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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 1
Nom de l'œuvre : Orphée et la vengeance du Darkrai (concours mythe) Nom du chapitre : We didn't start the fire
Écrit par Polux999 Chapitre publié le : 19/12/2015 à 19:43
Œuvre lue 7747 fois Dernière édition le : 30/12/2015 à 20:17
C'était un jour qui commençait comme les autres. Orphée s'était levé tranquillement, puis avait commencé à pratiquer de la lyre. Dans le jardin du palais, les fouinette et les roucool se réunissaient pour l'écouter, posés sur les branches et les racines des oliviers. Orphée était doué. Depuis son plus jeune âge, il maniait les cordes de la lyre avec maestria. Mais ce jour-là, le jeune homme aux cheveux noirs bouclés ne se sentait pas d'humeur. Il avait envie de sortir, de se promener et d'écouter les bruits apaisants de la nature. Alors sans prévenir sa mère, il enfila ses sandales, rangea sa lyre dans une besace et partit dans la campagne. Il marcha pendant plus d'une heure, saluant sur son passage les paysans labourant la terre des champs et profitant de la douce chaleur du soleil sur sa peau bronzée. Au bout d'un moment, il entendit le bruit d'une petite rivière à proximité. Réalisant qu'il avait soif, il s'en approcha et commença à boire l'eau fraîche et pure. C'est alors qu'un étrange bruit retint son attention. Levant la tête, Orphée regarda autour de lui. Il l'aperçut alors : une poissirène hors de l'eau, la nageoire coincée entre deux rochers.
-Oh, pauvre petite, s'exclama Orphée. Attends, calme-toi, je vais te remettre à l'eau.
Le poisson, comme s'il l'avait compris, arrêta de se débattre. Le jeune homme la prit précautionneusement dans les mains, et doucement la déposa dans l'eau courante.
-Voilà, tu es bien mieux comme ça.
La poissirène tourna dans l'eau, heureuse de revenir dans son élément. Orphée sourit de joie. Ce poisson était tout simplement magnifique. L'inspiration venant, il sortit sa lyre et commença à jouer quelques notes.
-Agile dans l'eau, gracieuse à sa surface, la poissirène est le cadeau de l'été qui passe. Agile dans l'eau, gracieuse à sa surface, elle est le joyau dont personne ne se lasse. La poissirène va et vient dans la rivière, exposant sa beauté dont elle est si fière.
Il joua la mélodie encore et encore, puis s'allongea dans l'herbe et s'endormit.

-Eh, réveille-toi musicien !
Orphée sursauta. Qui avait parlé ? Il regarda autour de lui mais ne vit personne.
-Ici musicien, dans la rivière.
Orphée aperçut alors la poissirène de tout à l'heure. Elle se dressait au dessus de l'eau, suspendue dans les airs. Il s'approcha, émerveillé.
-Es-tu un esprit ? Demanda-t-il.
-Je suis une naïade, répondit le poisson, je me nomme Eurydice. Tu m'as sauvée tout à l'heure, et ta chanson était si belle. Tu m'as charmée musicien. Quel est ton nom ?
-Orphée, mon nom est Orphée.
-Bien, Orphée dis-moi, étais-tu sincère dans tes paroles ? Me trouves-tu vraiment magnifique ?
Le jeune homme acquiesça, le rouge lui montant aux joues.
-Et, si j'étais humaine, m'épouserais-tu ? Demanda la poissirène.
-Oh, oui mille fois oui ! Répondit Orphée.
-Alors, dans ce cas …
Le poisson commença à étinceler de mille feux. Orphée dut fermer les yeux pour ne pas être aveuglé. Quand il les rouvrit, le poisson avait disparu. A sa place, une splendide jeune femme à la peau nacrée et drapée de voiles blancs et roses se tenait debout, les pieds dans l'eau. Orphée se redressa, des étoiles plein les yeux.
-Tu es encore plus belle ainsi, Eurydice.

Eurydice accompagna Orphée jusqu'au palais. Le jeune homme la présenta à sa mère, qui pleura de joie en entendant leur annonce. Les préparatifs du mariage commencèrent, et tout fut prêt pour le grand jour. Mais la veille, dans la nuit, alors que la lune était cachée par les nuages, une ombre s'insinua dans la demeure. Furtivement, elle traversa le jardin, monta les escaliers et pénétra dans la chambre de la belle endormie. L'ombre sortit alors du sol et s'éleva dans les airs. Ses yeux bleus électriques scrutèrent la naïade quelques secondes. Puis, il la traversa de part en part. Le teint de la jeune femme se grisa. Ses traits se crispèrent. L'ombre la scruta une dernière fois de ses yeux perçants, puis disparut dans l'obscurité des murs.

A son réveil, Orphée sentit que quelque chose n'allait pas. Il déposa un baiser sur la joue d'Eurydice, lui soufflant qu'il fallait se lever. Mais elle ne répondait pas, restant les yeux clos. Inquiet, il lui parla plus fort, la remuant. Mais rien n'y faisait, elle continuait de dormir. Orphée appela alors sa mère. Quand elle vit sa future belle-fille allongée ainsi, elle retint un cri.
-Mère, que se passe-t-il ? Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ?
La vieille femme s'approcha de plus près et toucha la peau de la jeune femme, scrutant son visage.
-Mon fils, viens avec moi. Tout de suite.
Le jeune homme ne comprenait pas. Il n'avait jamais vu sa mère dans un tel état. Sentant sa peur, il la suivit sans dire un mot. Ils marchèrent jusque derrière le palais, dans l'autel en pierre de sa mère. Orphée sut alors que c'était très grave. Sa mère ne l'avait jamais laissé y entrer. L'autel était assez petit et circulaire. A l'intérieur, une petite statue se dressait au centre de la pièce, deux chandeliers de chaque coté.
-Assied-toi ici Orphée. Il y a quelque chose dont je dois te parler. J'attend que ta marraine arrive et je commencerai.
-Ma marraine ?
Le jeune homme ne comprenait pas. Depuis quand avait-il une marraine ? Sa mère s'installa à coté de lui, et sortit d'une besace une coupole de fruits qu'elle déposa devant la statue. Elle récita alors une prière :
-Muse, toi mon amie, en ce triste jour viens à nous, je t'en conjure.
Un vent s'engouffra dans l'autel et éteignit les chandeliers. Une silhouette apparue devant l'entrée. Orphée écarquilla les yeux. Cette silhouette, c'était la même que la statue. C'était une muse ! La déesse accourut vers la mère d'Orphée, les larmes aux yeux. Elle la serra contre elle.
-Oh, mon amie, j'ai tout vu depuis l'Olympe mais je ne pouvais pas agir, je suis tellement désolée !
Orphée était complètement perdu. Sa mère serrait contre elle une déesse, rien que ça ! Son incompréhension se vit sur son visage, car sa mère desserra son étreinte et se tourna vers son fils.
-Orphée, je te présente ta marraine, Meloetta.
-Enchantée filleul, tu as bien grandi depuis ta naissance ! Chantonna la muse.
Orphée ne disait rien. Il ne savait pas du tout quoi dire. Sa mère prit les devants.
-Tout ceci doit te paraître fou. Mais c'est la vérité, tu as une déesse pour marraine. Laisse nous te raconter comment c'est arrivé, et tu comprendras ce qui est arrivé à ton Eurydice.
La petite déesse tournoya sur elle-même et fit apparaître une lyre. En tirant sur les cordes de l'instrument, elle commença son histoire :

-Il y a bien longtemps, Zeus, le dieu Elekable de la foudre et des cieux, demanda à mes sœurs et moi de composer une ode en l'honneur de tous les habitants de l'Olympe. Fières de nos talents, nous les muses assurèrent qu'une année nous suffirait pour composer le meilleur des chants. Ainsi, l'inspiration forte, nous nous mirent au travail. Au début, c'était assez simple, nous commencions avec les trois grands dieux dirigeant le monde. Puis nous entamèrent sur les dieux secondaires. Et là les problèmes commencèrent. Ayant appris la nouvelle, pleins de petits dieux voulurent faire partie de l'ode. Et nous, certaines de nos pouvoirs, acceptèrent. Mais les petits dieux sont légions en ce pays. Et finalement, nous dûmes nous rendre à l'évidence : nous n'aurions pas assez de temps pour terminer l'ode.
Alors, la date fatidique arrivant, nous fîmes la plus horrible des choses qu'une muse puisse faire : nous avons bâclé la fin de notre ode. Pour nous rassurer, nous nous consolions en pensant que c'était justifié, que nous n'avions pas d'autres choix. Quand nous avons présenté notre travail, tous les dieux furent contents. Nous avions réussi à tous les mentionner et à leur accorder une strophe entière. Tous, sauf un : Morphée. Vexé, il exigea que l'ode ne soit pas validée. Mais les autres dieux n'avaient pas envie de changer l'ode. Alors Morphée entra dans une colère terrible. Sa fureur fut telle qu'il prit une nouvelle apparence. Son corps se recouvrit d'un manteau noir, ses yeux devinrent aussi froids que la mort : il était devenu le Darkrai. Alors qu'autrefois il répandait de beaux rêves, maintenant il semait les plus terribles cauchemars.
Ivre de vengeance, il nous plongea, mes sœurs et moi, dans un terrible mauvais rêve. Endormies, nos pouvoirs disparurent. Et l'inspiration quitta ce monde. La barbarie s'étendit sur le pays, créant une ère de chaos et de désolation. Mais un beau jour, une jeune femme trouva par hasard la cachette où me retenait le Darkrai. C'était une sombre caverne souterraine, où nulle lumière n'entrait. Voyant mon état, cette jeune femme me tira jusqu'à l’extérieur. La lumière du soleil fit disparaître le mauvais sort et je me réveillai. Grace à elle, je pus retrouver mes sœurs et ramener la paix dans le monde. Les années passèrent, et un beau jour je réussis à délivrer la dernière Meloetta. La paix était de retour, enfin. Alors que je partis retrouver ma sauveuse, je la découvris enceinte, en plein accouchement. Pour la remercier, j'offris un don à son enfant. Je lui fis don de la musique, du chant et de l'inspiration.
Cette jeune femme, Orphée, tu l'auras compris, c'était ta mère. Et cet enfant n'était autre que toi. Je n'ai eu de cesse, depuis l'Olympe, de t'observer, et de m'émerveiller de chacune de tes prouesses au fil du temps. Te voir heureux était devenu mon bonheur. Et le Darkrai s'en est rendu compte. Sa colère l'amena à des extrémités que même un dieu n'oserait pas faire. Il se vengea en punissant des innocents. Orphée, je suis navrée, tout ceci est de ma faute.

Le jeune homme pleurait de rage.
-C'est tout ce que vous avez à me dire ? Vous êtes désolée ? Guérissez ma fiancée, maintenant !
La muse était très embêtée.
-Je suis désolée, mais une loi chez les dieux nous empêche d'interférer avec les actes d'autres dieux. Il fut un temps où c'était permis, mais cela mena à une des plus grandes guerres de ce monde. Peut-être en as-tu entendu parler, c'était la guerre de Troie. Je ne peux pas défaire moi-même le sort d'Eurydice. Mais toi, tu es un homme, un mortel. Tu peux le faire.
Orphée ravala ses larmes.
-Et comment ? Ce matin le soleil est entré dans la chambre et l'a éclairée et pourtant elle est toujours endormie.
Sa mère lui prit la main.
-Le Darkrai ne refait jamais deux fois la même erreur, ce qui a fonctionné une fois ne le fera pas deux fois. Meloetta, existe-t-il une solution ?
La déesse tournoya sur elle-même, réfléchissant.
-Mmmh, voyons, oui, peut-être que ça pourrait fonctionner. Orphée, dit-elle en se tournant vers le jeune homme, tu es un grand musicien, tu peux toucher les cœurs les plus froids, mais tu es trop inexpérimenté. Il te faudrait un maître, un maître à chanter. Je pourrais le faire bien sur, mais cela me forcerait à désobéir à la loi des dieux. A moins que ... oui c'est une bonne idée. Trois maîtres à chanter seraient suffisant pour égaler mon niveau, il faudra bien ça pour t'apprendre à venir à bout du cauchemar.
Orphée fronça les sourcils.
-Maître à chanter ? Qui sont-ils, des dieux ?
La muse se mit à rire.
-Non, pas du tout, ce sont des pokémon particuliers, experts dans l'art des chants et des musiques. Ils sont très rares, mais tu peux les trouver si tu cherches bien. Pars explorer le monde et trouve trois maîtres à chanter. Ils sauront t'aider pour réveiller Eurydice.
Orphée se leva immédiatement. Sans jeter un regard à sa mère ou à la muse, il sortit de l'autel. En quelques minutes, il revint chargé d'une besace et de sa lyre. Il embrassa tendrement sa mère et s'apprêta à partir. Juste avant de sortir de l'autel, il s'arrêta et se tourna vers la Meloetta.
-Muse, je te remercie de ton aide, mais tout ceci est de ta faute, à toi et tes sœurs. Si jamais je ne parviens pas à réveiller Eurydice, crois-moi, le Darkrai sera le moindre de tes soucis. Et je te montrerai que la meilleure des intentions ne justifie jamais les moyens utilisés.
La Meloetta ravala sa salive, effrayée par le regard noir du jeune homme. Elle commençait à se dire qu'être marraine n'était pas une si bonne idée.
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