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Lecture d'un chapitre
| Lecture du chapitre 3 | |
|---|---|
| Nom de l'œuvre : Sentaï Scoop | Nom du chapitre : The sentaï fury road - partie I |
| Écrit par Tracy | Chapitre publié le : 7/10/2015 à 19:14 |
| Œuvre lue 11104 fois | Dernière édition le : 19/10/2015 à 19:55 |
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| Chapitre 3 The sentaï fury road - partie I Un bon mois de cours s’était écoulé depuis la rentrée et la vie à la Sentaï School suivait son cours normal, c'est-à -dire au rythme d’histoires abracadabrantes et d’explosions accidentelles mais, bien heureusement pour la santé du vieil Ultra Sama, minimes. Pourtant, alors que le cross automnal annuel de l’école arrivait à grands pas, cette relative tranquillité allait peut être s’en retrouver perturbée… « Et alors là , eh ben [SPOIL] il meurt ! Dit Keiji à ses copains tandis qu’ils marchaient tous en colonne deux par deux en direction de l’école. - Bon sang Keiji ! J’en n'étais qu’au sixième épisode ! Protesta Hongo. - Moi j’ai à peine commencé la saison 3… Bougonna Tôa, la larme à l’œil. - Roh c’est bon, il allait forcément mourir : il était trop niais, déclara Vipère avec une satisfaction malsaine. - Il meurt ? Dit Ken en dressant son doigt avec perplexité. Moi qui pensais qu’il s’agissait en réalité d’un prêtre rouge immortel infiltré dans le nord pour former une armée de zombies, épouser Brienne et nommer Théon Greyjoy main du roi. Mon raisonnement était pourtant sans faille… - Toi t’as encore rien compris à l’histoire, lança Duke à Ken. - C’est qui [SPOIL] ? Demanda Olys qui prenait encore et toujours des photos dans tous les sens. Les autres la regardèrent, sidérés. - Tu ne regardes jamais Nazeflix ? La chaîne des séries ? Demanda Keiji. - Je ne regarde que les chaînes d’informations. - Ta vie doit être triste à mourir… » Soupira Vipère. En arrivant à l’école, ils virent une immense limousine garée devant le portail mais qui prenait toute la longueur de la rue. Ils passèrent à côté en la regardant avec de grands yeux écarquillés, tout comme la plupart de leurs camarades qui jacassaient sur le sujet. « Trop rebelle de se garer en double file, dit Guy l’cobra. - Cette limousine est plus longue que la mienne, s’offusqua Tofu. Personne n’est plus riche que moi pourtant. - Si : Tôa, répondit Vipère au tac au tac. - Fiouh ! C’est à qui ce carrosse ? Siffla Hongo, impressionné par la voiture. - Ce n’est pas un carrosse Hongo, il n’a pas une forme de citrouille », répliqua Ken comme si c’était une évidence. Olys était encore en train de photographier Ken lorsqu’elle réalisa les proportions gigantesques de la limousine que tout le monde admirait. Elle détourna son objectif pour prendre la voiture de luxe en photo. Elle prit aussi un cliché de la plaque d’immatriculation. « Je sais à qui elle appartient. » Déclara Olys à ses camarades tout ouïe. « Comme quoi ça sert de regarder les infos… » C’est alors qu’une portière s’ouvrit. Le chauffeur patibulaire qui devait bien mesurer au moins deux mètres dix descendit de la voiture et alla ouvrir celle de l’arrière. Un homme blond, bronzé et musclé mais court sur pattes, vêtu d’un costume hors de prix, descendit à son tour. Dans la limousine, Hongo, Tôa et leurs camarades masculins aperçurent des jeunes femmes légèrement vêtues. Leurs joues s’embrasèrent, sauf celles de Ken qui restait imperturbable. Des gloussements et de la musique jazzy raisonnaient encore à l’intérieur de la voiture. Olys prit d’autres clichés avant de s’adresser à ses amis. « C’est le maire de la ville : Rodolphe Pintade. » Hongo fronça les sourcils et Olys continua comme si elle récitait un cours d’histoire. « On raconte qu’il est à la tête de sa propre mafia et qu’il contrôle le cartel de la drogue en ville. - En tant qu’école de héros… S’indigna Hongo, le poing tremblant de rage. Comment peut-on tolérer une telle conduite ? Cet homme est indigne de ses fonctions. Nous devrions le combattre, lui et ses sbires, pas l’accueillir en notre sein ! » Bibi couina, subjuguée par la droiture de son petit ami. « En même temps sans son soutien l’école restait fermée, précisa Duke. - Oui, le bruit coure qu’il aurait profité de la reconstruction de l’école pour blanchir de l’argent sale », ajouta Olys, toujours très renseignée sur ce genre de sujet. Intimidés, tous les apprentis-héros de la Sentaï School s’écartèrent pour laisser le grand-petit-homme passer. Encadré par deux gardes-gorilles-du-corps à l’allure presque humaine, il s’avança dans l’allée principale d’un pas décidé et débarqua dans le grand hall comme un éléphant dans un magasin de goodies. Il avait dans la bouche un énorme cigare qu’il n’avait pas pris la peine d’éteindre en entrant dans le bâtiment. Comme si elle avait senti l’odeur du tabac depuis son bureau du quatrième étage, mademoiselle Gégé déboula de l’escalier dans une tornade surhumaine. « On ne fume pas à l’intérieur de MOURF OURFF !!! » Dans un réflexe digne d’un jedi, Ultra Sama l’avait attrapé au passage et la maintint bâillonnée entre ses bras. « Soyez le bienvenu Monsieur le Maire ! Nous ne nous attendions pas à votre visite, quelle agréable surprise… » Se força à dire le principal. Très vive, Olys qui avait suivi le cortège de Rodolphe Pintade avec ses camarades captura l’image du maire en train de répandre ses cendres de cigare sur la tête du principal. « C’est ça, bonjour. Je viens vérifier en personne si les fonds débloqués par la ville ont été bien employés. - Mais bien sûuuuur monsieur le Maire ! » Se liquéfia Ultra sama toujours aux prises avec mademoiselle Gégé. - Laissez-moi vous présenter mes collaborateurs… » Le maire désigna les deux armoires à glace qui l’encadraient, la première vêtue en major d’homme et l’autre en soubrette très très masculine. « Voici Fatal Poisson rouge et Glaciale Ecrevisse. - Groum. - Grum. - Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont de la conversation, souffla Vipère à l’oreille de Bibi. - Ils ont un air de famille avec Kenshiro, le jardinier, fit remarquer Tôa. - Allons dans votre bureau, j’ai à vous parler illico-presto. » Ordonna le maire à Ultra Sama qui le sentait mal ce coup là . Une fois en tête à tête avec le principal, ses deux fruits de mers géants postés à l’entrée de la pièce pour dissuader quiconque de rentrer ou d’écouter à la porte, Rodolphe Pintade prit le fauteuil d’Ultra Sama et s’affala dedans. Il posa ses pieds sur le bureau et alluma un autre cigare. « Mon fauteuil… Mon bureau… » Pleurnicha Ultra Sama, la larme à l’œil, condamné à être assis sur une chaise d’écolier de l’autre côté de la table. « J’ai un problème, annonça de but en blanc le maire. Mon opposant principal au conseil municipal, William Lachèvre, a décidé de soutenir publiquement la Vilain school, l’école d’apprentis-méchants. - Quoi ?!? Brailla Ultra sama en se levant de sa chaise miniature. - Vous avez bien entendu. Il pense pouvoir réguler la criminalité en la contrôlant à la source. C’est une idée si brillante que je m’en veux de ne pas l’avoir eu moi-même, enfin bref… S’il est élu aux prochaines élections, il compte bien couper les subventions de la Sentaï school pour tout rebasculer sur la Vilain School, ce qui signifiera la ruine de votre école… Encore une fois. » Ultra sama était à peine visible derrière le rebord du bureau, il était en train de sombrer, psychologiquement et littéralement. « Bien évidemment, ma position officielle sera de soutenir votre école, reprit le maire, pour marquer ma différence avec mon rival. Vous voyez le topo : rester du côté du bien, faire triompher la justice et blablabla... Toutes ces foutaises manichéistes sont d’une autre époque, concrètement il va falloir que vous méritiez mon soutien, tant moral… » Il sortit une liasse de billets verts, en extirpa un, se moucha dedans et le jeta dans la corbeille à papier. « Que financier. - D’accord… Souffla Ultra Sama en se massant les tempes, il rêvait d’atteindre le tiroir contenant ses cachets d’aspirine qui était du côté du maire. Qu’attendez-vous de nous, concrètement? - Pour commencer, le conseil municipal va transformer votre traditionnel cross d’automne en une course de karts. - Une… Une course de karts ? Répéta le principal qui se demanda s’il n’avait pas pris un champignon hallucinogène au petit-déjeuner. - Ouais, les beaufs, enfin je veux dire mes chers administrés, réclament plus de manifestations culturelles. Les marathons de collégiens les ennuient à mourir, alors que les courses de voitures ramènent du public et de l’argent. - Rassurez-moi : vous ne voulez pas laisser conduire mes élèves ? - Bien sûr que si pourquoi ? - D’abord ils n’ont pas le permis et deuxièmement certains sont des catastrophes ambulantes ! Cria le principal. Si vous les laissez conduire dans votre ville, elle sera mise à feu et à sang ! Je n’ose pas imaginer Ken Eraclor avec un volant dans les mains… Ultra Sama frissonna. Cela dit, il serait capable de l’arracher avant d’avoir démarré la voiture. - Vous n’exagérez pas un peu ? - C’est vous qui avez payé la moitié des réparations l’année dernière… Ca vous donne une vague idée. » Répliqua le principal. Rodolphe Pintade sembla hésiter, un très bref instant. « Je n’ai pas le choix, et vous non plus. Lachèvre et le principal de la Vilain ont déjà donné leur accord. Le reste du conseil est impatient de voir la course. - Stratéquerre va tricher vous savez ? Le mit en garde Ultra-Sama. - Et alors ? Vous n’avez qu’à tricher vous aussi ! Moi je m’en fiche du moment que vous en mettez plein la vue aux électeurs. - Mais… Mais nous sommes des héros ! Nous ne trichons pas ! » S’offusqua le principal, bafoué dans son honneur. La volaille municipale se pencha en avant et lui souffla sa fumée de cigare dans la figure. Le nuage dessinait une vague tête de mort dans les airs. « Vous ne semblez pas comprendre : vous gagnez cette course ou votre école ferme, définitivement. » Le visage d’Ultra Sama passa par toutes les couleurs pour terminer sur un teint blanc grisâtre proche du cadavérique. Rodolphe Pintade éteignit son cigare en le plongeant dans la tasse pleine de café tiède d’Ultra Sama où était gravée la phrase : "meilleur principal de l’univers", un cadeau de Georges Spectreman, puis le maire se leva. « Je vous conseille de vous activer dès maintenant pour trouver le pilote idéal, le service évènementiel est prêt à distribuer les affiches promotionnelles, il manque juste un nom. » Le maire quitta le bureau en claquant la porte tellement fort qu’une pile de papiers s’envola du bureau. Toujours sous le choc, Ultra Sama but une gorgée de café à la cendre de cigare en guise de remontant. Le maire avait raison, il fallait faire vite… Cours combiné (effet de cape/ténébritude) : initiation aux missions nocturnes La salle était comme toujours plongée dans la pénombre. « Vous devez veiller à conserver le plissé de votre cape, c’est essentiel pour garder une allure héroïque en toute circonstance. » Conseillait le nouveau professeur dont la silhouette était à peine perceptible dans l’obscurité. Soudain, Ultra Sama entra dans la pièce en manquant de défoncer la porte et appuya violemment sur l’interrupteur. La lumière se ralluma, Harlock-senseï toujours assis sur son trône de ténébritude et les élèves eurent mal aux yeux. « Raah je fonds ! Je fonds ! Je fonds !!! » Hurla à l’agonie Gremlins-Senseï le nouvel enseignant en effet de cape. Ultra Sama fut coupé dans son élan par la flaque verte et gluante enrobée dans une cape mauve que constituait désormais Gremlins-Senseï. « On va encore avoir un nouveau professeur, constata simplement Ken assis au premier rang devant la flaque-senseï. - Tant mieux, il me faisait peur à moi, avec ses dents pointues, son teint verdâtre et ses verrues sur les joues… Couina Keiji. - Bon écoutez-moi ! Dit le principal Sama d’une voix forte pour être entendu de tous, Il tenait dans les mains des volants en plastiques pour console de jeu wii. Les cours de cet après-midi sont annulés, à la place vous avez un atelier sur la sécurité routière, aller hop ! En rang deux par deux jusqu’à l’amphithéâtre, et on ne traîne pas ! » Le principal passa dans toutes les salles tandis que Georges Spectreman était en train d’installer le vidéo projecteur pour écran géant et les simulateurs dans l’amphithéâtre de madame Sainte-Calèche-Senseï avec l’aide de Kenshiro le jardinier. A l’arrivée des élèves, le théâtre ressemblait d’avantage à une scène de compétition de jeux-vidéos qu’à une salle d’auto-école. Les étudiants passèrent par ordre de promotion en commençant par les dernières années. Olys les bras croisés, regardait fixement l’écran géant pendant la simulation des garçons de cinquième année. Elle fronça les sourcils, quelque chose la dérangeait profondément. Elle finit par lever la main devant Georges Spectreman. « Oui mademoiselle Allen ? - D’habitude la sécurité routière ne consiste pas à rouler le moins vite possible et à s’arrêter aux feux rouges ? - Si mais pas seulement, il faut avant tout maîtriser son volant pour ne pas foncer dans un mur, écraser un piéton et surtout arriver premier sur la ligne d’arrivée, répondit Georges sur un ton pédagogue. - Ne dit-on pas, peu importe la vitesse pourvu qu’on arrive en une seule pièce ? Insista Olys. Là ça fait quand même trois fois que Kenny meurt virtuellement dans un accident de voiture. - Haimf houmfa mfende mfes mifmaffe*, se justifia Kenny sous sa capuche épaisse. * traduction : « J’ai du mal à prendre mes virages. » - Et Mickael roule à plus de 300 km/h… - Mademoiselle Allen ne soyez pas impertinente et attendez votre tour en silence ! Pesta Ultra Sama pour couper court à la discussion. - Ils se doutent de quelque chose monsieur… Murmura Georges à l’oreille du principal. - Je sais mais je n’ai pas trouvé de meilleure excuse en aussi peu de temps. » La course virtuelle était finie, Ultra Sama s’éclaircit la voix. « Aller suivants : aux quatrièmes années maintenant. Stan, Kyle et Kenny, laissez la place à Tôa, Hongo et Duke. » Ken, assis à côté d’Olys, leva le bras. « Principal, puis-je également essayer la simulation ? - Non vous Eraclor vous êtes, euh… Dispensé. - Mais je… - DISPENSE j’ai dit ! » Hurla Ultra Sama à la figure de Ken au point de le décoiffer. Olys, qui ne s’attendait pas à une réaction pareille, se recroquevilla sur sa chaise en se servant de son appareil photo comme d’un bouclier contre le principal fou. Tout comme elle, Ken baignait dans l’incompréhension mais Ultra Sama n’avait aucune envie de prendre le risque de voir Ken faire exploser le simulateur ou, pire, réussir le test et devenir le futur conducteur du kart de la Sentaï-School pour la course du maire. Après une journée passée à tester tous les élèves, sauf Ken Eraclor, le résultat fut malgré tout déstabilisant pour le principal Ultra Sama. A dix heures du soir passées, il était encore dans son bureau en compagnie de mademoiselle Gégé, de Georges Spectreman et d’une boîte de cachets de magnésium contre la nervosité. « Georges, vous êtes sûr qu’il n’y a pas d’autre alternative ? - On a revérifié les résultats dix fois ! S’agaça mademoiselle Gégé. Ca me contrarie autant que vous mais le meilleur élément que nous ayons est bien l’UN d’EUX. J’aurais préféré une étudiante féminine mais tant pis… - Ne soyez pas ridicule : femme au volant mort au tournant vous le savez bien, répliqua Ultra Sama avec mauvaise foi. - N’hésitez pas à traverser la rue devant moi, je vous montrerai à quel point votre théorie est exacte ! Le menaça mademoiselle Gégé très énervée. - Ah ! Vous voyez ? Répondit le principal qui n’avait vraisemblablement pas compris l’ironie. - S’il vous plaît… Supplia Spectreman. Peut-on en finir avec tout ça ? Le maire attend un nom… Nous sommes d’accord : Hongo Wing sera notre champion pour la course de kart la semaine prochaine ? A contre cœur, Gégé et Ultra Sama hochèrent positivement la tête. « Alea jacta est… Dit Spectreman en philosophe. - Si vous le dites Georges, et ça vaudra toujours mieux que Ken Eraclor. » A suivre... |
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