider. Il demanda alors au rondoudou s'il existait un moyen de rompre la malédiction de l'ectoplasma. Le rondoudou soupira :
-Evidemment, chaque sort peut être vaincu, mais il te faudra l'aide d'un autre maître à chanter. Trouve le cornèbre, il saura comment t'aider. Il vit dans la montagne bleue, au nord. Mais prend garde, le chemin est plein de dangers !
Le pèlerin remercia son maître à chanter et partit sur le champ à la montagne bleue.

Sur le chemin, le pèlerin passa devant un vieil étang, tout poisseux. Il entendit une voix :
-S'il vous plait, que quelqu'un m'aide, je suis coincé !
L'homme n'écouta que son cœur et plongea dans l'eau. Il en ressortit un vieux bratacné, tout sale.
-Merci, dit-il, l'eau est tellement sale que je me suis emmêlé dans une algue. Comment te remercier ?
Le pèlerin lui dit qu'il n'avait besoin de rien, qu'il se rendait à la montagne bleue.
-Quoi, la montagne bleue ? S'écria le batracné. Mais c'est très dangereux ! Attend, j'ai une idée. Si jamais tu es face à un danger, imite mon cri. Tu recevras de l'aide.
Le pèlerin le remercia et reprit la route.
En entrant dans la forêt au pied de la montagne, il entendit un autre appel à l'aide. Il tourna les yeux et aperçut un larveyette.
-S'il te plait, s'il te plait, aide moi, je suis piégé dans la toile du migalos !
Le pèlerin sortit son couteau et délivra le larveyette.
-Merci, lui dit-il, comment te remercier ?
Le pèlerin dit qu'il n'avait besoin de rien. Le petit insecte lui dit alors :
-Dans ce cas, prend ça, c'est un manteau en soie de manternel. Il est plus résistant que l'acier et te servira de bouclier.
Et il s'enfonça dans les buissons. Le pèlerin reprit sa route, emportant avec lui son nouveau manteau.
Alors qu'il était presque arrivé, il découvrit au bord d'un précipice un gros chuchmur accroché à une branche.
-Aidez moi, aidez moi, je vais tomber et me noyer dans la rivière tout en bas !
Le pèlerin l'aida et le ramena sur la terre ferme.
-Merci, comment puis-je te remercier ?
L'homme redit qu'il n'avait besoin de rien. Le chuchmur lui dit alors.
-Comme tu veux. Si tu as besoin d'aide siffle moi, j'accourrai !
Et le pèlerin reprit sa route.

Finalement, il arriva devant la montagne. Elle était très escarpée, et raide comme une falaise. Le pèlerin se demanda comment il pourrait grimper tout en haut. Il était en plein dans ses réflexions qu'une ombre le recouvrit. Un drattak se posa juste au-dessus de lui.
-Tiens, tiens, tiens, susurra-t-il de sa voix suave, qu'avons-nous là ? Il y a longtemps que je n'ai pas vu un homme dans les parages. Que viens-tu faire ici ?
-Je suis venu trouver le maître à chanter cornèbre, clama le pèlerin pas du tout intimidé.
Le drattak rit. Il fit étinceler ses crocs acérés.
-Voilà qui est téméraire, petit homme ! Mais le cornèbre a quitté ces contrées depuis peu. Vois-tu, ajouta-t-il d'un sourire carnassier, j'en ai fait mon dîner. Quant à toi, tu seras mon dessert !
Et il se jeta sur lui. Le pèlerin roula sur le coté, échappant de peu au monstre. Le dragon lui cracha alors un jet de flammes. L'homme se cacha dans le manteau du larveyette. Il se transforma en cendres.
-Ah, ah, ah, rit le drattak, ce n'est pas un manteau de soie qui m'arrêtera ! Une dernière parole, petit homme ?
Le pèlerin se mit alors à siffler. Aussitôt, trois énormes crapustule apparurent autour de lui. Le drattak recula. Il ne s'y attendait pas. Grognant, il s'envola et repartit en haut de la montagne. Le pèlerin remercia les crapustule qui rentrèrent chez eux. Puis il s'assit contre un arbre et soupira.
-Si le drattak a mangé le maître à chanter, je ne vais pas pouvoir aider Toussette ! Ohlala, que faire ?
-Moi je peux t'aider.
Le pèlerin sursauta. Il se retourna, regarda autour de lui, mais ne vit personne.
-Ici, par terre, précisa la voix.
Le pèlerin regarda au sol, et fut muet de stupéfaction. Son ombre lui parlait ! Elle commença à bouger, puis s'éleva dans les airs. Le pèlerin le reconnut : c'était l'ectoplasma.
-Tu veux aider cette pauvre enfant, dit le diable violet. Quel dommage. Tu veux que je t'aide ?
Le pèlerin se méfia.
-Mais ce n'est pas toi qui l'as rendue muette en premier lieu ? Mon maître à chanter m'a dit ….
-N'écoute pas cette grosse boule de gomme, coupa l'ectoplasma. Sa mère était si désespérée qu'elle ne sache pas chanter juste, je lui ai alors proposée de la rendre belle. Le prix à payer était sa voix. S'il faut blâmer quelqu'un, c'est le gros rondoudou.
Le pèlerin n'en revenait pas. L'ectoplasma était diabolique ! Il le supplia quand même :
-Rend lui sa voix, dis moi ton prix.
Le démon ricana :
-C'est que d'habitude je ne défais pas mes sorts. Mais j'ai une idée, nous allons jouer à un jeu. Puisque tu as été l'apprenti du maître à chanter, tu dois savoir chanter à tous les pokémon. Je sais j'ai trouvé. Si tu arrives à réveiller le ronflex endormi dans cette caverne, je rendrai sa voix à Toussette. Mais si tu échoues, je te prendrais ton don à siffloter. Et plus jamais tu ne pourras parler aux pokémon.
-Marché conclu !

Ils se serrèrent la main, et l'ectoplasma disparut. Tandis que le pèlerin entrait dans la caverne, le démon se téléporta à l'intérieur de la grotte, juste au dessus du ronflex. Il avait toujours triché dans ses marchés, et ce n'était pas maintenant qu'il changerait. De ses yeux rouges, il piégea le pauvre ronflex dans un terrible cauchemar, l'empêchant ainsi de se réveiller. Puis il se cacha dans le mur, attendant la venue du pèlerin.
Quand il arriva, il ne sentit absolument pas la présence du diable violet. Il se mit alors à crier :
-Debout ronflex allez hop !
Mais le ronflex ne bougea pas. Alors il reprit, mais plus fort :
-J'ai dit debout ! Réveille toi !
Mais le ronflex dormait toujours. Le pèlerin essaya alors de le pousser, de lui sauter dessus, de le gifler, mais rien n'y faisait, le ronflex dormait encore et toujours. Il eut alors une idée. Dans la grotte il se mit à siffler. Aussitôt, le chuchmur apparut.
-Tu m'as appelé, tu as besoin d'aide ?
-S'il te plait, dit-il, aide moi à réveiller le ronflex.
-C'est comme si c'était fait !
Et de sa voix perçante, il appela deux brouhabam.
-Mes amis, expliqua le chuchmur, il faut réveiller ce pachyderme ! Avec moi !
Et tous les trois exécutèrent un brouhaha assourdissant. Le ronflex sursauta en se réveillant. C'est à ce moment que l'ectoplasma sortit de sa cachette. Il était très en colère :
-Tu as triché sale humain, le marché est rompu !
Le ronflex se mit à gronder :
-Et toi tu m'as emprisonné dans un cauchemar, pour que je ne puisse pas me réveiller. Le marché tient toujours !
L'ectoplasma sourit, tout intimidé. Il était cerné de toutes parts. Pestant, il tendit au pèlerin une petite perle.
-Tiens, fais-lui avaler cette perle de spoink et elle retrouvera sa voix !
Et il disparut dans l'ombre de la caverne.

Le pèlerin remercia chaleureusement tous ses nouveaux amis et rentra chez Toussette. Quand il frappa à la porte, la mère lui ouvrit.
-Encore vous ? S'écria-t-elle. Vous voulez quoi cette fois-ci ?
-Je veux épouser votre fille ! Clama-t-il haut et fort. Et je vais la soigner !
La mère, qui ne savait pas que le pèlerin avait rencontré l'ectoplasma, haussa les épaules et le laissa entrer, sûre de gagner. Le pèlerin monta dans la chambre de Toussette, et lui tendit la perle.
-Tenez, avalez la.
Toussette l'avala, et commença à s'étouffer. Elle toussa fort, fort, si fort que les voisins vinrent voir ce qui se passait. Le pèlerin ne savait que faire. Il lui tapa dans le dos et lui demanda :
-Ca va, vous allez bien ?
-Ou, oui, merci, répondit-elle d'une voix rauque.
Elle réalisa soudain qu'elle venait de parler. Sautant de joie, elle ouvrit la fenêtre et cria aux passants :
-Ecoutez moi je parle !
Tout le monde applaudit. La mère, stupéfaite, en pleura de joie. Le pèlerin vint à la fenêtre à coté d'elle, et lui prit la main.
-Toussette, je vous aime, voulez-vous m'épouser ?
-Oh oui monsieur, je le veux mais à une condition.
-Laquelle ? Demanda le pèlerin.
-Ne m'appelez plus Toussette mais par mon nom : Suzette, Suzette la pipelette !
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