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Lecture du chapitre 1 | |
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Nom de l'œuvre : Sentaï Scoop | Nom du chapitre : Un verre d'eau, un suppo et Olys ! |
Écrit par Tracy | Chapitre publié le : 7/10/2015 à 19:11 |
Œuvre lue 11106 fois | Dernière édition le : 7/10/2015 à 19:35 |
Chapitre 1 Un verre d'eau, un suppo et Olys ! (Je m’appelle Olys Allen et j’ai un rêve…) Sérieuse, les cheveux bruns-roux cuivrés tombant sur ses épaules et la frange coupée au millimètre près, la jeune fille cogitait en solitaire comme elle aimait le faire du haut de ses quinze ans. Assise devant son bureau, elle fixait intensément le mur devant elle à travers ses lunettes rectangulaires. Il était recouvert de photos, d’articles et de posters divers qui avaient tous un point commun : ils traitaient des super-héros. Tandis qu’Olys mâchonnait avec ardeur un crayon de bois pour l’aider à se concentrer, ses yeux marron, presque noirs, s’arrêtèrent sur son cliché préféré : Peter Naraignée, pris en plein vol après avoir secouru la veuve et l’orphelin dans une rue sordide de New-York. La photo datait de quelques années, avant la mystérieuse disparition du héros, et était signée par le fameux Parker Spider, son photographe officiel. (Un jour ce sera moi…) Olys rêveuse, se leva de sa chaise. Depuis la sixième, elle était scolarisée au très prestigieux et très onéreux collège privé de Saint-Richard-la-croix-d’or-sur-la-Flouze. Un seul objectif pour elle : obtenir le bac avec mention et pouvoir ensuite intégrer la meilleure école de journalisme du pays. Olys avait des étoiles plein les yeux rien que d’y songer. (Une fois diplômée, je me ferai engager dans un grand journal comme « The World » ou au « Daily Univers »… Hors de question que je me contente d’un vulgaire canard local comme le « Coin-coin du coin », sûrement pas. Un jour je serai une VRAIE reporter…) Car le rêve ultime d’Olys est de devenir : « La plus grande reporter en actes super-héroïques ! » Cria Olys à voix haute, emportée par l’enthousiasme de ses fantasmes et brandissant tel Excalibur un énorme appareil photo Bikon 9000 genesis evangelion XIII, un petit bijou de technologie numérique. Une voix s’éleva doucement du rez-de-chaussée. « Chérie, tu parles encore toute seule ? Tu as pris tes médicaments ? - Oui maman… Répondit Olys agacée. Je répète mon exposé pour demain. - C’est très bien ma pupuce. » Olys serra le poing avec conviction et continua de rêver. (A moi les clichés insaisissable de Floush, l’interview exclusive du Bourdon Vert et les entrevues nocturnes avec Matban sur le toit d’un immeuble ! Avril O’Nouille n’a qu’à bien se tenir avec ses reportages à deux euros sur les grenouilles ninja.) Olys se tourna à nouveau vers son mur des légendes, le regard plein d’espoir. (Et un jour peut-être, telle Gwen Stacy je rencontrerai mon super-prince-charmant masqué… Sauf que moi je ne mourrai pas avant d’avoir atteint l’âge de la maison de retraite.) Elle se laissa tomber en arrière sur son lit et s’endormit ainsi, des rêves et des espoirs plein la tête. Le lendemain matin, elle se leva à l’aube. Les professeurs de la Saint-Richard-la-croix-d’or-sur-la-Flouse étaient très stricts sur les horaires, un petit retard et c’était la colle assurée. Mais Olys n’avait pas à s’inquiéter, elle était toujours ponctuelle et rigoureuse. Elle bossait comme une dingue car elle mettait aussi un point d’honneur à être la meilleure dans toutes les matières, non pas par fierté mais par ambition. Sa seule peur était de ne pas pouvoir réaliser son rêve de journalisme, elle voulait donc mettre toutes les chances de son côté. Le prix était lourd à payer, car les cours de Saint-Richard étaient difficiles et surtout d’un ennui mortel, avec des enseignements tels que l’historiographie médiévale, le sanskrit, le criquet, la biochimie moléculaire, la théologie ou encore le droit constitutionnel. De plus les autres petits bourgeois de l’école n’appréciaient pas le zèle d’Olys, malgré une attitude courtoise et aimable, accompagnée d’un sourire charmant, elle n’avait pas d’ami. Heureusement, le mercredi les cours s’arrêtaient à 12h30. Après avoir mangé son repas à la cantine bio et un passage par la bibliothèque pour emprunter quelques ouvrages, elle prit le chemin pour rentrer chez elle. Chantonnant le générique de Veronica Mars pour passer son ennui, Olys passait le croisement de la rue Chibli et du boulevard Miyasaki. « A long times ago, we used to be friends… But I haven't thought of you lately at all, nana… » Portées par le vent, le son des sirènes des pompiers et des forces de l’ordre bourdonnaient dans le lointain. Olys dressa l’oreille. Elle agrippa fermement son appareil photo dans son sac en bandoulière. Ses yeux lançaient des étincelles. (Ca, ça sent l’info choc !) Ni une ni deux, elle fit volte-face et fonça tête baissée dans la direction du brouhaha. En tournant rue Totoro, elle aperçut enfin à l’horizon une colonne de fumée noire. Une ambulance déboula sur la route et fit crisser ses pneus. Olys s’arrêta dans un dérapage pour la photographier. (La DMOT* est de sortie ! Ca veut dire que ce n’est pas qu’un petit incendie.) *Destroy Mobil Operation Team. Alors qu’Olys mitraillait l’ambulance sur le trottoir, elle fut renversée par un objet non identifié dans une violente bourrasque. Olys se retrouva affalée par terre les quatre fers en l’air, sa longue jupe bleue marine faisant partie de l’uniforme standard de la Saint-Richard complètement retournée par-dessus la tête et laissant apparaître sa petite culotte aux couleurs du drapeau américain. (C’était quoi ça ? Une tornade ? Un troupeau de gnous ? Un livreur de pizza ? Quelqu’un a relevé la plaque ? ) Elle retourna le tissu de la jupe qui lui cachait la vue et redressa ses lunettes, c’est là elle l’aperçut : l’éclair bleu qui sillonnait la rue telle une fusée, il tourna au bout de la rue et Olys distingua une silhouette humaine, elle n’en croyait pas ses yeux. (Un… Un collégien ?) Elle avait besoin d’en avoir le cœur net. Elle se releva tout en souplesse et accourut à la poursuite de l’éclair bleu, le bitume semblait avoir fondu dans son sillage et les boîtes à lettres avaient explosées. (Mauvaise direction assistée…) Olys se rendit très vite compte que le mystérieux garçon pressé se dirigeait lui aussi vers les lieux du drame. Quand elle arriva sur place, il y avait effectivement beaucoup d’effervescence : un immeuble de dix étages était en flammes, mais il n’y avait pas la moindre trace de l’éclair bleu. Olys arma son appareil photo et commença à mitrailler la scène par intermittence, elle profitait de ses pauses pour repérer les lieux. (J’ai de la chance, il n’y a aucun autre journaliste pour l’instant !) Les locataires de l’immeuble étaient vraisemblablement majoritairement des retraités. Une agent de police était en train de prendre la déposition d’une vieille femme. « J’ai senti une vague odeur de brûlé mais j’ai cru que ça venait de la cuisine, j’ai fait une tarte à la rhubarbe. Et puis l’inspecteur Derrick était sur le point d’arrêter l’assassin je ne pouvais pas me lever. Vous avez pensé à sortir ma tarte et mon caniche en céramique avant de quitter le bâtiment ? » Les pompiers tentaient en vain d’éteindre les flammes, leurs trois lances à incendie ne semblaient pas suffire. « Pourquoi ça ne s’affaiblit pas ? Se lamenta un soldat du feu. - Trop de sirop contre la toux dans les armoires, ça l’attise ! » Par le biais de la grande échelle et des issues de secours, d’autres pompiers continuaient de sortir des personnes du brasier. « Non laissez-moi ! Voyou ! L’épisode d’un cas pour deux n’est pas terminé ! Je veux voir Matula ! - Madame soyez raisonnable s’il vous plaît ! Et lâchez cette soupière ! - Hors de question ! C’est le cadeau de mariage de ma grand-tante Bernadette ! - Il y a encore beaucoup de monde à l’intérieur ? Le feu est en train de gagner ! S’inquiéta Sammy le chef des pompiers auprès de Jim, son second. - Non ça vient bon, je m’inquiète surtout pour les blessés : y’en a une qui s’est tailladé les veines quand elle a compris qu’elle ne verrait pas la fin de Barnaby ! D’autres se sont fait des tours de reins en essayant d’emporter leur télé ! - Merde, mais que fait la… » Un crissement de pneus sonore coupa les pompiers en pleine discussion, l’ambulance qu’avait croisée Olys était arrivée dans un dérapage digne de Fast and Furious. « C’est l’équipe de DMOT ! Nous sommes sauvés ! » S’écria Sammy, ses yeux étaient remplis d’étoiles de reconnaissance. (Comment ils ont fait pour arriver après moi alors qu’ils étaient en voiture ?) Malgré ses interrogations, Olys prépara l’objectif de son appareil photo, prête à capturer les membres de la DMOT en plein action. « Ils sont tous là ! » S’émerveilla le pompier tandis que les pros de la DMOT descendaient les uns après les autres de l’ambulance dans des poses très avantageuses : « Le docteur Kyoto, généraliste et leader du groupe de DMOT, il exerce depuis l’an 2000 pour médecins sans frontière dans des archipels reculés ! L’infirmière Jojo, super sexy, ancienne vétérinaire, elle peut soigner empoisonnement, paralysie, brûlures et gelures ! Le docteur Grégoire Drapencoton, pharmacien ambulant : il a toujours sur lui assez de morphine pour un régiment et un flacon de vicodine en rab. La doctoresse Kenza Tenmo, psychologue. Elle a grandi dans un orphelinat en Europe de l’Est, désormais elle s’occupe des enfants et des personnes âgées en difficulté. Et enfin le docteur Gray, expert en points de sutures, plâtres, chirurgie réparatrice et accessoirement après les douze coups de minuit c’est un véritable bourreau des cœurs ! » Les médecins expérimentés se répartirent les tâches. « Matula ! Matulaaaa !!! » Hurlait une retraitée qui se débattait avec un pompier pour retourner dans son appartement. « Docteur Tenmo ! Appela gravement Kyoto. Cette femme est en état de choc, occupez-vous d’elle. - Tout de suite docteur Kyoto ! - Infirmière Jojo, avez-vous votre stock d’anti-brûle ? - Prête à vaporiser docteur ! - Parfait, allez-y ! Sammy, faites-moi un résumé de la situation ! - Tous les locataires ont été sortis mais nous n’arrivons pas à maitriser le feu, mes pompiers sont tous ressortis et… - OOOUuiiiiiinnnn ! » Le cri déchirant d’un nourrisson déstabilisa pompiers, médecins, policiers et même Olys. « Oh non… Il y a encore un bébé à l’intérieur ! S’écria Sammy. - Ah oui ça doit être mon petit-fils… » Se rappela une retraitée qui dévorait des yeux le beau docteur Gray. Olys, aussi stressée qu’excitée, était accrochée à son appareil photo comme une moule à son récif. Soudain, comme pour répondre à ses attentes de flash-info-spécial, tel le messie, l’éclair bleu surgit de la foule dans une pose super-héroïque. C’était un garçon du même âge qu’Olys, le cœur de la jeune fille battait la chamade derrière son zoom. (Qui est ce type ?) « Myxomatose et pipe en bois ! » (Euh… Il a dit quoi là ?) « Sauver un bébé d’un incendie, voilà une mission idéale pour un élève de la Sentaï-school ! - N’y vas pas mon garçon ! C’est de la folie ! Laisse faire les grandes personnes ! Cria Sammy, dépassé par les évènements. - C’est mon devoir en tant qu’apprenti héros ! » Le collégien s’enfonça dans l’immeuble en flammes, des femmes hurlèrent de peur, Olys aurait pu casser son appareil photo tellement la pression que ses mains exerçait dessus était forte. Le jeune homme ressortit au bout de quelques secondes, un temps records d’après les pompiers, avec un poupon dans les bras. Il s’approcha du docteur Kyoto et de Sammy dont les visages pâlirent en voyant le bébé. « Non ça c’est une poupée. » Le jeune homme, un peu circonspect, retourna dans l’immeuble. Il revint quelques secondes plus tard. « Non ça c’est un chat. » Le collégien y retourna une troisième fois. « Non ça c’est une cornemuse ! » S’agaça le pompier. Au bout de la quatrième fois, le pompier se cramponna à son casque. « Jeune homme arrêtez on ne vous a rien demandé ! - Ma soupière ! » Brailla l’une des rescapée avec reconnaissance. Olys était perplexe derrière son objectif. (Il a quand même un peu de mal…) « Mais qu’est-ce que vous foutez ?!? » Hurla toujours le même pompier en voyant Ken arriver les bras chargés d’ordinateurs portables et de tablettes. - Je n’allais pas laisser ces pauvres appareils numériques aux proies des flammes ! N’avez-vous pas de cœur ? Et votre sens du devoir ? » Le pompier commençait à mordre sa lance à incendie lorsqu’une dizaine de camionnettes de journalistes débarqua de tous les points cardinaux, dans le lot il y avait la belle Avril O’Nouille et le célèbre Patrick Sel de Guérande. Olys pesta en les voyant arriver. (Toutes les chaînes du pays ont débarqué ma parole ! Bye bye mon exclu sur facebook et twitter…) Au même instant, un cri de bébé leur vrilla les oreilles. L’un des collègues de Sammy, taillé comme une armoire à glace, jaillit d’entre les flammes, le nourrisson dans les bras. Toutes les caméras se braquèrent sur lui, sauf celle d’Olys qui se demandait où était passé le collégien en uniforme bleu. Alors que les badauds commençaient à applaudir le courageux pompier, une poutre en feu s’écroula devant lui, bloquant l’accès à la sortie. Le monde retint son souffle. L’adolescent perdu de vue réapparut alors au coin de l’immeuble, loin de la porte principale où se trouvaient le pompier et le bébé, plus personne ne le regardait hormis Olys. Il regarda fixement l’enchevêtrement de poutres écroulées à l’angle du bâtiment d’un œil morne pendant quelques secondes, puis il en choisit une parmi les plus grosses. Il s’en saisit et la tira avec facilité, comme s’il ne s’agissait que d’une simple allumette. Le monticule s’écroula à la façon d’un jeu de mikado et libéra un passage. Derrière son appareil photo, Olys restait scotchée. (J’y crois pas, j’y crois pas, j’y crois pas !) Le bruit de l’éboulement attira l’attention des médias et du pompier qui portait le nouveau-né. Le héros du feu se précipita vers l’ouverture et sortit du brasier, le bébé braillard mais en bonne santé dans les bras. Les journalistes mitraillaient la scène dans tous les sens pour ne pas en perdre une miette mais en réalité ils avaient loupé le meilleur, seule Olys avait le cliché du collégien portant une poutre de 150 kg du bout des doigts. Alors que tout le monde se ruait sur le pompier héroïque au masque d’acier, elle suivit à travers l’objectif de son appareil le cheminement du garçon en bleu qui semblait surpris qu’on ne le félicite pas lui aussi et s’éloignait désormais du lieu de l’incendie d’un pas lent. Derrière lui, le pompier enlevait le casque qui cachait son visage un peu noirci devant les caméras, révélant la teinte verte de ses joues et des oreilles en chou-fleur. « En réalité je suis un ogre et je m’appelle Sheik. » Olys loupa le scoop ou du moins le laissa à cette nouille d’Avril et à PSG (Patrick Sel de Guérande, pas le club de foot), elle voulait absolument savoir qui était ce mystérieux garçon à la vitesse et à la force surhumaines. Elle actionna alors le zoom pour mieux détailler son visage. La précision de son appareil était telle qu’elle pouvait même pointer l’écusson sur le blouson du jeune homme et le distinguer très clairement. (J’ai l’impression d’avoir déjà vu ce logo quelque part… Mais où ?) A suivre... |
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